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Fofana a-t-il écouté Orelsan ?

Derniers commentaires

Haha, copine Emelire a fait des dessins sympas, tiens.
L'évolution

La réalité
Le titre me gêne. Ce jeune Orelsan dont je n'aime pas "Sale Pute" est déjà assez malmené pour l'associer à un voyou comme Fofana.
Quoique les manipulations de la justice dans cette affaire de barbarie nous montrent bien que les barbares ne sont pas seulement dans le gang de Fofana.
Quand la justice devient le bras armé d'un clan pour lyncher, on sait que des Fofana, il y en a plein en liberté !
... et certainement pas avec le soutien et l'intervention de Michèle Alliot-Marie, Garde des Sceaux. L’Etat doit représenter l’intérêt général et non l’intérêt de l’accusé ou celui de la victime.

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Que l’on ne se fasse pas d’illusions ! Et tous les tartuffes de la conscience humaine non plus : ce pays sortira divisé et affaibli d’un nouveau procès Youssouf Fofana ; les rancœurs et les frustrations seront bien plus profondes encore, et plus tenaces, même si, après coup, elles peuvent avoir changé de camp.



Est-ce là l’objectif de ceux qui, sur ce procès, entendent jouer la carte du jusqu’au-boutisme ? Irresponsables à l’égo surdimensionné pour lesquels la société n’est qu’un vaste prétoire pour, l'index vengeur, au gré de l'actualité, une mise en accusation et en abyme de ces composantes ?



Et nul besoin de faire montre de beaucoup d’imagination pour désigner ceux qui, en particulier, feront les frais de ce qu’on doit bien appeler : un règlement de compte du type « communautaire » sous le couvert d’une soif inextinguible de justice que d’aucuns nommeront « acharnement judiciaire », à la racine duquel on trouvera une exacerbation identitaire (1) longuement murie, cajolée et entretenue, ainsi que l’ abandon, de la part des élites intellectuelles concernées par cette identité, de leur rôle émancipateur (2) au profit d’un tutorat vague et mou, démagogique et complaisant, ou bien, parfois, militant et franchement communautariste ; exacerbation dont personne n’a souhaité mesurer et interroger, au fil des ans, le caractère dommageable pour notre société et pour les intéressés eux-mêmes : frustrations (3) sans nombre face à la réalité "nationale" qui, elle, ne tiendra pas compte des particularismes communautaires, comme il peut nous être donné de le voir à l'occasion d'un procès devant une cour d'assises au jury populaire qui se gardera bien de rendre un verdict d'exception(4).





1 - Exacerbation-miroir d’une autre identité : arabo-musulmane, elle aussi, menacée par cette tentation à l'exacerbation ?



2 - l’Homme sera toujours plus que ce qu’il croit savoir sur lui-même qui n’est - le plus souvent -, que ce que l’on a daigné lui enseigner ou bien, ce qu’on lui a laissé espérer... pour lui-même.



3 – D’aucuns au moment de ce procès se sont revendiqués comme « militant juif » ! Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? D’autres encore, sur le net, n’ont pas cessé de mettre l’accent sur le fait suivant : « … un juif c’est sacré ! Quiconque s’avise de lui ôter la vie n’a qu’un droit : celui de mourir… et les complices aussi ! » Ou bien encore, une fois les verdicts rendus : "On veut un autre procès. On veut que les coupables aient les peines qu'ils méritent."



4 - Nombreux sont ceux qui n'hésitent plus à parler, à propos de cette exacerbation identitaire et de son encouragement, de l'établissement d'un régime d'exception au service d'une politique délibérée de "deux poids, deux mesures" - double-pensée, double langage -, qui peut se résumer par cette formule Orwellienne : "nous sommes tous égaux mais certains le sont plus que d'autres".


Il est tout de même surprenant que des intellectuels aient pu un seul instant penser (et aujourd'hui plus que jamais) que la création, dans notre société, d'un tel climat de suspicion propice à toutes les rancoeurs et à toutes les colères, même contenues, ait pu être considérée comme une option, et qui plus est, une option vivable, souhaitable et gérable sur le long terme. Ces intellectuels ne se seraient-ils pas laissé aveugler par leur propre exacerbation identitaire et leur désir de puissance, cessant du même coup d'être des intellectuels pour endosser les habits de propagandistes arrogants, sans considération aucune pour le ressenti de la communauté nationale ? Aujourd'hui, la preuve est faite : rien ne remplace l'intelligence quand il s'agit de penser, sur le long terme, "le bien-commun" car, la Culture, elle... n'aura été manifestement d'aucun secours à tous ces intellectuels.




