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Commentaires

Cyberguerre : au-delà des fantasmes

Piratage du compte Twitter de l'Armée américaine, ou de différentes autres institutions ; appels au djihad sur Facebook ; mises en ligne de vidéos de décapitation : sous le vocable de "cyberguerre", journalistes et politiques mêlent des phénomènes qui n'ont souvent rien à voir. Avec ses invités de la semaine, Antoine Champagne, du site Reflets.info, et Benjamin Sonntag, co-fondateur de la Quadrature du Net, Jean-Marc Manach tente de faire le point sur la question.

Derniers commentaires

J'ai pas mal réfléchi avant d'écrire ce commentaire. L'émission est plutôt pas mal, un peu mou du genou vu que tout le monde est d'accord (ou presque). Respect aux journalistes de reflets.info qui font du gros boulot, mais qui n'est pas assez porté par les collégues (ASI, un peu, les autres ... du tout). Mais le fondateur de la Quadrature, même si je me reconnais très fort dans cette association, m'a paru contreproductif à asséner des évidences que Manach s'est empressé de corriger et de lui renvoyer dans la tête (par ex : l'histoire de #JeSuisKouachi). Du coup, cela m'a paru affaiblir la Quadrature, puisqu'après tout, une partie de l'argumentaire du fondateur est balayé par deux trois aspects factuels qu'il fait mine de maîtriser (et vu les enjeux, les positions de guignol, vu ce qu'il y a en face, faudrait peut-être éviter). Je suis un peu dur, d'où mes tergiversations à poster ce commentaire, mais mince.
La bonne nouvelle, c'est qu'après l'épisode Berruyer, où j'avais trouvé Manach un peu de mauvaise foi (notamment sur le fact checking), j'ai retrouvé là un Manach factuel, ayant bossé et n'hésitant pas à renvoyer la balle dans le camp opposé, même si on est tous du même côté.
Et rien que pour ça, elle m'a fait du bien cette émission, parceque Jean-Marc, même si Berruyer vous a mis un taquet collectif (AMHA), là, on a assisté à l'inverse, et que voir un journaliste faire son taff, c'est juste jouissif.
Intressante cette emission ou les intervenants démythifient l'image d'un Internet tout puissant mais tout à coup JM Manach, prisonnier du format 42' qu'il a mis en place, met fin à un débat passionnant. Pourquoi garder ce format fixe ? Il n'y a pas parfois matière à depasser cette durée couperet voire à faire plus court . En revanche, cette émission méritait plus de temps pour aller au fond des problèmes.
Internet permet d'accoder la durée que l'on veut à un débat. Pourquoi s'en priver au nom d'un format de temps rigide qui peine à faire ses preuves ?
Speciale dédicace d'Antoine Champagne à la plupart des politiques et journalistes sur le rapport à "l'internet qui fait peur". Mais applicable à mon sens à d'autres sujets.

A partir de 33min 10sec:

AC: "le web est arrivé en 94-95 en France, on est en 2015... et aujourd'hui il y a, quoi, trois, quatre députés qui comprennent comment ça marche, ce qu'il y a derrière, les implications sociologiques, etc... Les autres, on a l'impression que (...) c'est quelque chose d'un peu flou pour eux, cette espèce de nébuleuse inquiétante (mouvements de bras mimant une nébuleuse inquiétante)"
AC: "Pour les aspects techniques de ces piratages, on peut faire le même reproche à la presse. C'est à dire que les journalistes qui commentent ces piratages n'ont pas la moindre idée de ce qu'il y a derrière techniquement. Ils ne savent absolument pas de quoi ils parlent sur ce coup là. (Benjamin Sonntag opine du chef puis fait la moue) Voilà, ils relayent une dépêche, le discours commun de toute la presse.
JMM: "Alors comment t'explique cette diabolisation?
AC: "Oui, c'est un peu pathétique. On diabolise en général ce qu'on ne connaît pas ou ce qu'on ne comprend pas. Donc... (soupir d'Antoine Champagne) c'est un peu inquiétant.
Merci JM pour les invités qui étaient clairs, dépassionnés et convaincants.
Si on va au nivau d'une définition alors internet n'est pas le bon mot. Internet n'est que le réseau d'ordinateur servant aussi le bien le mail que le web ou que le streaming ou encore les app des téléphones. A ce niveau internet n'est pas plus un media que les ondes. Par facilité on utilise un mot qui recouvre des choses fort différentes tant en maitiére de type de contenu que d'unilatéralité.

