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Dumay le résistant

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Dans les débats actuels sur la crise du Monde, la Société des Rédacteurs, majoritaire, donne la priorité absolue à l'indépendance du journal, qu'elle fonde sur son "indépendance économique" vis-à-vis des actionnaires externes, diabolisés sous l'appellation de "puissances financières".

Bien. Moyennant quoi, l'indépendance du Monde repose actuellement sur les opinions citoyennes personnelles, respectables mais forcément subjectives, d'un groupe de rédacteurs dont les leaders, comme dans toute entreprise, décident en particulier de l'embauche des nouveaux journalistes. Ceci crée une sorte de cooptation, explicite ou pas.

La Société des Rédacteurs constitue donc un groupe d'opinion, qui nous a notamment, en toute "indépendance", conseillé de voter pour Ségolène Royal. Il est facile d'imaginer l'indignation de ce groupe, s'il avait perçu le moindre frémissement d'un ignoble "groupe de pression" d'actionnaires externes en faveur de Nicolas Sarkozy…

Mefezes
Ca y est : Dumay a démissionner de la SRM ! Excellente nouvelle qui annonce le déclin inexorable du Monde qui va casser les barrières journalistiques actuelles complètement figé et cannibalisé par les grands noms historiques qui depuis longtemps ont cessé d'être des références populaires. On notera le courage des journalistes du Monde, bien faux cul, qui détournent poliment le regard face à cette démission et la mort annoncée du "règne" des journalistes. Souvenons-nous en lorsqu'ils manifesteront d'ici 1 an devant les censures et autres intimidations mené par les actionnaires. Pour ma part je réutiliserais les mêmes réponses que j'adressais et adresse toujours aux journalistes des Echos et de la Tribune : "Vous crevez".
Courageux, profond, sensible Monsieur Dumay

Quelle fraÎcheur, quelle bouffée d'oxygène de voir un homme comme lui
.
Que faire pour l'aider! j'aimerais connaître la suite, c'est difficile d'être impuissant

Janine.g
alors?? est-ce que Dumay le resistant a bien resisté? Est-ce qu'il a térrassé le dragon Minc? Ou est-ce qu'il a mis de l'eau dans son vin en acceptant de mettre des limites (ou de suivre des règles) dans l'exercice de son droit à la transparence? Est-ce que cette méga crise s'est résolue aussi facilement et rapidement par l'éléction de Fottorino? Ou est-ce que ça n'est pas fini? Est-ce qu'on va avoir droit à une suite de l'émission de la semaine dernière?
Hey on parle de vous sur France Culture ; on a pu y entendre un bout de l'émission d'@si

C'est dans "Travaux publics" de Jean Lebrun spéciale "La presse à l'heure du numérique" http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/travaux/index.php

A écouter sur le site...
Excellente, l'interview de JM Dumay, on apprécie le personnage, même si elle met en évidence son côté 'missionnaire', comme Eric Le Boucher le qualifie dans Libération.

Il parait toutefois indispensable, après l'exposé de son point de vue, d'en présenter d'autres (sinon, ce n'est plus @si) : Eric Le Boucher, justement, qui accable le conseil de la SRM de tous les maux ("Il a tout saccagé" depuis deux ans...) ; ou Alain Minc soi-même ; ou JM Colombani- Edwy Plenel (mais là, je sens que j'abuse, vu l'amour qu'ils doivent porter à Daniel). Plus sérieusement, pourquoi pas un des 'actionnaires externes' : parmi eux, il y a la Société des Lecteurs, et l'association Beuve-Méry - que pensent ces derniers, par exemple, de la citation de JM Dumay "il aurait préféré saborder le journal..." ? Il y a aussi Claude Perdriel, etc. Et pourquoi pas non plus Lagardère ou un responsable de la Prisa - nous, menacer l'indépendance du Monde, quelle horreur ?

Vous avez une belle émission à faire, et pas forcément avant le 25 janvier, la crise ne sera pas résolue aussi vite.
Daniel Schneidermann,
Votre témoignage rajoute à mon émotion. J'aime rire, plaisanter, "grivoiser" mais je sais quand le sérieux est au rendez-vous. Je ne veux pas m'abonner au monde (je n'en suis pas là dans ma démarche) mais comment soutenir "cette résistance" ? Un lien avec monsieur Dumay ? SVP expliquez-nous, comment faire. Madeleine
En effet, un bel entretien qui nous éclaire davantage sur les "combats" qui se livrent à l'intérieur de ce journal.