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Aussi,



Il ne faudrait pas qu’au malheur d’une famille - malheur qui aurait dû pour une large part, rester dans la sphère de l’intimité familiale (5) -, vienne s’ajouter, au terme d’une exploitation éhontée et de son « développement » à un niveau sans commune mesure avec les enjeux dont ce drame était porteur, un second malheur, plus grand encore, qui lui, se répandra comme un cancer (6) : celui des affres d’une humiliation publique, sans distinction, d’une communauté tout entière au prétexte de lui enseigner, sans nuance, un anti-antisémitisme, passant à la trappe, comme pour mieux enfoncer le clou d’une crucifixion bête et irresponsable, l’anti-sionisme et le caractère plus que conjoncturel de cet anti-sémitisme (sans parler de son contexte social) qui, le plus souvent, exacerbé (encore et toujours l’exacerbation !) ne demande qu’à trouver sa résilience dans un rapprochement qui aurait pour ciment, à leur endroit de cette communauté : un peu moins de jugements à l'emporte-pièce et lapidaires, et un peu plus de compréhension et de compassion.



5 – Malheur et douleur instrumentalisés ? Par qui ? A quelle fin ? Car, je ne peux pas croire un seul instant que la famille Halimi pense qu’un second procès qui verrait un tel ou une telle condamnée à deux ou cinq années supplémentaires puisse les aider dans leur deuil.



6 - Cancer silencieux, certes ! Mais dont l'effet boomerang ne cessera jamais, insidieux, d'empoisonner pour longtemps encore les rapports inter-communautaires ; et même si d’aucuns, forts de leur bêtise et/ou de leur cynisme, pensent pouvoir sans difficulté gérer cette tension supplémentaire ad vitam aeternam sous prétexte qu’il existe des précédents dans une autre région du monde en proie à un chaos méticuleusement et savamment organisé et orchestré ; cette tension que l’on nous promet ici et maintenant (en ce qui concerne ce procès, nombre de journaux ont fermé leurs articles aux commentaires - encore une fois, la liberté de parole fait les frais d'un climat détestable) n’en est pas moins intolérable et inacceptable ; et l’on ne se résoudra pas à ce qui nous est présenté comme une nouvelle fatalité.





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Il serait temps que les leaders d’opinion de la communauté juive fassent preuve du courage nécessaire, qu’ils se lèvent, se dressent et hurlent ( et bien qu'il soit déjà trop tard) : « Assez ! Justice a bien été rendue ! Ca suffit !» et ce... afin de ne pas laisser le champ libre à des forces qui semblent n'avoir qu'un projet - conscient ou inconscient : éloigner de nous, jour après jour, tout espoir de construction d'une société apaisée, et pourquoi pas, un tant soit peu... authentique et con-fraternelle (à l'occasion).



Et puis, la sagesse n’est-elle pas toujours du côté de la lucidité, et la force, pusillanime, du côté de l’intelligence, de la Culture, du talent, et parfois même, sinon souvent, du génie ?



Nul ne peut ni n’osera croire que toutes ces qualités aient pu déserter, année après année, subrepticement, et pour son malheur - et le nôtre, par ricoché -, la communauté juive de France.



Ou bien alors…
Le feuilleton de l'été que j'avais préféré, c'était une autre affaire Tapie.

Vous vous souvenez, vieux @sinautes, de l'affaire OM - VA ?

Tout l'été, on avait eu droit à des rebondissements ! Le témoins qui s'était fait chopper pour faux témoignage à cause de sa carte bleue au péage d'autoroute, l'argent de la compromission dans un sac chez la belle-mère..... ça avait de la gueule, ça occupait tout l'été, c'était du storytelling qui vous laissait haletant.... Le foot, la surveillance électronique, la corruption..... Il y avait tout...

Jeunes @sinautes, si vous êtes sages, je vous la raconterai un jour.....

C'est à la suite de cette histoire que j'ai cessé de regarder les infos télévisées. L'idée de pouvoir être accroc à une histoire aussi inintéressante m'a fait peur, l'automne suivant. Et j'ai tout arrêté..... L'addiction télévisuelle, c'est une addiction comme les autres. Quand vraiment le produit est trop mauvais, ça finit par lasser.....

