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Commentaires

Des algorithmes anti-mensonge

Tremblez, dirigeants politiques à l'habile langue de bois !

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LE MEIRIEUTRON

http://le-mammouth-dechaine.fr/meirieutron.htm
Les statistiques de l'INSEE comme les études scientifiques sont accessibles instantanément depuis le Web, en quelques heures depuis Gutemberg et les bibliothèques, ça a vraiment empêché les vendeurs de vent de raconter n'importe quoi à leur sujet et les gogos d'y croire et d'applaudir les hommes providentiels qui les racontaient bien?

L'algorithme pourra détecter que Arlette Laguiller disait beaucoup "travailleurs" et Le Pen "bandes ethniques", ça fait vraiment beaucoup avancer la science quand c'est toujours Pujadas qui vous met en forme ce que vous devez comprendre?
Avoir les courbes de cours en temps réel et actualisées chaque seconde ça vous a vraiment aidé à comprendre la bourse?

On peut remplacer Les Echos par un tableau de bord du PIB et des cours au quotidien, @Si par un Google trend des mots clés dans la presse, ne s'extasient devant les algorithmes que ceux qui viennent de découvrir qu'ils ne les avaient pas vus jusqu'ici.
Bah, quand les algos seront capables d'écrire des articles de presse, j'en concevrai un... pour les lire à ma place.

Et pendant ce temps-là je prendrai l'air et le soleil, allongé dans un transat.
Les fact checkeurs portent des idéologies, des connaissances et des croyances qui influenceront leurs opinions sur le discours d'une autre personne.
Ceux qui font des algorithmes seront dans le même cas, et vous ne pouvez pas éviter cette influence.
L'erreur serait donc de leur accorder une légitimité ou une vertu qu'ils n'ont pas.
Ce soir, Fazil Say, lauréat du Prix international de la laïcité 2015, joue dans les salons de l'Hôtel de Ville, en hommage aux victimes des attentats de Paris et d'Ankara.
La présidente de ce Prix 2015 est Zineb El Razhoui.
Un bon exemple dans le Vite Dit de 18H10 : apparemment, chez Le Point comme chez Les Décodeurs du Monde, ils ne savent pas que SWISSAIR n'existe plus depuis 2002.
Tant qu'à fact-cheker ...
Tous les auteurs d'histoire, tous les pratiquants du story-telling, doivent trouver bien naïve l'idée que la vérité soit vraiment désirée.
Le mythe unique a explosé au profit d'une ribambelle de fictions qui peuvent être tout autant sinon plus satisfaisantes que la "vérité".
"Les gens" désirent de l'espoir, du rêve, un avenir, un sentiment de bien être, désirent un certain état d'esprit appelé "bonheur" et, par définition, s'en satisferont puisqu'il est la satisfaction, qu'il vienne de la Vérité d'Allah, de Raël, d'un journaliste, de l'étripage héroïque d'un ennemi, des jouissances de l'héroïne, cocaïne, coca-cola, de l'amour du prochain ou la haine des lointains etc., de n'importe quoi qui marche.
Le problème c'est qu'on parle d'"algorithme" comme de formules magiques.

Un algorithme ne fait qu'executer une série d'instructions. A ce titre, une recette de cuisine est un algorithme. Ou bien encore, l'écriture d'un article par un journalistes peut etre un algorithme. Autrement dit, les journalistes utilisent déjà des algorithmes (qu'ils executent eux-meme) quand ils font un article.

Pour faire simple, l'algorithme d'écriture d'un article pourrait être le suivant :
1) choisir une sujet
2) expliquer le contexte
3) décrire ce qu'il s'est passé
4) dire ce qu'il va se passer probablement
5) trouver un titre aguicheur

Donc le problème n'est pas d'utiliser un algorithme. Mais bien de savoir que fait l'algorithme exactement ?

ensuite, quand on veut faire executer un algorithme par un ordinateur, la question est de savoir comment quantifier les variables utilisées dans l'algorithme ? (puisque l'ordinateur n'utilise que des chiffres, encore que nous allons vers des niveaux d'abstraction qui pourraient laisser penser le contraire).

et ces choix (quelles variables, pour quel calcul?) sont (encore) directement gérés par des humains. Donc les travers journalistiques s'y retrouveront forcément.
"Reste à inventer l'interaction décrypteurs / décryptés. Vaste programme."

L'interaction en question passe obligatoirement par l'étape auditeur (lecteur, téléspectateur, ...) / électeur.

