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Dehors les étrangers ! Retour sur l'année 38

Certaines des lois et des infrastructures qui vont permettre, à partir de 1940, les persécutions antisémites en France, ne datent pas du régime de Vichy. Une partie de cet arsenal législatif a été édifié, sous forme de décrets-lois, à partir de 1938, par le gouvernement du radical Edouard Daladier, soutenu par la Chambre du Front Populaire et où figuraient d'authentiques anti-nazis, comme Jean Zay et Georges Mandel. Je reproduis ci-dessous des extraits du chapitre "Dehors les étrangers", de mon livre "La guerre avant la guerre, quand la presse prépare au pire" (Seuil, 2022). Je laisse aux lecteurs le soin d'établir eux-mêmes les ressemblances et les différences.

Commentaires préférés des abonnés

Les humanistes ont la nausée  devant la folie raciste de cette loi.

Les lepenistes exultent.

Les « Don’t Look Up », recrachent tout cru l’élément de langage de leur maître : c’est la faute de la gauche qui a voté la motion de rejet, a voulu faire (...)

Face au dégout , reste l'humour:



(...)

« En 1938, le silence médiatique sur ces décrets-lois xénophobes est absolu, même dans la presse communiste. »

Aujourd’hui ce n’est même plus un silence , cette loi anti-immigrés reçoit le soutien des médias mainstream à coup de sondage bidon .


Macron (...)

Derniers commentaires

Ça y est le nouvel élément de langage de la macronie est sur orbitre.

Chabot, le manche à air de l'ordre établi, est au point : "Mr Coquerel n'êtes vous pas décalé par rapport aux français et à l'ensemble de l'Europe.

L'extrême droite est au pouvoir dans beaucoup de pays, cette loi est donc utile pour répondre aux inquiétudes des Français et faire reculer l'ED"

"Céla ne vous fait pas réfléchir Mr Coquerel "

Et vous Mme Chabot cela ne vous fait réfléchir,  vous et vos copains du "diner du Siècle " ?Le fruits de votre réflexion c'est d'appliquer le programme du RN pour qu'elle ne vienne pas au pouvoir ?

En fait plutôt  Hitler que le Front populaire pour votre caste.  Vous n'avez rien à craindre de l'ED, elle veillera à ne pas remettre vos privilégiés en cause.  


Je viens de finir "le livre jaune français  1938-1939" issu du ministère des affaires étrangères , Daniel , l'avez vous utilisé pour vos ouvrages et vous a t-il été utile ? Dans quel mesure est il fiable historiquement , si vous l'avez parcouru ?

Les épiciers et les politiques neolibéraux ont tellement galvaudé le droit , que le seul choix pour les progressistes et les réactionnaires , c'est le fascisme . Et personne ,pour regarder ses responsabilités en face , par opportunisme , par bêtise , par idéologie . Jusqu'à la guerre , enfin , après la guerre ....peut etre ça dépendra de celui qui gagnera .

C'est bien, continuez...

On vous regarde.

Ce soir 18h23 sur france info Bornstein donne une tribune  à  un zemmourien historien pour vomir son racisme face à coquerel. On en est là sur le service public

https://www.radiofrance.fr/franceinter/recidive-1938-de-michael-foessel-2102963   !! Macron le pétainiste = Daladier ? La question se pose très clairement !! Ce qui revient en pleine face et avec violence, tout ça parce que vous n'avez pas voulu le régler à un moment donné de votre histoire , s'appelle "le retour du Réel" !! A bon entendeur ...

Imaginez un épisode de l''Evangile, où la "sainte famille" fuit les massacres d'Hérode et se réfugie en Egypte? On les met dans des camps? Pourtant beaucoup de politiques (moins qu'aux USA mais quand même) se disent "chrétiens".

Je suis partagée à la lecture de cet article: "Nous n'en sommes pas encore là"... mais nous en prenons le chemin, et on voit bien, très bien, les étapes successives qui s'enchainent implacablement. 


Comme le Chaperon Rouge de la chanson, nous "connaissons la fin de l'histoire", cela suffira-t-il à nous convaincre de prendre "une grosse clé à molette" pour fermer soigneusement la mâchoire du monstre?

Entendu ce matin une naïve franco-française approuver ainsi cette loi déshonorante: "Si c'est pour les laisser s'entasser dans des tentes sur un quai de canal...". 


