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Histoires d'une nation : "France 2 voulait une série ni clivante, ni lénifiante"

Sur la xénophobie, le racisme, l'immigration, l'intégration, comment construire un contre-discours capable de s'opposer efficacement aux évidences xénophobes qui composent la petite musique habituelle du bavardage médiatique. Question qui se pose particulièrement en ces temps de "zemmourisme" audiovisuel aigu, et que nous allons poser aux deux auteurs d'un contre-discours, le documentaire "Histoires d'une nation" (France 2) : Françoise Davisse et Carl Aderhold.

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Cette émission avait plutôt pour sujet l'immigration en France depuis le XIXième et l'émission de F2 à ce sujet. Ce sont donc les auteurs de l'émission qui sont invités. 

Aucun rapport avec la couleur de peau ici. Il aurait fallu inviter quelqu'u(...)

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Un petit livre de benjamin Peret qui montre la complexité de la libération des esclaves par les esclaves "La république des palmares" qui raconte la république fondée au Brésil par un groupe d'esclaves et qui a tenue 70 ans. Une des raisons de sa chute selon Benjamin Peret c'est qu'elle pratiquait aussi l'esclave. Ils étaient donc de leur monde et leur époque. C'est un livre des années 30, je crois. il doit y avoir des ouvrages plus récents sur cet épisode de l'histoire brésilienne.

Je viens de regarder le premier volet du documentaire Histoires d'une nation.

Félicitations à Françoise Davisse et Carl Aderhold.


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 Une émission très intéressante .  J'ai vu une partie de l'émission de France 2  et je l'ai trouvée très bien faite . 

On nous parle ici de l'esclavage par les blancs, et de l'abolition par les blancs. Fort bien. Mais de quels blancs parle-t-on ? Vous sentez-vous vraiment concernés quand vous remontez  dans vos passés familiaux ? Y a-t-il tellement d'esclavagistes parmi vos ancêtres ? C'est difficile à dire, car la ramification égare vite les recherches. Mais chez les miens en tout cas, je n'en discerne guère.


Croyez-vous que les paysans languedociens, bourguignons, berrichons et autres, les auvergnats et les savoyards, et tous les malheureux ou simples honnêtes gens, trimant pour leurs récoltes et leurs vendanges, soumis à leur noblesse, à leur clergés, aient quelque chose à voir avec la traite des nègres et autres infamies ? 


Mais c'est à leurs descendants qu'on voudrait maintenant faire supporter la culpabilité. Quant aux élites intellectuelles, on a bien vu que chez elles, en de nombreux cas, les troubles de conscience ont émergé ici plus tôt qu'ailleurs. A vrai dire, comme dans tant d'autres cas de l'Histoire, les vrais coupables sont à chercher parmi une peu nombreuse classe de dominants/possédants, souvent géographiquement localisés, et sans guère de rapport avec ce qu'on appelle le peuple de France. Soit dit en passant, ce même peuple qui est allé se faire hacher menu dans les tranchées, piétaille de toutes les guerres, victime de toutes les injustices.


Je me révolte contre les repentirs qu'on veut leur imposer. Appelez cela du populisme si vous le voulez. Je dis que ce n'est que le sens de la Justice.




Sur le mépris des élites françaises/parisiennes envers les bretons (et autres "incivilisés" de l'intérieur) par le passé, il faut savoir que des bretons étaient aussi exposés dans les zoos humains :


http://www.rfi.fr/france/20111202-exhibitions-zoos-humains-quai-branly-rfi-colonialisme-esclavage-venus-hottentote-racisme-lilian-thuram/

https://achac.com/zoos-humains/les-populations-locales-exhibees/

http://lebards.wixsite.com/lechasseurdhistoire/single-post/2015/08/04/11-janvier-1851-Quand-Nantes-a-voulu-se-d%C3%A9barrasser-de-ses-migrants-bretons


Certes, leur exposition n'était pas aussi dégradantes que celle des peuples nouvellement colonisés, mais c'est dommage l'occasion de le rappeler ait été perdue


Le documentaire parait très intéressant en tout cas, merci de l'avoir mis en avant !

