Commentaires
Femme de chambre : le reportage de France 3 qui a réveillé le Parquet de Paris
L'après-affaire DSK n'en finit plus de délier les langues et de faire bouger la Justice. Vendredi dernier, on apprenait dans Le Parisien que le Parquet de Paris rouvrait subitement une enquête après une plainte pour agression sexuelle déposée en juillet 2010 par une femme de chambre d'un hôtel de luxe de la capitale, le Park Hyatt. La plainte avait été classée sans suite en mai dernier. A l'origine de cette réouverture, il semble bien que ce soit un "petit" reportage diffusé le vendredi soir sur France 3 Ile-de-France, puis au 19/20 national, puis au Soir 3, qui ait fait bouger les choses. Retour sur l'histoire de ce reportage.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Info sur Inter :
Mme Diallo a finalement été licenciée, après des mois d'arrêt maladie et deux tentatives de suicide.
La mer.e dans un bas de soie, Hyène Park Vendôme...
Mme Diallo a finalement été licenciée, après des mois d'arrêt maladie et deux tentatives de suicide.
La mer.e dans un bas de soie, Hyène Park Vendôme...
Il m'est arrivé pour une étude de lire la main courante d'un Parquet, toutes les plaintes qui remontent, leur transcription, à l 'époque on rédigeait ça dans des cahiers, et les suites données, le "sans suite" est hélas une banalité, même pour des faits d'attouchements.
Rien que la transcription permet de lire la subjectivité de l'assistant du procureur, selon les permanences, on lit des rapports circonstanciés où chaque élément de la plainte est détaillé, ou au contraire des formules lapidaires, on sent déjà à la manière dont c'est écrit qu'un type de délit intéresse ou pas l'agent d'astreinte.
S'il y avait une réelle transparence sur le traitement des plaintes, on verrait qu'à peine 50% des affaires de moeurs sont réellement suivies : je ne dis pas que tous les faits sont avérés, mais qu'on ne se donne pas la peine de chercher. C'est ça la justice de parquet, un tri basé sur le rapport de force sociétal entre une victime à présomption de sincérité et un agresseur à présomption d'innocence. Si ce dernier est un notable de quelque façon que ce soit et que le délit/crime peut s'interpréter, la justice ne poursuit souvent pas.
L'affaire d'Outreaux ne se serait jamais produite à Neuilly. Elle n'aurait sans doute jamais été instruite.
http://anthropia.blogg.org
Rien que la transcription permet de lire la subjectivité de l'assistant du procureur, selon les permanences, on lit des rapports circonstanciés où chaque élément de la plainte est détaillé, ou au contraire des formules lapidaires, on sent déjà à la manière dont c'est écrit qu'un type de délit intéresse ou pas l'agent d'astreinte.
S'il y avait une réelle transparence sur le traitement des plaintes, on verrait qu'à peine 50% des affaires de moeurs sont réellement suivies : je ne dis pas que tous les faits sont avérés, mais qu'on ne se donne pas la peine de chercher. C'est ça la justice de parquet, un tri basé sur le rapport de force sociétal entre une victime à présomption de sincérité et un agresseur à présomption d'innocence. Si ce dernier est un notable de quelque façon que ce soit et que le délit/crime peut s'interpréter, la justice ne poursuit souvent pas.
L'affaire d'Outreaux ne se serait jamais produite à Neuilly. Elle n'aurait sans doute jamais été instruite.
http://anthropia.blogg.org
Aux Etats-unis,la justice est indépendante..... Ici Le PArquet est soumis au ministre de la justice,lequel lêche les pieds de celui qui se prend pour un roi.....
La France est un véritable paradis pour les gens riches, puissants ou apparentés aux puissants :
- On peut faire toutes les conneries en scooter : aucun problème (si votre père est président de la république)
- On peut descendre les Champs Elysées à 200 km/h aucun souci (n'essayez pas d'en faire autant si votre père n'est pas président d'un pays exotique)
- On peut violer qui on veut, elles s'imaginent quoi ces bonniches ?
C'est très précisément la définition des républiques bananières !
- On peut faire toutes les conneries en scooter : aucun problème (si votre père est président de la république)
- On peut descendre les Champs Elysées à 200 km/h aucun souci (n'essayez pas d'en faire autant si votre père n'est pas président d'un pays exotique)
- On peut violer qui on veut, elles s'imaginent quoi ces bonniches ?
C'est très précisément la définition des républiques bananières !
Ben non, rien. Dégueu...
« La plainte avait été classée sans suite en mai dernier »
Tiens tiens, voilà qui me rappelle ce que j’avais écrit dès le début de l’affaire DSK, supposant que si la chose se produisait en France, la femme de ménage tomberait sur un commissariat rempli de policiers sourds, muets, aveugles et tétraplégiques…
Cette nouvelle affaire doit faire document rigoler de l’autre côté de l’océan. C’est sûr que notre justice, à côté de l’étasunienne, elle est top moumoute en matière de respect des victimes.
Quant au suspect princier, chiche qu'il va revenir en France dès que l'envie de péter du pétrodollar le reprendra. Personne n'ira l'importuner
(Il serait intéressant de savoir comment ça se passe à Hyatt Park pour la plaignante. Si la Direction, qui ne peut pas (actuellement) la virer, ne lui fait pas en catimini une vie impossible)
PS Message écrit sans avoir lu celui de Gavroche. "Le pire n'est pas toujours sûr" c'est un exergue de Claudel au Soulier de satin. Ici, et qui s'en étonnera, il l'a été...
