Editrices "ravissantes", "caprice" de chanteuse : avis de sexisme ordinaire sur la presse française
"Elégant, non ?" Dans un édito publié ce 19 octobre, la journaliste de Libération Johanna Luyssen relève les étonnantes expressions utilisées dans la presse pour évoquer les chanteuses Patti Smith et Christine and The Queens : tandis que l'une se rend coupable d'un "caprice de diva" en changeant d'éditeur (L'Express), l'autre "pique sa crise" (Le Parisien). Sexisme ordinaire mais circonscrit ? Pas si sûr. Du Figaro à l'Express, nul besoin de chercher bien loin pour mettre la main sur d'autres élégantes formulations.
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Derniers commentaires
Les femmes ont une représentante potentielle toute désignée (?)
A vouloir abolir à tout prix un sexisme bienvenu, elles n'obtiennent qu'une disparition du respect dû au sexe faible, et la femme perd peu à peu les attributs et les avantages de leur sexe.
Pitoyable, comme cet article...
N'empêche qu'il y a pas mal de ces formules que personnellement je n'emploierais pas sans avoir la bouche pâteuse. A vrai dire, j'ai du mal à imaginer quel homme peut employer ce genre de formule. D'ailleurs, est on seulement sur que ce sexisme latent est le fruit d'hommes et non de femmes ? Quitte à combattre l'ennemi, commençons par le connaitre: voilà une piste pour pousser l'enquête. (sans sexisme: bouh pour quiconque écrit des horreurs pareilles, hommes ou femmes) :)
J'assistais à une conférence la semaine dernière sur la place des filles dans les études d'informatique. Dans les intervenantes, 2 développeuses, une fraîchement sortie de l'école, et une autre avec quelques années de pratique professionnelle. Réponse à propos des petites piques sexistes "pour rigoler" de la première, une mine pincée, un sourire un peu gêné, et un "je préfère en rire, c'est pas très grave..."; cinq années plus tard, la deuxième: "la plupart du temps, on rigole, ou on répond du tac au tac, mais pas méchamment, mais est-ce qu'on a le choix?" et puis sa parole se libère, et on ne pouvait plus l'arrêter. Des petits trucs de tous les jours, sans cesse, sans importance individuellement, mais tous les jours de toute l'année, pendant des années. L'assistance était estomaquée. Comment en 5 ans on arrive à provoquer un tel niveau de frustration, juste avec une remarque en passant, "pour rigoler". Comment chacun, pardon, chaque homme, soit se croyant drôle, soit trouvant sa remarque anodine, pas faite pour être blessante, et ne voyant pas quand elle est porteuse de tant de préjugés, participe au processus.
Franchement, ça doit pas être cool tous les jours d'être une fille...