Mais voui, madame, zavez raison, "si c'est..." mais justement, qui nous oblige à les traiter ainsi? Pays riche peuplé de pauvres de plus en plus pauvres, nous devrions en effet nous poser ainsi la question. 


Il m'apparait ce paradoxe,  la manière honteuse dont nous traitons ces arrivants n'est pas un motif pour les traiter en humains, mais un prétexte pour les rejeter. Mourez, mais pas sous nos yeux, ça nous gâche les fêtes en hiver et la baignade en été.

Mais cette fois c'est justement les médias qui ont préparé le terrain pendant des années, qui ont façonné l'opinion, rabâché des idées racistes, invité l'extrême droite a toutes les matinales, relativisé les valeurs élémentaires d'humanisme, d'égalité.

Aujourd'hui les journaux ne regardent pas ailleurs, ils construisent eux même les conditions d'acceptation des décrets en faisant du bourrage de crâne xénophobe. 


En revanche on a bien un parallèle avec la période pré fasciste. Une période de zèle autoritaire ou des responsables politiques, parlementaires, qui se réclament du progressisme, façonnent une société de contrôle, de contrainte, d'oppression. Une fois le fichage, la surveillance, le contrôle installés, il ne  reste plus qu'à choisir qui sera la cible de ces persécutions. 

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Cette loi inutile qui bafoue les fondements humanistes de la France et de notre Constitution restera comme une honte indélébile. Mon père, militant catalan de la Cnt fut interné dans deux camps de concentration, au Vernet d'Ariege et au camp de Septfonds dans le Tarn an application du décret Daladier de 1938. Merci a Daniel de l'avoir rappelé. On comprendra que cette loi qui règle des conflits politiques sur le dos des immigrés me révulse au plus haut point.

Un prolongement logique de l'article (dont je m'étonne qu'il ne soit pas sorti plus tôt): quand on lutte contre l'anti-sémitisme, on accueille les réfugiés. Ne pas manifester aux côtés de l'extrême-droite devient alors une évidence.

il serait intéressant et même utile d'ouvrir une rubrique presse internationale pour connaitre les commentaires d'abord des européens, mais aussi du reste de notre pauvre terre

aucune de nos chaines dites d'infos ne le fait, çà serait pourtant intéressant de voir ce que les autres pensent de nous et de ce tout petit président qui se croit le roi du monde

Lascaux, la grotte, les jolies peintures.


Et, juste à côté, le camp du Sablou, pour regrouper les"indésirables".  


L’Occident et ses Autres-différents, sans remonter à la Grèce antique. Images ou conceptions de l’étranger :

Quelle image les Espagnols avaient-ils des immigrés français aux XVIe et XVIIe siècles ? Ils disaient que ceux-ci coûtaient plus à la monarchie qu’ils ne lui rapportaient ; qu’il y avait parmi eux beaucoup de vagabonds, beaucoup de fraudeurs, beaucoup d’espions ; qu’ils étaient arrogants et vaniteux quand le succès leur souriait, mais abjects et plats dans l’adversité ; qu’ils étaient ivrognes, perfides, inconstants, et ne méritaient aucune confiance. (Hubert Hanoun, Les ghettos de l’école, 1987 p. 29)

Quelle image les Belges avaient-ils de l’étranger aux XVIIe et XVIIIe siècle, « [...] Vagabonds, qualifiés d’Égyptiens, mendiants, agents de leur pays (recensés et surveillés en cas de conflit), impies dont on se méfie et qu’on soumet à contribution (les Juifs), voilà l’essentiel de la perception que l’on peut avoir des étrangers à travers les ordonnances et décrets du temps. Partout, l’établissement d’un étranger dans la cité s’accompagne de la délivrance d’un certificat de "bonne fâme et réputation" et du paiement d’une caution. » (Bernard Bruno, Les XVIIe et XVIIIe siècles : une hospitalité parcimonieuse, in Histoire des étrangers et de l’immigration en Belgique, de la préhistoire à nos jours, sous la direction d'Anne Morelli, 1992, pp 77-78).


L'image de l’étranger en Belgique en 1935 (immigrés en provenance des pays de l’Est européen), « Ces étrangers, pour la plupart, sont prêts à tout. Ils ont une nationalité, mais plus de patrie. D’un sale coup, ils font une affaire [...]. Nous voulons bien respecter l’étranger qui respecte nos lois et nos traditions, mais il faut expulser les autres [...]. Les salaires de famine qu’on leur offre ne peuvent que faire l’affaire des métèques et des laissés-pour-compte qui se rattraperont bien [...] sur autre chose. » (Le Pays Réel du 6/5/1935, p. 1.)


