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Commentaires

Facebook et le Vietnam : le rêve contre le cauchemar

C'est un montage tout simple, qui dit le mieux le choc. Le choc terrible, frontal, entre un cauchemar et un rêve.

Derniers commentaires

Je ne comprends pas que des medias se servent de face de bouc. Ils n'ont pas de site internet?
L'amour, c'est plus fort que le napalm.
Je me pose honnêtement la question, si une photo aussi forte avait été prise lorss des attentats de Paris ou Bruxelles, montrant des enfant nus (français du coup) fuyant les explosions, @si et les médias français les auraient-ils publiés non-censurés ?

Quelle distance avoir par rapport aux personnes représentées, quelle temporalité avant de savoir si une photo "fait l'histoire" ?
Très belle chronique . rien à ajouter
" Ce sont des humains, qui ont choisi de retirer cette photo.", aurait dit Cox au Figaro.
Mais aux Echos il aurait répondu " Notre logiciel bloque ce type de photos automatiquement pour lutter contre la pédopornographie."
Qui croire? le Cox au Figaro ou le Cox aux Echos?
Et du coup on a des éléments de réponse à la question finale de DS: "D'où vient cet étrange sentiment que Chris Cox lui-même est un algorithme ?".
Comme tout algorithme bien codé, le Cox s'adapte aux questions et aux contextes des questions.
Ainsi alors qu'au quotidien plutôt catho libéral de droite il sert la soupe tiédasse et moralisante relevée par DS, aux Echos, journal avant tout soucieux du résultat 'économique', il précise que "Désormais, ce genre de photo qui a un intérêt historique majeur pourra être mis en ligne et relayé sur Facebook."
Car aux Echos, on rigole pas avec la thune, et l'entretien avec Cox était surtout orienté sur la performance de Facebook face aux assauts de Wechat ou Snapchat, et aux risques de réputation que l'affaire de la photo faisait courir au réseau social. Alors l'algorithme Coxéco a pris le relais de l'algorithme Coxdévot.
C'est pas tout à fait le même, c'est bien le même code source.
"le rêve disneyien du réseau mondial, qui ne cherche que le bien et la paix de l'humanité"
qui peut encore croire à cette fable tiédasse?

Si l'entreprise de Zuckerberg admet jouer un rôle actif, humain, dans la sélection des contenus, sa responsabilité sera juridiquement engagée, comme celle d'un media, dans la diffusion de tout contenu litigieux, et Dieu sait si les contenus litigieux sont nombreux.

Non. La modération de la photo s'est opérée à postériori. C'est à dire que le norvégien a bel et bien publié la photo, et c'est qu'ensuite, seulement après une moulinette interne dont on ne sait pas grand chose et à propos de laquelle il serait sage de ne pas trop fantasmer, que la photo a été retirée.

Avec cette procédure, la responsabilité juridique dite "en cascade" s'arrête à l'utilisateur d'une page personnelle Facebook. Que ce soit lui ou non qui soit l'auteur des phrases et images illégales. En effet, un tiers anonyme peut venir poster des messages sur la page personnelle, et s'il est impossible de remonter jusqu'à l'auteur, c'est l'utilisateur du "mur", de la page personnelle qui se voit être responsable de la publication. Mais pas Facebook.

Bref, pour résumer, puisque Facebook ne procède aucunement à une modération à priori, il ne sera jamais inquiété juridiquement quoiqu'il soit posté.

Mais ne confondons pas, s'il vous plaît, les lois concernant la liberté d'expression, avec ce qui n'est rien d'autre qu'un règlement intérieur d'un club privé interdit au moins de 13 ans. Facebook a tous les droits sur ses propres terres, et s'il veut bannir les mots "fourchette", "table" ou même "démocratie" aucune loi ne pourrait l'en empêcher actuellement. Si sur mon site personnel dédié au cheval, je souhaite bannir toute personne parlant de chiens, de chats ou d'oiseaux: j'en ai parfaitement le droit et toute personne qui invoquerait la liberté d'expression, la liberté de la presse, ou les responsabilités d'une rédaction au mieux prêcherait dans le désert, au pire passerait pour un idiot.

Et personnellement, ça ne me choque pas, bien au contraire.

