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"Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit"

"Combien de TER circuleront en région parisienne ? Les transports marseillais seront-ils affectés ? Et vous, comment vous organisez-vous ? Covoiturage ? Travail à domicile ?" : la grève de jeudi 29 janvier accapare les journalistes.

Derniers commentaires

Bonjour , j'ai bien aimé votre article sur le "jeudi noir" et j'aurais aimé vous faire parvenir un dessin humoristique qui va très bien avec ... mais comme ce n'est pas possible je le décris : un couple de français moyens se désole : "jeudi il n'y aura plus d'école, plus de service public, plus de fonctionnaires, plus d'hopital..." en face d'eux il y a Sarkozi qui dit à Fillon :"c'est pas une grêve, c'est notre programme!" Je n'arrive pas à bien déchiffrer la signature : Rareon ???
Bon courage pour la suite de vos chroniques !
Sylvie
réponse à Vincent Rousseau pas placé où j'aurai pensé ! :
Moi j'ai appris ça via Libération, le 22 janvier. J'étais un peu étonnée, d'ailleurs, mais il est vrai que je n'avais pas regardé le JT (à La Réunion) la veille. Les DOM ont toujours un oeil sur les autres DOM. En général l'info passe bien. Et en effet, au premier JT réunionnais que j'ai regardé ensuite on en parlait.
Rue89 aussi en a parlé, au moins dès la semaine dernière.
Donc la presse en ligne a fait son boulot, au moins "une certaine presse en ligne". Quant à la télé nationale, toujours à la traine. Maintenant que le secrétaire d'état à l 'outer-mer est là-bas, sont bien obligé d'en parler. Parait qu'il ne partira pas tant que la crise ne sera pas terminée. On verra bien, et surtout dans quelles conditions.
Lors de son passage à La Réunion, on ne peut pas dire qu'il ait cherché à rencontrer les mécontents.
Il s'est barré à l'autre bout de l'ile pendant les manifs du 29 et une AG aurait été dispersée manu-militari à l'IUT de Saint-Pierre en prévision de la visite dudit secrétai!re d'état, pour l'inauguration du bâtiment à énergie positive (nom pompeux pour désigner un bâtiment très économe en consommation d'énergie, qu'il est capable de produire lui-même voire de dépasser via les énergies renouvelables) - si j'en crois un communiqué de presse furibard de la FSU locale ...
Donc le style Jego (il a dit lui même qu'il avait "un style"), c'est "dans la ouatte". Je ne sais pas si ce sera aussi le style Guadeloupéen !
Bien sûr, le petit N. ne risquait pas de se trouver ce jeudi dans un musée des Beaux-Arts où l'on ferme deux salles sous votre nez pour cause de grève !!
Chouettes, les vacances culturelles en sarkozie ! Pfff
C'est pas tout à fait faut !

J'ai appris aujourd'hui, lundi 2 février 2009, qu'il y avait une grève générale à la Guadeloupe, depuis le 20 janvier dernier !

C'est un témoignage direct, une personne qui arrive de Guadeloupe, qui me l'apprend !

Je n'ai pas la TV, mais je consulte chaque jour les sites de Presse. Je n'ai rien vu passer depuis le 20.

Cette grève a-t-elle donc été à ce point délaissée par la presse ? Quelque occulte occultation ? Serais-je atteint de quelque mauvais syndrome post-colonial sans le savoir ? Mine de rien, c'est quand même inquiétant…
après le Préfet de Corse voilà le Préfet de Saint Lô : http://www.lepoint.fr/actualites-politique/sarkozy-chahute-a-saint-lo-une-deuxieme-mutation-apres-le-prefet/917/0/311613

"Désormais en France quand le suprême a ses nerfs ça se voit" !!!!!

bienvenue dans la france de l'autocrate...........
C'est quoi ce bazar ? c'était pas seulement une grève des lycéens que je sache ....

C'était "la grève pour la défense de l'emploi, des pouvoirs publics, et du pouvoir d'achat" entendu toute la journée sur France-Info, le fameux pouvoir d'achat pour lequel Sarko a été élu, entre autres belles promesses.

Plutôt pertinents les motifs pour faire grève, si tout cela est vrai (je veux dire dans la pensée de chaque gréviste, et en toute solidarité avec les autres).

Ne nous battons pas, rassemblons-nous pour que ce "pouvoir de ruiner" ne mine pas complètement notre démocratie vacillante.

2 millions de grévistes selon les syndicats, 1 million selon la police, et des petits entrepreneurs, des petits patrons, si vous préférez ont manifesté aussi. Pour moi c'est du positif. A voir les analyses dans les jours qui vont suivre.

Chabot fait la tronche sur la 2, Bernard Thibault était en direct tout à l'heure quand j'ai fait un brève passage devant ma télé, je n'ai pas de temps à perdre .... Avec ou sans pub, Carolis et Chabot et des tas d'autres vont sauter, je veux dire vont prendre la porte, et nous allons peut-être continuer à jeter nos télés pour éviter la redevance. Evidemment il faudra prendre le pognon ailleurs .... On (Ministres et journalistes) nous dit de façon presque subliminale que la grève c'est ringard démodée. Ne tombons pas dans ce piège.


Signé la bisonne qui ne pense pas qu'à sa petite retraite, qui n'a pas voté pour l'agité (aJT) .
Ce soir sur " A vous de juger " sur A2 on apprend la troublante similitude entre Sarko et Bonanaparte ( cf. Duhamel). Qu'en pense nos voisins européens?
Angela Merckel a dit que pour comprendre la psychologie de Sarko elle allait revoir l'ensemble des films de Louis de Funès. Propos censurés par nos médias nationaux.
Comme je ne sais pas où l'écrire, c'est hors sujet mais tant pis, j'écris ici... merci au webmaster de déplacer ailleurs, s'il y a un ailleurs que je n'ai pas vu...

Plus de pub à la TV public à partir de 20h30 ??? !!!

Hier, et presque tous les jours: Darty, Jet tours, Française des jeux, Groupama... on se fout de notre gueule... si j'avais de l'argent et si j'étais à la place de Boulanger, Nouvelles Frontières, AXA ou autres... je ferais un procès... c'est quoi ce merdier... pub interdite sauf pour certains !!!

Yves
Les journalistes savent-ils compter ?

Sur n'importe quelle chaine, pas un pour rattrapper l'autre...

Juste capable de dire: 10 selon les forces de police (ou la Préfecture) et 100 selon les syndicats...

Et c'est quand que les journalistes, ils bossent ? !

Ils osent se prétendre être des journalistes et donner ce genre de non information !!! c'est pourtant pas bien compliqué... un petit comptage sur 10 mètres et une multiplication par la longueur de défilé... même un môme de CM1 serait capable de le faire !!!

De clowns ! pas mieux.

Yves
J'ai zapé sur trois JT à 13 h (à propos de la grève):
La 2, sans odeur, sans saveur ;
La 1 (l'inénarrable JPP), un micro-trottoir : des râleurs, des contre-la-grève, des ils-ont-peut-être-raison-mais-je-perd-quand-même-une-journée...
Canal+, un autre micro-trottoir : des gens solidaires, des contents de rester chez soi avec les enfants, des tout-à-fait d'accord...
Bon il me reste le net pour des analyses plus fouillées.
Esperons seulement qu'il n'y aura pas de debordements, ni par des casseurs ni par d'eventuels provocateurs, parce que sinon le medias vont vraissemblablement tout faire pour qu'on s'apercoive que les mouvements de greve ne provoquent que de la violence, et le message va etre totalement detourne.
"Près de 300.000 manifestants selon les syndicats, plus de 20.000 selon la police, ont manifesté jeudi à Marseille" (l'express.fr, il y a moins d'une heure)

Hallucinant la différence entre les deux estimations ! On s'en rend compte à partir de combien ? 20000 personnes pour une ville comme Marseille, c'est peanuts, par contre 300000, c'est du sérieux. Sarkozy voulait-il dire à l'époque que grace à la désinformation, les grèves passeraient inaperçues ? Faut pas compter là-dessus.
Dans mon bled en province, pour une commune de 120000 habitants, nous étions 25000 soit plus de 20% de la population totale. Je n'avais pas vu une telle affluence depuis les manifs contre le CPE. Le parcours de la manif fait une boucle d'environ 3km dans des rues de 10m de large maxi. La queue du cortège n'avait pas encore décollé du point de départ que les premiers avaient déjà atteint le bout.
Nous dira-t-on demain que ça n'est pas visible ? Une chaine humaine de 3km de long sur 10m de large, ça se voit même depuis l'espace... Allez, charrions un peu, depuis la lune aussi... :-)
" désormais, quand ptit préz parle, personne ne s´en aperçoit"
Je mets un lien vers une vidéo marrante, histoire de détendre un peu, hein,
N'importe quoi. C'était de l'agression verbale. "Voilà qui devrait vous plaire...": sous entendu que j'adhère à ça. A mettre en parallèle avec le "monsieur", histoire de faire passer l'autre pour le dernier des vantards.

