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[Exclusif] Gilets jaunes, ce mouvement qui a "désorienté" les médias

Alors que le mouvement fête son premier anniversaire, une équipe de chercheurs toulousains a épluché 117 000 articles sur les Gilets jaunes parus dans la presse nationale et régionale. Dans leur rapport, que nous publions en exclusivité, ils dépeignent des journalistes moins sensationnalistes que leurs collègues de la télé, mais "désorientés" face à ce mouvement, peinant à rapporter ses préoccupations.

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C'est marrant, ça: sur le nuage en tout début d'article, je n'ai pas lu les mots "foulard", "Islam", islamo-gauchistes", "ayatollahs de la nature", "bobo gauchiste", "migrants", "pain-des-français", tout ça ....alors pourquoi Manu il a dépensé un fri(...)

Super-intéressant. Serait à recouper une sociologie des différents publics.
Qui lit la PQR ?
Qui lit la PQN ?
Qui regarde les chaines d'infos continues ?
Pour les presses quotidiennes, l'angle n'est-il pas simplement celui adapté à leur lectorat, puisqu'(...)

Sur Twitter, Mathilde Larrère qui participait à la manif d'hier, témoigne des violences policières. Nassage, gazage, tabassage...  les méthodes habituelles mises en œuvre par le préfet Lallement, indignes d'une démocratie.

Didier Maïsto, lui auss(...)

Derniers commentaires

Pourquoi le rapport est-il "exclusif" à ASI?
Ce genre de rapport ne mérite-t-il pas d'être diffusé plus largement?
Où alors vous voullez dire que ASI en a la "primeur".

Les actualités de France Inter ont balayé l'anniversaire ce matin : des manifestations émaillées de violences, rapide chronique, et quelques témoignages de Gilets Jaunes, rien n'a changé, 700 euros pour survivre etc

Heureusement la voix du Préfet "très ferme" est venu rappeler longuement et encore ce matin (pourquoi ce matin ?) sur les ondes sa mise en garde


La presse quotidienne se fait-elle aussi le rappel post-manifestation de ces menaces préfectorales ?


Sur Twitter, Mathilde Larrère qui participait à la manif d'hier, témoigne des violences policières. Nassage, gazage, tabassage...  les méthodes habituelles mises en œuvre par le préfet Lallement, indignes d'une démocratie.

Didier Maïsto, lui aussi présent sur place, parle de ce qu'il a vu Place d'Italie. "Une véritable guérilla", selon ses termes.

La seule réponse du régime macroniste aux revendications sociales : la répression, toujours plus féroce.

Super-intéressant. Serait à recouper une sociologie des différents publics.
Qui lit la PQR ?
Qui lit la PQN ?
Qui regarde les chaines d'infos continues ?
Pour les presses quotidiennes, l'angle n'est-il pas simplement celui adapté à leur lectorat, puisqu'un quotidien se raisonne en terme de cible. On doit parler à sa cible non ? Une PQR qui se mettrait à traiter un tel mouvement comme une PQN ne risquerait-elle pas un divorce rapide avec une partie de son lectorat ? Le terreau de la PQR, c'est l'ancrage dans le local. Si ce qui est écrit s'éloigne trop de ce qui est vu ou ressentit, le lecteur saura le faire savoir.

Il faudrait peut-être aussi s'intéresser à la radio. Celles qui sont encrées en local ont aussi un traitement radicalement différent de ce qu'on peut entendre sur les grandes chaines nationales.

L'intelligence artificielle ne pourrait-elle pas permettre de faire un boulot du même acabit sur les matinales par exemple ?


Je ne sais pas comment ça s'est passé ailleurs, mais ici à La Réunion, le mouvement des Gilets Jaunes a bloqué l'ile pendant une quinzaine de jours. Par bloqué j'entends : administration fermées, écoles fermées, université fermée, boutiques non ou peu achalandées (port bloqué), pénurie de carburant et de nourriture. Le mouvement a été très fort ici, et s'est débloqué avec la venue de la Ministre Girardin. 