Ces histoires-là, Orelsan, Fofana, je le crains, ne n'occuperont pas lémédias aussi loin. C'est du réchauffé. Septembre est encore loin.... On verra....
Merci Daniel.
La vraie question est: est-ce que Devedjian a inspiré Orelsan en traitant Mme Comparini de "salope" devant des caméras?
Prochain épisode de l'été: Le grand concert de Carla à NYC pour l'anniversaire de Mandela. Elle pourrait y croiser un de ses ex, Trump par exemple. Orselan visionnaire?? Vous croyez avoir tout vu en terme de cirage de pompes, à répétition? Ne loupez pas alors le prochain épisode, avec comme invité surprise, nabot 1er, super guest star. Mais chut, personne ne le sait, c'est pour ça que c'est écrit partout. Sont forts nos journalistes!
En tout cas, pour notre nouveau Ministre de la culture, Orelsam et Rimbaud : même combat !

Déjà qu'il m'avait surpris en me disant que j'avais un peu de Michael Jackson en moi...

J'en reste tout ébaubi.
Mais au fait ou est le "Karachi gate" ????
De Villepin petit ami de Ségolène du temps
de l'ENA ??
Et oui en ses temps reculés , autant dire le
temps de la préhistoire de l'UMP , un temps
ou Rachida "la cosette à Bling Bling" n'existait
pas et bien oui une future candidate du PS
flirtait avec l'ennemi !!
Source trouvée sur Internet !!
Orelsan ??? Peut être trop brutal pour Sainte
Ségolène et son passé glorieux !!!!
Daniel S. Merci + 1

L'été sera chaud. Non ! Le réveil à la rentrée. Oui !

Encore 8 ans du saint-homme : Naaaaaaaannnnnnnnnnnnn !
J'ai juste un petit truc à dire... Je suis bien d'accord sur le fait que "l'affaire Orelsan" est montée en épingle et sert principalement à taper sur Ségolène Royal.
Enfin moi je ne dirais quand même pas que c'est "rien", malgré le côté fumigène et coup bas politique assez évident. Ce qui me choque le plus en fait c'est d'entendre tous ces gens qui ont l'air de trouver que la fameuse chanson est "normale", que c'est "du second degré" ou que "c'est juste ce qu'un mec pense quand il se fait larguer, tout le monde a eu des pensées comme ça." Je ne suis pas une chienne de garde mais il faut arrêter, comme disait quelqu'un sur RMC hier, si la chanson s'appelait "sale nègre" ou "sale juif" (même avec un prétexte du genre : oui mais c'est la colère d'un mec qui vient de se faire brûler sa bagnole par un noir) on peut être sûr que tout le monde serait d'accord pour interdire un personnage qui chanterait ce genre de chose. Et à ceux qui crient à la censure, dans ce cas il faut supprimer toutes les lois qui condamnent les propos racistes et haineux et considérer que ça fait partie de la liberté d'expression. Et non, il ne me semble pas normal d'avoir ce genre de pensées quand on est largué ou trompé, pour moi ça montre une misogynie profonde et les fantasmes d'une personne violente.

Enfin voilà quand j'entends parler de Brassens ou de Rimbaud... Sans même parler de l'indécence de la comparaison au niveau de la qualité des textes, je trouve que la mauvaise foi a ses limites (car on sait bien que la seule raison pour laquelle Mitterrand n'est pas choqué est qu'il faut prendre le contrepied de Royal). Oui il y a de la misogynie chez les deux, il y a même de la misanthropie (surtout chez Rimbaud) mais j'aimerais bien voir les textes qui sont censés être au niveau de celui d'Orelsan. J'ai étudié Rimbaud et comme tout le monde j'ai écouté beaucoup de Brassens ne serait-ce qu'à la radio, et je cherche encore le rapport. D'ailleurs Frédéric Mitterrand se garde bien de nous donner la référence des "choses bien plus violentes" que Rimbaud est censé avoir écrites (si quelqu'un sait, je veux bien la référence d'ailleurs).

Et à ceux qui crient à la censure, dans ce cas il faut supprimer toutes les lois qui condamnent les propos racistes et haineux et considérer que ça fait partie de la liberté d'expression.