Et maintenant, vous tentez de vous faire passer pour celui qui cherchait à "détendre l'atmosphère". Votre point de vue sur ceux qui critiquent certaines manifestations est peut être clownesque mais vous n'êtes pas drôle. oOOoO
Votre vision manichéenne et réductrice de la société vous empêche de comprendre qu'être contre une opposition aussi pathétique ce n'est pas nécessairement être de droite.

Ou même: qu'être de droite c'est pas forcément être le dernier des imbéciles. C'est votre syndrome de compensation ça... "je suis pas de droite, donc je fais partie des bons, des gentils, des supérieurs.".

Ne chercher même pas à me plaire, avec votre vision bijectif et pétri dans les préjugés, c'est raté d'avance.

Bien d'accord sur ce coup et je vous renvoie la balle: évitons, nous tous (et donc vous aussi !), les généralisations et nous découvrirons certainement certains lycéens tout à fait mûrs pour le débat voire la confrontation politique ou des retraités totalement dégoûtés par la logorrhée sarkozyste...
Ah mais tout à fait ! Je l'ai amplement souligné, et ce dès mon premier message.

J'ai même dit, d'ailleurs, que de tels personnes étaient trop digne pour s'associer à des mouvement aussi cons. Je vais pas critiquer ceux qui font la grève en sachant de quoi parle la réforme, objectivement et alors qu'ils s'y intéressent. Ces gens là sont intéressants et ils ont une certaine légitimité.

Je vois pas pourquoi les blâmer. Ils sont plus à plaindre qu'autre chose... dur d'être lucide quand on est entouré de personnes qui sont là pour faire la fête ou avec de pseudos-convictions recrachables à souhait. Ça c'est le genre de personne qui manifestent sous la pluie, ça c'est le genre de personne qui s'oppose pas bêtement, parce que "c'est la droite", ça c'est le genre d'opposition qu'il faudrait à ce pays.

Nan vraiment, j'aurais trop honte de les inclure dans le même groupe, même si ils sont une infime minorité et que j'en ai jamais rencontré un seul. Un comme ça, ça a les idées d'au moins 200 moutons.
Vous faites vraiment une fixation sur le moutonisme (supposé) de la jeunesse.
Vous savez, si je parle à un spécialiste de la physique quantique, je ne puis qu'hocher la tête quand il me dit quelque chose.

Il n'y a pas beaucoup de jeunes qui s'intéressent là dedans, le souci n'est pas tant de ne pas comprendre que ne pas chercher à comprendre. La moindre des choses avant de participer à un mouvement, c'est de se bouger un minimum le cul pour savoir de quoi ça parle. Pas de le récupérer pour en foutre le moins possible et se targuer ensuite d'être un Don Quichotte luttant pour la grandeur de l'éducation national.

Si on poursuit le raisonnement, contre qui dois-je m'en prendre le plus, moi citoyen salarié majeur, contre les jeunes qui manifestent sans trop savoir pour quoi ou contre les vieux qui ne manifestent jamais mais vont voter comme des moutons pour un programme dont ils n'auront jamais à supporter les conséquences et qu'ils ne jugent qu'à travers l'épais miroir de leurs préjugés en total décalage avec la réalité du pays ??
Depuis quand un abus en justifie t-il un autre ? Si vous critiquez ceux qui votent bêtement ou qui font de Sarkozy le combattant de la délinquance alors que c'est le dernier des braquignoles, bah vous avez bien raison.

Ne craigner pas qu'en disant de manifestations débiles qu'elle sont débiles vous excusassiez du même coup tout ceux qui font n'importe quoi politiquement dans notre société.

Note: Éviter les généralisations. Il n'y a pas d'entité homogène incarnant l'ensemble des vieux ou des jeunes. Et ce n'est pas parce qu'on vote Sarko qu'on adhère totalement à Sarko, on peut aussi craindre encore plus les alternatives. A défaut de partager ce point de vue, nous pouvons tout du moins le respecter.
PS: rappelez-vous le CPE et merci encore les lycéens et étudiants pour votre mobilisation à cette occasion !! Vous ne compreniez peut-être rien aux arcanes du droit mais votre saine révolte a été confirmée presque deux ans plus tard par des décisions judiciaires s'appuyant sur le droit international du travail (illégalité de contrats de travail qui allongent de manière excessive la période d'essai).
Je le connais suffisamment pour avoir vu le point d'Eolas là dessus: http://maitre-eolas.fr/2006/03/25/309-faisons-le-point-sur-le-cpe.

Mouarf... je me rappelle aussi de la LRU vous savez. Et de tout ces jeunes qui scandaient que ça allait augmenter les frais de scolarité alors que le budget des universités augmentaient de 50% et que les frais restaient à la charge du ministère. Aucun d'entre eux n'aurait put vous expliquer sur quoi ils s'appuyaient pour affirmer ce qui étaient affichés sur leur pancarte.

C'étaient même pas des lycées, c'étaient des étudiants ! Peut être que si l'opposition était pas aussi minables on se retrouverait pas avec des Nicolas Sarkozy en président de la République. Vous croyez quoi ? Ils sont récupérés par qui les bergers que sont les leaders lycéens ? Par le partie socialiste. Ce parti qui conteste pour contester et qui n'a pas la moindre idées sur l'éducation autre que celle des questions budgétaires.

La logique du gouvernement c'est: "quitte à avoir une éducation minable, autant qu'elle coûte pas cher". Pas étonnant qu'elle triomphe ou qu'on l'a laisse faire quand on voit le peu d'idéaux qu'incarne l'alternative. C'est pas un Sarkozyste qui vous dit ça, c'est un gauchiste. La gauche vaut mieux que d'être vide de sens et de convictions.

Bien vu Aikoa.
Mais il n'y a pas de pire sourd etc.
Le plus inquiétant c'est pas tant d'être en désaccord sur le fait que ces manifestations soit débiles ou pas. Ce qui est extrêmement grave, c'est qu'on en soit à ramener les jeunes à ça. A des hordes de moutons bêtes et ignares qu'il faut manipuler pour faire céder le gouvernement.

Si c'est ça la nouvelle génération, une génération qui votera selon l'étiquette et s'inscrira dans la continuité de la précédente en matière de socialisme, bah c'est sûr qu'on est pas prêt de sortir de cette opposition bête et crasse.
Et vous pouvez être sûr que le système éducatif n'ira pas mieux qu'avant. Il ne fera que se gangréner, avec ou sans cette réforme, si tout le monde continue à ne s'en préoccuper que quand on traite des questions budgétaires (c'est un pan, mais ce n'est pas tout).
@yannik:
Je ne répond pas, c'est profondément inintéressant. Un mélange de ad hominem et de n'importe quoi (première phrase: constater que le privé subit moins de blocus que le public, ça devient le sacraliser...). Tout ceux qui ne mettent pas des œillères le savent que c'est n'importe quoi ce genre de manifs/blocus.

Tout le monde le sait que les lycéens n'ont pas toujours une conscience politique très développée mais il faut bien commencer par quelque chose !

Dans un pays de vieux retraités, groupies de Sarkozy (qui n'aurait jamais été élu si le droit de vote avait été interdit aux plus de 65 ans), que la jeunesse rappelle son existence, son énergie et son envie de vivre, moi cela me paraît la moindre des choses...

Il n'y a pas de commencement. Commencement de quoi ? Depuis quand partir manifester c'est obtenir une conscience politique? Une conscience politique, c'est par définition s'intéresser, s'impliquer dans la politique, point.

La manifestation est justement censé être l'expression de cette conscience. Si elle est détournée à d'autres profits, c'est qu'il y a justement un gros problème en terme d'implication politique. Quel vision leur en donner vous alors ? Allez dans la rue sans même avoir jeter un coup d'œil à l'actualité ? C'est "bien", c'est "la moindre des choses" et ça mettra en avant votre existence, énergie et envie de vivre..

La jeunesse mérite mieux que d'être manipulée par les uns, par les autres ou par sa flegme. Rien ne justifie ça, pas même une réforme bâclée et faîtes en catimini.
Le premier malaise de l'éducation, c'est le peu d'importance que le peuple lui accorde.
euhhhhh et "quand il y a un gros mensonge désormais ça se voit"......

http://actu.dna.fr/090128211823.84j1zfa4.html

y a t il quelqu'un dans cette salle pour me retrouver le moment où la lumière clignotante de notre pays nous avait balancé qu'il n'y aurait PAS d'augmentation de la redevance ???

quand j'vous disais qu'il avait pas l'argent....