Je réinterviens pour proposer cette vidéo de l'interview d'America Ferrera par Trevor Noah car le livre d'America dont elle parle à la minute 2:25 dit un peu ce que "Histoires d'une nation" raconte

D'abord merci pour cette émission du début à la fin (avec Mathilde Larrère)

Ensuite, j'ai inscris à mon programme de voir ces émissions "Histoires d'une nation" (et pas "Destins d'une nation" comme dit l'autre terrorisé de service Zemmour) en replay puisque j'ai raté les premiers numéros (Voici le lien pour les copain·e·s)


Ensuite tout est dit à la minute 23:45 pour qualifier ce combat d'arrière garde de cette histoire nationaliste fantasmée par Zemmour et sa clique : il suffit de regarder autour de soi, la France est composite comme une roche de grès où apparaissent des grains de toutes sortes et toutes couleurs. 


Penser qu'il suffit de glorifier son passé sans voir les étonnantes réalités (comme celle de Jules Verne s'élevant contre cette invasion Italienne, qui allait donner d'ailleurs Yves Montand), s'interdire de louer l'apport de chacun à son présent est la pire des méprises. Ce n'est qu'en inscrivant son présent dans une suite logique que l'on apaisera les éventuels ressentiments


Rêvez rêvez les Zemmour et autres, vous êtes en train de rester sur le quai tandis que la France va vers son destin, et vous n'y aurez pas pris votre part, comme Finkielkraut et Internet, comme si un handicap pouvait servir à alimenter une pensée


Je regarde autour de moi en commençant par moi-même, je regarde les génériques des émissions, et voilà il suffit


Je regarde la non-réaction des malades d'Altzheimer quand une personne "non de souche" vient assurer leur confort, je vois arriver les premiers patients "récemment non de souche" dans les maisons de retraite de même que je vois aux sonnettes des immeubles les noms d'origine Alsacienne remplacés par des noms de Français de l'Intérieur si rares autrefois et par des noms d'origine encore plus étrange


Les temps changent, même dans les plus Alsaciens des villages Alsaciens où les artisans sont d'origine turque

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Superbe émission sur France 2 et très bon échange sur ASI. Merci :-)


Je m'étonne juste que, dans l'introduction du film sur le site de France 2, on lit : "un quart de la population française trouve ses racines à l'extérieur du territoire. "

Comment se fait-il qu'ils n'aient pas ajouté : "depuis le XIXe siècle" ? Car si on parle toutes périodes confondues, 100% de la population française trouve ses racines à l'extérieur du territoire... J'aurais voulu qu'ASI traite de cette erreur sur le plateau, même brièvement.


Car enfin, déjà au départ, on sait que notre espèce (Homo Sapiens) est venue d'Afrique, arrivant en Europe voici environ 50 000 ans. Bien plus tard, ce sont des populations venues de l'actuelle Turquie qui ont initié en Europe le passage au néolithique (sédentarisation et agriculture). Il se peut même que les populations présentes en Europe avant eux, des chasseurs cueilleurs, se soient éteintes, au moins en grande partie, au profit des nouveaux arrivants - Voir ce docu : https://youtu.be/bMthcXDo37o  

Et bien sûr, d'autres mouvements migratoires vers l'Europe ont encore eu lieu entre cette époque et le XIXe siècle. Donc oui, nous avons TOUS nos racines à l'extérieur du territoire !


Il me semble que ça aurait été important de le préciser dans l'intro écrite du docu, ainsi que dans l'intro du docu lui-même, même en y consacrant que 30 secondes car ça aurait remis quelques pendules à l'heure...

Si vous, Monsieur Schneidermann, n'avez, tel que vous le dites, pas « grande chose à reprocher » au documentaire, pourquoi ne pas avoir, dans ce cas, sollicité l'avis des spécialistes des questions migratoires, du racismes, et des discriminations ? J'aurais bien aimé voir un spécialiste, je pense par exemple aux spécialistes de l'URMIS (Unité de recherche Migrations et Société, de l'Université de Paris 7) ou d'autres qui auraient pu analyser, ou bien poser des questions pertinentes et enrichissantes sur le contenue de ce type de documentaire et sur le racisme d'une manière plus large. 

J'ai remarqué beaucoup d'embarras, chez les auteurs, en essayant de parler entre autres du racisme et de l'histoire de celui en France. Le mécanisme de la pensée raciste, qui est historique et très enracinée en Europe, est plus complexe que ce que l'on pense. Et si bien on peut tous et toutes donner un avis sur le racisme et sur le « problème de l'immigration », on ne peut pas tous prétendre en être spécialistes et en parler de la sorte. Dans les universités françaises il y a d'innombrables chercheurs et chercheuses qui ont consacré une bonne partie de leur vie à étudier des thèmes comme celui-la, et qui pourraient – sans discréditer ce type d’initiative ( et ce n'est cela mon intention) - apporter des apprentissages et des analyses qui pourraient nous aider à mieux comprendre et nous préparer pour faire face à ce fléau qu'est le racisme.

