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"Et la retraite à 60 ans, on la met dans le programme ?"

Et si on revenait, de temps en temps, à l'essentiel : vit-on pour travailler, ou travaille-t-on pour vivre ?

Derniers commentaires

Et un rapport de plus sur les niches fiscales , en provenance de la Cour des Comptes cette fois, et qui évalue les niches pour les entreprises à 172 Mds€ par an ! Plus que le déficit public. Ce nouveau chiffre souligne l'urgence d'une réforme en profondeur de l'ultra-complexe fiscalité française.

http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2010/10/niches2.html
Autrement dit, pour accompagner les changements socio-démographiques qui se profilent pour les quatre décennies à venir et préserver le niveau de vie de tous, la croissance nécessaire est de moins de 14 % sur l’ensemble de ces 40 années, soit seulement 0,3 % par an. Avec les œillères des retraites, on a donc un miroir déformant et fortement grossissant de la « charge » qui pèsera demain sur les travailleurs. Tous les gains de productivité supérieurs à ce minimum de 0,3 % permettent d’envisager une croissance du niveau de vie ou bien, comme on le verra, de favoriser un autre modèle de développement, à rebours du consumérisme outrancier qui continue de ravager les ressources de la planète et, aussi, d’épuiser les salariés. »

http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2010/10/11/retraites-le-ratio-qu%E2%80%99on-vous-cache/
Depuis la loi Fillon de 2003, l’épargne retraite se porte bien, merci. En sus des cotisations obligatoires à la retraite complémentaire, des dispositifs pour épargner davantage font florès.

Source: « Le juteux business de l’épargne retraite », par CYRIL DA, Bakchich info, jeudi 7 octobre, http://www.bakchich.info/Le-juteux-business-de-l-epargne,12063.html
NOUS SOMMES ATTAQUES, on se doit de réagir...

Il faut à titre individuel, puis collectif, se réapproprier ce qui nous revient de droit : la souveraineté nationale. Le peuple est souverain, les élus sont leurs représentants, et le président est le garant de l'unité nationale. A partir du moment où cet équilibre démocratique est rompu, le droit à l'insurection prime sur les institutions. Le peuple Francais est attaqué, il doit résister. En conséquence, chaque citoyen, a le devoir de contester la légitimité du gouvernement, des sénateurs et députés. Oui je sais, ca fait peur, mais face à la violence d'un gouvernement et à son autisme face à un peuple qui souffre, l'issue est dans la lutte. Non pas une révolution violente ( ca donnerait du grain à moudre ), mais une révolution citoyenne, où chaque citoyen ce sent acteur de son avenir individuel, et de notre avenir collectif. L'heure n'est plus aux tergiversations, nous sommes attaqués, l'ennemi est à l'intérieur, on se doit de riposter... Je lance un appel à tous les citoyens pour qu'ils mettent en oeuvre leur imagination, leurs compétences, pour resister pacifiquement à l'oppresseur. Que les juristes réflêchissent aux formes d'actions judiciaires qui peuvent être intentées, que les citoyens se massent devant les lieux du pouvoir, que les journalistes fassent leur travail ( d'abord de citoyen ) et se réveillent, que la police maintienne l'ordre sans empêcher la libre expression pacifique du peuple. Le pouvoir nous ment, le pouvoir nous vole, le pouvoir dédaigne nos appels, il N'EST PLUS LEGITIME.

REAGISSONS
D’un côté : Sarkozy, Fillon, Woerth, les députés UMP, le MEDEF et pas mal d’éditorialistes qui disent que, pour des raisons démographiques, il ne sera bientôt plus possible de financer les retraites par répartition. De l’autre côté : des syndicalistes, des ingénieurs, des artisans, des agriculteurs, des commerçants, des ouvriers, des chômeurs, des étudiants, des lycéens … qui ont aussi fait le calcul et qui disent que même dans 40 ans il ne sera pas très difficile de financer les retraites par répartition.

Qui a raison ? Qui a tort ? Les calculs sont-il compliqués ?

Quelques professeurs de mathématiques ont voulu en avoir le cœur net. Ils ont décidé de poser la question, sous la forme d’un problème d’arithmétique, à un millier d’élèves de la classe de 6ème, dans différentes villes de France.

Ils sont partis des données incontestables suivantes :

- au cours des 40 dernières années, avec une croissance annuelle moyenne de 2%, le PIB est passé de 1000 à 2000 milliards d’euros

- au cours des 40 ans prochaines années, le nombre de personnes de plus de 60 ans va en gros doubler

- dans l’hypothèse où, sur les 40 prochaines années, la croissance serait seulement de 1% en moyenne annuelle (le gouvernement promet 2% et plus, afin de faire reculer le chômage), le PIB passerait de 2000 milliards en 2010 à 3000 milliards en 2050

Pour soumettre l’énoncé suivant aux élèves, ils ont convenus que les 2000 milliards seraient représentés par un gâteau de 2000 grammes et les 3000 milliards par un gâteau de 3000 grammes.

« Aujourd’hui en 2010, dix salariés produisent un gâteau de 2000 grammes, à partager avec 4 retraités.
Dans 40 ans, en 2050, dix salariés produiront un gâteau de 3000 grammes à partager avec 8 retraités.

Calculer le poids de la part de gâteau de chaque personne, en 2010 et en 2050.

La part de chacun en 2050 sera-telle plus petite qu’en 2010 ? »

Après corrigé des copies, il apparaît que 99% des 1000 élèves ont trouvé :


Le résultat du calcul ici : http://www.legrandsoir.info/Retraites-Un-probleme-d-arithmetique-divise-les-Francais.html
« Retraites l’heure de vérité »:

auteurs: ATTAC et la fondation Copernic
édition : Syllepse
http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article342

Depuis 1993, les « ?réformes? » du système de retraites se suivent… et se ressemblent. Pour l’avenir, de nouvelles mesures s’apprêtent à remettre en cause le droit à la retraite à 60 ans et à rallonger encore la durée de cotisation des salariés du privé comme des fonctionnaires. Face à l’augmentation du nombre de retraités, il s’agit fondamentalement pour le gouvernement de baisser le montant des pensions.

La paupérisation des retraités est programmée. Le système par répartition basée sur la solidarité entre les générations est ainsi petit à petit vidé de son contenu.

Si l’objectif de le remplacer par un système par capitalisation a pris du plomb dans l’aile avec la succession de crises financières, il n’est cependant pas abandonné.

Des « ?réformes systémiques? » du système par répartition sont, de plus, envisagées qui en transformeraient la logique avec l’instauration d’un régime à points ou à « ?comptes? ». D’autres solutions existent pourtant, comme ce livre le montre, à condition de lever plusieurs tabous.

Elles supposent un nouveau partage de la richesse produite en s’attaquant aux revenus financiers, ce qui est possible par l’augmentation des cotisations.

Elles supposent aussi un partage de l’emploi en cessant de focaliser sur l’augmentation de l’emploi des seniors, pour viser à réduire le chômage, notamment celui des jeunes, et à améliorer le taux d’emploi des femmes en même temps que leurs conditions d’emploi. Il s’agit donc de travailler moins longtemps??et non pas plus??quand la productivité augmente et de mieux répartir emplois et revenus.

Ce livre, qui s’appuie sur les chiffres du rapport d’avril 2010 du Conseil d’orientation des retraites (COR), en fait la démonstration.

Les auteurs :

* Pierre Concialdi, économiste-chercheur.
* Jean-Marie Harribey, économiste à l’université Bordeaux 4.
* Didier Horus, représentant de la FSU au COR (Conseil d’Orientation des Retraites).
* Michel Husson, économiste, chercheur à l’IRES.
* Isaac Johsua, économiste à l’université Paris 11.
* Pierrre Khalfa (coord.), porte-parole de l’Union syndicale Solidaires.
* Marc Mangenot, économiste.
* Christiane Marty, ingénieure, membre du groupe "Retraites" de l’Union syndicale Solidaires.
* Patrick Morvan, économiste dans un organisme de retraite.
* Daniel Rallet, ancien représentant de la FSU au COR (Conseil d’Orientation des Retraites).