"......................désormais quand il y a [s]une réforme[/s] [s]une promesse[/s] une grosse daube ça se voit"
Sarkozy a en partie raison, ça fait quand même plus de 12 jours qu'il y a une grève générale en guadeloupe et c'est vrai quand on en s'aperçoit pratiquement pas...
En quoi un blocus bousille l'éducation, vous l'affirmez sans le démontrer. Un blocus ne nuit que temporairement à l'éducation de certains, et encore, puisque tous sont à la même enseigne, grévistes et non grévistes et devront passer les mêmes examens.
Le public est toujours bien plus bloqué que le privé. A croire que tant que les gens ne paient pas, ils ne leur vient pas à l'esprit de respecter ça.

Donc oui, ça nuit au public et ça encourage le privé. Libre à chacun de cautionner ou pas ce genre de mécanisme.

Au contraire, c'est vous qui ne cessez de les infantiliser en leur déniant la capacité à faire grève en connaissance de cause. Moi, je relativise, ils sont jeunes, ils peuvent avoir des lacunes, des hésitations dans leurs argumentaires politiques, mais pour autant, on ne peut les traiter avec le dédain que vous leur accordez, quoi que jeune vous-même.
C'est meugnon. Se torcher de l'éducation, utiliser un mouvement pour en foutre le moins possible, bloquer un bahut sans avoir pourquoi ça devient une "lacune".

Oh, comme c'est gentil de votre part, que vous êtes magnanime. Et après 18 ans, ils auront le droit de tout bloquer, le lycée (certains sont majeurs) et la fac ?
Chouette, vivement qu'ils aient tous 18 ans alors.
Pour vous engagement politique est peut être, synonyme de blocage pas pour moi. Et je ne vois pas là quelque chose de "chouette" à bloquer tout les bahuts de France.


Non, nous obtenons notre place dans la société juste en fonction du stupide et aveugle principe de l'offre et de la demande qui exclut de fait tout recours au mérite. Il suffit qu'on ait besoin de quelqu'un à tel poste, ce qui ne dit absolument rien de son mérite à avoir cette place.

Voilà, on en arrive: dénonciation du capitalisme. C'est une constance, quand on débat avec quelqu'un qui a des conceptions marxistes&co sur la société... on en aboutira toujours inéluctablement au débat capitalisme/communisme. Pour ça que j'ai dis très clairement qu'on ne peut pas débattre sur un point particulier du capitalisme. Ce n'est pas une critique de ta vision de la société hein ? Juste un principe dialectique, comme le point Goldwin quoi.

Toi tu pars de l'optique qu'il faut bouleverser, renverser le système, en faire "autre chose". Moi je pars du principe qu'on doit l'améliorer.
Alors, tout change: la conception de l'individu, de l'état, de la société...

On ne peut véritablement traiter d'autre chose que de ses trois conceptions en fait.

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Alors moi, je vais te poser une question toute simple : qui es tu pour juger de la valeur des idées d'une personne que tu ne connais même pas et avec qui tu n'as jamais discuté ? (parce que c'est bien cela dont il s'agit, au final.)
Absolument pas. J'ai parlé à des leaders lycéens, j'ai parlé à des amis qui font le blocus ou la grève, j'ai regardé les gens qui y participer à la télé, j'en ai discuté avec des enseignants...au nom de quoi affirmes-tu que je n'ai jamais discuté avec quelqu'un adhérant à ça ?

J'ai participé à des grèves. Pas beaucoup, je peux les compter sur les doigts d'une main. J'ai rarement donné de la voix mais rien ne m'a jamais empêcher de PENSER et de me faire mes propres opinions. Qu'est ce qui me différencie moi, de la personne qui manifeste à côté de moi ? Qu'est ce que tu en sais qu'elle n'a pas de réelle idée ni de volonté de changement ? Tu te bases sur une simple affirmation qui n'est soutenue que par ton propre jugement personnel. Ça me parait un peu biaisé et partisan comme analyse.
C'est normal que tu me trouves prétentieux.
Déjà, tu crois que je parles de la grève en général alors que je ne parle que des grèves lycéennes. Ensuite, tu me considères comme appartenant à "l'élite" et comme ne fréquentant et ne parlant pas à ceux qui les font, ce qui est faux. Enfin, tu me fais plus généraliste que je ne le suis, je ne dis pas que l'un est inhérent à l'autre, je dis que les grève lycéenne sont souvent plus propice à la glandouille et à l'amusement plutôt qu'à l'expression de réelle conviction. Je dis pas que c'est le cas pour tous ceux qui les font, pour la majorité; oui.

J'avoue, j'ai pas beaucoup versé dans l'exemple. Je devrais peut être parler de toutes les conneries qu'on entend lors de ce genre d'évènements. Les gens qui croient que la limite d'élèves par classe atteindra les 100 élèves, ceux qui pensent que x professeurs vont se retrouver au chômage, ceux qui confondent le contrat première embauche avec le conseiller principal d'éducation...
Alors minoritaires ou pas ? Extrêmes ou pas ? Empirisme ou constat révélateur de la véracité de ce qu'est réellement une manifestation ou un blocus lycéen dans ce pays ?
Dans mon bahut, c'est pétard sur pétard. Tu as des gens qui vont chiper des poubelles/barrières et qui les balancent devant le bahut, si les flics interviennent, ils se font traités/insultés quand c'est pas des cailloux qui leur sont jetés dessus. Les organisateurs sont des perchés qui n'ont jamais travaillés de leur vie ou qui arborent des sacs avec le Che Guevara dessus (après tout c'est juste un assassin hein ?). Qu'on me fasse pas croire qu'ils ont la moindre foi ou même la moindre connaissance dans l'éducation. Le dernier a qui j'en ai parlé m'a plus ou moins dit ça: "Tu sais, moi je m'en torche, je regarde jamais l'actualité et je m'intéresse pas à la politique".

N'importe qui peut prendre la parole et gueuler "vous êtes d'accord avec moi"?, peu importe ce qu'il hurle, peu importe ce qu'il dit, une bonne partie du troupeau meuglera "oui". En tout cas pas "non", vu que si tu n'es pas d'accord avec ça, tu te fais lyncher. Tu la fermes et tu laisse parler les démocrates.
Je vous parle même pas des sms qui explique plus ou moins clairement que comme ça on "pourra prolonger nos vacances". Je vous parle pas non plus de toutes les imbécilités qu'on entend sur les réformes, c'est peut être une belle connerie (je rappelle que je suis contre, donc on repassera pour le "partisan".), reste que c'est pas l'eschatologie non plus !

D'ailleurs, croyez-vous qu'il s'arrêterait au retrait de la réforme ? Bah non, il faut continuer... pourquoi ? Tout simplement parce que l'objectif
n'est certainement pas le retrait de la réforme. Il est profondément mercantile, pas idéologique.

Je ne fais pas d'empirisme, ce n'est (hélas) pas que mon bahut. Il est juste un peu au delà de la tendance générale; y en a des pires, y en a des mieux. Le mien a encore perdu 100 élèves cette année, année où il a été bloqué quelques dizaines de jours. Le privé a du en gagné à peu près la même somme.
Grâce à cette poignée de merdeux qui bloquent les portes du public sans chercher ni savoir pourquoi, on se retrouve dans des zones comme ça où l'éducation se fait à coup de professeur privées ou de lycée privée (qui n'est jamais bloqué).
Faîtes de tels personnes les incarnateurs des convictions si vous voulez. Moi je respecte trop le public pour faire autre chose que les mépriser.

Sur ce long message, je vous souhaite aussi une bonne nuit.

ps: Et honnêtement, détestez-moi si vous voulez, mais ne vous laissez pas emporter par le subjectif. Quand j'étais collégien, je me rappelle que je trouvais débile d'interdire à des collégiens/lycéens de manifester. Après avoir vu la réalité des grèves / blocus lycéens, j'ai bien vite compris qu'en fait cette loi était juste l'expression du bon sens. Sarkozy passe pour quelqu'un qui agit dans le bon sens parce qu'il gesticule, ne faisons pas la même confusion avec d'autres personnes.
Bon naniversaire , Monsieur le Président de l'Arrêt Publique , le bon appart de l'île de la Jatte...
En prenant votre hypothèse au sérieux, en quoi ceux qui veulent rentrer en sauraient plus que ceux qui bloquent ou manifestent ?
Ceux qui rentrent ne nuisent à personne. Il n'y a rien d'honteux à ça, ils ne déshonorent pas le droit de grève en l'utilisant bêtement et ne bousillent pas l'éducation des autres.