Nul besoin de vouloir convertir les menteurs à l'honnêteté, il suffit de ne plus voter pour eux.
Et c'est très avancé, vu le nombre de gens qui ne votent plus du tout.
Dans l'article du Monde cité on trouve:

" Vérifier un chiffre, une information, c'est commencer par fouiller nombre de sites à la recherche de sources fiables : institutions internationales, parlement, ONG… et d'en extraire des chiffres et des faits pertinents."

...C'est assez amusant , car qui peut qualifier une source "fiable" , puis comment établir chiffres et faits comme "pertinents" et par rapport à quoi ?
On peut agréablement faire une comparaison avec les algos financiers qui calculent une pseudo-réalité à la nano-seconde , puis influent sur la pseudo-réalité des prix et par conséquence sur le sort bien réel , celui là , des nations et des populations.(souvenons nous du 3% au doigt mouillé).

Finalement les "discours" politiques ou médiatiques ne sont que des répliques d'une réalité à postériori , ils n'engagent l'avenir que par l'usage de probabilités calculées par le nouveau "mythe" de l'algorithme tout puissant !

Souvenons nous qu'un algorithme ne connait pas la peur ... et c'est bien ici que réside le problème de sa généralisation à tout domaine du vivant !

Conclusion: Une erreur d'un bit , une panne de serveur , et le monde en est retourné !
Exactement !

Merci pour votre commentaire, quand on voit le niveau de propagande que l'on peut atteindre en periode de trouble, difficile de croire en l'emergence d'un outil completement impartial.

Je vote pour le bon sens de votre commentaire.
Merci ;) cher roi d'Oruk ,

Je soumets également (à titre d'exemple , puisque la saison approche) cette proposition:

"Mon chéri je ne t'ai rien acheté pour Noël..." à un enfant trop curieux et impatient.

...est-ce un mensonge ? Qu'engendre-t-il ?
On peut se dire que cette parole , si elle est mensongère , est énnoncée pour préserver la surprise de sa contradiction le 25 décembre . Est-ce un comportement coupable ?
Du point de vue du recepteur (l'enfant moderne , curieux et impatient , vérificateur de faits) que se passe-t-il ? Il vérifie l'état de la proposition , ouvre l'ordinateur familliale et y recherche des traces d'un achat hors norme dans les habitudes de consommation du foyer ou bien lance un moteur de recherche (un algo donc) qui lui indiquera que le drone tant espéré cette année est en cours de livraison .
Qu'est devenue l'émotion de la surprise et ses conséquences sur la relation à ses parents ?

...et si cette proposition est vraie ?
L'algorithme vient de lui en révéler la réalité.

Que devient la déception dans ce cas ?

"Vous avez quatre heures: " le mensonge peut il être utile aux relations sociales humaines? Décrivez en quelques pages un monde totalement transparent. "
"L'algorithme vient de lui en révéler la réalité. "

non.

A la limite si vous appelez algorithme "ouvrir l'ordinateur familial et y recherche des traces d'un achat hors norme dans les habitudes de consommation du foyer", je veux bien .

Mais rien à voir avec les algorithmes qu'utilisent les moteurs de recherche. J'espère que vous comprenez votre erreur.


Quant aux "algorithmes anti-mensonges", ils existent déjà (c'est ce que devraient utiliser les journalistes). Simplement, les automatiser par un traitement informatique autonome, cela reste très compliqué, car il faut alors pouvoir "quantifier" l'information.

Allez quantifier le bonheur ajouté si on passait la loi de baisse de la TVA sur les tampons...

Et meme si on ne s'interessait qu'à des variables économiques (genre le taux d'acroissement du PIB), cela reposerait sur des modèles économiques, modèles qui sont construits à partir des théories économiques, elles-memes dérivées des croyances des theoriciens. Donc un dominant pourra toujours inventer un modèle dans lequel il sera gagnant, dériver une quantité pseudo-basée sur une mesure de la réalité, et justifier son mensonge...
Le terme "moteur de recherche" n'est qu'une allégorie (ou un raccourci), entre guillemet l' "erreur" disparait.
9/10 pour le double salto avant.

Sinon, l'autre problème de votre exemple est qu'il met sur le même plan un mensonge affectueux des parents à un enfants, avec les mensonges inqualifiables des politiciens au peuple.