* Parution : avril 2010
* Editions : Syllepse

on peut l’acheter en ligne ou bien l’acheter auprès du comité local ATTAC le plus proche de son domicile
C’est aussi le moment qu’ils choisissent pour supprimer en douce, par un amendement dans le projet dé loi retraite la médecine du travail…
http://www.filoche.net/2010/09/16/une-ou-deux-rotules-cassees/
Si on travaille plus longtemps on vivra moins longtemps. Et les assurances rapaces sont déjà là, dans vos boîtes à lettres, qui vous proposent leurs prospectus pour « garantir » vos retraites menacées : surtout ne leur versez rien, il n’y a pas de solution individuelle à la retraite, ils vont vous piquer vos quelques sous et les gaspiller dans les Iles Caïmans, les caves à subprimes et à hedge fund. Ces assureurs ont des « tables de mortalité », ils savent que si vous travaillez deux ans de plus vous vivez en moyenne six mois de moins…

http://www.filoche.net/2010/09/16/on-vit-plus-longtemps-profitons-en-plus-longtemps/
http://www.acrimed.org/article3441.html
http://www.michelcollon.info/Dix-raisons-de-dire-non.html?lang=fr
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/221131081/1-manifeste-d-economistes-atterres-introduction
Enorme. Pour la première fois on revient sur la tendance générale du social depuis 150 ans. Toute l’histoire du mouvement ouvrier tourne autour du : moins de travail. Réduction de la journée de travail pour les enfants, de la journée de travail pour les femmes, congés payés, congé maternité, congé parental, durée hebdomadaire du travail : tout va dans le sens de la réduction. C’est fini. La barque du labeur repart dans l’autre sens.

Source : « Retour sur la semaine des retraites à la lumière du débat Fillon, Royal, Chérèque et Thibault », par Bernard Maris dans sa chronique « J'ai tout compris à l'économie. », France Inter, samedi 11 septembre 2010 http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/tout-compris-economie/index.php?id=95136

P.S.: le podcast http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_11568.xml ne marche toujours pas après 1 semaine, et ce malgré de nombreux messages envoyés à France Inter, grrrr !
... mais pour moi ça veut dire beaucoup : regardez attentivement l'expression sur le visage de David Pujadas lors de son interview de François Chérèque ( lors du JT de 20h00 de France 2 mardi 7 septembre ) au timecode 17:23, face à la réponse du sécrétaire de la CFDT sur le refus affiché du Gouvernement de revenir sur le projet de (contre-)réforme de passer l'âge légal du départ en retraite de 60 à 62 ans : http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-video=cafe_HD_20h_20100907_57_08092010091932_F2

Voilà, tout est là : l'incompréhension totale de la part du présentateur, confortablement installé dans son fauteuil, incompréhension sincère ( je le crains ), avec cet haussement de sourcils appuyé. Il n'en revient pas David, un tel entêtement alors que c'est plié, c'est mathématique, c'est démographique on vous dit !

Euh, au fait, le CPE, déjà...
« A partir des retraites, imaginer un salaire à vie », par Bernard Friot, sur les blogs du Diplo, 8 septembre 2010 http://blog.mondediplo.net/2010-09-08-A-partir-des-retraites-imaginer-un-salaire-a-vie
Un cadre reçoit un montant total de pensions de retraite – cumulé tout au long de sa vie - trois fois plus élevé qu’un ouvrier. La réforme des retraites va accroître encore les inégalités en la matière. Les explications de Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

Source : « Les inégalités face aux retraites », l'Observatoire des inégalités, 6 septembre 2010 http://www.inegalites.fr/spip.php?article1238

Extrait :

Et les femmes ?

Bénéficiant d’une espérance de vie très supérieure à celle des hommes (environ 7 années), les femmes sont théoriquement favorisées en matière de retraites sur l’ensemble de la durée de vie. Reste qu’au moment du départ, les femmes perçoivent une pension inférieure de 42 % à celle des hommes en moyenne. Ceci pour deux grandes raisons : d’une part les femmes sont en moyenne nettement moins rémunérées que les hommes, d’autre part un grand nombre d’entre elles n’ont eu que des carrières incomplètes, liées notamment à la maternité.

En outre, si les femmes vivent plus longtemps, leur santé est relativement moins bonne à un âge élevé. A 60 ans, l’écart d’espérance de vie sans incapacité dans les activités en général entre hommes et femmes - 1,3 année - est beaucoup plus réduit que l’écart d’espérance de vie totale, 4,2 ans (lire le document de l’Ined).
« Le Journal 3D », France Inter, dimanche 5 septembre 2010 : « La République et les retraites » http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/journal-3D/index.php?id=94882

Stéphane Paoli est très ( très ) loin de la langue de bois, de même que ses invités ! On y parle de déchéance du président de la République française, Goldman Sachs, etc.

À podcaster ici : http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_11558.xml
Pénibilité, hausse des cotisations, construction du compromis... Thomas Piketty, Philippe Askenazy et Bruno Palier éclairent le dossier des retraites avant l'examen du projet de réforme à l'Assemblée, qui débute le 7 septembre. Vidéos.

http://www.dailymotion.com/swf/video/xcv4i2_reforme-des-retraites-b-palier-1_news
http://www.dailymotion.com/swf/video/xcv4k8_reforme-des-retraites-b-palier-2_news
http://www.dailymotion.com/swf/video/xcv4kk_reforme-des-retraites-b-palier-3_news
http://www.dailymotion.com/swf/video/xcv5rn_reforme-des-retraites-b-palier-4_news
http://www.dailymotion.com/swf/video/xcv6qs_reforme-des-retraites-bruno-palier_news
http://www.dailymotion.com/swf/video/xd0img
http://www.dailymotion.com/swf/video/xd0ipn
http://www.dailymotion.com/swf/video/xd0iz0
http://www.dailymotion.com/swf/video/xd0irp
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Retraite-70-des-Francais-approuvent-la-journee-de-mobilisation_39382-1498597_actu.Htm
Sympathique petite série sur la/les retraite/s sur la télélibre
http://latelelibre.fr/index.php/2010/08/les-retraites-et-la-retraite-1/
http://latelelibre.fr/index.php/2010/09/les-retraites-et-la-retraite-2/
http://latelelibre.fr/index.php/2010/09/les-retraites-et-la-retraite-3/
http://www.scoplepave.org/conf_incul_5.php
Retraites, acte II. L'intersyndicale se réunit lundi 23 août pour préparer le 7 septembre, jour de la manifestation contre la réforme des retraites et du début de l'examen du texte à l'Assemblée nationale. Le gouvernement s'apprête à dégainer son argumentaire habituel: [Note de Vincent : la réforme ]des retraites est «juste», financée et garantira le niveau des pensions. Viatique pour citoyen informé.

Source : « La communication sur les retraites au détecteur de mensonges », par Mathieu Magnaudeix, Mediapart, 22 août 2010 ( accès payant ) http://www.mediapart.fr/journal/economie/200810/la-communication-sur-les-retraites-au-detecteur-de-mensonges

Extrait : «Pour répondre aux enjeux démographiques, l'âge légal de départ à la retraite, fixé aujourd'hui à 60 ans sera progressivement porté à 62 ans en 2018», lit-on sur le site officiel, retraites-2010.fr. C'est l'argument-béton servi par les ministres: le déficit des retraites est d'abord dû au vieillissement des Français. «Même si cela est impopulaire, la réforme doit être démographique. La majorité et le gouvernement l'assument», disait Eric Woerth en juillet devant des députés.

Les Français vieillissent? Voilà qui n'est pas franchement neuf. C'est un fait: l'espérance de vie globale augmente, la population française vieillit, et le ratio actifs/retraites est de plus en plus déséquilibré. Tout cela était déjà connu en 2007, mais Nicolas Sarkozy n'avait pas pour autant inscrit la réforme à son programme. A l'époque, il était urgent d'attendre 2012...

Si les paramètres démographiques n'ont pas changé, en revanche, l'économie a traversé une crise historique en 2008 et 2009, et 2010 ne sera pas fameux. Récession, destruction de 500.000 emplois dans le privé en deux ans et hausse du chômage: la masse salariale a fondu, des milliards d'euros de cotisations sont partis en fumée!

Si «les déficits ont vingt ans d'avance», comme aime à le dire le ministre du travail Eric Woerth, c'est bel et bien à cause de l'effondrement spectaculaire de l'économie, explique un rapport du député UMP Laurent Hénart publié cet été. Ainsi, la moitié des 40 milliards dont le système de retraite va manquer en 2020 sont imputables à la crise. «C'est en jouant sur l'emploi et la création d'emplois qu'on dégagera des ressources nouvelles», dit Pierre-Alain Muet, député socialiste, ancien conseiller économique de Lionel Jospin.