Au niveau de l'aspect socio-économique:


« Aux XVIIe et XVIIIe siècles, à moins d’être marchand ou de disposer d’une bourse bien remplie, les chances de pouvoir s’installer dans nos régions sont minces. Quasi nulles même, si l’on n’appartient pas à l’Église apostolique romaine » (Bernard Bruno, idem, p.79)


« Le recrutement ne peut se faire que parmi les hommes habitués aux ouvrages les plus lourds. Comme dans notre pays, ces ouvrages sont exécutés presque exclusivement par les Belges, nous demander de n’embaucher que les Français, ce serait nous demander l’impossible », passage écrit par la direction de l’usine à gaz de Tourcoing, en 1893, en réaction de toute évidence à une recommandation des autorités françaises. (Lentacker F., La frontière franco-belge. Étude géographique des effets d'une frontière internationale sur la vie de relation, thèse 1974, p. 246.)


 « Pendant les années de crise, beaucoup d’entre eux (immigrés de l’Europe centrale) retournent d’où ils étaient venus, contraints et forcés. Le licenciement de beaucoup de travailleurs étrangers n’ayant pas droit aux allocations de chômage ne leur rend certainement pas la vie facile en Belgique. » (Caestecker Frank, Mineurs d'Europe centrale en Belgique, in Histoire des étrangers... p. 164).


A la fois abhorré, vécu comme dangereux, et recherché pour accomplir certaines tâches socio-économiques, l'étranger est une figure de notre ambivalence autour de notre identité (nationale, religieuse, raciale, etc.) qui ne semble se constituer ou se consolider que par le rejet de "l'étrange différence" de l'autre, et la tentation capitaliste de l'exploiter à notre profit. Aucun espace mentale pour concevoir une égalité entre lui et nous. Dans la proclamation des droits de l'homme, l'homme c'est NOUS.

Je suis las de poster des commentaires. Je m'étais décidé à ne plus le faire, mais c'est sans doute qu'habité par le sentiment de me sentir en exil dans le pays où le hasard m'a fait naitre et où je réside, (et où mon père s'est installé après être né ailleurs, en Europe mais loin d'ici), comme beaucoup voire tous sur ce forum, que je ne cesse aujourd'hui de citer Hugo. 

Hugo indispensable. Je le fais une dernière fois, une toute dernière fois.


"L'évêque, assis près de lui, lui toucha doucement la main. - Vous pouviez ne pas me dire qui vous étiez. Ce n'est pas ici ma maison, c'est la maison de Jésus-Christ. Cette porte ne demande pas à celui qui entre s'il a un nom, mais s'il a une douleur. Vous souffrez, vous avez faim et soif; soyez le bienvenu. Et ne me remerciez pas, ne me dites pas que je vous reçois chez moi. Personne n'est ici chez soi, excepté celui qui a besoin d'un asile. Je vous le dis à vous qui passez, vous êtes ici chez vous plus que moi-même. Tout ce qui est ici est à vous. Qu'ai-je besoin de savoir votre nom? D'ailleurs, avant que vous me le dissiez, vous en avez un que je savais.

L'homme ouvrit des yeux étonnés.

- Vrai? vous saviez comment je m'appelle ?

- Oui, répondit l'évêque, vous vous appelez mon frère."


Les Misérables. Livre deuxième. - Chapitre IV. P.92 Folio classique.

Voici en Alsace Bas Rhin un de ces députés qui ont voté la loi pour soutenir le gouvernement Daladier 49.3 et l'explication pitoyable de cet honnête homme où l’écœurement le cède au fou-rire :

"Bruno Studer

Renaissance

Citation : "Évidemment, il y a des choses qui me gênent dans ce texte, par exemple les restrictions à la venue d'étudiants étrangers."