Les convictions se forment au contact des problèmes et de ceux qui les vivent, pas en les contournant les yeux sur sa copie pour rentrer sagement en classe. Bref, une fois de plus, si vous déniez la possibilité d'avoir des convictions pour les élèves grévistes, vous le déniez aussi pour ceux qui suivent docilement le règlement. Autrement dit, vous interdisez à la jeunesse la possibilité d'avoir des convictions. Je crois et j'espère qu'ils se passeront de votre autorisation.
Je vous remercie pour ces propos bêtes et déformateur de mes propos. Déjà, essayer de faire passer l'autre pour un anti-jeune primaire est une stratégie dialectique assez pathétique hein ? Je suis lycéen, et non, je ne dénie pas le droit à ceux qui adhèrent à la grève tout comme à ce qui n'y adhèrent pas d'avoir des convictions. J'explique simplement que la majorité de ceux qui adhèrent à ce genre d'initiatives n'en ont pas.

Et vous êtes bien drôle à relier des convictions à de l'agitation... tout ce qu'il ne faut pas entandre tout de même. Mon lycée est systématiquement bloqué lors de ces périodes, c'est le dernier de la région (et oui, on la vit en direct l'exode vers le privé et les élèves qui cumulent les profs particuliers).
Vous voulez savoir combien il y en a les jour où ils pleuvent de ces élèves emplis de convictions ? Zéro ! Nada ! A croire que les convictions c'est pas imperméables hein...


C'est votre opinion, je ne sais pas si elle est étayé, mais je note que vous ne semblez pas envisager que les lycées dit réputés aient pu sélectionner leur public en fonction justement de leur soumission et/ou indifférence sociale.
C'est une blague ? Il y a des gens qui veulent travailler dans tous les lycées, ces derniers ne sont pas homogènes en terme d'individus. Il est essentiel que chacun puisse travailler dans des conditions décentes, peu importe son bahut, il est essentiel de donner plus de moyens et d'outils, de possibilité d'accès à la connaissance à ceux qui en disposent le moins ! Vous dîtes clairement "mépriser le mérite", ça se voit.

Dès lors, vous n'avez pas à vous prononcer sur l'école qui est justement la seule instance de méritocratie d'une société. Si vous êtes communiste, expliquer clairement que vous souhaitez une société nouvelle se substituant à celle-ci. Précisez-le, car ça évitera de discuter sur des points particuliers inhérent à notre modèle actuel. On ne peut débattre qu'à échelle de société pour des visions de la société aussi antagoniste...
Vous ne m'avez pas bien compris, avec le "pour la rue". Darcos a cédé par crainte que se reproduise des évènements similaires à la Grève, à savoir des émeutes, des cassages (...). C'est donc dire: "Si vous nous faîtes suffisament peur au point qu'on croit que vous pouvez/allez tout casser, et bien on retire notre réforme.".


J'ajouterai que vous reproduisez implicitement l'argument fallacieux selon lequel les grévistes ne veulent pas travailler. Outre que c'est méprisant pour tous grévistes, quelque soit son âge, c'est surtout oublier que la grève s'inscrit bien souvent dans le cadre même du travail. Il ne s'agit pas la plupart du temps de manifester pour travailler moins, mais mieux (rémunéré, considéré, aménagé, etc...).
C'est le cas pour les lycéens ! Combien qui savent de quoi ils parlent ? Combien qui ont seulement lus la réforme ? Qui s'intéresse seulement aux médias ? Une infime minorité. Ceux qui adhèrent le plus à ce genre de mouvement sont d'ailleurs les premiers à se torcher le plus de l'éducation. C'est une blague que de dire qu'il s'agit de "travailler mieux" pour des gens qui n'ont souvent jamais travaillé.

Vous négligez qu'ils sont jeunes, et que les convictions, comme le reste, cela se travaille, cela s'expérimente, cela s'apprend, et que la rue, le blocage, la manifestation est un bon moyen d'y parvenir, bien plus en tout cas que de suivre bien sagement le bruit de la cloche, comme dans un sinistre univers pavlovien.

N'importe quoi. On n'apprend pas les convictions en se comportant comme un mouton et en manifestant pour manifester.

Quand à l'excuse de la jeunesse, c'est une forme d'angélisme exécrable. Quand on ne s'intéresse pas au monde qui nous entoure, au moins doit-on avoir la décence de ne pas aller clamer dans la rue. Enfin, noter tout de même que ce n'est pas si grave pour ceux qui concernent les manifestations vu que ça n'engage qu'eux. Pour les blocus, c'est impardonnable et on devrait condamner (amendes) les élèves qui ferment les portes du public, public qu'ils prétendent d'ailleurs défendre.

Je n'ai pas vos chiffres et statistiques sur la question, mais je ne partage aucunement votre impression, ceux qui se plaignent de ne pas aller en cours, au lycée ou à la fac, sont bien assez représentés à mon sens, vu leur incapacité à argumenter leur diligence à se plier à n'importe quelle politique du moment qu'elle n'interfère pas directement avec leur enseignement chéri.
Ou alors ils refusent d'adhérer ou tout du moins de s'associer aux hordes d'individus qui saisissent là un magnifique syndrome de compensation pour travailler encore moins.

Les gens qui bloquent des lycées ou faqs ne valent pas mieux que Darcos. Quand on ferme le public, on incite les gens à aller dans le privé. Les lycées bloqués sont par ailleurs souvent les plus mauvais, et ça ne fait que bousiller davantage encore la méritocratie de notre pays.
C'est terrible, absolument terrible que de céder à la rue.

La majorité des lycéens grévistes sont une poignée d'individus sans convictions, tantôt animés par l'envie de ne pas travailler ou par des pseudos-convictions. Ceux qui ont vraiment des idées sont rares et évite de se mêler à ce genre de parodie d'opinion.

Darcos aurait du céder face aux professeurs et clairement le préciser, eux, ont une légitimité. Céder par crainte de la rue, c'est catastrophique... pitoyable jusque dans la défaite notre ministre du budget éducatif.
On constatera par ailleurs que les lycéens (qui sont souvent en majorité d'ailleurs) s'opposant aux grèves idiotes (et déshonorant la cause) ou plus particulièrement aux blocus sont complétement occultés par les médias. Vous devriez y consacrer un article sur arrêt sur image, à tout ces jeunes qui sont assimilés à un seul et même groupe: celui des moutons ignares et ridicules.

Enfin, concernant la phrase de Nicolas Sarkozy, je trouve que c'est assez en phase avec l'évolution de l'opinion sur la grève en France. De nos jours, il y a vraiment une déconsidération de la grève, et même, plus grave, du droit de grève. Combien de gens pensent que la France est le premier pays en nombre de grève par habitant hein ? :p
Quand Darcos tente de "recruter" pour que les gèves ne s'aperçoivent pas trop http://www.rue89.com/2009/01/28/darcos-enrole-retraites-et-lyceens-pour-son-service-minimum.
Manque pas d'air le Copé, "chacun peut dire des petites phrases en privé", si je me souviens bien, c'était pas en privé, c''était même à l'Etranger, histoire de ridiculiser les Français, et lui le Roi, de sous-entendre que les Français n'oseraient plus faire grève, ou mieux encore que tout irait tellement bien en France.

Tout ce que je souhaite, c'est que ce genre de provoc motive encore plus les grévistes de demain, et toc !
Déjà qu'il est difficile de s'apercevoir de la présence du premier sinistre, du gouvernement, de l' assemblée nationale, des députés godillots, de l'opposition, des courants politiques minoritaires, des médias, maintenant nous devrions plus nous apercevoir des grèves grâce à notre maitre à tous ! lumière pour notre ignorance ! espoir suprême ! grand guide ! être idéal ! époux parfait et heureux d' une chanteuse célèbre dont les ventes du sublime DC stagne !

Nous allons vivre dans un monde parfait ! signé sarko ! Où tout il est beau que je suis moi ! puisque c'est moi que je vous le dis ! que je suis le plus fort ! qu' avant moi tout était pire et moins que demain ! que si ça avait été facile que tout le monde aurait pu le faire ce que je vais faire et que je vous le dis moi !

Et demain la grève ! quelle grève ? ! puisque je vous dis que ça c'est pas une grève ! que je le sais moi qu'est-ce que c'est une grève ! c'est quand personne travaille et moi demain que je vous le dis que je travaille !