En fait, le recul de l'âge légal, mesure très symbolique, est d'abord un signal envoyé... aux marchés financiers, qui exigent des mesures faciles à comprendre. «Cette réforme est d'abord faite pour les rassurer et éviter que la note de la France soit dégradée par les agences de notation», estime le député villepiniste François Goulard. Les agences de notation continuent de suivre le dossier de près. Mardi 17 août, l'agence de notation Moody's a ainsi rappelé à la France la nécessité de mener à bien la réforme, au risque de perdre son «AAA», note maximale qui lui permet d'emprunter à des taux faibles.


P.S. : à Sébastien Rochat de relever le défi du décryptage lancé par Mediapart ;-)

N.B. : extrait d'un article beaucoup plus complet...
Pour lui, ce sont des détails et sous prétexte de ne pas être “anticapitaliste”, ce sont des détails qu’il faut laisser de côté pour gagner des électeurs du Modem, c’est-à-dire vers la droite : mais ce serait ainsi que la gauche perdrait des millions d’électeurs de gauche qui ne votent plus, hélas, parce qu’on ne s’intéresse plus à ces “détails”, 35 h, 60 ans, ou 1600 euros, qui pour eux sont essentiels.

Source : « Entre 60 et 62 ans, on ne fait pas joujou.. », Par Gérard Filoche, sur son blog, 20 août 2010 http://www.filoche.net/2010/08/20/entre-60-et-62-ans-on-ne-fait-pas-joujou/
Fin officielle de la retraite à 60 ans, augmentation du nombre d’années cotisées... le gouvernement français, sous la pression des marchés, n’agit que sur un seul levier pour financer les pensions : allonger la durée du travail. De quoi provoquer une baisse du pouvoir d’achat des retraités, quand il faudrait, au contraire, privilégier d’autres sources de financement. Au-delà de ce constat, c’est toute l’organisation de la société, du mode de production à la place des seniors, qui est à revoir.

Source : « Retraites, les pistes toujours ignorées du financement », par Jean-Marie Harribey, Le Monde diplomatique, juin 2010 http://www.monde-diplomatique.fr/2010/06/HARRIBEY/19183
Dépêche Reuters titrée "Il va falloir travailler plus longtemps", redit Martine Aubry : "Le gouvernement a décidé de reporter de 60 à 62 ans l’âge légal de la retraite mais le PS ne veut conserver le départ à 60 ans que pour ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont eu des emplois pénibles, a-t-elle fait valoir. "Nous allons vivre de plus en plus longtemps et donc il va falloir travailler plus longtemps : nous en sommes tous d’accord", a dit la maire de Lille aux journalistes, avant de le répéter à plusieurs reprises sur la scène du théâtre Pierre de Roubaix." (...)

Source : « Retraites : Martine Aubry, reine des sociaux-traîtres », par Olivier Bonnet, sur son blog Plume de presse, 1er juillet 2010 http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1448
Dernière ligne droite pour la propagande UMPiste : un festival de mensonges éhontés alors que le gouvernement s’apprête à dévoiler sa réforme antisociale des retraites.

« Retraites : ultime forcing des menteurs de l’UMP », par Olivier Bonnet, sur son blog Plume de presse, 14 juin 2010 http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1435

P.S. : Fred, je crois qu'on devrait fermer [s]ce[/s] notre forum et s'envoyer des MPs, visiblement cela n'intéresse plus personne...
Chantal Capron, hôtesse d'accueil au Carrefour d'Evry (Essonne) fêtera ses 60 ans cet automne. Elle aimerait bien s'arrêter «pour s'occuper des petits-enfants». Elle ne sait pas encore si elle a toutes ses annuités. «Je vais prendre rendez-vous à la caisse d'assurance-retraite pour faire le point. S'il faut deux ans de plus, je les ferai.» Elle est encore en bonne forme. Mais si on lui donne la possibilité de partir, elle arrêtera sans regret.

Source : « Travailler après 60 ans? (1/3) » - « Le plus dur, c'est les clients qui râlent », par Mathieu Magnaudeix, Mediapart, 13 juin 2010 ( accès payant ) http://www.mediapart.fr/journal/economie/100610/le-plus-dur-cest-les-clients-qui-ralent

Extrait :

Chantal dit qu'elle aime son boulot. Mais c'est de plus en plus dur. Sa «pénibilité» à elle, c'est la «dégradation de la clientèle». «Quand vous commencez avec un client sympathique le matin, vous êtes sûr que la journée sera bonne. Mais quand ils gueulent, ils râlent, ne décampent pas de votre comptoir pendant deux heures, là ça provoque des tensions, ça me rend nerveuse.» Lundi dernier, un agent de sécurité mécontent lui a encore «balancé son sandwich dans les jambes». Il lui a fallu des heures pour évacuer la tension.
« Vite dit » - entendu :

JFC commence son argumentation sur le plateau d'Arlette Chabot, jeudi 10 juin 2010, par l'argument qui tue pour justifier la contre réforme des retraites à venir : « c'est pour nos zenfants ! »

Alléluia !
Ça faisait longtemps et il faut bien remonter ce forum de temps en temps ;-)

Lait d'Beu, blogueuse associée, évalue la carrière du Ministre du Travail de la solidarité et de la fonction publique à l'aune des principes qu'il veut appliquer aux régimes de retraite anticipée après un travail pénible. On se rappelle son passage chez feu Arthur Andersen, et on apprend enfin que son épouse a géré la fortune de Liliane Bettancourt

« Retraites : Eric Woerth aussi a eu une carrière pénible... », par Lait d'Beu, blogueuse associée à Marianne2, 8 juin 2010 http://www.marianne2.fr/Retraites-Eric-Woerth-aussi-a-eu-une-carriere-penible_a193826.html
Un supplément spécial (déjà écoulé à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires), une chanson sur le sujet, des tribunes un peu partout… Et maintenant, à l'initiative de Bresse TV : un film ! Qui a dit que la répartition de la valeur ajoutée n'était pas un sujet sexy ?

http://www.fakirpresse.info/articles/339/hold-up-geant-le-film.html
« Retraites, la pédagogie du compte-gouttes », Par Olivier Duhamel, chronique sur France Culture, mardi 25 mai 2010 http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18811-25.05.2010-ITEMA_20228878-0.mp3 ( fichier MP3 )
Etes-vous un «social-traître»? Qu'est-ce qu'être réformiste? Regrettez-vous d'avoir dit oui à la réforme des retraites de 2003? Que ferez-vous cette fois-ci? Entretien vidéo avec François Chérèque, secrétaire général de la CFDT.

"F. Chérèque: «On ne va pas se faire couillonner deux fois", par Mathieu Magnaudeix, Mediapart, 17 mai 2010 ( accès payant ) http://www.mediapart.fr/journal/economie/170510/f-chereque-ne-va-pas-se-faire-couillonner-deux-fois

Vidéos ( accès gratuit ) :
- « Social-traître, moi? C'est injuste » http://www.dailymotion.com/video/xdc87b_news
- « Nicolas Sarkozy a tué le réformisme » http://www.dailymotion.com/video/xdc89v_news
- « Sur les retraites, on ne va pas se faire couillonner deux fois » http://www.dailymotion.com/video/xdc8d2_news
- « Et demain? La gauche et le paysage syndical... » http://www.dailymotion.com/video/xdc8f5_news
Mensonges, manipulations et mauvaise foi : la réforme des retraites en trois dimensions
Analyse du « Document d’orientation sur la réforme des retraites »
Le gouvernement vient d’adresser aux syndicats et au patronat son « Document d’orientation sur la réforme des retraites ».

Il persiste et signe dans son intention d’aggraver encore les conditions de travail des salariés et celles dans lesquelles ils pourront prendre leur retraite. Trois dimensions caractérisent ce projet : le gouvernement ment, il manipule l’opinion et il fait preuve d’une mauvaise foi sans pareille.

Mensonges
Le gouvernement affirme que « la véritable cause du déséquilibre de nos régimes de retraites est la démographie ». C’est doublement faux. Le Conseil d’orientation des retraites a indiqué dans son rapport d’avril 2010 que la principale raison de l’aggravation des déficits sociaux était la crise financière : en 2006, donc avant la crise, le déficit de l’ensemble du système de retraite était de 2,2 milliards d’euros ; en 2008, il atteignait 10,9 milliards et il devrait être de 32,2 milliards en 2010.