À mon sens, le problème (l'un des problèmes) ici est que cette censure ne fait pas suite à une décision de justice. Les pressions exercées par certains élus sur les organisateurs de concerts pour déprogrammer Orelsan s'apparente plus à une condamnation sans procès à une interdiction d'exercer (d'autant plus que la chanson à l'origine de la polémique n'était pas au programme des concerts) qu'à une condamnation en bonne et due forme pour incitation à la haine.
Les élus qui s'adonnent à ce genre de choses sortent ici de leur rôle. Comme vous le signalez, il existe un arsenal juridique pour interdire la publication de propos haineux, mais c'est à un tribunal qu'il incombe de prendre une telle décision.
Que les associations qui le souhaitent portent plainte et laissons nos élus se concentrer sur ce qui entre dans leur champ de compétences.
Exact, en 2009, il ne s'agit plus de dénoncer mais d'écraser, d'anéantir, de supprimer. Et ce au nom de valeur comme le respect de la femme, et ce de la part de gens de gauche.

Ainsi va la sociologie des Français en 2009.
Le respect de la femme, une valeur !?
Vous délirez, Olivier.
Depuis quand une meuf est-elle censée mériter le respect ?
Bon, ça doit être les vacances, mais dans les méandres de votre phrase à tiroirs, je n'y vois goutte.

Vous pouvez préciser ?
Vous êtes seul responsable de vos formulations maladroites.
Je ne fais que les relever.
Mon cher Ulysse, soyez plus clair au lieu de me sauter dessus.
Je ne suis pas très étonné que vous stigmatisiez ces gens de gauche qui, "au nom de valeur comme le respect de la femme" (je vous cite), dénoncent la violence misogyne, que celle-ci s'exprime par des mots comme dans le cas d'Orelsan, ou par des actes aux conséquences dramatiques, tant il ressort de vos différentes interventions que le sort réservé aux plus exposées à cette violence, est la dernière de vos préoccupations.
"Ecraser, anéantir, supprimer" (je vous cite à nouveau), voilà exactement les intentions et les actions de leurs bourreaux dont vous vous rendez complice par votre absence de réaction, voire par votre complaisance à leur égard.

Votre attitude est particulièrement significative lorsque la discussion s'oriente, comme bien souvent lorsque ce sujet est abordé, vers le fanatisme religieux.
Marchant docilement dans les pas de vos petits maîtres à penser, vous traquez partout l'islamophobe, quitte à le créer pour les besoins de vos démonstrations.
En revanche, peu de paroles, d'écrits et d'actes vous apparaissent réellement antisémites.
Deux exemples de vos obsessions sectaires sur ce fil, où vous cherchez tout d'abord à minimiser l'horreur de l'holocauste, puis posez cette question... étrange : "Y a-t-il de l'islamophobie dans Camus ?"

J'ignore si vous vous revendiquez de gauche, mais si c'est le cas, cette gauche est très éloignée de celle dont je me réclame.
Houlala....
je vais laisser murir ça dans ma petite tête et je vous réponds, hein...

Les élus qui s'adonnent à ce genre de choses sortent ici de leur rôle. Comme vous le signalez, il existe un arsenal juridique pour interdire la publication de propos haineux, mais c'est à un tribunal qu'il incombe de prendre une telle décision.
Que les associations qui le souhaitent portent plainte et laissons nos élus se concentrer sur ce qui entre dans leur champ de compétences.


Que je sache, l'opinion négative de Ségolène Royal concernant Orelsan était connue de l'organisateur dès fèvrier dernier, ce qui ne l'a pas empêché de le programmer malgré tout.
C'est suite à une réunion à la préfecture, portant notamment sur les risques de sécurité (combien de cars de CRS ?), que l'organisateur a décidé in fine de ne pas maintenir la venue de ce (dé)rappeur à risque. C'est de sa seule responsabilité.
Pour évoquer cette déprogrammation, parlons donc plutôt d'auto-censure, si vous tenez absolument à utiliser le mot "censure".

Puisque vous posez la question du rôle des élus, il est parfaitement dans leur rôle de se poser la question de l' *image* des manifestations qu'ils subventionnent avec l'argent public, et il ne me parait pas du tout anormal qu'ils fassent connaitre leur point de vue.
Il serait détestable que la régulation de la vie sociale se passe uniquement à travers les tribunaux et les décisions de justice, chacun y a sa part, aussi bien les associations, les organisateurs de manifestations que les représentants de l'Etat (ici la préfecture) ou les élus locaux.