(extrait d'un article de Rue89 Strasbourg où l'on peut voir les excuses risibles des autres députés qui ont voté cette loi infâme )"


Mais le pinacle, l'Everest, celui qui concrétise tout par son Verbe, l'homme qui se renie sans cesse, qui disait hier soir le contraire de ce qu'il disait il y a une semaine, cet incompétent qui nous prends pour des cons à longueur d'heure télévisuelle

et honte aux journalistes qui déblatèrent avec un sérieux académique pour examiner les paroles de cet homme sans parole

je n'ose écrire son nom car on se souille soi-même en le citant 

juste j'arriverai à dire son prénom Emmanuel


ce qui me ramène à toutes ces bonnes âmes qui sont réconfortées de voir la loi votée et vont aller fêter l'arrivée au monde d'un misérable petit Juif dans une étable de Bethlehem, ce fils d'un couple de fuyards, ce Jésus de Nazareth qui si on se tient à ses paroles est plus digne que le plus digne des Juifs de son temps


Notre mer. Prière laïque, d’Erri de Luca
(Lampedusa 2014)
Notre mer qui n’es pas aux cieux


et qui embrasses les confins de l’île et du monde


que ton sel soit béni


et que tes fonds soient bénis,


accueille ces embarcations bondées


sans aucune route au-dessus de tes vagues


ces pêcheurs sortis la nuit


leurs filets entre tes créatures


qui reviennent au matin


avec la pêche des naufragés sauvés.

Notre mer qui n’es pas aux cieux,


à l’aube tu es couleur de blé


au coucher du soleil couleur de raisin vendangé.


toi que nous avons semée de noyés


plus que n’importe quel temps de tempête.

Notre mer qui n’es pas aux cieux,


tu es plus juste que la terre ferme


même quand tu soulèves des vagues en forme de murailles


puis les abaisses en tapis.


Protège les vies, ces visites tombées


comme des feuilles dans une allée,


sois pour elles un automne,


une caresse, une étreinte, un baiser sur le front,


de père et de mère, avant le départ.

(Traduction de l’italien par Marguerite Pozzoli)


« À Lampedusa, un pêcheur m’avait dit : « Tu sais quel poisson est revenu ? Le loup de mer. » … 

« Et tu sais pourquoi les loups sont revenus ? Tu sais ce qu’ils mangent ? Tu m’as compris. » 

Davide Enia – La loi de la mer – Le Livre de Poche – 2018.

Pas grand chose à ajouter à ça.

« Etranger ? Que signifie ce mot ?
Quoi, sur ce rocher j’ai moins de droits
que dans ce champ ?
Quoi, j’ai passé ce fleuve, ce sentier,
cette barrière, cette ligne bleue ou rouge
visible seulement sur vos cartes, et les arbres,
les fleurs, le soleil ne me connaissent plus ?
Quelle ineptie de prétendre que je suis moins
homme sur un point de la terre que sur l’autre !
Vous me dîtes : « Nous sommes chez nous
et vous n’êtes pas chez vous. »
Où ? Ici ? Vous n’avez qu’à y creuser une fosse,
et vous verrez que la terre m’y recevra tout
aussi bien que vous. »


Victor Hugo - 1855


Merci d'avoir rappeler ce texte...

Je me corrige : " d'avoir rappelé ce texte... et tous les autres ... 

No comment !


En tout cas, on sait qui on devra aligner le long d'un mur dans quelques années. Rousseau vient de sauver sa peau...

« Ne craignons jamais les voleurs ni les meurtriers. Ce sont là les dangers du dehors, les petits dangers.Craignons-nous nous-mêmes. Les préjugés, voilà les voleurs ; les vices ; voilà les meurtriers. Les grands dangers sont au dedans de nous. Qu’importe ce qui menace notre tête ou notre bourse ! Ne songeons qu’à ce qui menace notre âme. » Les Misérables, 1ère partie, Livre 1er, chapitre VIII


 »Le sénateur dont il a été parlé plus haut était un homme entendu qui avait fait son chemin avec une rectitude inattentive à toutes ces rencontres qui font obstacle et qu’on nomme conscience, foi jurée, justice, devoir ; il avait marché droit à son but et sans broncher une seule fois dans la ligne de son avancement et de son intérêt. C’était un ancien procureur, attendri par succès , pas méchant homme du tout, rendant tous les petits services qu’il pouvait à ses fils, à ses gendr, à ses parents, même à des amis; ayant sagement pris de la vie les bons côtés, les bonnes occasions, les bonnes aubaines. Le reste lui semblait assez bête. Il était spirituel, et juste assez lettré pour se croire un disciple d’Épicure en n’étant plus qu’un produit de Pigault-Lebrun. Il riait volontiers et agréablement,des choses infinies et éternelles, et des « billevesées du bonhomme évêque ». Il en riait quelquefois, avec une aimable autorité devant M.Myriel lui-même qui écoutait.«  idem, chapitre VIII



« Ne demandez pas son nom à qui vous demande un gîte. C’est surtout celui-là que son nom embarrasse qui a besoin d’asile. » Victor Hugo, Les Misérables, Première partie, Livre premier, chapitre VI.