D’autre part, l’allongement de l’espérance de vie ne devient une catastrophe que si on refuse de mettre en débat la richesse produite, sa nature, son évolution et la manière dont elle est répartie.


Manipulations
Le gouvernement affirme s’engager à « écarter toute solution qui baisserait le niveau de vie des Français ou augmenterait le chômage ». Or, prétendre inciter les salariés à travailler plus longtemps, que ce soit en reculant l’âge légal de la retraite ou en augmentant la durée de cotisation, entraîne inéluctablement une baisse du niveau des pensions, malgré tous les serments qui prétendent le contraire. C’est déjà le résultat des contre-réformes de 1993 et de 2003, ce sera le cas avec celle de 2010 si elle est effective.


Alors que le chômage continue d’augmenter, le travail forcé des seniors se substituera à l’emploi des jeunes. Le « travailler plus » des uns se traduira par l’exclusion et la précarité des autres, jeunes, femmes, non diplômés. La reconnaissance de la pénibilité du travail semble se limiter pour le gouvernement aux salariés déjà « cassés » par leur travail, qu’on ne contraindra (peut-être) pas à travailler plus longtemps…


Toute alternative au « travailler plus » est a priori exclue sans possibilité de discussion : toute augmentation des cotisations est interdite. On nous dit que les déficits des régimes de retraite se chiffreront par dizaines de milliards d’euros, voire plus de 100 milliards en 2050 : mais on refuse d’accompagner l’évolution démographique par une augmentation des cotisations au fur et à mesure que la richesse s’accroît. Pourtant la seule application du taux de cotisation patronale aux dividendes distribués comblerait immédiatement tout le déficit actuel de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, le régime général de la Sécurité sociale.


Quant à la « contribution supplémentaire de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital sans restitution au titre du bouclier fiscal », elle restera largement symbolique au regard des sommes nécessaires. Le flou règne sur ces nouveaux financements, mais le choix de reculer l’âge légal de la retraite et/ou de rallonger la durée de cotisation est présenté comme ferme et définitif.


Mauvaise foi
Le gouvernement réaffirme l’impératif de solidarité et sa confiance dans le système par répartition. Mais il organise en même temps la baisse inéluctable du niveau des pensions parce que de moins en moins de salariés pourront satisfaire aux nouvelles obligations de travailler plus longtemps. Il ouvre ainsi la voie à tous ceux qui, comme le Medef ou les compagnies d’assurance, veulent élargir le champ des retraites complémentaires par capitalisation auxquelles pourront souscrire les titulaires de hauts revenus ou de hauts salaires. Les inégalités sociales en seront encore aggravées, dans la société et au sein même du salariat.


Loin de consolider la solidarité du système par répartition, le document gouvernemental met au programme des prochaines années une « réforme systémique » pour transformer notre système en un système « par points » ou « par comptes notionnels ». Le Conseil d’orientation des retraites, dans son rapport de janvier, a montré comment une logique individualiste viderait alors de tout son sens le système par répartition. Les pensions seraient calquées sur les contributions personnelles de chaque salarié cotisant : adieu au principe de solidarité qui inspire les fondements de la Sécurité sociale. Alors même que – comme le reconnaît le Conseil d’orientation des retraites - cette réforme systémique n’aurait aucune efficacité face à un choc économique ou démographique.


La logique profonde de la réforme annoncée des retraites n’est donc pas de préserver la solidarité mais au contraire de rassurer les marchés financiers : à l’image de ce qui se passe en Grèce, en Espagne et maintenant partout en Europe, le gouvernement veut montrer sa détermination à faire payer la réduction des déficits publics aux salariés et à la population, en laissant intacts les revenus et le pouvoir de la finance.


L’association Attac, initiatrice, avec la Fondation Copernic, d’un appel pour « Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites » qui se traduit aujourd’hui par de multiples actions de sensibilisation de la population sur l’enjeu des retraites, participera à toutes les initiatives qui seront prises dans les jours et les semaines à venir pour faire échouer le projet du gouvernement.

Attac France
Le 17 mai 2010




Pour en savoir plus :
- http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique24
- http://www.exigences-citoyennes-retraites.net/
« Les ministres sont des agents publics comme les autres ! » http://guybirenbaum.com/20100516/les-ministres-sont-des-agents-publics-comme-les-autres/
« Réforme des Retraites - l'analyse de Gerard Filoche (PS) » http://www.dailymotion.com/video/xcwzc2_reforme-des-retraites-l-analyse-de_news

P.S. : Fred, tu es toujours là ?
On croyait que la crise avait tordu le cou aux fonds de pension. Le gouvernement évite d'agiter le spectre de la capitalisation. Mais l'UMP pourrait proposer, le 25 mai, d'étendre l'accès à l'épargne privée pour tous les salariés, ce que réclame le patronat.

« Tiens, revoilà la retraite par capitalisation! », par Mathieu Magnaudeix, Mediapart, 14 mai 2010 ( accès payant ) http://www.mediapart.fr/journal/economie/130510/tiens-revoila-la-retraite-par-capitalisation

Introduction :

Danièle Karniewicz prend le micro, l'air agacé. Gérard Longuet, président du groupe UMP au Sénat, vient de faire un éloge de la retraite par capitalisation, vantant un système «qui a l'immense avantage d'être mondialisé, de pouvoir associer les vieux Français aux jeunes des pays émergents. Nous aurions tort de nous priver de cette faculté». Ce genre de plaidoyer a le don d'irriter la présidente de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV), pilier du régime par répartition qui gère la pension de base de 12 millions de retraités du privé. «On croyait que la crise avait mis un terme à ce débat, eh bien non, il revient toujours», déplore-t-elle. Sur l'estrade, le ministre du travail Eric Woerth conclut par une pirouette. Ce bref échange du mercredi 28 avril, lors d'un colloque organisé par le gouvernement, est l'un des rares moments où l'on a reparlé de la retraite par capitalisation dans le débat actuel sur la réforme des retraites.
Nous vivons plus longtemps parce que depuis des années nous travaillons moins et qu'à 60 ans nous pouvons partir à la retraite.
Que fait ce gouvernement il veut nous faire travailler 65 heures par semaines jusqu'à 65ans.

Comme souligne MR FILOCHE dans son livre"UNE VRAI RETRAITE à 60 ans c'est possible" le salariat,91,2% de la population active,n'a jamais été aussi fort, numériquement, économiquement, socialement:comme le tiers état en 1789, il n'est rien, il peut être tout.

Leur but est de remettre en cause l'âge légal de départ, le nombre d'annuités cotisées et la base de calcul des pensions.Si cela passe,nous seront tous des pauvres vieux.
Les grands médias se chauffent la voix. Cet automne le gouvernement devrait soumettre au parlement « grande réforme » des retraites, afin de « sauver » le régime par répartition. Mais la bataille sociale, politique, et… médiatique a déjà commencé.

« La réforme des retraites ? Urgente, unique, inévitable », par Denis Perais, Mathias Reymond, ACRIMED, 3 avril 2010 http://www.acrimed.org/article3370.html
[pub]
« Les inégalités en France 2010 », Alternatives Économiques, n°043 - mars 2010, http://www.alternatives-economiques.fr/les-inegalites-en-france_fr_pub_912.html
[/pub]
Pour des retraites solides et solidaires
http://www.france.attac.org/spip.php?article11197
À cet instant :

- 274 billets sur le forum consacré au niqab datant de 2 jours;
- 142 billets sur le forum consacré aux joueurs de l'équipe de France de football datant de 5 jours;
- 68 billets sur le forum consacré au 9:15 de ce matin sur le nantais datant d'aujourd'hui;

et 7[s]7[/s]8 billets sur ce forum consacré à la retraite à 60 ans, datant de 2 mois.
je me permets de resignaler ceci, c'est la fin d'une conférence d'un inspecteur des finances Gaulliste
11° partie http://www.dailymotion.com/video/x9ubaq_qui-gouverne-la-france-extrait-11_news
12° partie http://www.dailymotion.com/video/x9ufj3_qui-gouverne-la-france-extrait-12-e_news

je crois que c'est vraiment un très bon résumé de la situation pour comprendre pourquoi on va encore prendre cher sur les retraites.
Le gouvernement a commencé sa propagande sur la réforme des retraites qui nous coûtent une fois de plus quelques millions d'euros
On connait leurs arguments tirés tout droit du chapeau du Medef pour nous faire croire qu'il faut revenir sur nos acquis sociaux comme le droit de partir à la retraite à 60 ans et allonger une fois de plus la durée de cotisation car dans cette France là, on ne touche pas au capital. Pourtant "Depuis 1983, l’INSEE évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires."
Alors, pour tous ceux qui ne veulent pas se résigner à travailler plus, plus longtemps pour gagner moins, moins longtemps, je vous fais passer le petit kit du « hold-up tranquille » proposé par l'équipe de Fakir
Partage de la valeur ajoutée : le hold-up tranquille
"Avec la contre-information délivrée ici, rigolote sur la forme mais sérieuse sur le fond, pas bête mais accessible, combative mais pas sectaire, on peut entamer le travail de conviction dans notre famille, parmi nos amis, nos cousins, nos collègues. Comme quoi, tout simplement, des marges de manœuvre existent. Et une fois échangé ce document, peut-être entamerez-vous une discussion – qui vous mènera ensemble dans les manifs."
chers amis bienvenue à tous sur le fil de Vincent et Fred. Ici c'est bien on discute tous les deux et y a personne pour nous emmerder, et puis de toutes façons les retraites c'est pas important , tout le monde s'en fout.