C'est suite à une réunion à la préfecture, portant notamment sur les risques de sécurité (combien de cars de CRS ?), que l'organisateur a décidé in fine de ne pas maintenir la venue de ce (dé)rappeur à risque. C'est de sa seule responsabilité.
Pour évoquer cette déprogrammation, parlons donc plutôt d'auto-censure, si vous tenez absolument à utiliser le mot "censure".


D'abord, le créateur du festival affirme que c'est bien Royal qui a fait pression. Ensuite, ce n'est pas le seul cas : la région Centre a réduit ses subventions pour le printemps de Bourges qui a refusé d'annuler le concert d'Orelsan. Je ne m'attaquais pas spécifiquement à Mme Royal.


Puisque vous posez la question du rôle des élus, il est parfaitement dans leur rôle de se poser la question de l' *image* des manifestations qu'ils subventionnent avec l'argent public, et il ne me parait pas du tout anormal qu'ils fassent connaitre leur point de vue.


Qu'ils fassent connaître leur point de vue est une chose (même si, personnellement, leur point de vue sur cette question ne m'intéresse pas) mais ils ne sont pas dans leur rôle en jouant les directeurs artistiques. Ces festivals ont très bonne réputation et attirent de très nombreux visiteurs. Ils sont des éléments importants de la vie culturelle des régions concernées et sont *pour cette raison* régulièrement subventionnés. Il ne me semble pas sain que ces subventions soient par ailleurs conditionnées par la validation du programme artistique par les politiques.
D'ailleurs, ce n'est généralement (bien heureusement) pas le cas. J'ai déjà réclamé des subventions publiques pour le compte d'une association universitaire et ce qui préoccupait alors mes interlocuteurs était le respect des consignes de sécurité, nos efforts pour lutter contre les dérapages liés à l'alcool (ils ne voulaient pas subventionner une simple beuverie), l'ouverture à l'extérieur de l'université (s'agit-il d'une simple soirée étudiante ou réellement d'un évènement contribuant à la vie de la commune ou de la région ?), le nombre de visiteurs attendus, le bilan financier des années précédentes, etc. Le programme en lui-même ne les intéressait que dans la mesure où il leur permettait d'avoir une idée du type d'évènement.

Seulement voilà, ici, une polémique médiatique explose, et brusquement les élus interviennent (alors qu'ils ne se mêlent en général par vraiment, ou pas directement, de ce type de décision) pour réclamer a posteriori une modification du programme, sous peine de sanction financière.
Très loin de veiller au bon usage de l'argent public, c'est leur propre image qu'ils cherchent à soigner.


Il serait détestable que la régulation de la vie sociale se passe uniquement à travers les tribunaux et les décisions de justice, chacun y a sa part, aussi bien les associations, les organisateurs de manifestations que les représentants de l'Etat (ici la préfecture) ou les élus locaux.


Et il serait détestable que les élus soient autorisés à délivrer unilatéralement et sans jugement des Berufsverbote aux artistes qui ne leur plaisent pas.
Par "créateur du festival", vous faites allusion à JL Foulquier, je suppose.
Chacun sait qu'il roule pour l'UMP locale, alors vous m'excuserez de prendre ses propos avec des pincettes.

Pour le festival de Bourges, il me semble que la subvention a été diminuée du montant de la prestation de ce dérappeur (1500 €), histoire de montrer symboliquement que la région refusait de s'associer à son image. C'est tout à leur honneur.
La bonne réputation d'un festival, ce n'est pas une rente de situation. Cela s'entretient à chaque nouvelle édition.

Et les subventions régionales en matière de culture ne sont pas un dû, ne l'oubliez pas.
Elles matérialisent, sous forme d'un soutien financier, un accord entre une *politique culturelle* et des initiatives locales.
Si les initiatives en question vont à l'encontre des valeurs mises en avant par cette politique culturelle, c'est bien aux élus politiques qu'il appartient d'arbitrer la chose tout de même ! Un élu politique ne sert pas uniquement à signer aveuglément des chèques.
Cela, un fonctionnaire pourrait parfaitement s'en charger.

Si Frédéric Mitterrand estime que ledit Orelsan, en tant que futur auteur de classiques à l'instar d'un Rimbaud, mérite d'être subventionné par l'Etat,
c'est de sa responsabilité, grand bien lui fasse. Les électeurs jugeront.

