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France 24, sa correspondante et les "grossistes de l'information"

La correspondante de France 24 au Mali a dû rentrer en urgence en France après que la junte au pouvoir a suspendu la chaîne et mis la journaliste sous pression. Mais le "minimum garanti" promis par la chaîne dans ce genre de situation ne lui pas été versé. Derrière ce refus, un système de sous-traitants, des "grossistes de l'information" qui permettent à la chaîne de ne pas verser de salaires aux correspondants... Enquête.

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Une réalité de la profession que je ne soupçonnais pas mais qui ne m'étonne peu ! Je serais curieux d'en savoir plus sur ces correspondant.es, entre absence de paiement et reconnaissance (une idée d'émission peut-être ?). 

Merci pour l'article.

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Une petite observation au sujet de la formulation « France 24 rémunère ensuite la société de production, qui paye ensuite le correspondant en facture (donc sans cotisation employeur) ».


L’incise entre parenthèse devrait plutôt être : incluantdonc la (...)

Derniers commentaires

Des conditions de travail qu'on croit normal d'accepter. Ou que l'on sait être limites, mais on reporte à plus tard la question de ne pas les accepter, car la pression rend impératif de les accepter.

Tout le monde passe par là, pas que pour le travail d'ailleurs. 

Envoyer bouler par anticipation a un coût exorbitant. 

C'est bien méritant de la part de la journaliste d'avoir fait son travail.

Un commentaire juste pour dire qu´il faut toujours prendre la précaution de clouer le bec aux réflexes idiots qu'on pourrait avoir en lisant, de se demander pourquoi elle n'a pas lâché avant. Une évidence du pourquoi sûrement pas claire pour ceux qui l'exploitent en pensant qu'elle le veut bien après tout. La journaliste n'a pas  de regrets à avoir de s'être faite exploitée, elle est une victime de plus de cette sale logique. Et ce sera dommage si elle quitte le métier.

La masse salariale c'est presque 100% de la productivité du journalisme :-) ou pas loin?


Article intéressant, je me suis un peu battue avec les noms, surtout le Loïck, les autres je les ai récupéré plus haut je les avais loupés en chemin.

Une petite observation au sujet de la formulation « France 24 rémunère ensuite la société de production, qui paye ensuite le correspondant en facture (donc sans cotisation employeur) ».


L’incise entre parenthèse devrait plutôt être : incluant donc la cotisation employeur. La pratique habituelle est qu’un règlement sur facture rémunère une prestation de service d’une entité ou d’un prestataire qui n’est en aucun cas salarié du commanditaire. La question de la cotisation employeur ne se pose donc pas dans les termes suggérés par la formulation initiale.


Ce que je veux dire c’est que ce qui pose problème c’est la pratique qui consiste à se débarrasser des salariés pour en faire des prestataires et non le manquement à une hypothétique obligation de payer à la fois une facture puis la cotisation employeur déjà incluse dans la facture.


Il est a noté que la situation serait toute autre si le montant de la rémunération par facture permettait au correspondant de se rémunérer correctement en salaire brut et net (à la hauteur d’un salarié de qualification équivalente), de payer la cotisation employeur puis de disposer d’une réserve permettant de parer au risque de ne pas être salarié.


Sans doute une certaine habitude nous aura-t-elle rendus plus prompts à parler du travail et d’un salaire qu’à réclamer une plus juste répartition du fruit du labeur auquel nous participons. La difficulté c’est que le montant de la facture est fortement déterminé par la concurrence entre candidats correspondants. Ce que le grossiste en information et son client finale savent très bien !


Il apparait ainsi que des journalistes qui appartiennent à un maillon important de notre organisation des pouvoirs se trouvent davantage concernés par notre système de répartition du fruit du labeur avec ses méthodes les plus sournoises d’optimisation de la part qui revient à celui qui organise le travail et en définitive à celui qui le finance et dont l’impératif est de minimiser le coût et de maximiser la rentabilité, le secteur public s’alignant sur le privé dans ce domaine.


Dans l’immédiat, il faut espérer en pensant à ceux qui subissent le système que la corporation des journalistes parviendra rapidement à contenir les appétits des grossistes de l’information et de leurs clients finaux. Mais ce que l’on pourrait souhaiter de plus c’est que la catégorie "journaliste" soit plus largement consciente des réalités de notre système. Il est souhaitable en effet que non seulement les ouvriers mais l’ensemble des personnes qui ont pour ressource principale leur force de travail dont il espère tirer de quoi vitre correctement possèdent "une meilleure compréhension de leur malheur".

Une réalité de la profession que je ne soupçonnais pas mais qui ne m'étonne peu ! Je serais curieux d'en savoir plus sur ces correspondant.es, entre absence de paiement et reconnaissance (une idée d'émission peut-être ?). 

Merci pour l'article.

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