tiens au fait Vincent, je réfléchissais à un truc. En fait depuis la réforme balladur puis celle de raffarin Fillon on sait qu'un seul objectif anime les politiques de l'UMPS ( copyright Jean Marie), c'est le souci de l'équité entre les salariés, ainsi je me suis dit que lorsque la réforme sarkozy sera passée, il sera plus que temps de s'attaquer à la véritable inégalité entre fonctionnaire et salarié du privé, je parle bien sur des carrières complètes. car on oublie que le fonctionnaire grace à la sécurité de l'emploi aura une carrière complète, il sera bientôt le seul à avoir une carrière complète ce qui est quand même particulièrement injuste quand le salarié du privé se retrouve jeté comme une merde à 50 ans et après avoir connu des emplois précaires jusqu'à l'âge de 40 ans, les pauvres vont réussir à avoir quoi? disons 20 ans de précaire ça fait 10 ans pleins, plus 10 ans plein entre 40 et 50...bon allez 20 annuités sur leur carrière, quand le fonctionnaire aura lui ses 40 annuités ! ainsi donc il ne reste que 2 solutions: soit supprimer la sécurité de l'emploi, soit calculer al pension complète d'un fonctionnaire sur al base de 80 annuités ainsi au bout de 40 ans il partira avec une demi pension comme celui du privé ! On dit Merci qui? Merci l'équité !
Jean-Jacques Chavigné argumente sans relâche contre toutes les contradictions grotesques de la propagande officielle sarkozyste :

Avec une croissance de 1 % par an, le PIB serait multiplié par 1,5 en 40 ans et passerait de 1 950 milliards d’euros aujourd’hui à plus de 2
900 milliards d’euros en 2050. Ce qui, quand on y réfléchit, ne serait déjà pas si mal. Car avec un PIB qui augmenterait de 950 milliards
d’euros (constants, une fois neutralisée l’inflation), il serait encore possible de financer les 115 milliards d’euros de besoins de financement
prévus par le COR, tout en augmentant les salaires directs, en finançant l’assurance-maladie, les investissements publics et les investissements
productifs des entreprises privées …


« le COR prévoit un PIB de 3 900 milliards d’euros en 2040, le double du PIB d’aujourd’hui » http://www.filoche.net/2010/04/23/le-cor-prevoit-un-pib-de-3-900-milliards-deuros-du-pib-en-2040-le-double-daujourdhui/
Une majorité de personnes interrogées par BVA pour « Les Echos », France Info et Absoluce réaffirment leur attachement au maintien à 60 ans de l'âge légal de départ à la retraite, jugeant « légitime » l'opposition du PS à son relèvement. En chute libre le mois dernier, la popularité de la politique économique du gouvernement se raffermit quelque peu.

http://www.lesechos.fr/info/france/020487227875-reforme-des-retraites-six-francais-sur-dix-veulent-qu-eric-woerth-prenne-son-temps.htm
€ Retraites : l¹autre scénario
Libération 15 avril 2010
Par Jean-Marie Harribey, membre du Conseil scientifique d'Attac et Willy
Pelletier de la Fondation Copernic
http://www.liberation.fr/societe/0101630251-retraites-l-autre-scenario

€ « Il faut faire cotiser les profits »
Politis 15 avril 2010
Par Pierre Khalfa, membre de la Fondation Copernic et du Conseil
scientifique d¹Attac
http://www.politis.fr/Il-faut-faire-cotiser-les-profits,10192.html
L'âge légal de la retraite est plus bas en France que partout en Europe? C'est vrai. Les Français vivent très longtemps à la retraite? Vrai aussi. Le gouvernement va invoquer ces arguments pour justifier le relèvement de 60 à 62 ou 63 ans. Mais ces chiffres occultent d'autres paramètres. Si rien n'est fait pour l'emploi des 55-64 ans, la mesure ne fera que plonger certains pré-retraités dans la pauvreté. Analyse.

« Seul un tiers des 55-64 ans travaille - Retraites: le faux débat sur l'âge légal à 60 ans », par Mathieu Magnaudeix, Mediapart, 13 Avril 2010 ( accès payant ) http://www.mediapart.fr/journal/economie/120410/retraites-le-faux-debat-sur-lage-legal-60-ans

Extrait :

Dans le mensuel Alternatives économiques, l'économiste Thomas Piketty résume: «Repousser l'âge légal de départ à la retraite à taux plein au-delà de 60 ans, dans le contexte actuel, c'est d'abord un moyen de récupérer très vite un ou deux milliards sur le dos des plus fragiles. Plus de la moitié des personnes, à l'heure de valider leurs droits à la retraite, sont aujourd'hui hors l'emploi. [...] C'est injuste socialement et ça ne règle rien.»

En réalité, le sujet qui mériterait débat est moins l'âge légal de départ à la retraite que l'emploi des 55-64 ans, très faible en France (39%). Un «problème majeur», selon Martine Durand, directrice de la statistique à l'OCDE, qui explique la «difficulté à réformer les retraites en France».

«Tant que l'âge légal et l'emploi des seniors ne seront pas considérés ensemble, le problème restera entier», déclarait-elle ce lundi devant l'Association des journalistes de l'association sociale. En cause, une sorte de consensus national dont les “seniors” sont les victimes.
Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites

Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote…) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen – niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

La suite : http://blog.exigences-citoyennes-retraites.net/?p=1#more-1
Pour sauver les retraites, 400 personnalités appellent à taxer les revenus financiers
Les mesures envisagées par le gouvernement pour financer les retraites « condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes ». Et ce, dans un contexte où, depuis quinze ans, la succession des réformes du système de retraite a « déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 % ». Ce réquisitoire est dressé par près de 400 universitaires, économistes, sociologues ou philosophes, de Philippe Corcuff à Henri Sterdyniak (Observatoire français des conjonctures économiques).
http://www.bastamag.net/article972.html
deux-francais-sur-trois-contre-le-recul-de-l-age-de-la-retraite
http://www.liberation.fr/economie/0101628346-deux-francais-sur-trois-contre-le-recul-de-l-age-de-la-retraite
j'ai trouvé la véritable identité de Pat40 je vous livre ici le résultat de mon enquête: il s'agit en fait de Klaus Regling

Klaus Regling Direction générale Affaires économiques et financières de la Commission européenne (donc ce n'est pas un élu ! ) publie des « Recommandations spécifiques à la France » dans le Rapport COM (2003) du 8 avril 2003 concernant les Grandes orientations des politiques économiques des Etats-membres (période 2003-2005). Voici une partie de ses recommandations:
1. abaisser le déficit public sous la barre de 3 % du PIB,
2. réduire le coût de la main d’œuvre, notamment pour les bas salaires, (c'est-à-dire remettre en cause les minimums sociaux, développer les emplois à temps partiel),
3. réformer le marché du travail en « simplifiant » la protection de l’emploi et en imposant des schémas d’emploi et de carrière «plus flexibles», (en termes clairs, cela signifie démanteler le droit du travail, développer les empois précaires de type CNE, CPE, etc.),
4. réformer complètement notre système de retraite avec une très forte incitation à adopter des systèmes de retraite par capitalisation.
5. élever l’âge effectif de la retraite,(65, 67 , puis 70 ans)
6. enrayer la spirale des dépenses dans le secteur de la santé, (en termes clairs, la Commission européenne demande que la France procède à des déremboursements graduels mais de plus en plus importants et au basculement vers des systèmes privés à chaque fois que cela est possible),
7. mettre en concurrence les marchés de l’énergie, notamment du gaz et de l’électricité. ( privatiser EDF GDF)

http://www.u-p-r.org/tests/index.php?page=article&id=36
Chapô : Connaissez-vous Guillaume Sarkozy ? C'est un des frères de Nicolas. C'est aussi le DG d'un groupe d'assurance. Il y a quelques années, Guillaume dirigeait une entreprise de textile. Mais il s'est reconverti dans l'assurance santé et l'assurance retraite. C'est plus rentable. D'autant que Guillaume a des projets pour développer son affaire et il connaît quelqu'un, au sommet de l'Etat, qui veut l'aider à réaliser ses projets.