Mais permettez aux élus régionaux d'avoir leur autonomie par rapport à la façon dont les politiques culturelles régionales sont mises en oeuvre.
À mon sens, le problème (l'un des problèmes) ici est que cette censure ne fait pas suite à une décision de justice. Les pressions exercées par certains élus sur les organisateurs de concerts pour déprogrammer Orelsan s'apparente plus à une condamnation sans procès à une interdiction d'exercer (d'autant plus que la chanson à l'origine de la polémique n'était pas au programme des concerts) qu'à une condamnation en bonne et due forme pour incitation à la haine.


Le mot censure est largement disproportionné. L'absence de subventions ne signifie pas interdiction, surtout avec internet qui est à l'origine de l'existence « artistique » de ce gentleman.
Il faut peut-être aussi rappeler à certains que si une chanson en particulier à fait parler de ce monsieur, d'autres chansons de son répertoire sont du même tonneau, dont celle qui contient le délicat "marie-trintigner", voir ici.

Les élus qui s'adonnent à ce genre de choses sortent ici de leur rôle.
... et laissons nos élus se concentrer sur ce qui entre dans leur champ de compétences.


Ben justement c'est leur rôle de décider de ce qui doit être fait de l'argent public. Ici, il ne s'agit pas d'autoriser ou d'interdire mais, de subventionner ou pas.
Je serais curieux de savoir combien de contribuables de Poitou-Charentes souhaitent voir leurs impôts servir à subventionner de genre de talents.
Je suis prêt à parier que la Royal les représente plutôt bien sur ce sujet et c'est son rôle.

A noter que nos impôts servent actuellement à payer une campagne contre la violence conjugale, il serait surprenant qu'il servent aussi et en même temps à subventionner la banalisation de cette violence.
"J'ai juste un petit truc à dire... Je suis bien d'accord sur le fait que "l'affaire Orelsan" est montée en épingle et sert principalement à taper sur Ségolène Royal.
Enfin moi je ne dirais quand même pas que c'est "rien", malgré le côté fumigène et coup bas politique assez évident. Ce qui me choque le plus en fait c'est d'entendre tous ces gens qui ont l'air de trouver que la fameuse chanson est "normale", que c'est "du second degré" ou que "c'est juste ce qu'un mec pense quand il se fait larguer, tout le monde a eu des pensées comme ça." Je ne suis pas une chienne de garde mais il faut arrêter, comme disait quelqu'un sur RMC hier, si la chanson s'appelait "sale nègre" ou "sale juif" (même avec un prétexte du genre : oui mais c'est la colère d'un mec qui vient de se faire brûler sa bagnole par un noir) on peut être sûr que tout le monde serait d'accord pour interdire un personnage qui chanterait ce genre de chose. Et à ceux qui crient à la censure, dans ce cas il faut supprimer toutes les lois qui condamnent les propos racistes et haineux et considérer que ça fait partie de la liberté d'expression. Et non, il ne me semble pas normal d'avoir ce genre de pensées quand on est largué ou trompé, pour moi ça montre une misogynie profonde et les fantasmes d'une personne violente."

Bien d'accord Chachoumiaou, j'ai dû dire la même chose sur un autre fil, sauf au sujet de SRoyal bien sûr, et je suis ok avec vous là dessus aussi.Elle sert d'exutoire à tous les penchants sexistes de notre monde virilo-politique, c'est cool d'avoir un punchnig ball.
Je précise, avant qu"'on me fassee n procès d'intention, que je ne suis pas forcément partisane de toutes, ses actions ou de tous ses propos.
Mais elle ose se conduire comme un mek en politique: cad bosser pour elle-même, ce qui est fort mal vu quand on es tune fâââme.
Aubry, à côté, reste bien 'dans la ligne' et fait femme-alibi-caution.. qu'on pourra jeter quand on trouvera enfin le messie qui sauvera le PS (messie c'est au masculine bien sûr)

Pour Rimbaud un petit lien

Et pour Tonton Georges; j'ai été élevée avec lui en fond sonore.
Pour connaître par coeur ses textes et sa vie, je cherche encore comment on peut le penser misogyne.
Patriarcal certes, et pourtant, avec bcp de mérite de tenter de s'en dégager en tant qu'anar libertaire,
A côté, Brel, est vraiment miso lui, et Ferré carrément qui nous en fait un opéra, de l'amour qui le rendrait trop mou, peuchère, ca fait peur.
Par ailleurs, comparer Brassens, sa maîtrise de la langue, sa culture, sa musicalité à Orel-insane, non vraiment c'est du foutage de gueule.