Solidarité avec la grève du jeudi 29 janvier 2009.
Il y a plusieurs façons de réagir à cette petite phrase sarkozienne, l'entendre comme la vantardise de celui qui vend la peau de l'ours avant de l'avoir tué et nous moquer de sa suffisance et de celle des membres de son parti, ou percevoir dans cette phrase le dénie même du droit de grève, l'un des contre-pouvoir sans lequel on ne peut clamer une seule seconde que nous sommes encore en démocratie.

A mon sens, la seule véritable prise d'otage que nous constatons actuellement, c'est celle qu'opère ce gouvernement, cinq ans de confiscation du pouvoir, d'un maximum de pouvoirs et/ou de réduction des contre-pouvoirs.

Aphatie demandait à Fabius dans la grande émission dernièrement si nous étions en dictature... Fabius a botté en touche, trop risqué pour le politicien professionnel qu'il est, probablement...

Je dirai pour ma part que tout dépend ce qu'on entend par là, une dictature à l'ancienne ou une dictature plus insidieuse, en tout cas, une chose m'apparait indéniable, nous sommes, à l'époque où l'on peut retirer de l'argent, l'acte le plus délicat qui soit pour tout à chacun, avec une carte à puce depuis plus de 30 ans, on nous confisque encore et toujours le pouvoir pendant des années.
Oui, nous somme à milles lieux d'être en démocratie, surtout lorsque la parole de la rue, des travailleurs est ainsi bafouée.

Face à une grève, les usagers que nous sommes tous, à un moment ou un autre, avons toujours trois possibilités, quelque soit notre connaissance des revendications, être neutre, nous en prendre aux grévistes OU à leur direction, qu'elle soit privée ou étatique.

Devinez laquelle de ces trois attitudes alimente systématiquement ma misanthropie ?

yG
Oui, moi je pense qu'il y a plusieurs raisons pour la dévalorisation du droit de grève.
Il y a en effet les sarkozystes de base qui considèrent que la démocratie, ça s'exerce tous les 5 ans et qu'après on la ferme jusqu'à la prochaine présidentielle. Maintenant que le quinquennat a fait en sorte de ramener la présidentielle et les législatives quasiment à la même date, c'est effectivement à ça qu'on a droit. Ce qui me donne encore plus envie de baffer ceux qui ont voté Sarkozy pour dire après coup "ben je suis déçu" alors qu'on avait passé 6 mois à les prévenir et à se faire traiter d'alarmiste et de gauchiste de base.

Enfin, pour revenir au sujet, je dirais qu'il y a aussi l'attitude des syndicats et des fonctionnaires. Pourtant je ne suis pas anti-fonctionnaire, je passe mon temps à les défendre pour m'entraîner à ma future vie de prof, mais il faut reconnaître que des fois ils abusent de leur liberté (qui est un des seuls vrais "privilèges" qu'ils aient réellement, d'ailleurs).
Je veux dire que, à force de faire des grèves pour un oui ou pour un non, de vouloir faire la révolution dès qu'un truc ne leur plaît pas, et de nous refaire Mai 1968 tous les 3 mois, et ben forcément le droit de grève a perdu de sa valeur. Moi-même je défendais souvent les grévistes avant, notamment dans ma fac, sauf qu'après avoir connu 3 blocages de fac en 6 ans d'études et après avoir vu le genre de personne qui menaient ces grèves, je suis beaucoup moins enthousiaste. Je ne suis pas une adepte de "la démocratie tous les 5 ans et après tu fermes ta gueule" mais il faut bien admettre que de l'autre côté, les gens de Sud, etc, n'ont aucun respect pour la démocratie ni pour personne d'ailleurs. Ils sont complètement dans leur trip, persuadés d'avoir raison, ils sont tous exaltés par l'impression de lutte, de révolution, de résistance héroïque que ces grèves et autres mouvements leur donnent... et ils partent du principe que ceux qui ne les suivent pas sont des gros cons réactionnaires. Sauf qu'ils oublient que tous ces gens qui subissent leurs délires sont assez nombreux et ont le droit de vote.

Donc pour moi, les syndicats et les maniaques de la grève ont quand même une très lourde responsabilité dans la dévalorisation de la grève. Ils ont trop crié au loup, et à force de tout considérer comme "scandaleux" et "inacceptable", ils ne sont plus crus par l'opinion publique quand ils essayent d'alarmer les gens sur des choses vraiment graves. Ils ont aussi créé chez beaucoup de gens un sentiment d'agacement tel que l'opinion publique est prête à laisser passer n'importe quelle mesure qui tape sur les syndicats et le droit de grève (là-dessus ils auraient dû étudier l'arrivée au pouvoir de Thatcher: des syndicats surpuissants et des grèves incessantes qui horripilent les gens, et hop, on élit un gouvernement de droite qui profite bien du climat ambiant pour casser le pouvoir des syndicats, et quand les gens se réveillent il est trop tard).
Maintenant l'idée selon laquelle la grève, c'est un truc de soixante-huitard attardé ou de gaucho de base qui n'a rien de mieux à faire que d'empêcher les autres de bosser est bien implantée dans l'opinion et ça va être difficile de lui redonner de la valeur...
Plusieurs choses, on ne critique pas la grève en tant que principe d'action sur la base de la tête de quelques étudiants ou autres qui ont bloqué votre fac et qui vous semblaient puérils... Car, à conserver cette approche qui est la vôtre, je vous conseille illico de déchirer votre carte d'électeur sous couvert que des politiciens véreux, il y en a eu et qu'il en existe certainement encore.
Vous suivez mon raisonnement ?

On ne désespère pas du droit de grève ou de la politique parce qu'il y aurait des abus, on lutte contre les abus.
Ce n'est pas la peine de laisser partir le bébé avec l'eau du bain.

prof, mais il faut reconnaître que des fois ils abusent de leur liberté

Ah bon ? Ce n'est que votre jugement (bien que partagé par d'autres, hélas), mais pas le leurs.
Heureusement, ce n'est pas pour vous en particulier qu'ils font grèves, mais avant tout pour eux et les principes qu'ils défendent, et en cela, ils seront toujours mieux placés que quiconque.

Et n'oublions pas que les enseignants perdent bel et bien de l'argent à faire grève, malgré ce que la droite ressasse.
Bref, que cela n'est pas sans impact financier pour eux aussi.

Je note que vous ne soulignez pas que les ministres de l'éducation abuseraient régulièrement de leur pouvoir en reformant à tort et à travers... Ne négligez pas le fait qu'il n'existe pas de réaction sans action. Ne soyez pas donc si partial.

J'ajouterai que le terme d'abus en ce qui concerne les droits sociaux (comme dans les chômeurs qui abusent, les rmistes qui abusent) est un terme loin d'être innocent... politiquement. Les abus existent partout, mais sont toujours nominatifs, personnels, pas le fait d'une classe de personne ou de droits sociaux. Attention, c'est la rhétorique classique de la droite que de faire l'amalgame entre le cas particulier et le principe, histoire de discréditer le second en se basant sur l'existence de certains cas appartenant au premier. Ne tombons pas dans ce piège grossier.

il faut bien admettre que de l'autre côté, les gens de Sud, etc, n'ont aucun respect pour la démocratie ni pour personne d'ailleurs.

Encore une fois, c'est votre avis.... mais que dire du respect pour le peuple des dirigeants de la SNCF ou du gouvernement qui traitent ainsi leurs employés... Les dirigeants pratiquent depuis toujours la division pour mieux régner, ne les suivons pas sur ce terrain miné.

les syndicats et les maniaques de la grève ont quand même une très lourde responsabilité dans la dévalorisation de la grève. Ils ont trop crié au loup

Encore une fois, comment savez-vous que le loup n'y était pas ?

De surcroit, la grève est par principe un bras de fer. La responsabilité ne peut donc qu'être que partagé entre les deux pôles.
Pourquoi toujours s'en prendre aux mêmes membres, celui des grévistes et non celui de la direction (patronale ou étatique) ?

des choses vraiment graves.

Les choses graves arrivent aussi par accumulation de choses moins graves, bref, à ne pas réagir au présent, aux premiers signes, c'est bien souvent un futur catastrophique qu'on se prépare et rien ne nous assure qu'alors il sera encore possible de réagir. Ne serait-ce que parce que nous avons déjà fermé déjà les yeux, un peu, beaucoup, trop passionnément.

Sauf qu'ils oublient que tous ces gens qui subissent leurs délires sont assez nombreux et ont le droit de vote.