[www.rue89.com]
L’Acoss c’est un "machin" qui est chargé de récolter les cotisations sociales. Elle vient de publier une note sur le nombre des heures supplémentaires déclarées par les entreprises en 2009. Vous vous souvenez certainement de la loi TEPA, la loi en faveur du travail de l’emploi et du pouvoir d’achat, qui, quelques semaines seulement après l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, entendait concrétiser le slogan : « Travailler plus, pour gagner plus ». Une de ses mesures phares était l’exonération de charges sociales et d’impôt sur les heures supplémentaires. Il s’agissait de tuer les 35 heures sans les supprimer officiellement.

Et ça avait très bien marché. En 2008 l’Acoss avait enregistré 727 millions d’heures sup, soit l’équivalent de 466 000 emplois à temps plein. Un sacré succès. Mais cela s’est fait aux dépens de l’emploi si on dit que la moitié de ces heures sup soit l’équivalent de 233 000 emplois auraient pu être effectuées par des jeunes qui arrivaient sur le marché de l’emploi ou des chômeurs. En 2008 cela n’était pas trop grave entre le papy boom et la croissance qui était encore là. Ceci dit entre décembre 2007 et décembre 2008 le nombre des chômeurs inscrits à Pôle emploi avait quand même déjà augmenté de 151 000 personnes. Sans les subventions aux heures supplémentaires on aurait probablement pu éviter cette remontée du chômage.

En 2009, qu’est-ce que ça a donné avec la crise ? Comme on pouvait s’y attendre, le nombre des heures sup déclarées a reculé. Mais pas tant que ça finalement. L’Acoss en a encore enregistré 676 millions soit l’équivalent de 434 000 emplois. Mais cette fois le nombre des inscrits à Pôle emploi s’est accru dans le même temps de 588 000 personnes. Ces heures supplémentaires ont coûté à la protection sociale 2,7 milliards d’euros d’exonérations, à quoi il faut encore rajouter à peu près 1,3 milliards du fait des exonérations d’impôts sur le revenu. Quand on sait qu’un emploi salarié coûte en moyenne 41 000 euros en France, y compris les cotisations sociales, cela veut dire qu’avec ces 4 milliards d’euros l’Etat aurait pu financer entièrement 98 000 emplois supplémentaires. En 2007 on pouvait peut–être se dire qu’avec le papy boom de toutes façons la question du chômage allait se régler toute seule mais aujourd’hui ce n’est plus possible et cette histoire d’heures supplémentaires relève désormais de l’aveuglement idéologique pur et simple.

Mais les Français ne peuvent pas continuer à travailler moins longtemps que les autres. Mais qu’est ce qui fait croire que les Français travaillent vraiment moins que les autres ? Chaque trimestre Eurostat interroge des milliers de salariés dans chaque pays d’Europe et leur demande combien de temps ils ont travaillé telle semaine. Au dernier trimestre 2008, les français avaient répondu en moyenne 36,5 heures. Et vous savez combien les allemands travaillaient ? 36 heures. Et les anglais ? 35,5 heures. Les vrais champions de la RTT en Europe ce sont les néerlandais : ils ne bossent en moyenne que 31,9 heures par semaine. Si on s’intéresse à la richesse produite par ceux qui occupent un emploi, il n’y a pas photo non plus : en 2009 un Français a produit 77 000 euros de richesses tandis qu’un allemand n’en a craché que 60 000 et un anglais 54 000 selon les chiffres de la Commission européenne. Notre problème, ce qui fait que nous avons plutôt plus de chômage que les autres ce n’est pas du tout que ceux qui ont un emploi ne travaillent pas assez mais plutôt que, malgré les 35 heures, ils travaillent encore trop. C’est pour cela que cette histoire d’heures sup lourdement subventionnées est, aujourd’hui encore beaucoup plus qu’en 2007, une histoire de fous et qu’il y a urgence à arrêter les frais.


source : France Inter - mercredi 24 février 2010 - « L’autre économie » avec Guillaume Duval, rédacteur en chef du mensuel « Alternatives économiques ».

P.S. : et oui, encore "un flood du bon Bottreau"
"vit-on pour travailler, ou travaille-t-on pour vivre ? "
Actuellement on se bat pour travailler jusquà la mort.
Un bien vaste sujet ce matin Daniel , en effet .
Le Travail a été trop sacralisé pendant longtemps et le fait qu'actuellement
des "pan" (ca c'est pour Anne Sophie) entier d'emploi sombrent dans l'abime
il n'est pas étonnant de voir des gens pousser au suicide et des consultations
chez les psychologue et psychiatre en augmentation exponentielle .
Je suis tenté par le raccourci que l'on veut nous faire subir :
Pas de Travail = Pas de Vie (ou bien pas le droit de vivre)
C'est terrible je sais mais bien sur les politiques évitent ce genre de démonstration .
On peux aller plus loin . Regardez lorsque l'on parle de "Pouvoir d'achat " !!
Attendez Attendez , ca veux dire : Pas d'Argent = Pas de "Pouvoir d'achat" !
Donc : Pas de Travail = Pas de Pouvoir d'achat = Pas d'Argent = Pas de Vie ??
Les employeurs ont plus que jamais le droit de vie et de mort sur les employés
tel César devant les Gladiateurs dans l'arène de Rome "Ave Cesar Morituri te Salutante" !
(Ceux qui vont mourir te saluent)
C'est bien sur toute cette abération qu'il faut renverser , vraiment renverser et inverser
complètement ce rapport de force qui fait passer l'ancien régime pour une semaine oisive
au Club Med (oula pas de pub on a dit !)
Et si on revenait, de temps en temps, à l'essentiel : vit-on pour travailler, ou travaille-t-on pour vivre ? ...

Ni l'un, ni l'autre. Travailler, s'occuper, être utile, est un besoin fondamental de l'espèce grégaire dont nous faisons partie. On vit donc on travaille, s'occupe, se rend utile. C'est tout. Malheureusement, il y a des tas de gens qui ont rendu le travail tellement ennuyeux en déresponsabilisant les travailleurs que pour bien des gens, dont je fais partie, le travail est tout à fait synonyme du mot dont il découle : une torture. Vitre pour travailler ? Travailler pour vivre ? Non merci !
Daniel, juste un petit problème de grammaire ( qui m'a fait bondir) : mettre le tréma sur le U dans "ambiguë" prouve une méconnaissance de la fonction du tréma. Compare mais et maïs.... Et tu n'aurais pas écrit " un point de vue ambigü !! ni un angle aigü !! Bon, biz parce que j'adore nos deux rv quotidiens. ZAZA
C'est simplement que la question n'est pas tant celle du seuil (symbolique et médiatique) de 60 ans que de l'allongement des années de cotisation. Lire l'édito du Canard, éclairant sur la question, cette semaine.
[quote=ds]on glisse donc la retraite à 60 ans dans le programme de la candidate

Non, pas le programme de la candidate. Le programme du parti dont effectivement Henri Emmanuelli était chargé de coordonner la rédaction. Ce document s'appelait le "projet socialiste". Il a été adopté le 6 Juin 2006, la date est facile à retenir. Le même jour, Ségolène Royal faisait sa sortie sur l'encadrement militaire des mineurs délinquants. Le même jour. Autant dire qu'on n'a pas beaucoup parlé de ce texte.

