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Economistes en conflit d'intérêts : que faire ?

Pour savoir enfin clairement "d'où ils parlent", un code de bonne conduite des économistes qui s'expriment dans les médias va-t-il voir le jour en France ? A la traîne des anglo-saxons, le mouvement prend de la vitesse après le débat entamé ces dernières semaines sur les conflits d’intérêts potentiels de certains économistes. A quoi pourrait ressembler ce code ? Qu’en pensent les journalistes économiques ? Ont-ils eux-aussi un devoir de transparence à respecter ? L’éconaute a fait le tour des popotes.

Derniers commentaires

Je crois que le problème est général.
- Nous avons vu un journaliste constitutionnaliste défendre le TCE , expliquant que les nonnistes étaient idiots , manipulés, puis nous avons appris plus tard que ce monsieur avait participé à l'écriture du TCE.
- Nous avons entendu des experts nous expliquer l'innocuité de vaccins et apprendre plus tard qu'ils avaient des liens avec les labos mis en cause.
- Etc...

Oui il faut un maximum de transparence, même si il n'y a pas de conflit d'intérêt . Ca évitera les conflits d'intérêts de ceux qui déterminerons si il y a conflit d'intérêts.

Mais dans un monde où chaque expert, journaliste , politique, sociologue, se base sur le marc de café pour expliquer, décider, analyser, l'on n'a pas fini de se faire manipuler.
De l'obscurantisme de nos sondocraties.
Citation "Emoi des intéressés : ils n’apprécient pas d’être pointés ainsi du doigt. Selon Antoine Reverchon, journaliste du Monde, l’épisode n’a pas aidé à voir émerger le débat : "la démarche de Gadrey, que je trouve très juste sur le fond mais foireuse sur la forme, a crispé tout le monde."

Une remise en cause des pratiques qui se révèlent délétères mais sans que ce soit évident, ça crispe forcément, et plus encore tous ceux qui acceptent une situation qui pose problème. Sans parler de ceux qui en tirent bénéfice directement, pécuniaire entre autres.

On devait donc aller les voir et leur dire : s'il-vous-plaît, excusez-moi de vous demander pardon, mais pourrions-nous envisager de vous suggérer de réfléchir un instant à vos pratiques professionnelles qui sont en mesure de risquer de vous laisser donner lieu à des pratiques pouvant éveiller la suspicion du fait de la possibilité de conflits d'intérêts ?

Mauduit a eu raison, et ce n'est pas assez, même ! Son bouquin va probablement tomber dans l'oubli, et rien ne se fera, car ça n'arrange personne, cette remise en cause.
Il faut apprendre à reconnaître un penseur libéral, que ce soit parce qu'il est payé ou parce qu'il n'a aucun sens critique, et que c'est un perroquet.

C'est certain que savoir qu'il reçoit de l'argent d'une société pour réfléchir, ça le met immédiatement en situation de penser l'économie d'une façon plus libérale qu'un chercheur lambda, En plus, on comprend plus facilement les problèmes des gens qu'on côtoie.

Mais qui s'emparera du problème ?
J'aimerais qu'on m'explique ce que pourrait être un économiste neutre. Objectif ? Mais Ca va dans le sens d'une conception scientiste de l'économie, clairement marquée à droite. Impartial ? Mais dès sa naissance l'économie comme discipline est secouée de conflits internes qu'on ne peut évacuer qu'en fondant l'école de pensée qui mettrait fin à toutes les autres. Honnète ? Attention, l'éloge du vice -la fable des abeilles- inaugure la pensée économique. Que reste-il ? Un non-économiste. Je veux dire un économiste en même temps historien, sociologue, philosophe, littéraire, bref quelqu'un qui a compris une fois pour toutes qu'on ne peut penser qu'en explosant les barrières disciplinaires.

"Un débat sain mais pas né de la dernière pluie. Comme raconté ici, il a été initié par Jean Gadrey sur son blog d’Alternatives économiques".


Euh, ce n'est pas enlever aux mérites de Jean Gadrey que de faire remarquer que feu PLPL, le Plan B, Serge Halimi et le Monde Diplo n'ont pas attendu Jean Gadrey pour dénoncer les suppôts du capitalismes qui avancent masqués derrière le loup de l'Université.
Et peut-être les journalistes pourraient-ils aussi nous dire "d'où" ils parlent (tiens, je sens qu'il y a déjà eu un billet matinaute à ce sujet).
J'ai été très surprise hier de voir à Dimanche + de voir Anne-Sophie Lapix insister lourdement auprès de Mélenchon sur ce qu'il ferait en 2013 s'il était élu, une fois qu'il aurait pris l'argent de toutes les entreprises. Mélenchon lui-même en fut surpris : "mais vous raisonnez étrangement...". Tu m'étonnes. Argumentaire populiste de droite de base pour contrer la gauche. Et ça a duré longtemps.
Première fois que je la vois parler (mais je ne regarde pas toujours l'émission) comme un opposant politique, et pas comme une journaliste. Mais peut-être est-ce mon prisme gaucho qui me fait voir le "mal"...
Excellent article Anne-Sophie...
... moi je dis qu'il y en a marre de voir toujours les mêmes économistes lors des émission TV genre "C'dans l'air" alors que nous avons des gens talentueux bien qu'iconoclastes comme Généreux, Sapir, Giraud, Renouard, Gomez, etc, (je ne parle pas de Lordon car il refusera et je ne les cite évidemment pas tous)

Je signale qu'aura lieu à Aix en Provence, les 6,7,8 juillet, exactement au moment où auront lieu les "Rencontres Économique d'Aix en Provence". emmenées par Lorenzi et son " Cercle des économistes" , un "OFF de l'économie" sur le modèle du OFF d'Avignon... (Lordon a promis de venir...)
"journalistes économiques" ???
ça existe ça en France ??