Mais le mouvement, s'il a été moins visible par la suite, est resté très fort un mois ou deux encore : à la radio. J'écoute Réunion la Première - radio publique - et ils sont toujours lors des mouvements sociaux, une source d'information phénoménale. Ils savent donner la parole, la rendre intéressante. Pendant un mois ou deux, j'étais scotchée à leur matinale, mais pas que. Il s'est passé quelque chose sur l'antenne à ce moment-là. La société réunionnaise s'est emparée de l'espace qu'on lui laissait, avec son quotidien chaotique, ses espoirs, ses colères. Il y a eu des tranches de vie et des tranches d'esprit. 


Aujourd'hui encore, il reste sur le territoire quelques cabanes montée à cette époque. Plusieurs ont été construites, puis détruites, puis reconstruites ou déménagées. De malheureuses cabanes prônant le vivre ensemble, insupportables apparemment pour quelques uns. Des groupes se sont formés qui se réunissent régulièrement, comme ceux du rond-point des Azalées à Saint-Pierre. Nous sommes une petite ile. Nous sommes moins d'un million. Mais même ici, il reste des traces de ce mouvement un an après.


Dans la PQN, nous n'existons que si quelque chose brule ici, ou si un Président ou une ministre fait le déplacement. Notre information est structurellement locale. Presse écrite, presse ligne, radios et télévisions régionales. La radio c'est encore quelque chose ici. C'est elle qui unit, qui écoute, qui prend soin de nous, quand les cyclones débarquent. Ils sont toujours les derniers à tomber. Ils sont toujours notre dernier lien avec le monde,  les dernières voix que nous entendons avant que tout ne s'éteigne. Alors quand un mouvement social débarque, il se passe avec eux toujours quelque chose de particulier. Parce qu'écouter les gens dans les moments critiques, leur donner la parole et appaiser, ils savent faire. Et depuis longtemps. 


Alors mesdames et messieurs les chercheurs, ne croyez-vous pas qu'on soit un super champs d'études ? Notre radio est un super champs d'études. Faudra un jour se pencher sur notre cas ;)

"encrées en local" encrées de quelle couleur ? ^_^

Arf. Effectivement.  Bon ben question couleurs, le bleu de l'océan, le vert de la forêt,  le rouge du volcan, le jaune, orange, rose, violet du soleil quand il se couche...

Ça fait déjà une belle palette ?

Je suis d'accord.

Juste un bémol : je me souviens très bien qu'à son début le mouvement des Gilets Jaunes sur l'Île de la Réunion était relaté sur les sites web de la PQN. Ensuite, l'information s'est évanouie, c'est certain.

(J'arrive à m'en souvenir car, dans ces moments-là, je pense à toi. ;))

Ça avait commencé de manière très "flamboyante". Les poubelles ont payé un lourd tribu lors de la première nuit. 


Quand ça brûle, on existe. Quand une éminence gouvernementale débarque,  on existe. Entre les deux, on disparaît souvent sous les radars. Mais j'avoue être peu consommatrice de la PQN. Alors bon, je te fais confiance Oblivion :)

Oui, c'est ça. La PQN a cessé, je pense, de parler de La Réunion après le lever du couvre-feu, en gros.

Oh je l'avais oublié lui le couvre-feu. Faut dire que dans les premiers jours, seuls ceux qui y étaient vraiment obligés circulaient. Surtout la nuit : on est repéré de loin avec les phares, valait mieux éviter. Ça a duré dans les 4 - 5 jours ce truc, mais le blocage et la pénurie d'essence et de bouffe, c'était bien plus long. 


C'est le moment où tu te prends de la radio en intraveineuse, histoire de sentir dans quel sens le vent tourne. Je pense sincèrement que la radio de service publique a joué une rôle d'apaisement, en permettant que les opinions les plus divers s'expriment et en faisant si nécessaire contrepoids. Un travail humain de vivre ensemble qu'on voit - entend - peu.

"Un an et plus de 117 000 articles de presse plus tard, il est enfin possible de faire le point, en détail et au-delà des anathèmes, sur la réalité du traitement médiatique des Gilets jaunes."


Mais quelle prétention !

C'est marrant, ça: sur le nuage en tout début d'article, je n'ai pas lu les mots "foulard", "Islam", islamo-gauchistes", "ayatollahs de la nature", "bobo gauchiste", "migrants", "pain-des-français", tout ça ....alors pourquoi Manu il a dépensé un fric fou pour un "grand" monologue,  il n'a fait rien-qu'à parler de tout ça et tout copier sur LaMarine depuis un an?

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