Ensuite, Ségolène Royal a bazardé le projet socialiste pour adopter le pacte présidentiel qui a été écrit par des gens désignés par elle et non pas élus par les militants. Son pacte, d'ailleurs n'a pas non plus été voté par les camarades. Elle a décidé toute seule. Vous pouvez chercher, la retraite à 60 ans n'y figure pas.
http://www.betapolitique.fr/Segolene-Royal-les-100-00303.html

Ca n'est donc pas un oubli ou une occultation. C'est un retrait. Ségolène Royal et Aurelie Filippetti sont hostiles à la retraite à 60 ans, mais le rapport de force est tel désormais qu'elles ne peuvent plus le dire.
Le droit à la paresse, travailler nuit gravement à la santé, quelles questions à l'heure où les gens bossent comme des fous, finissent à 22h tous les soirs

pour reprendre le travail tôt le matin, ou bien n'ont pas de boulot et en rêvent, parce que ça met des épinards dans l'assiette, je ne parle pas du beurre.


Alors vos questions parfois me semblent celles de happy few, qui ont le temps de penser, de s'interroger, de buller.

et je ne parle pas de moi, parce que j'ai encore le temps de venir vous lire et de laisser parfois quelques mots.


Qu'aujourd'hui le PS ne bosse pas son projet, c'est ce qui a fait que des gens comme Larrouturou ont fui vers Europe Ecologie,

parce qu'ils ont eu l'impression de pouvoir enfin trouver un lieu où on s'interroge sérieusement sur les nouveaux enjeux.


Et les enjeux, c'est du travail, partagé, autour de nouvelles pistes de développement (de préférence durable et écologique), mais sans le modèle fordien,

sans la sacro-sainte croissance, parce que quand on regarde l'évolution de celle-ci, on voit bien que la tendance descend.

Et que cela arrivera aussi pour les Chinois et les pays émergents. Donc la question est :

Comment mieux partager les moyens de subsistance pour éradiquer la faim dans le monde ? (c'est aujourd'hui possible)

Comment mieux partager et économiser les ressources ?

Comment vivre, travailler, consommer, faire des enfants de manière plus épanouissante ?

Et tout ça se réfléchit, se prépare, et les grands partis n'en ont rien à foutre.



http://anthropia.blogg.org
À priori, dans la nuit des temps, depuis que l'homme se tient sur ses pattes de derrière et réfléchit un peu, il a compris que pour manger et survivre il fallait trouver de quoi se sustenter. D'où la cueillette chez nos ancêtres arboricoles, puis la pêche, puis la chasse. On connaît la suite. Donc travailler correspond à la nécessité de vivre, de survivre. Avec le temps, la notion de "vie" s'est élargie. L'homme s'est doté d'un habitat de plus en plus confortable et son niveau de vie a augmenté. Ses besoins ne sont plus les mêmes, mais pour les satisfaire il lui faut toujours travailler. Pourtant, le temps et la force qu'il fournit au travail ne correspond pas du tout à la couverture simple de ses besoins (nourriture, hébergement, habillement, éducation, loisirs, etc.). Une partie de son travail est accaparée pas d'autres humains : ceux qui lui fournissent du travail. Autrement dit, le capitalisme détourne à son profit une partie du produit du travail de chaque salarié. Il n'est pas évident qu'il faille travailler jusqu'à soixante ans. La barre pourrait être plus basse si la cupidité capitaliste et la folie de sa branche financière n'étaient pas ce qu'elles sont. À l'inverse de l'opinion la plus répandue (avec malignité par les capitalistes), je pense que nous pourrions travailler quelques années de moins. La preuve, nous la trouvons dans le flot de séniors mis à la retraite anticipée. L'État les rétribuent et nous n'en mourons pas ! Comme plusieurs lecteurs l'ont exprimé ici, on ne comprend pas pourquoi tant de jeunes restent sur le carreau alors qu'en principe ces séniors "placardisés" sont sensés libérer des postes. Inutile d'insister : le capitalisme actuel, s'il le pouvait, mettrait l'age de la retraite à 90 ans pour mieux nous pressurer.
Bien-sûr émission vue, reste à réagir ce qui ne va pas être simple et demande un peu de temps.

Le sujet est passionnant, c’est vrai car le total manque de remise en cause du rôle du travail dans la vie depuis mai 68 et surtout depuis le génial “An 01” (1972 de mémoire) de Gébé, Doillon et tant d’autres, est non seulement étrange mais pénible.

D’autant qu’il posait les bonnes et les vraies questions contrairement aux invités de Judith, et accessoirement à Judith elle-même.

S’interroger sur la finalité du travail, sur sa nécessité, sur le point de savoir qui le fait et qui en profite – et surtout dans quelles proportions – sur l’opportunité de maintenir le capitalisme, celle de passer au communisme, et réflexion faite choisir une autre voie, ces deux-là ayant démontré leurs limites et leurs tares… Oui, mais laquelle ?

Effectivement toutes ces questions sont incroyablement pertinentes compte tenu des quelques problèmes suivants :

- Une partie de la population mondiale est privée de travail contre son gré.

- Une autre partie, plus nombreuse encore, est honteusement exploitée et en premier lieu tous les pays du quart-monde réduits en esclavage par les pays prétendument développés, sans parler d’une partie des salariés des pays développés qui sont payés avec un lance-pierre et en oubliant les sans-papiers qui sont une manne pour les exploiteurs sans vergogne.

- On assiste depuis 50 ans à un creusement incessant et vertigineux de l’écart entre les plus riches et les plus pauvres, l’accroissement insensé de la richesse des uns étant d’ailleurs une cause principale – et arithmétique – de l’appauvrissement des autres ainsi que de l’augmentation de leur nombre.

- Le maintien du “niveau de vie” (quel terme ridicule) de nos États qui se croient développés ne se fait qu’au moyen d’une création de dettes qui s’apparentent à de la cavalerie, technique punie par la Loi qui consiste à emprunter pour rembourser des emprunts précédents que l’on est bien en peine de solder… Situation qui est TOUJOURS annonciatrice d’une faillite retentissante (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle est interdite et punie par la Loi)

En réalité ce qui est très étrange c’est de poser les bonnes questions en n’apportant aucune réponse, alors qu’il y en a toute une palette possible, par exemple :

- Pour quoi travaille-t-on ? Pour satisfaire les besoins primaires : alimentation, vêtements, toit. Si on s’arrête là peut-être peut-on se contenter de trois heures de travail quotidien.

- Comment faire pour faire vivre tous ceux qui ne travaillent pas au sens productif (trop jeunes, malades, trop vieux… ou même trop paresseux)

- Est-il naturel d’assurer des revenus à ceux qui n’ont pas envie de travailler – je ne parle pas de ceux qui sont privés de travail contre leur gré, il me semble m’en être expliqué plus haut - et qui préfèrent laisser les autres se fatiguer à leur place (fameux serpent mer du revenu minimum sur lequel Aurélie Filippetti 462ème position sur 577 dans ce classement d’activité : un bourreau de travail ! s’est bien ramassée en ne sachant même pas si ce serait plutôt 800 ou 650 €, de toute façon insuffisant pour vivre dignement en ville, et payé par qui, avec quel argent ?)

- Le principe de réalité le plus élémentaire oblige à admettre que travailler peu est possible sous certaines conditions et qu’il est nécessaire de mesurer les conséquences : est-on prêts à renoncer à l’iPhone pour revenir aux signaux de fumée ou aux tam-tams, par exemple. Pourquoi pas mais encore faut-il le dire !

- Le même principe de réalité impose de se demander ce qui se produit si seuls certains pays votent pour la grande bulle tandis que les autres continuent à gratter comme des forcenés. Quid des immenses décalages qui s’aggraveraient chaque jour un peu plus ?

- Enfin il faut se demander quoi sacrifier sur la base suivante : nous dépensons depuis plus de 30 ans environ 20% de plus que nous ne gagnons (et 50 % en ce moment, la crise a bon dos !), ce qui est à l’origine d’une dette avouée de 1.500 milliards d’€ (et vraisemblablement nettement plus croquignolette, les Grecs n’ont pas le monopole du trucage des comptes) à laquelle il faut ajouter 800 milliards de retraites à payer. Il faut donc solder cela – sauf à dire à nos créanciers d’aller se faire foutre – avant de passer au coinçage de la bulle : après ce sera dur…

- … D’autant plus dur que la production sera réduite de près de 60 % (3 heures de travail au lieu de 7)

- En somme il faudra vivre avec 0,4 quand nous naviguons entre 1,2 et 1,5 ! Peut-être l’Elysée devrait-il renoncer à ses nouveaux avions et les écoles à leurs flics privés.

Pour ma part je suis pour !

La retraite : on verra plus tard...