Nicolas Sarkozy et l'AMF préparent un attentat financier pour le 16 avril

"Mr le président des français, Mr Nicolas Sarkozy mais que faites-vous à la France là? Qu'est-ce que ces basses manœuvres financières qui livrent tous les français, oui du dernier né, au vieillard qui se meurt à la vindicte financière? C'est cela votre amour de la France?
Autoriser cela à 6 jours du premier tour de l'élection présidentielle revient à organiser un attentat financier sur la France. C'est vraiment indigne d'un président et son gouvernement.
Honte à vous et ceux qui comptent profiter de cela pour mieux asservir le peuple français. Médias faites votre travail.
A la vue de ce qu'il se passe en Grèce, en Espagne, en France et partout ailleurs dans le monde, il se pose la question de la nécessité absolue de la création d'un Tribunal International des Crimes et Génocides Financiers et Economiques. Oui, il faut pouvoir réprimer toutes ces exactions comptables et financières qui sont réalisées en toute impunité en un simple clic et un éventuel coup de téléphone par les traders et autres larbins technologiques de nos politiques et banskters. Leurs implications ont directement des répercussions sur la vie de tous les jours de millions de personnes. La mascarade de la crise doit être mise à jour.
Diffusez cette information mes amis car le 16 avril 2012, c'est presque demain. L'AMF peut interdire cela. Le temps presse mes amis …
Non, la finance ne gagnera pas, nous n'y sommes pas asservis. Français de droite, de gauche, tous ensemble contre ce pillage, cette "chronique d'une mort annoncée" ...

AAA, on vous rigole au nez, vous nous faites plus peur, nous nous informons et organisons …

Révolution Citoyenne mes amis afin de mettre l'Humain d'Abord.

RESISTANCE !!!"


PLUME CITOYENNE

...à suivre.....
y-a-il un journaliste économique dans la salle ???.....
Dans premier temps, mal réveillé, j'ai lu : "Economistes en conflit d'intérêt : que faire ?.... Pour ou contre la corde ?"

En ce cas, je suis pour.
Dans un deuxième temps, on pourra faire une révision du procès, avec avocat, etc....
Tiens, cet article, dans sa fin, me laisse la même impression que celui du Monde cité, une espèce de Circulez, il n'y a rien à voir !...
Après, je me tais, promis: j'aime bien les petites illustrations recyclées: un clin d'oeil soulignant l'insignifiance habituelle des illustrations d'articles. Il me semble qu'il y a là une idée à creuser: la pièce de deux euros comme le nain de jardin d'Amélie Poulain. Ou alors, la série des "Martine", Deux euros à la plage, deux euros à la ferme, on pourrait même lancer un concours de photos.
Pourquoi ne pas pénaliser le conflit d'intérêt ?

Je sais qu'on ne peut pas complétement l'empêcher, il existe à tous les niveaux.

Mais La vérité, celle qui dérange, c'est la nécessité de faire une Loi pour poser des limites, et créer une instance sous contrôle citoyen pour intervenir en cas de menace sur le bien commun.
[quote=Anne-Sophie]ceux qui ont des activités dans le privé sont peut-être bien placés pour percevoir la réalité économique du fait de leur engagement.

Tiens, encore une similitude avec les médecins: on a entendu, pire, l'argument que s'ils n'étaient pas employés par le privé, ils n'étaient pas compétents. Et en effet, la recherche dans le public est dans un état tellement misérable que celui qui veut vraiment travailler et avoir les moyens de le faire doit quasi impérativement être financé par des labos. On voit ce que cela implique (sans même parler d'honnêteté des conclusions) sur le CHOIX des sujets de recherche.

Quel labo subventionnerait les recherches sur ses propres nuisances et celles de ses collègues?
[quote=Anne-Sophie, citant Reverchon:]"je pense que le fait-même de préciser les différentes activités de l’intervenant revient à dire au lecteur méfiez-vous il est sous influence."

Dans la mesure où c'est totalement inhabituel, en effet, ça aura l'air de dire "méfiez-vous" (et alors?). Mais si ça devient habituel, ou plutôt quand ça sera devenu habituel, ça cessera de donner cette impression. Il est même à craindre que la double appartenance soit ainsi banalisée.

A la tribune d'un colloque médical, j'ai pourtant entendu le présentateur interrompre le début de la communication d'un collègue pour préciser (avait-il oublié de la faire avant? Ou les débuts un peu trop élogieux lui avaient-ils rappelé ce "détail"?) que celui-ci était salarié du labo fabriquant le produit qu'il présentait. Ajoutant avec un sourire angélique que c'était une simple information, qui n'impliquait aucune suspicion.
[quote=Anne-Sophie](lorsque leur rémunération dépasse 10 000 dollars)

La même question, d'une somme plancher, avait été soulevée pour les médecins par la revue Prescrire. Elle faisait remarquer qu'il n'y avait pas forcément corrélation entre l'importance des sommes perçues et le degré d'allégeance, qu'un fort degré d'allégeance pouvait exister même avec des rémunérations moindres. D'autres facteurs sont en jeu.

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