Loi contre les immigrés :


Le Pen en rêvait, macron l’a fait.

Bravo à tous les gogos qui croyaient, à tous les salauds qui feignaient, faire barrage aux fachos en 2017 et en 2022. 

La devise des macronards  et des chiens de garde à leur service n’a pourtant pas changé :


« Plutôt Hitler que le front populaire »


L'accueil des réfugiés  espagnols fuyant le franquiste à été en dessous de tout voire scandaleux.

Ils ont été parqué dans des camps dans des conditions épouvantables.

Je pense à quelqu'un que je connais qui était socialiste (à l'époque où ça voulait encore dire de manière assez certaine qu'on était de gauche), qui (si je ne me trompe) arborait même fièrement un badge "Touche pas à mon pote" et qui maintenant est macroniste.

Je suis partagé entre l'envie de savoir comment cet individu arrive à (se) justifier ça et la nécessité de ne surtout pas entendre les navrantes "explications" que cette personne pourrait me servir, de peur de perdre mon sang froid qui, je le reconnais, est déjà fort loin d'être légendaire.

Enfin... peut-être cette personne n'est plus macroniste depuis hier... je l'espère mais j'en doute.


Et pendant ce temps, à l'autre bout de la Méditerranée, les cadavres s'empilent.


Il semblerait bien que l'époque soit favorable aux cons dans toute l'étendue de leur déplorable spectre.

Face au dégout , reste l'humour:



« En 1938, le silence médiatique sur ces décrets-lois xénophobes est absolu, même dans la presse communiste. »

Aujourd’hui ce n’est même plus un silence , cette loi anti-immigrés reçoit le soutien des médias mainstream à coup de sondage bidon .


Macron en mode nazi :


Les humanistes ont la nausée  devant la folie raciste de cette loi.

Les lepenistes exultent.

Les « Don’t Look Up », recrachent tout cru l’élément de langage de leur maître : c’est la faute de la gauche qui a voté la motion de rejet, a voulu faire un coup et est le dindon de la farce.

Le poulailler ignare caquette pavlovien, c’est son domaine de compétence et c’est pour cela qu’il a été engagé. Ignorants de l’esprit de la Constitution, inintelligence artificielle, il répète en cadence : c’est le droit du Chef de l’Etat d’avoir repris la loi du Sénat.

Mardi soir, S. Rousseau est sortie de ses gonds face à A. Uzan, disque rayé agressif de France info. Je comprends S. Rousseau, le décervelage de haut niveau peut excéder.

Le 19 décembre 2023 scelle l’alliance du bloc bourgeois avec le RN. Dans la corbeille de la mariée, et sur un plateau d’argent (Nadia Hai) 280 amendements du RN et la préférence nationale, pierre angulaire du programme de l’extrême droite.

Le cadeau est en peau de lapin, M. Lepen ne l’ignore pas, car le conseil constitutionnel devrait faire son boulot, mais qu’importe la victoire idéologique est là et bien là.

Après avoir repris ses mots, sa grammaire, son tempo, Macron reprend une partie du programme de l’extrême droite, c’est sa manière de faire barrage.

Pour éviter d’avoir Lepen au pouvoir, il faut appliquer son programme, Anna Cabana a raison Macron est un génie.


Le MODEM a révélé sa vraie nature, portefaix de qui veut bien l’acheter.


Le RN est officiellement adoubé.

Les ¾ des députés macroniens ont voté l’infâme loi.

A voir les valets de plateaux minimiser ce basculement idéologique, expliquer qu’il ne faut pas dramatiser, que cette loi n’est pas si moche que ça, qu’il faut être pragmatique, que c’est ce que, sondagiers à l’appui, les français veulent, il n’est pas déraisonnable de penser que les ¾ d’entre eux serviront l’extrême droite avec autant de zèle qu’ils ont servi la macronie. Ils recracheront avec la même ardeur les éléments de langage préparés par Mac Kinsley pour le RN sans recul ni sans réflexion.


Le RN a un pied dans la porte du pouvoir et il  n’est pas prêt de le retirer.

Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas.







Merci ! Quelle connerie que cet adage : " comparaison n'est pas raison ", au contraire ! car il s'agit bien d'établir lucidement les ressemblances (effrayantes !) et les différences (à peine rassurantes). 

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