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source : rapport d'information n°544 fait au nom de la commission des affaires sociales sur l’e?tat des comptes de la se?curite? sociale en vue de la tenue du de?bat d’orientation des finances publiques pour 2010, Par M. Alain VASSELLE, Se?nateur Rapporteur ge?ne?ral; pages 53-55.

Dans un syste?me par re?partition, quatre leviers d’action peuvent e?tre mobilise?s pour piloter les re?gimes de retraite.

Le premier consiste en une hausse des cotisations de retraite. A moins que cette augmentation soit compense?e a? due concurrence par une diminution d’autres cotisations (cotisations d’assurance cho?mage par exemple), cette solution semble exclue pour deux raisons. Elle pe?serait non seulement sur la compe?titivite? des entreprises et l’emploi, mais elle aboutirait aussi a? taxer plus fortement les jeunes ge?ne?rations que les pre?ce?dentes.

Le deuxie?me repose sur une baisse des pensions de retraite. La? encore, une telle mesure parai?t inenvisageable car elle reviendrait a? abaisser le niveau de vie des retraite?s. Il faut, au contraire, maintenir l’objectif d’un haut niveau de retraite pour les ge?ne?rations actuelles et futures.

Le troisie?me levier, privile?gie? jusqu’ici, est l’allongement de la dure?e de cotisation ne?cessaire pour be?ne?ficier d’une retraite a? taux plein. Par ce biais, l’on cherche a? inciter les assure?s a? prolonger leur activite? et a? retarder leur a?ge de de?part a? la retraite. Actuellement, un salarie? franc?ais peut choisir sa date de de?part a? la retraite entre soixante et soixante-dix ans, mais il lui faut quarante annuite?s (quarante et une en 2012) pour be?ne?ficier d’une retraite comple?te, s’il n’a pas encore atteint l’a?ge de soixante-cinq ans. La question qui se pose aujourd’hui est donc de savoir si la dure?e de cotisation ne doit pas e?tre porte?e a? quarante-deux voire a? quarante-trois annuite?s. Une telle re?forme ne?cessite cependant de surmonter l’obstacle du dossier de la pe?nibilite?. Les syndicats n’accepteront pas l’augmentation de la dure?e de cotisation si, paralle?lement, la pe?nibilite? au travail n’est pas prise en compte.

Enfin, le quatrie?me levier, sans doute le plus controverse?, est le report de l’a?ge le?gal de de?part en retraite qui, en France, a e?te? abaisse? a? soixante ans en 1983. Ce qui a? l’e?poque a e?te? ve?cu comme un progre?s social, entre aujourd’hui en contradiction avec les e?volutions de?mographiques en cours. Alors que l’espe?rance de vie ne cesse d’augmenter, la pe?riode consacre?e au travail au cours d’une vie est de moins en moins longue. Selon l’OCDE, en 1960, un homme passait pre?s de trois quarts de sa vie au travail (cinquante ans sur ses soixante-huit ans d’existence). Trente-cinq ans plus tard, en 1995, il n’y consacrait plus que la moitie? (trente-huit ans sur soixante-seize ans d’existence). La logique voudrait donc que l’a?ge le?gal de de?part en retraite soit repousse?, comme l’ont fait plusieurs pays europe?ens (Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas).

Cependant, l’utilisation de ce levier se heurte, en France, a? un obstacle de taille : le taux d’emploi des seniors, qui est l’un des plus bas des pays de?veloppe?s (38 %). La question du report de l’a?ge de de?part en retraite doit en effet s’appre?cier en liaison avec la situation de l’emploi des seniors car un recul de l’a?ge de la retraite ne conduit pas me?caniquement a? un recul e?quivalent de l’a?ge de cessation d’activite?. Une e?tude re?cente de la Drees1 confirme que l’a?ge auquel les personnes cessent de?finitivement d’e?tre en emploi et celui auquel elles liquident un premier droit a? la retraite ne coi?ncident que rarement. Les Franc?ais arre?tent de travailler, en moyenne, un an et demi avant de prendre leur retraite (l’a?ge me?dian de sortie du marche? du travail e?tant de cinquante-huit ans). Entre-temps, ils sont en invalidite?, en pre?retraite ou au cho?mage.

Cette singularite? franc?aise est lie?e aux politiques publiques mene?es depuis la fin des anne?es 1970 : au nom de la sauvegarde de l’emploi, la France a choisi la voie du partage du travail en incitant les salarie?s les plus a?ge?s a? partir en pre?retraite pour laisser la place aux plus jeunes. Avec la multiplication des mesures d’a?ge, le travailleur a?ge? a fini par e?tre conside?re? comme inemployable. La politique de cessation anticipe?e d’activite? des seniors est devenue une ve?ritable « culture de la sortie pre?coce », partage?e par tous les acteurs du marche? du travail, entrai?nant une spirale d’effets pervers (de?pre?ciation et inaction des seniors). Depuis, les pouvoirs publics ont tente? de revenir sur ces mesures mais, de?s que la croissance est en berne, les gouvernements et les entreprises ont a? nouveau tendance a? recourir a? ces dispositifs.
Dans ces conditions, retarder l’a?ge de la retraite, sans favoriser le maintien dans l’emploi des seniors, aboutirait a? cre?er des demandeurs d’emplois supple?mentaires.

Par ailleurs, il faut avoir a? l’esprit que l’augmentation de l’a?ge de la retraite ne peut, a? elle seule, re?soudre le proble?me du financement des re?gimes de retraite. Pour le re?gime ge?ne?ral, le report a? soixante-deux ans apporterait 6,6 milliards d’euros en 2020 (sur 13 milliards de besoins), mais seulement 5,7 milliards sur un besoin total de 46 milliards en 2050. Il s’agirait en de?finitive d’une mesure de court terme.
Ca fait longtemps que j'ai compris que le Parti Socialiste n'a plus rien de "social" et que je ne compte pas sur un seul de ses membres dirigeants (donc élus) pour se préoccuper de l'âge de la retraite, ou pour émettre une idée, voire un projet positif auxquels croire pour l'avenir.
A l'heure où il serait important de lancer une grande rencontre "travailleurs/politiques/" où on puisse redéfinir tout ce qui est relatif au travail, à la protection sociale, aux retraites, les têtes pensantes du PS se refilent le "bâton merdeux" pour éviter d'aborder le problème. Dans 6 mois, Sarko aura tout défriché le terrain... il n'y aura plus de social. Il passera en force comme il a fait passer le TCE en force, avec l'aval d'une bonne partie du PS.
Alors bon, on est fichus si on continue à rester amorphe chacun dans son coin en attendant la mort et si on se contente de voter Modem ou PS pour manifester notre mécontentement face au gouvernement Sarkozy.
Ah, j'ai oublié la question principale : on ne peut plus vivre pour travailler dans notre société...
Voyez le film de Pierre Carles et vous aurez la banane.
Travailler moins pour vivre plus.

Tous ceux qui ont les moyens de vivre de leur rente ou de faire bosser les autres à leur place l'ont bien compris.

Ce sont eux qui communiquent sur les bienfaits de la valeur travail et de toutes ces horribles charges qu' on leur extorque.
Heureusement, ils sont bien représentés, à l´Elysée, et bien par les MaîtrEs DEs Forges de parizot, et les [s]ministres[/s] futurs-ex- dir´com´ de multinationales qui dirigent leurs ministères comme s'ils étaient encore dans leur ancien boulot. Mais l'ont-ils vraiment quitté, les châtel et bachelot, leur job précédent ?

Je ne parle pas, bien sûr, de tous ces artisans, qui ont encore le courage de créer leur entreprise et qui mettent les mains dans le cambouis.

M'enfin, travailler moins, surtout pour le plaisir de ne pas avoir à travailler, c' est mon option. J' y travaille ))

Ben, voilà yapuka attendre le commentaire éclairé de PG sur les fonctionnaires qui pompent tout notre pognon pendant que lui, il bosse, lui. Et qu'il est urgent de tout privatiser.
Sympa la pub Pierre Carles :-)
Dans ce débat je suis toujours étonné sur un point. Aucun ne pose une question, qui naïvement, me semble pourtant essentielle. Pourquoi vouloir faire travailler les gens plus longtemps alors que nous ne sommes pas capables de fournir du travail à tous, et particulièrement aux jeunes, et aux personnes de plus de 50 ans. Ah peut-être que... Non... Ils ne peuvent pas... Serait-ce juste un prétexte pour baisser les montants des retraites? Pourquoi ne pas le dire alors?

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