Salut à tou.te.s,


Est-ce qu'un.e internaute aurait un lien vers la fameuse brochure "grand remplacement" signée par Jules Vernes et Auguste Renoir par hasard..??

Merci à vous,

Nico

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Les histoires racontées résonnent et semblent si proches après que beaucoup de manuels scolaires commençant à la troisième république m'aient effrayée plus jeune. Une émission et des docu qui illuminent mon Dimanche matin (c'est vrai que dans la vie de mon arrière grand mère, de ma grand-mère, de ma mère et dans la mienne, il y a une émigration ou deux pour chacune...ça doit être tout simplement ça haha).

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c'est une excellente émission mais pourquoi  le film ne passe pas sur arrêt sur image 

A 59" Schneiderman annonce "Mathilde Larrère va nous apporter du rationnel dans tout ça". Quelques minutes plus tard Mathilde Larrère enchaine les mimes caricaturaux et l'ironie appuyée pour traiter des arguments  soutenant que l'esclavage aurait été aboli par des blancs.

Sauf que dès le premier argument, qui consiste à dire: "normal que c'est les blancs qui l'ai abolie puisque c'était eux qui étaient en position de pouvoir" il y a contradiction avec le fait, évoqué quelques secondes plus tôt, que toutes les sociétés humaines ont pratiqué l'esclavage. Ces sociétés étaient aussi en position de domination, disposaient du pouvoir de faire ou de défaire, pourtant aucun mouvement d'abolition n'a pris place en leur sein (des révoltes ont pourtant existé comme la révolte des Zanj dans l'empire arabo-musulman, réprimée dans le sang).  Il existe donc bien une spécificité du contexte occidentale à cette période. Que les esclaves noirs ai joué un rôle majeur dans leur libération  et qu'une partie des élites occidentales ai pu se montrer très réticentes, voir opposées à l'émancipation des esclaves ne fait aucun doute. Mais pourquoi ne pas dire un mot sur les positions de Jean Bodin (un des pères de la pensée politique occidentale moderne, qui prends position contre l'esclavage dès le XVIe), Montesquieu, la Boétie, Condorcet, Voltaire Lafayette...qui sont quand même loin d'être des personnages périphériques de l'histoire Française. Pourquoi ne rien dire de l'Anti-Trade Slavery Society britannique qui a effectué un travail de propagande particulièrement efficace pour sensibiliser le grand public à l'abolition. Pourquoi ne rien dire sur l'ambivalence extrêmement intéressante et éclairante de la religion chrétienne, notamment sur le rôle précurseur des communautés Quakers dans la diffusion de la pensée abolitionniste? En 12 minutes (!) il n'était pas possible de dire un mot là dessus? Tous ces éléments ne viennent en aucun cas annuler l'entreprise cruelle et ignoble pratiquée par l'occident mais ils permettent d'injecter de la nuance, de la complexité de rendre compte qu'au même moment, au même endroit, on peut assoir l'existence biologique de races, et penser l'émancipation et la liberté de tous les humains, quelle que soit leur religion ou leur couleur. C'est à mon sens ça faire de l'histoire et essayer d'apporter de la "rationalité" dans un débat  

Le problème avec Larrère c'est qu'on sent tellement que ça lui arracherait la gueule de reconnaître quelques mérites à une entité qu'elle considère comme "dominante" et qu'à l'inverse rien n'est jamais de trop pour réhabiliter et dresser un portrait positif et emprunt d'"empowerment" de ce qu'on considère être les "dominés". Toute son analyse transpire de cette tendance, au demeurant relevant quasiment du dogme chez une partie de gauche radicale.

Ce qui est dramatique, et Schneiderman le souligne dès le début de l'émission, c'est que la volonté sous jacente de tout ça reste de construire un contre discours à la "pensée Zemmour"  et à une certaine histoire officielle, mythique, du roman national. Mais sérieusement, comment voulez vous gagner contre ce discours, effectivement très critiquable, parce que biaisé, tronqué, falsifiant le réel pour mieux servir son idéologie si vous reproduisez exactement les mêmes travers.....mais à gauche ? Faire un contre discours c'est dire "rouge" parce que l'autre dit "bleu" ? C'est faire une histoire des "dominés" parce que lui fait une histoire des "dominants" ? Mais en reproduisant au passage un certain nombre des simplifications, focalisations, prisme réduisant la complexité du réel dans le sens qui convient bien à nos valeurs ?