Je me réjouis évidemment que les négociations entre une rédaction norvégienne et la multinationale aboutissent. Mais ce qui me choque et m'inquiète, c'est qu'une grande rédaction d'information avoue que Facebook est pour elle incontournable. Ce qui fait peur, ce n'est pas que Facebook ait plein pouvoir sur sa propre création, ce qui est somme toute normal. Ce qui est affreusement inquiétant c'est que nous donnons, petit à petit, et volontairement, les pleins pouvoirs à Facebook en le considérant comme incontournable. Car même si Facebook démontre qu'il est capable d'entendre des requêtes, le considéré comme incontournable c'est précisément construire les murs de sa propre prison.
"rêve que le pilote napalmeur et la petite fille napalmée puissent un jour se retrouver, se liker, et tchater sur le bon vieux temps."

Le pilote, non, mais elle a déjà rencontré un des officiers responsables du bombardement, John Plummer. Il est devenu pasteur et elle lui a pardonné.

C'était bien avant Facebook.

P.S. Kim Phuc a subi 17 opérations chirurgicales. Facebook vient de lui en infliger une 18ème.
N'utilisez plus Facebook !

Pas dur : j'y arrive très bien.

PatriceNoDRM (qui va payer 2 euros pour éviter que Sarkozy ne soit pas présent au premier tour)
Ce qui est étrange dans cette Amérique si prude, c'est que les "algorithmes" sont basés sur des sentiments victoriens, évangélistes et baptistes. Etc.

Vous avez des séries comme Louis de Louis CK ou tous les trois mots sont remplacés par des bips sonores et stridents qui n'empêchent pas d'entendre le "UCKING" derrière et déclenchent l'assourdissant chant des corneilles si les fenêtres sont ouvertes. Sans parler de John Oliver qui rappelait cette semaine comment Trump a décidé que son fonds ne mettrait pas un rond dans sa campagne et qui ne diffusera pas ses formulaires de déclaration de revenus parce qu'aucun candidat ne l'a fait avant 1976.

Maintenant, il faut imaginer ce que donnerait un Facebook obéissant aux sentiments qui règnent en Arabie saoudite : non seulement les nues féminins disparaîtraient, pas une paire de seins en vue, mais en plus ils vont même jusqu'à censurer un mec qui pourtant porte djellaba et kippa et tout le reste et ne risque pas de provoquer des émois d'ordre charnel, le pape de la pampa, le Pape François, ils le censurent sous le joli prétexte de "pour des raisons culturelles"

Pour revenir à l'Amérique des USA, pour quelles raisons les "algorithmes humains" censurent les images de nu féminin mais laisse apparaître la gueule de Trump.

Réponse à Al Ceste : parce que les vêtements de la petite fille ont été brûlés par le napalm et que ses bras portent les affreuses et effroyablement douloureuses marques des brûlures
Espérons que ce n'est pas un algorithme récursif.
C'est juste et aussi d'où vient cette impression qu'on n'a pas l'équivalent pour les civils syriens bombardés par les bombes à fragmentation russe ?
Merci d'avoir dit la violence inouïe de ce montage.
C'est peu dire qu'on peut vomir le puritanisme américain, aussi bigot qu'hypocrite, dont les algorithmes de Fesse de bouc ne sont que des exécutants, il y a bien des hommes à la manœuvre.*

N'empêche qu'on peut toujours se demander si cette photo aurait eu autant de succès avec une petite fille habillée. Car on n'a guère vu commenter le visage du garçon, alors qu'il est au premier plan, qu'il est enlaidi par la peur, avec sa bouche en demi lune géante.

(*Le Cox, il est pas en train de se défausser avec son « c'est pas moi c'est l'autre » ? Les « humains » en question, ils sont pas sous ses ordres ? Ah s'ils avaient piqué un bon d'achat ou des produits périmés dans le local à poubelle, comment qu'il te les aurait sans doute déjà virés, et pas avec des "Nous faisons des erreurs, nous pouvons nous améliorer" "Plus nous grossissons, plus nous avons besoin d'être transparents" qui sentent la com' et le prêchi-prêcha mielleux du dimanche au temple.)

FB n'a pas republié la photo parce qu'il serait devenu vertueux, respectueux de l'Histoire et de la liberté d'expression, mais parce qu'il se faisait une mauvaise pub. Le seul truc qui l'intéresse : le fric.
"D'où vient cet étrange sentiment que Chris Cox lui-même est un algorithme ?"
Bonne question, Néo.

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