Non, personne ne l'oublie, mais il est inutile de tenir compte de la réaction de ces usagers qui de toute façon se plaindront toujours, quoi qu'il advienne (trop d'impôt, de taxe, etc). Ce sont des électeurs perdus de toute façon pour l'engagement collectif, alors pourquoi un mouvement social devrait se soucier d'eux. On avance malgré eux, pas avec eux, et surtout pas en leur faisant des courbettes (genre le bouclier fiscal... je croyais que ce gouvernement ne traitait pas avec les terroristes, pourtant, il suffit qu'une poignée de millionnaire hexagonaux menacent de quitter le territoire pour que la droite recule et leur fasse un joli cadeau... encore un classique exemple du deux poids, deux mesures).

yG
C'est vous qui êtes partial, pas moi. Je sais mieux que quiconque que les profs perdent de l'argent quand ils font grève, puisque ma mère est prof et a participé à plusieurs grèves, ou plutôt a parfois renoncé à participer à des grèves parce que cela nous aurait coûté trop cher. Je n'arrête pas de le rappeler à tous les ignares qui déblatèrent sur les profs toujours en grève en disant qu'en plus "ils s'en foutent, ils sont payés". Et j'essaye aussi de leur expliquer pourquoi, cette fois, les projets de Darcos pour l'école justifient un vrai mouvement social, quand ils me disent "pfff les profs toujours en grève de toute façon, pas capables de se réformer, blablabla..."

Je ne condamne pas la grève comme principe d'action, si vous avez compris cela, vous m'avez mal lue. Au contraire, je déplore la dévalorisation de la grève comme principe d'action. Et je pense que l'abus du droit de grève (parce que ce n'est peut-être pas un terme innocent mais il me semble qu'il est approprié) a beaucoup joué dans cette décrédibilisation. Et non, je ne pense pas que toutes les grèves qui ont eu lieu étaient justifiées. Honnêtement, le nombre de fois où il y a eu des grèves qui n'avaient aucun mot d'ordre clair, ou alors toute une pléthore de mots d'ordre qui se noyaient dans un espèce de "y en a marre", pour moi, ça, ce n'est pas une bonne utilisation du droit de grève (et souvent, d'ailleurs, ça ne sert à rien, le gouvernement s'en fout, surtout que ça leur profite finalement en remontant l'opinion contre les grévistes).

Je ne me base pas non plus sur "quelques étudiants"... Baignant dans le milieu enseignant et de façon plus générale dans un milieu de gauche (oui en fac de lettres les gens de droite c'est une espèce plus que menacée, on sait même pas s'ils existent), j'ai eu bien des occasions d'entendre les divers discours syndicalistes, qu'ils viennent d'étudiants, de profs, ou d'autres. J'ai aussi la radio ou la télé et j'entends les discours des différents représentants syndicaux qui s'expriment à chaque fois qu'il y a une grève.

Et dans ce que vous défendez, pour moi il y a un problème: tandis que le gouvernement ne parle que de la légitimité de la "démocratie", vous semblez placer le "pouvoir de la rue" au-dessus de tout. Je pense d'ailleurs que ce problème de trouver l'équilibre entre les deux est au coeur du conflit sur les grèves, voire du conflit entre droite et gauche. Je suis pour que l'on reconnaisse l'importance de "la rue", mais il ne faudrait pas oublier que malgré tout, et ça ne me fait pas plaisir de le rappeler, ce gouvernement a quand même été démocratiquement élu.
Quand on parle de ministres qui "abusent" de leur pouvoir pour réformer à tout va, on peut se faire opposer l'argument de la démocratie: le ministre abuse-t-il de son pouvoir à partir du moment où il travaille pour un gouvernement élu, et met en oeuvre le programme pour lequel les gens ont voté? S'il y a une chose qu'un ministre comme Darcos fait bien, c'est manipuler l'opinion, et sur ce point les syndicats lui apportent une aide précieuse bien qu'involontaire.
Je ne prétends pas répondre à ces questions, car je pense qu'elles sont très complexes. Elles se trouvent au coeur d'un questionnement sur la valeur de la démocratie. Quand la majorité des gens soutiennent un programme débile, a-t-on le droit d'empêcher la mise en oeuvre de ce programme par des méthodes non démocratiques (parce que la grève n'est pas réellement démocratique)? Et si oui, alors cela signifie que l'on pense que dans certains cas, une élite mieux informée que le reste peut imposer son opinion même si elle est minoritaire. Et là on se demande du coup ce qu'on fait de la démocratie dans l'histoire, parce que si certains ont le droit de s'imposer parce qu'ils sont plus qualifiés, alors on pourrait appliquer ce principe dans notre mode de gouvernement, et ce ne serait plus une démocratie.

Enfin bref, pour revenir au sujet, je ne pense pas que l'on puisse nier le fait que les syndicats ont fait énormément de mal au droit de grève. Ne serait-ce que parce qu'ils ont créé le climat nécéssaire à sa destruction en horripilant beaucoup de gens. Et ça, pour moi c'est un fait, il suffit d'écouter ce qui se dit à la radio, sur les forums... Et le nombre de fois où la réaction des gens consiste à dire "ouais, ils sont en grève, comme d'habitude..." (Darcos lui-même a utilisé cela pour minimiser la révolte des enseignants).
Maintenant il faut espérer que l'opinion publique ne se laisse pas aveugler par cette colère. Je pense effectivement qu'en ce moment la situation est grave et qu'elle justifie une grande grève. Mais pour que ça marche, il faut convaincre une majorité de gens du bien-fondé de la grève, et dans le contexte actuel ça risque d'être difficile.
Je ne condamne pas la grève comme principe d'action, si vous avez compris cela, vous m'avez mal lue.

Ou vous vous êtes mal exprimé. Autant donc le redire clairement, merci.

Au contraire, je déplore la dévalorisation de la grève comme principe d'action. Et je pense que l'abus du droit de grève (parce que ce n'est peut-être pas un terme innocent mais il me semble qu'il est approprié) a beaucoup joué dans cette décrédibilisation.

Parler d'abus de grève est, comme je l'ai dis ailleurs sur cette page, déjà en soi une pétition de principe contre la grève. Puisqu'il s'agit d'une liberté, une liberté qui coute déjà à ceux qui l'exerce, il ne peut être question d'abus, on n'abuse pas d'une liberté qu'on a. De surcroit, l'abus, c'est sur autrui, pas sur soi.

Et non, je ne pense pas que toutes les grèves qui ont eu lieu étaient justifiées. Honnêtement, le nombre de fois où il y a eu des grèves qui n'avaient aucun mot d'ordre clair, ou alors toute une pléthore de mots d'ordre qui se noyaient dans un espèce de "y en a marre", pour moi, ça, ce n'est pas une bonne utilisation du droit de grève

Pourquoi, le fait d'en avoir marre d'une situation n'est-il pas à lui seul une bonne raison d'arrêter de cautionner ce qui alimente ce ras-le-bol ? A charge à ceux qui ont la responsabilité du fonctionnement du système défectueux d'y remédier. La grève n'a pas vocation à trouver les solutions, ce n'est pas un parti d'opposition, juste une force d'opposition, mais à pointer les problèmes, qu'ils soient unique ou multiple, explicite ou implicite.

(et souvent, d'ailleurs, ça ne sert à rien, le gouvernement s'en fout, surtout que ça leur profite finalement en remontant l'opinion contre les grévistes).

Mais pourquoi devrions-nous prendre en compte l'autisme du gouvernement avant d'agir ? Et quoi encore, il faudrait sa permission pour s'opposer à lui ? Qu'il écoute ou non, nous gueulons, peu importe qu'il ne nous écoute pas, nous lui hurlons à la face. Nous n'allons pas lui faire cadeau du silence de l'approbation.

pour moi il y a un problème: tandis que le gouvernement ne parle que de la légitimité de la "démocratie", vous semblez placer le "pouvoir de la rue" au-dessus de tout.

Au dessus de tout, non, mais au moins tout aussi légitime que le pouvoir des urnes confisqués tous les cinq ans. Nous avons besoin de contre-pouvoir, sans quoi, notre pouvoir n'est que dictature.

Quand on parle de ministres qui "abusent" de leur pouvoir pour réformer à tout va, on peut se faire opposer l'argument de la démocratie: le ministre abuse-t-il de son pouvoir à partir du moment où il travaille pour un gouvernement élu, et met en oeuvre le programme pour lequel les gens ont voté?

Rien ne permet d'affirmer que les électeurs ont voté pour un programme bien précis, tout ce qu'on peut dire, le bulletin l'atteste, ils ont voté pour un candidat qui n'a contractuellement aucune obligation de respecter la moindre de ses promesses. C'est à ses risques et périls pour la prochaine élection, mais d'ici là, il fait hélas ce qu'il veut. Bref, il ne suffit pas de se dire élu pour que les réformes qu'on propose aient été elles approuvées.