Autrement dit: vous soulevez la question du mensonge en société, ce qui n'a rien à voir avec la question de l'utilisation d'algorithmes exécutés par des ordinateurs. Ne mélangeons pas tout.
NB: on peut s'amuser à réfléchir sur la notion de "mensonge par omission" et là tout se complique ! Hihihi ! L'algo peut déduire du plein depuis le vide ?
On accède là à la profondeur quantique !Hihi !
“Le mensonge est une forme de talent, alors que le respect de la vérité, va de pair avec la grossièreté et la lourdeur.”
Cioran
Mon dieu quelle grande nouveauté !

"Le Littératron", Robert Escarpit, 1964, un petit bijou bien savoureux !!!

Pour ma part j'ai écrit un programme, bien primitif je l'avoue (assembleur IBM 360), d'analyse sémantique de texte lors de mon cours d'informatique en 1980. Ca intéressait mon prof, chercheur à Orsay spécialisé dans l'emploi de l'informatique à l'analyse sémantique.
Peut-être quelques algorithmes permettraient-ils à la mère Boutin de décrypter la profondeur de ses propos puisque même le juge n'y parvient pas . C'est comme avec Morano, elles ont une conception bien à elle du sens des mots. Aidons les.
S'enferrer dans la bêtise à ce point ,c'est bien plus que de la bêtise.
Rigolo ça ! Les algorithmes remplaceront les journalistes ?

Cela aura peut être l'avantage de faire douter les "journalistes" qui prêchent la sainte parole libérale des vertus de la concurrence.
Reecrire au fur et a mesure...

C'est pas le taf de Winston Smith ca ?
"Se retrouver chaque jour décodés par les factcheckeurs des journaux, chaque soir ridiculisés par le Petit Journal, ne les empêche pas de re-proférer, le lendemain, les mêmes mensonges. Comme si les deux niveaux de langage (mensonges et promesses d'une part, décodage de l'autre) se tenaient sur deux plans hermétiquement séparés."

De fait on a plutôt l'impression que le couple mensonge/décodage fonctionne comme la matière et l'antimatière: leur rencontre les fait s'annihiler l'un l'autre, et en même temps qu'il le dénonce, le décodage détruit le mensonge et se détruit lui-même, de telle sorte qu'ils n'existent plus, ni l'un ni l'autre, qu'ils n'ont jamais existé. Le terrain médiatique, désormais vierge de toute mémoire est ainsi près pour un nouveau mensonge.
Oh, Xavier Tannier. J'ai été son élève et j'ai travaillé avec lui par la suite. Le monde est petit, surtout dans celui du traitement du langage il semble. Je trouve l'idée excellente. L'informatique peut aujourd'hui détecter immédiatement du plagiat, et maintenant il permet de verifier les discours journalistes et politiques. Pour ma part, je travaille sur des détecteurs d'anomalies logiques, je devrais le recontacter.

Eh oui, Mr. Schneidermann. Le monde va vite. Et lorsque nous sommes occupés à regarder à gauche, quelque chose vient de la droite pour changer totalement la donne. C'est l'imprévisibilité de l'Histoire. Pour ma part, je suis convaincu que les robots retabliront la démocratie. Raffiner les informations, trouver et croiser les sources, détecter les failles de raisonnement, trouver des chiffres relatifs à un argumentaire, évaluer les impacts d'une décision politique, puis, étape finale, suggérer des plans politiques complexes et argumentés. Le citoyen et le politique auront à leur disposition toute une série d'outils qui leur permettront de ne plus etre noyés dans la masse d'information et deviendront de ce fait beaucoup plus perspicace dans leurs choix.

En tout cas, moi j'y crois, et je me lève pour ça tous les matins.
Il n'y pas grand rapport entre les deux et il me semble que cet édito passe complètement à coté des enjeux.

Ce projet pour l'analyse des politiques ne changera vraiment pas grand chose pour les politiques - c'est juste un robot de plus faisant un travail déjà fait par un humain. C'est à classer à coté des algos qui écrivent les dépêches ou les plateformes de blog qui permette à tout quidam de publier aussi bien que libe.fr. Un progrès, certainement, mais pour le journalisme professionnel une banderille de plus.

L'idée de Laurent a peu de rapport et semble un peu fumeuse. Techniquement, on sait comment faire mais ce serait un problème industriel. Ca supposerait établir en continue des tas de variables pour chaque info et de pouvoir les remplacer. Pour un système avec des humains, ingérable, mais pour des robots, effectivement. Celà dit, rien qu'avec les tags, un journal qui voudrait faire une telle chose n'aurait pas de difficulté majeur le faire. Et d'ailleurs ils le font quand ça se passe dans des délais courts.
Déjà investir dans un correcteur d'orthographe serait une bonne chose...

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