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Commentaires

Du marronnier et de la collectionnite aiguë

L'angoisse du chroniqueur au moment de l'écriture, un lendemain de réveillon de Noël. Que raconter quand tous les journaux, tous les sites d'info ne parlent que de Petit-Jésus-dans-la-crèche, de caviar-foie-gras-dinde-aux-marrons-bûche, de père-Noël-avec-ses-rennes-et-son-traîneau-suivi-à-la-trace-par-Google et de cadeaux-tout-pourris-déjà-sur-Le-Bon-Coin, sans oublier la-petite-histoire-en-forme-de-conte-qui-fait-qu'on-ne-désespère-pas-de-l'humanité ? Que raconter quand partout se dressent des allées de marronniers sous lesquels s'abritent des meutes de journalistes atteints d'indigestion post-réveillon et à court d'idées ?

Derniers commentaires

Bravo pour votre article, Alain, comme toujours. Sur les marronniers et la collectionite aiguë, il y a eu un très bon film l'an dernier, je suis sûre qu'il va vous plaire.
A l'ombre d'un marronnier

Un vaillant chêne en un été
avait pondu dix mille glands
qui glandouillaient gland gland gland
à qui naîtrait demain dans l'herbe...

Non loin de lui un marronnier
n'avait réussi qu'un marron
qui devint vite un avorton
cerné par deux cents menus chênes.

Mais l'an d'après quand vint l'été
le marronnier reprit vigueur
et déployant son plafonnier
vite étouffa sous sa touffeur
tous ces intrus mal aérés
afin de semer ses marrons
tonton tontaine et re tonton.

Pierre Béarn
On ne confondra pas le pigeon du marronnier et le marron du pigeonnier.
Un régal !
"Le Marronnier des marronniers [...] la collection des collections" ( Alain Korkos )

Ah merci, je fais la collec. ( Le Cantique des cantiques, la vérité de la vérité, le patron des patrons etc. )
En tout cas la collection des mots-clés farfelus à rallonge s'est enrichie d'une belle pièce.
Article interressant, mais quel dommage qu'il commence par une erreur: Les romains n'avaient pas prété attention au maronnier, bien qu'il soit originaire de Macédoine, et la trace historique la plus ancienne que l'on en connaisse en Europe occidentale ne remonte qu'à 1557 où il semble avoir été introduit à Constantinople. Cela reste une antiquité plutôt rase-motte que haute...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aesculus_hippocastanum
L'expression "remonte à la plus haute antiquité" mériterait peut-être aussi de votre part une petite recherche.
J'dis ça, j'dis rien.
Ouiquipédiatre ne sait pas où se trouve l'Auvergne.
Pourtant La Montagne n'est pas rase-mottes.
"L'expression "remonte à la plus haute antiquité"....petite recherche."
On sait déjà qu'elle remonte à la plus haute antiquité du site sur lequel Alain Korkos l'a employée, souvent teintée d'humour, dans 25 de ses chroniques depuis celle-là.,
La plus haute antiquité remonte à environ 3500 ans avant djizeus christ et se poursuit encore, sous-terrainement, de nos jours;
"environ 3500 ans "
Les humains se parlaient bien avant ça et pas besoin de témoignage pour savoir qu'ils évoquaient déjà la plus haute antiquité en devisant entre vieux au pied des marronniers.
Cette négation cynique de l'Histoire et du Progrès ne m'étonne plus de la part de Robert.
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.

La Vie Antérieure .Charles Beaudelaire. (Extrait)
Oh! Vous (et Florence aussi) avez mille fois raison: Dans la chronique indiquée, une recherche (oui, c'est une ancienne manie d'auditeur d'états financiers) m'apprend que Alain Korkos étend la plus haute antiquité au moins jusqu'en 1955, année de sa naissance. Les Romains, qu'il cite aussi, sont évidemment les habitants de Rome et non ceux de l'antiquité Romaine, antiquité donc très différente de la plus haute, peut-être parce qu'elle est plus au sud, donc assez en bas de la carte. Je dois quand même reconnaître que, 1955 étant aussi mon année de naissance, je ne vois pas du tout les choses comme ça...
Alexandre Vialatte! Faut remonter à lui tout bêtement et ne pas tout prendre au pied de la lettre.
Bravo, soutien total à votre travail!!! Amitiés.
Cher Alain Korkos