Tiens tiens, voilà qui me rappelle ce que j’avais écrit dès le début de l’affaire DSK, supposant que si la chose se produisait en France, la femme de ménage tomberait sur un commissariat rempli de policiers sourds, muets, aveugles et tétraplégiques…
Cette nouvelle affaire doit faire document rigoler de l’autre côté de l’océan. C’est sûr que notre justice, à côté de l’étasunienne, elle est top moumoute en matière de respect des victimes.
Quant au suspect princier, chiche qu'il va revenir en France dès que l'envie de péter du pétrodollar le reprendra. Personne n'ira l'importuner
(Il serait intéressant de savoir comment ça se passe à Hyatt Park pour la plaignante. Si la Direction, qui ne peut pas (actuellement) la virer, ne lui fait pas en catimini une vie impossible)
PS Message écrit sans avoir lu celui de Gavroche. "Le pire n'est pas toujours sûr" c'est un exergue de Claudel au Soulier de satin. Ici, et qui s'en étonnera, il l'a été...
Le policier, le gendarme ou l'enquêteur ???, qui a dit: " Un prince , ça ne s'approche pas comme cela" aura -t-il à répondre de son comportement inadmissible? Pour occuper ces postes ,ne faut-il pas prêter serment ?
Je dois être naif...
Je dois être naif...
Ce genre d'affaire n'est pas rare.
Fréquemment de tels faits divers arrivent au bureau de la sous direction des affaires juridiques du Ministère des Affaires étrangères, qui doit démêler le fil de situations où entrent en jeu non seulement des questions politiques (ne pas froisser un pays ami) mais surtout juridiques : que faire des immunités diplomatiques dont bénéficient les dignitaires étrangers, immunité qui s'étend parfois à leur famille (le droit n'est pas d'une clarté absolue quant à la sphère des personnes protégées) ? Ces immunités protègent nos propres agents en poste à l'étranger. Toute atteinte au principe peut se retourner contre les fonctionnaires français expatriés. Le droit n'est pourtant guère précis quant au domaine même des activités couvertes par l'immunité. Les jurisprudences fluctuent. Si ces dernières années les juges français se montrent plus audacieux que par le passé, les choses ne se meuvent que très lentement.
Exemple de fait divers jamais rapporté dans la presse : un proche qui a dirigé un foyer pour mineurs pendant plusieurs années, vit débarquer en pleine nuit une jeune fille apeurée. Pas de papiers, elle n'avait que ses vêtements sur le dos. Après discussion elle lui explique s'être échappée de la suite d'un Prince saoudien dont elle est une esclave : elle travaille sans salaire à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, subit coups et vexations incessantes. Le directeur du foyer appelle alors la police pour que la jeune fille dépose plainte.
Quelques heures plus tard le Procureur de la République appelle ce proche. Il lui donne l'ordre de remettre la jeune fille à des hommes sensés venir la chercher quelques heures plus tard, sans discussion. L'affaire est classée, sans autre forme de procès. Rien ne filtre, nulle part. L'argument du Procureur est imparable : immunité.
Et hop, sous le tapis. Je suppose que la réaction du Procureur dans l'affaire du Park Hyatt n'est qu'une reproduction de ce comportement.
Fréquemment de tels faits divers arrivent au bureau de la sous direction des affaires juridiques du Ministère des Affaires étrangères, qui doit démêler le fil de situations où entrent en jeu non seulement des questions politiques (ne pas froisser un pays ami) mais surtout juridiques : que faire des immunités diplomatiques dont bénéficient les dignitaires étrangers, immunité qui s'étend parfois à leur famille (le droit n'est pas d'une clarté absolue quant à la sphère des personnes protégées) ? Ces immunités protègent nos propres agents en poste à l'étranger. Toute atteinte au principe peut se retourner contre les fonctionnaires français expatriés. Le droit n'est pourtant guère précis quant au domaine même des activités couvertes par l'immunité. Les jurisprudences fluctuent. Si ces dernières années les juges français se montrent plus audacieux que par le passé, les choses ne se meuvent que très lentement.
Exemple de fait divers jamais rapporté dans la presse : un proche qui a dirigé un foyer pour mineurs pendant plusieurs années, vit débarquer en pleine nuit une jeune fille apeurée. Pas de papiers, elle n'avait que ses vêtements sur le dos. Après discussion elle lui explique s'être échappée de la suite d'un Prince saoudien dont elle est une esclave : elle travaille sans salaire à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, subit coups et vexations incessantes. Le directeur du foyer appelle alors la police pour que la jeune fille dépose plainte.
Quelques heures plus tard le Procureur de la République appelle ce proche. Il lui donne l'ordre de remettre la jeune fille à des hommes sensés venir la chercher quelques heures plus tard, sans discussion. L'affaire est classée, sans autre forme de procès. Rien ne filtre, nulle part. L'argument du Procureur est imparable : immunité.
Et hop, sous le tapis. Je suppose que la réaction du Procureur dans l'affaire du Park Hyatt n'est qu'une reproduction de ce comportement.
J'ai vu ce reportage, puisque j'étais devant le jité ce soir là...
Le plus gratiné, c'est que le prince en question avait été déclaré "personna non grata" dans tous les hôtels de la chaîne après cette histoire, et en particulier dans celui-là.
Qu'il y est quand même revenu quelques mois plus tard, sans problème.
Et que la femme de chambre ayant demandé à changer d'hôtel (pour lui échapper ?) a été licenciée...
Le plus gratiné, c'est que le prince en question avait été déclaré "personna non grata" dans tous les hôtels de la chaîne après cette histoire, et en particulier dans celui-là.
Qu'il y est quand même revenu quelques mois plus tard, sans problème.
Et que la femme de chambre ayant demandé à changer d'hôtel (pour lui échapper ?) a été licenciée...
Ecoeurant, je comprends Guy Birenbaum...