"Je ne suis pas une chienne de garde"=> dommage :-)
A leur sujet, renseignez vous direct sur leur site, vous verrez que c'est de la bonne analyse et faite avec humour.
(j'en ai marre que quasi tout le monde prenne leur nom d'assoce comme symbole d'un extrémisme que je n'ai jamais trouvé dans leurs textes ni dans leurs actions.Et puis le féminisme n'a jamais tué personne, lui, alors comme extrémisme on repassera...)
C'est comme le 'je ne suis pas féministe'... le mot féministe est une insulte ou bien?
+1 mebahel et chachoumiaou

"l'affaire" a enflé de façon hallucinante uniquement parce que c'était l'occasion de taper sur Ségolène Royal. Tous ces gens qui crient halte à la censure ne semblent pas vraiment gênés quand Dieudonné est interdit de spectacle quelque part, mais c'est vrai que qu'orelsan, lui, fait uniquement l'apologie de la violence contre les femmes, c'est pas grave...

Mais elle ose se conduire comme un mek en politique: cad bosser pour elle-même, ce qui est fort mal vu quand on es tune fâââme.


Personnellement, je vois ça mal même pour un homme. Ca n'engage sûrement que moi, mais j'ai tendance à préférer ceux qui font au moins semblant de bosser pour les gens plutôt que pour eux-mêmes.
Devedjian aurait-il écouté la question si elle eut été posée ?
Qu'aurait pensé A.-M. Comparini de la réponse ?

Cerise sur le ghetto: Orelsan est-il de droite à l'insu de son plein gré...
Sera-t-il le prochain conseiller à la culture ?

Quoiqu'il en soit, taper sur S. Royal est resté un sport national est c'est bien étrange que tant de médias entretiennent cette propagande, une parmi les autres sauf que celle-là ne sert qu'à sérieusement préparer le terrain de 2012. Il y a une campagne de droite depuis mai 2007, alors que les politiques la nourrissent me semble "normal" (bien que contestable car ne jamais attaquer sur le terrain des idées et seulement d'actes expliqués de manière tronquée est vraiment douteux), mais que ces médias en redemandent, ça doit vraiment être que ce feuilleton-là, permanent et pas uniquement estival, suggère de ne penser qu'à une personne possible pour 2012, un peu façon Bush vis à vis de l'Irak: "Entre le mal et le pire, je me battrais pour le mal l'emporte". Sauf que le pire, dans le contexte politique de 2012 n'est pas S. Royal mais, pour la droite, l'absence de réélection de leur hyper-résident. Le problème pour la droite n'est pas S. Royal mais de s'assurer d'assassiner le plus possible la gauche, donc qu'il n'y ait pas de risque que leurs visions soient écartées du pouvoir politique...

Et je fais partie de ceux qui pensent que les dossiers Orelsan, Fofana, et pourquoi pas Dieudonné tant qu'on y est.. ne servent que ce pouvoir politique-là. Pour quelqu'un n'ayant pas de référence politique particulière, pas d'attachement ou d'engagement, le regard de droite, inspirant le rejet/sanction, sur ces sujets lui parlera plus que celui de gauche, s'orientant plus souvent vers une compréhension... L'hypocrisie umpiste selon laquelle il est très grave qu'Orelsan ait joué certains morceaux, mais que ça soit encore plus grave qu'une opposante demande à ce qu'Orelsan soit interdit de festival, confirme à mon sens l'utilisation de ces dossiers par la droite.. Ils servent à s'ouvrir à l'été, aux vacances (façon "partez tranquille on s'occupe des opposants, des pirates et des barbares") et donc à égarer les esprits des vrais sujets...
Le politique de premier plan qui déclarera que le CRIF est un mouvement communautariste aura fait avancer la vérité d'un grand pas, mais fait reculer sa carrière d'autant. on comprend que personne ne se bouscule au portillon.

Sinon, au dernier moment, comme ça, presque sans prévenir, 300 personnes défilent devant le Garde des Sceaux place Vendôme. Pas de nervosité policière. Pas de tir de Flashball. Étonnant non ? ;-)

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Editorial courageux qui place notre Daniel dans le camp des méchants.

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