Quand la majorité des gens soutiennent un programme débile, a-t-on le droit d'empêcher la mise en oeuvre de ce programme par des méthodes non démocratiques

Évidemment, c'est même un devoir.
N'y a-t-il pas un film avec Tom Cruise sur ce sujet dans les salles actuellement ?
Quoi, c'est un point Goldwin.
Rien à faire, l'histoire est là pour être utilisée, que cela plaise ou non à certains.

parce que la grève n'est pas réellement démocratique)

Ah bon, pourtant elle est accessible à tous, pour peu qu'on assume de s'exprimer. La grève en tant qu'action est une décision, par conséquent, elle est nécessairement postérieur à toute expression démocratique, comme l'est une décision gouvernementale sur la suppression de la pub par exemple (ah tiens, elle était dans le programme celle-là, pas souvenir).

Et si oui, alors cela signifie que l'on pense que dans certains cas, une élite mieux informée que le reste peut imposer son opinion même si elle est minoritaire. Et là on se demande du coup ce qu'on fait de la démocratie dans l'histoire, parce que si certains ont le droit de s'imposer parce qu'ils sont plus qualifiés, alors on pourrait appliquer ce principe dans notre mode de gouvernement, et ce ne serait plus une démocratie.

Mais, je n'ai jamais dit que nous étions en démocratie pour ma part. Je ne le pense aucunement.
D'autre part, le gouvernement agit bien trop souvent comme cette minorité que vous stigmatisez sans tenir compte de sa population (cf. l'entrée dans la guerre d'Irak du gouvernement anglais dit démocratique contre son peuple, etc, etc.).

Enfin bref, pour revenir au sujet, je ne pense pas que l'on puisse nier le fait que les syndicats ont fait énormément de mal au droit de grève.

C'est votre droit. Mais je voudrai vous demander, et le patronat et l'état n'ont-ils aucune lourde responsabilité dans cette affaire ?

Ne serait-ce que parce qu'ils ont créé le climat nécéssaire à sa destruction en horripilant beaucoup de gens.

Ce n'est pas les grèves qui brisent la solidarité, ce sont les personnes non solidaire qui dénoncent les grèves systématiquement, quelque soit le mot d'ordre et la légitimité du mouvement, simplement parce que "putain, j'vais devoir prendre un RTT ou marcher, faire du stop ou du covoiturage".
N'inversons pas les rôles, c'est servir encore ce gouvernement qui pense que le pouvoir des autres s'abusent et s'usent, alors que le sien est au dessus de tout cela... et quoi encore.

yG
tout à fait ! en réalité ceux qui sont contre les grèves ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et ne pensent qu'à eux-mêmes (ce qu'on peut comprendre parfois d'ailleurs jusqu'à un certain point, par exemple quand on gagne 800€ et qu'on doit aller bosser mais cela ne veut pas dire qu'ils ont raison sur le fond) ; faire grève c'est placer l'intérêt général au dessus des intérêts individuels, et ça c'est contraire à la société néolibérale qui fait que chacun ne pense plus qu'à sa pomme...
Je ne me suis pas mal exprimée, simplement j'ai un point de vue complexe car je suis à la fois une personne qui défend souvent les grévistes contre les gens que vous appelez égoïstes, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et ne pensent qu'à leur pomme, et qui m'énervent moi aussi avec leurs arguments ("je travaille moi madame") mais aussi qui trouve que des fois les syndicats abusent un peu.
Mais comme vous avez une vision extrêmement unilatérale, vous voulez absolument mettre mon discours dans une case "anti-grève" et vous me faites dire ce que vous voulez que je dise.

Vous mettez absolument tout sur le dos des patrons, de l'Etat, des salauds qui nous dirigent. Et les gens qui ne pensent pas comme vous sont des moutons égoïstes qui ne pensent qu'à leur pomme. C'est trop facile et trop simpliste.

Mon point de vue est peut-être confus parce que moi j'essaye de me mettre à la place des gens qui ne pensent pas comme moi. J'ai plutôt l'habitude de baigner dans une tradition où on considère que la grève, c'est l'expression de la colère du peuple, qu'il faut résister aux gouvernements oppresseurs, etc. Mais justement parce que je ne suis pas un mouton, j'ai aussi appris à écouter les discours opposés sans les éliminer automatiquement en disant que les gens qui les formulaient étaient tous des cons, et je suis capable de voir aussi les défauts dans mon propre camp (si je puis m'exprimer ainsi). Et quand je pense que ces défauts jouent contre nous, ça m'énerve.

Darcos n'aurait pas autant de crédibilité si l'opinion publique n'était pas aussi remontée contre les enseignants. Alors oui je sais l'opinion publique c'est tous des cons (enfin j'imagine). Mais quand Darcos raconte n'importe quoi sur la maternelle, le soutien scolaire, les méthodes d'enseignement etc, les gens sont préparés à le croire parce qu'ils ont envie de taper sur les profs. Et cette envie elle est créée par des facteurs divers, et adroitement manipulée par le gouvernement, mais parmi ces facteurs il y a AUSSI parfois l'attitude des profs et l'image qu'elle donne. Notamment l'image du prof bien installé à son poste qu'il ne risque pas de perdre, qui du coup en profite pour se mettre en grève en permanence, se permet le luxe de critiquer le monde de l'entreprise auquel il ne connaît rien, inculque ses idées à "nos" enfants et les envoie dans la rue... (je précise, puisqu'il faut être claire, que ce stéréotype n'est pas le mien mais il est très répandu et je passe mon temps à me prendre la tête avec des gens qui me sortent ces poncifs).

Pour moi, tout discours qui consiste à ignorer ou à discréditer tous les gens qui ne sont pas d'accord avec vous, quand ces gens représentent une partie importante de la société, ne peut pas être valide.
C'est en partie pour cette raison d'ailleurs que je ne suis plus du tout les grèves organisées dans ma fac par Sud et compagnie, qui ne sont pas du tout si "puérils" que ça, ils sont bien rôdés au contraire. Je me sentirais autant "mouton" si j'allais me ranger derrière leurs bannières car je ne me reconnais pas dans leur discours qui est dans un sens aussi totalitaire et unilatéral que celui de l'Etat, et affiche le même mépris pour les opinions divergentes.
Vous mettez absolument tout sur le dos des patrons, de l'Etat, des salauds qui nous dirigent.

Non, un bras de fer se fait à deux, salarié contre patron, employé contre état, et par conséquent, la responsabilité de toute grève se partage, ce que les usagers, hélas, négligent bien souvent, car, il est plus facile de critiquer le salarié, l'employé que de s'en prendre au patronat ou à l'état, cela demanderait une implication politique que l'usager mécontent n'a pas le courage, le temps, l'énergie, les compétences, choisissez vous-même, de prendre.

les gens qui ne pensent pas comme vous sont des moutons égoïstes qui ne pensent qu'à leur pomme. C'est trop facile et trop simpliste.

C'est vous qui l'affirmez de façon tout aussi facile et simpliste... Je dis pour ma part pourquoi j'ai face à moi des moutons égoïstes, je le démontre. A eux de défendre leur "pomme" comme vous dites, s'ils en sont capables, moi, je suis toujours prêt à les recevoir comme il se doit.

moi j'essaye de me mettre à la place des gens qui ne pensent pas comme moi.

Mais vous n'avez là aucun mérite, je l'ai fais aussi et c'est précisément parce que je perçois parfaitement l'endroit d'où ils s'expriment que je n'ai aucune complaisance à avoir avec eux. Leur pensée n'est aucunement un mystère... encore moins quelque chose de respectable de mon point de vu. Comprendre n'est pas accepter, je ne tolère simplement pas leur position qui m'apparait alimenté par ce qu'il y a de plus vil et bas dans le comportement humain, l'égoïsme et le narcissisme en premier lieu.

parce que je ne suis pas un mouton, j'ai aussi appris à écouter les discours opposés sans les éliminer automatiquement en disant que les gens qui les formulaient étaient tous des cons

Il n'est pas nécessaire d'être ou de ne pas être un mouton pour regarder les verts pâturages qui vous entoure. Écouter, comme auparavant je le disais de comprendre, ne veut pas dire légitimer.

Or, après écoute et compréhension, ils ne m'apparaissent toujours pas digne d'être respecté politiquement parlant, et par conséquent, je travaille à combattre leurs expressions et influences politique.

je suis capable de voir aussi les défauts dans mon propre camp (si je puis m'exprimer ainsi). Et quand je pense que ces défauts jouent contre nous, ça m'énerve.