Et à la fin on fait quoi? Quand la seule chose qu'on aura ce sera des discours plus ou moins justes, plus ou moins honnête ou de mauvaise foi, des discours soutenus par des faits bien sûr (et les thèses de Zemmour sont bourrées de faits, et d'une certaine façon déploient une certaine érudition), mais des faits amalgamés et pré-construits pour valider à priori notre imaginaire et le récit qu'on se fait du monde. Si même une historienne participe à ça on fera quoi ? On choisira chacun selon ses goûts ? Selon qui parle le plus forts ? Qui est le plus convaincant ? Qui a le plus de like ? Qui correspond le plus à l'esprit du temps?

Cette façon de se lancer dans la bataille des idées est à mon sens un mirage et jouer à ce jeu risque bien de nous péter à la gueule façon retour de flamme. On scie la branche qui nous donnait le plus de poids et qui est d'ailleurs la plus malmenée aujourd'hui: la pensée scientifique, l'objectivité (dont on aime répéter dans certains cercles de gauche qu'elle "n'existe pas"), la rigueur, la complexité, le réel. La maxime spinoziste du "ni applaudir ni désapprouver mais comprendre" perds de plus en plus de terrain dans les sciences sociales, notamment celles qui s'expriment dans le grand public. Je ne sais pas si beaucoup d'entre vous discutent un peu avec des collègues, amis, famille qui ne sont pas forcément de gauche ou de gauche radicale, mais la façon dont est souvent perçu les chercheurs de SS est hyper inquiétante, finalement beaucoup considèrent qu'eux ne sont pas tellement plus objectifs que Zemmour et découpent aussi le réel comme ça les arrangent. Le pire c'est qu'en écoutant Larrère (et d'autres) j'ai presque du mal à leur donner tord...




Découvre les 2 auteurs.

 F. Davisse sur le débat de Fr2, "c'est 1 fait, c'est humain"  les fleuves coulent, les hommes avancent... C. Aderhold sur l'histoire qui appartient à tous...





Cette émission sur la 2 m'a éblouie de bonheur, mais aussi m'a fait pleurer. Enfin on parle de nous pour de vrai sur une chaine publique.

Mais surtout pleurer de jalousie car je ne sais pas grand chose, ma mère ne m'a jamais dit pourquoi ses parents étaient partis d’Italie, son père venant de Bologne, sa mère de Rome qui était parti pour enseigner à Bologne où ils se sont rencontrés. Ils sont partis peut-être pour pouvoir se marier, car lui marié ne pouvait divorcer : interdit en Italie. Ils sont arrivés début du 20ème juste avant la guerre de 14.


Je sais plus de chose sur la grand-mère Juive Russe de mon ex. Car j'ai connu vivante celle qui, Menchevik en 1905 a du quitter Leningrad. Mais j'étais encore "jeune" et n'ai pas su poser toutes les questions que j'aurais poser maintenant, et c'était une femme qui n'était pas du genre à se plaindre, plutôt fière, avec raison. Après la Suisse, elle est arrivée en France et a travaillé dans les usines Renault, je ne sais pas dans quel genre de boulot.


Et aussi que l'on parle de tous ces immigrés qui ont fait la France.


Je me sens tout à fait Française, mais aussi en partie Italienne, je n'ai jamais oublié : aucun problème, 2 identités est une richesse.



Merci d'avoir attiré mon attention sur cette bonne série documentaire.

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À noter également au sujet de l'abolition de l'esclavage par les blancs, que le roi Soundiata Keita (empire du Mali) aurait aboli l'esclavage au début du 13e siècle, dans la charte du Manden. Histoire controversée parce que de tradition orale, mais tout de même notable. J'imagine qu'il doit y avoir d'autres exemples si on sort un peu de l'histoire occidentalo-centrée.

Même commentaire que la semaine dernière: pourriez-vous faire une émission sur le racisme qui ne soit pas juste qu'avec des invités blancs? Une émission sur le racisme sans les personnes qui le subissent? Pourquoi pas une émission sur le sexisme avec que des hommes? Encore déçu.

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