Félicitations monsieur Dumay !

Je suivrai votre lutte avec la plus grande sympathie (votre rôle dans ce conflit étant plus que symbolique : "Est que le fric a plus d'importance que la liberté de la presse, et le rôle de "vrais" journalistes dans un groupe de communications, etc." ).

Votre résistance est importante pour tous les lecteurs de presse, mais aussi pour tous les citoyens. Sinon que nous restera-t-il pour nous tenir informer ? (Internet ? Il a montré aussi ses limites et ses défaillances : rumeurs infondées...).

C'est aussi un combat entre le journalisme "professionnel" et le bricolage et les montages financiers de certains affairistes...

TENEZ BON ! Et boutez-nous ces gueux hors de votre journal où ils n'ont rien à y faire... (sinon du trafic d'influence).
Merci pour la qualité de votre émission sur la crise au Monde et l'analyse de M. Dumay.
Voilà un juste retour à notre soutien :
le choix de vos sujets pertinents, sans surfer sur les "Unes" rabâchées des autres médias, qui nous lassent tellement...
Bonne continuation.
J'ai entendu ce qu'a dit JM DUMAY. Je trouve dommage que DS ne l'ait pas questionné sur l'évolution du contenu du journal. Un contenu de journal doit évoluer avec les besoins des lecteurs. Je ne suis pas certain (mais je me trompe peut-être) que les journalistes du Monde aient eu conscience de l'évolution sur une vingtaine d'année des attentes des lecteurs (surtout de ceux qui sont partis). J'ai travaillé dans une entreprise qui, il y a 20 ans, pensait que les clients qui n'achetaient plus leurs produits étaient des c.. (tellement ils étaient convaincus que leurs produits étaient les meilleurs). Cette entreprise a été rachetée, il y a 10 ans, par un grand groupe et je suis convaincu que, sans cela, elle aurait disparu depuis.
Le monde évolue très vite et peut-être la vitesse d'évolution des journalistes du Monde n'a-t-elle pas été aussi rapide !
Il n'empêche que les problèmes du Monde sont un bon miroir du problème actuel de la démocratie : faut-il donner au "peuple" du pain et des jeux (et c'est ce qu'il va demander par la suite) ou bien faut-il permettre au "peuple" d'avoir des informations qui ne proviennent pas exclusivement des puissances politiques ou économiques ?
J'ai le sentiment que la posture de N.SARKOSY ("je peux faire n'importe quoi tant que le "peuple" n'est pas au courant des vrais enjeux") est une réponse à la question.
On a coutume de dire que la meilleure manière de trouver la réponse à un problème est de se poser la bonne question. Mais pour cela, il faut pouvoir remettre en perspective le problème, l'envisager sous toutes ses facettes, l'aborder dans sa complexité (au secours Edgar MORIN, ils sont devenus fous !). Quels sont les média qui nous le permettent à ce jour ?
J'ai bien vu l' @ntrevue de Monsieur Dumay et j'avoue que je suis un peu resté coi sur les commentaires. Le Monde se voulait un journal sérieux, de référence, argumentatif, équilibré, etc..; bref le THE-quotidien de la presse française. alors, à mon tour, permettez que je livre quelques réflexions . tout d'abord , le quotidien de référence est devenu au nom de la transparence et de la "bonne gouvernance" un veritable pilori national pour les politiques sans jamais remettre en cause son propre mode de fonctionnement, à cette époque. Ensuite, il a bien fallu que les dirigeants du groupe aient la confiance des principaux acteurs du Monde pour mener leur politique d'expansion. Je ne veux pas être méchant mais moi qui ne suis économiste, ni gérant en aucune façon, j'ai appris à lire un bilan, à poser des questions et à demander lors de Conseil d'administration d'un collège pourquoi on dépensait toujours plus sur tels postes et comment y remédier. alors voilà, les journalistes du Monde peuvent faire confiance pendant plus d'une décennie à une stratégie sans jamais la controler, ni la mettre en question donc, sauf quand elle devient catastrophique???
Je pense que ce petit numéro, avec les bons sentiments et la ( tranquillecette fois ) grandiloquence propores au Monde ne peut abuser que ceux qui le veulent bien.
Mon point de vue est celui-ci : Avec le développement des besoins de l'information dans les années 80, puis celui des T.I.C, Le Monde a joué à gagner la fameuse "taille critique" de l'entreprise moderne et cette entreprise a eu besoin de partenaires capitalistes qui ont de plus en plus influencé ce quotidien. Quel risque ya-t-il pour eux au fond quand onpense à la situation de base? en clair, va-ton laisser faire faillite le "The -quotidien français"? Evidemment , non... Le microcosme, comme disait feu Barre, ne laissera pas faire. alors, on élague, on serre la vis et on prend le pouvoir. On obtient ainsi un media avec sa réputation ancienne ( qui est aujourd'hui au Monde ce que celle de l'armée de 40 était à l'infanterie de 1918 :-)) pour devenir la tête de gondole d'un groupe de presse dont on pense bien qu'il ne fait pas toujours "dans le sérieux".
Pour moi, les journalistes du Monde ont cru pouvoir jouer avec les financiers sans dommage et servir (depuis au moins les années 2000/2001...) la soupe à leurs représentants politiques. bon, hé bien quand on a pressé le citron, l'écorce, hein?.... Sauf que nous sommes dans un monde communicant, alors on ne jette pas , non, on restructure, on modernise, onchange les business plans, etc... De quoi se plaingnet-ils tous donc? N'est-ce pas le lot commun ? Alors, après avoir eu pendant uen décennie les leçons, souffrez que je ne supporte pas, en plus, désormais les jérémiades. Quant à la liberté de la Presse( pour le Monde!!!! ) quelle bouffonnerie ... allons soyons sérieux.
Bonjour,