Vous alimentez la collection des dépisteurs de fôtes d'ortograf. Il faut écrire "collectionnite" avec deux N. Ce n'est pas moi qui le dit mais le correcteur intégré dans la fenêtre des commentaires.
Mieux vaut que cet avertissement vienne d'un nullard comme moi en la matière que des "collectionniteurs" patentés de fautes qui se gausseront d'en avoir trouvée une autre pour leur minable collection.

En tous les cas, avec 1 N ou 2, votre article reste merveilleux comme à l'habitude.
Cher Alain,

Vous êtes magique, ne changez pas ! :)
Vous avez encore insulté Le Point!
Vous êtes décidément incorrigible.
Belle digression sur les marronniers dont la traduction au sens journalistique en Anglais est "evergreen", ce qui est de saison.
Le Point aussi reprend les marronniers mais avec un cycle beaucoup plus espacé, un cycle qui revient tous les 80 à 70 ans ou même davantage dans certains endroits comme à Strasbourg où la dernière flambée de haine avait attendu presque 600 ans entre le massacre des Juifs en 1349 et l'incendie de la Grande Synagogue en 1940. Mais le motif est toujours le même, il suffit juste de changer Juif par Arabe. C'est aussi un marronnier qui enflamme certains cœurs et vend du papier.

Il est étrange que personne n'ait eu une considération de jardinier en ce qui concerne les Tuileries et ce marronnier qui refleurissait chaque année précocement (pas étonnant cette année où certains arbres sont déjà en fleur) : pourquoi ne pas avoir pensé à l'excellent humus ainsi apporté. Non pas que sa provenance Suisse le rendit meilleur, mais peut-être qu'il manquait à ce marronnier des Tuileries de l'engrais à force d'être piétiné comme en cet Après-midi au Jardin des Tuileries (1867) peint près d'un siècle après par Adolph von Menzel

La collectionnite qui marque certains musées vient qu'ils sont davantage des héritages figés que des musées construits autour de collection héritée. Il y a une sorte de folie qui personnellement m'effraie comme ces œuvres d'un peintre fou suisse dont je ne retrouve pas le nom (ce qui fait qu'en le recherchant je suis tombé sur une bonne dizaine de peintres fous Suisses comme ce Wölfli que je connaissais "par" Rainer-Maria Rilke ou ce Louis Soutter. Mais ce ne sont pas le peintre que je recherchais qui recouvrait sa toile de détails répétés à l'infini comme ces carrelages de cuisine que les enfants parcourent en évitant de tomber dans l'abime des carreaux noirs.

Parlant de collectionnite, celle de l'écrivain Allemand Ernst Jünger qui épinglait ces insectes capturés tandis que ces compagnons d'arme torturaient les résistants français.
Cher Korkos, toute ma sympathie en plus de mon admiration depuis fort longtemps, face aux bassesses du Point, larbin de Google, à moins que ce soit l'inverse, mais qu'est-ce que ça change à l'habituelle crasse bêtise de ce papelard graisseux.
Cette collection de collections est fort distrayante en ces lendemains de goinfreries.
Merci.
J'ai beau chercher, je ne vois pas l'embouchure.
A mon humble avis la réquisition reçue est le début d'une amicale correspondance dont l'usage voudra que la forme prime sur le fond. En réponse à votre réquisition du x décembre, j'ai l'honneur de vous présenter tout d'abord, mon cher confrère, mes meilleurs voeux pour cette année 2016 et souhaite qu'elle soit sous le signe de la liberté d'expression pour vous et ceux qui vous sont proches. Pour le reste, vouloir se persuader des choses à force de les répéter relève, à mon sens, de la méthode Coué. Je vous prie d'agréer, mon cher confrère, ...
Bel article :) cependant la campagnarde que je suis a un peu de mal avec le terme "marques d'arbres" qu'on remplacera par le terme "espèces".
Merci !

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