Mais je vois également les défauts de la gauche, et je travaille aussi à l'amélioration de sa rhétorique, l'un n'empêche pas l'autre. On peut à la fois taper sur le camp adverse et taper sur le sien pour d'autres raisons, je n'ai aucun scrupule à cracher dans la soupe.

Darcos n'aurait pas autant de crédibilité si l'opinion publique n'était pas aussi remontée contre les enseignants.

A mes yeux, Darcos n'a en lui-même aucune crédibilité, lui ou un autre aurait contribué à mettre de l'huile sur le feu de la même façon.

Non, c'est la droite dans son ensemble qui divisent depuis toujours, en accord avec son électorat pour lequel je n'ai aucun respect et indulgence, les fonctionnaires, les enseignants en tête, contre tous les employés ou chômeurs issus du privé.

Faisant bêtement croire que l'alignement ne peut se faire que par le bas, alors qu'elle diminue parallèlement les impôts pour les tranches les plus aisées, bien que cela soit le seul facteur d'équité dans cette société... comprenne qui pourra la cohérence de cette idéologie, sans faire appel à la notion d'égoïsme susmentionnée.

Mais quand Darcos raconte n'importe quoi sur la maternelle, le soutien scolaire, les méthodes d'enseignement etc, les gens sont préparés à le croire parce qu'ils ont envie de taper sur les profs.

Ce qui prouve assez ce que vous vous évertuez à éviter, ce sont bel et bien des gens politiquement inconséquents, pour rester poli, puisque n'importe quoi alimente le foyer de haine/mépris/jalousie qu'ils confectionnent contre ceux qu'ils estiment plus avantagé, incapable qu'ils sont de se retourner et de se battre contre les véritables responsables, pas les profs, mais leurs patrons ou leur gouvernement pour obtenir les mêmes (ou presque) soit-disant avantages.

parmi ces facteurs il y a AUSSI parfois l'attitude des profs et l'image qu'elle donne. Notamment l'image du prof bien installé à son poste qu'il ne risque pas de perdre, qui du coup en profite pour se mettre en grève en permanence, se permet le luxe de critiquer le monde de l'entreprise auquel il ne connaît rien, inculque ses idées à "nos" enfants et les envoie dans la rue... (je précise, puisqu'il faut être claire, que ce stéréotype n'est pas le mien mais il est très répandu et je passe mon temps à me prendre la tête avec des gens qui me sortent ces poncifs).

Bref, un tas de poncifs qu'il serait vain de prendre au sérieux, car, pour chacun d'eux que vous arriveriez (et j'en doute) à vaincre, ils le remplaceraient par un autre, la haine encore une fois faisant feu de tout bois, y compris des buches qu'ils imaginent.

C'est pourquoi, il est tout à fait inutile de les écouter pour tenter de remédier à leur perception. Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, qu'ils votent ce qu'ils veulent, ils n'y gagneront ni respect, ni raison pour autant.

Pour moi, tout discours qui consiste à ignorer ou à discréditer tous les gens qui ne sont pas d'accord avec vous, quand ces gens représentent une partie importante de la société, ne peut pas être valide.

Mes arguments ne se soumettent pas au jugement démocratique, je n'ai que faire du nombre de mes adversaires, celui-ci ne leur donnant aucun poids supplémentaire.

Je me sentirais autant "mouton" si j'allais me ranger derrière leurs bannières car je ne me reconnais pas dans leur discours qui est dans un sens aussi totalitaire et unilatéral que celui de l'Etat, et affiche le même mépris pour les opinions divergentes.

Et pour cause, c'est un contre-pouvoir, si le pouvoir est obtus, c'est en l'étant tout autant qu'on s'y oppose. Bref, n'oublions pas que c'est un bras de fer, pourquoi demander à un seul pôle, et toujours le même, d'être intelligent, subtile alors qu'en face, les arguments digne du medef circulent allègrement ?

Quant à votre respect des opinions divergentes, je vous la laisse, cela ne constitue en soi aucunement une qualité, juste une commodité semble-t-il... dont je n'ai pas l'usage.

yG


Quant à votre respect des opinions divergentes, je vous la laisse, cela ne constitue en soi aucunement une qualité, juste une commodité semble-t-il... dont je n'ai pas l'usage.

yG


Inutile de l'écrire, ça se voit !
Inutile donc de le souligner.

Oups, pardon, je vous pique votre gagne pain... les commentaires inutiles, car, n'apportant rien.

Sorry.

yG

Inutile donc de le souligner.

Oups, pardon, je vous pique votre gagne pain... les commentaires inutiles, car, n'apportant rien.

Sorry.

yG


Ne vous excusez pas, en la matière vous êtes le maître et moi l'élève.
Parfois, il vaut peut-être mieux que certaines grèves passent inaperçues...

Des médecins et des chirurgiens en grève pour la défense de leur pouvoir d’achat (été 2008)
Mouais, la petite phrase n'était pas si innocente que ça et Coppé avait participé aux gloussements de satisfaction de la salle.
Maintenant que le vent tourne, il faut assumer monsieur Coppé, y compris devant vos électeurs.
Si si, je suis d'accord avec Sarkoléon : "Désormais, quand il y a une grève [des cheminots à Nice depuis le 9 décembre], personne [dans le reste de la France] ne s'en aperçoit".

C'est quand même une grosse critique que je me permets car les médias ont très peu couvert le conflit qui s'enlise à Nice. J'en suis victime et je suis outré par le traitement médiatique qui en est fait. Même Pépy quand il était invité sur France 2 n'a pas été questionné dans le jité de Pujadas.

Comme quoi, rendons à César ce qui est à César, Sarko a quelque peu raison sur certains points....
Est ce que ceci marque la fin du grand manitousme de M le Président sur lémédia?
excellent ce zapping radio!!

il n'empêche que les médias ne parlent que du "jeudi noir" et de la France en otage...
C'est poilant : les mensonges des politicards commencent à se remarquer (il était temps !),

à déplaire,

à irriter...

Naturellement le cireur de pompes en chef (Copé pour ceux qui n'auraient pas suivi) est très mécontent de voir de voir Apathie, généralement docile, lui mettre le nez dans le caca de son Führer...

C'est très amusant ! je vous souhaite bon courage à tous pour demain, je verrai ça de très loin, mais avec attention...

***
Assez savoureux d'ouîr la petite (toute petite) critique de Coppé concernant la reprise de petite phrase (il y a toujours une pique à destination de ses interlocuteurs le bonhomme). Ce juste après son plan de comm' sur le PS & Casimir. Il a vraiment peur de rien ;-)

Bon. Logiquement, cette technique de la reprise / N. Sarkozy devrait faire floresse au regard du débit présidentiel depuis 2 ans et du côté "je ne peux pas m'empécher" (le "bon mot, la pique) qui devraient fournir suffisement de matière aux documentaristes professionnels ou en herbe, d'internet et d'ailleurs.
pour certaines catégories c'est sûr que personne ne s'en aperçoit, quand je fais greve dans ma petite mairie d'une commune de 500hab d'un milieu agricole, je ne suis pas comptabilisée dans les stats car les grévistes de la fonction publique territoriale ne sont pas recensés, du coup je fais grève pour rien (parce qu'en plus je travaille quand même, je suis toute seule au secrétariat et quand la mairie est fermée ça rouspète)
mais bon je le fais par solidarité.
Mouais, ce que j'ai vu au jité de midi, (oui je me susia ffalée pour grignoter, fatigue fatigue) c'étaient surtout des sujets sur des pov'frenchies qui risquent d'être coincés:
parents qui ne savent pas quoi faire de leurs gamin-e-s respectifs (rappel: quand on a des mômes, il faut toujours, toujours un plan B, en cas de maladie, d'accident ou.. de grève),
pov'travailleurs ne sachant s'ils pourraient se rendre sur le lieu de leur aliénation oups pardon.. de travail...
Bon, ne vous méprenez pas, je comprends bien tous ces soucis qui échoient le plus souvent à des personnes qui n'ont pas les moyens d'avoir un plan B.
Mais les jités ont un parti pris et qui est toujours, toujours le même.
Enfin, disons que j'aimerais qu'on me prouve le contraire.

Et please @si, comme déjà demandé par mail, si vous le pouvez, intéressez vous à la façon dont chaînes classiques commencent à peine à se pencher sur les désobéisseurs de l'école primaire....sans passer par la case syndicat, tant qu'à faire...
mebahel, instit de préélem (maternelle) depuis des lustres qui risque fort de ne plus l'être dans pas long.
Sur France Inter c'était un carnage, ils y sont allés à coup de bombes nucléaires contre le gouvernement. ça me rassure quand à l'indépendance de la radio vis à vis du gouvernement et de l'empereur

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