Passionnante fut cette émission avec Monsieur Dumay! Très bien!
1 commentaire seulement: avez-vous contacté les autres intervenants, Monsieur Dumay ne représentant que la société des rédacteurs du Monde. j'aimerai bien voir ou lire leurs réactions, à ces "autres", M.MINC, le Conseil d'administration, etc....

Merci
Avant de glorifier le "résistant" Dumay, qui sous-entendait en novembre 2006, lors de l'arrivée de Joffrin à Libération, que le droit de veto des rédacteurs, on pouvait peut-être le mettre de côté face aux intérêts supérieurs du journal ?
Il me semble que vous pourriez reconnaître à cette occasion Daniel, vos illusions perdues sur l'alliance entre la presse et une certaine forme de capitalisme ?

"
Le droit de veto. Aie aie aie. Point délicat. Bonne question, et je vais y répondre, comme disent les hommes politiques qui veulent gagner du temps. Evidemment, je suis pour. Parce qu’un journal n’est pas une entreprise comme les autres. Parce que des journalistes ne peuvent pas être en désaccord fondamental avec leur directeur. Même si j’ai pu en toucher du doigt, dans ma longue carrière au Monde, tous les inconvénients en termes de lutte des clans, d’énergie perdue, et de promotion des plus efficaces dans la manoeuvre électorale, qui ne sont pas forcément les meilleurs pour les postes, je crois tout de même que c’est le moins mauvais système.

Mais la meilleure garantie de l’indépendance, pour un journal, c’est d’être rentable. A Libé, hélas, la situation ne se présente pas dans les termes d’un débat théorique idéal. Je crains même qu’elle ne se présente ainsi : mourir avec le droit de veto, ou survivre sans droit de veto. C’est un choix déchirant. Quel que soit la décision des personnels, je la respecterai."

Source : http://www.bigbangblog.net/article.php3?id_article=476&

(ouh là vous avez vu ce qui est arrivé à votre anti-Marcelle ? http://www.bigbangblog.net/article.php3?id_article=483& )
Bonjour,

Franchement l'émission est formidable. J'ai rarement vu un homme aussi franc et courageux que monsieur Dumay. Votre site est de plus en plus intéressant et ne me fait pas regretter mon abonnnement.
pourquoi ce texte de Schneidermann apparaît dans la catégorie "Making off" ?

la catégorie "Making Off" devrait être reservée pour raconter la vie du site et donner des infos sur le projet

peut-être est-ce un bug
je crois que dans l'interview il utilisait les mots "resister" et "collaborer" dans leur sens courant sans faire référence à la 2e guerre mondiale. Ce qui frise le ridicule c'est votre lourde insistance pour lui faire faire le lien avec le sens de ces mots pendant cette période.

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