42 minutes je suis d'accord c'est pas assez et c'est pour cela que je trouve dommage de les utiliser pour dénoncer mal l'utilisation de la cyber guerre alors qu'il y aurait tant de choses a dire sur les jours qui viennent de se passer.
Par exemple en ce qui concerne anonymous, en combien de temps le forum de djihadiste était il à nouveau online ? Moi je dirai une journée.
C'est tellement anecdotique que franchement ça ne vaut pas la peine d'en parler sauf pour en dire l'absolue insignifiance.
.
Concernant le FN c'est surtout qu'il est favorisé par un électorat bien excité prêt a exprimer son opinion n'importe ou.
Le fait qu'il appelle ses sympathisants à "partager" montre qu'il a vraiment pris conscience de cela.
Le Community manager de Lepen père à été très bon avec son keep calm and vote lepen.
Quand Lepen père fait un appell du pied a tous les complotistes, n'est pas une stratégie visant a essayer de se rapprocher de sa base Soralo-dieudonesque ?
Le complotisme si propre à l'internet on a pas parlé pourquoi ?
Une lecture des commentaires des différents sites d'information montre bien que ce sont les opinions extrêmes qui sont sur-représentées.
Si a cela on rajoute La timidité des partis en façe je commence à sérieusement me demander si 2017 ne va pas se jouer sur les réseaux sociaux.
Un des premiers gros succès electoral via les réseaux sociaux c'est Obama première...
Donc pourquoi pas.
Mais je pense effectivement que le FHaine étant moins argenté que les autres n'a pas d'autre choix que de faire de la surreprésentation sur le net. C'est une question économique. Il se trouve que ça paie.
Bon d'un autre côté, je me demande si avoir une présidente financée par une banque Russe ne mette pas les services secrets sur les dents... En Belgique les partis financés par l'étranger se sont fait déglinguer par la cellule "Diane" si mes souvenirs sont bons.
On invente des nouveaux concepts ( viral ) alors que cela a toujours existé, au final ce sont toujours des gens qui découvrent une idée, se l'approprient et la partage avec d'autres personnes.

C'est le fait que l'accès aux médias "mainstream" soit réservé à un certain milieu social, ainsi qu'aux personnes qui partagent l'idéologie dominante, qui conduit les groupes politiques ainsi privés d'accès aux médias de masse pour pouvoir défendre leurs idées auprès du reste des français à compenser avec le militantisme.
Et évidemment internet n'étant pas sous contrôle devient un moyen privilégié pour ces groupes politiques pour arriver à toucher les gens qu'ils ne peuvent pas toucher autrement.
Le militantisme de terrain n'a jamais été très efficace, ce n'est évidement pas en distribuant des tracts, ni en discutant 5 minutes avec des passants que l'on arrive à convaincre les gens, tout juste cela permet de signifier aux gens qu'il existe des gens qui défendent des idées différentes.
Les vrais moyens pour convaincre les gens ont toujours été les liens privilégiés que l'on pouvait avoir avec eux, quand les gens vous connaissent, qu'ils savent qui vous êtes, qu'ils vous font confiance, alors il est possible de les convaincre. Les réseaux sociaux sur internet ne font que donner un média à ces liens.


Le complotisme si propre à l'internet on a pas parlé pourquoi ?
Une lecture des commentaires des différents sites d'information montre bien que ce sont les opinions extrêmes qui sont sur-représentées.


Boarf, sur le complotisme et la sur-représentation des extrèmes, il y avait déjà une super emission sur le sujet. En 42 minutes, on aurait pu, à la limite, adapter les arguments dans le nouveau contexte, mais je pense pas qu'on aurait pu dire grand chose de plus.
Je suis vraiment déçu de votre émission. Vous perdez votre temps a parler de l'écume des jours tout en loupant la lame de fond. Quand vos invités disent que internet est un média comme les autres je trouve que ils font preuve d'une mauvaise foie absolue. Internet est fort différent et les réseaux sociaux encore plus dans le sens ou ils cassent la hiérarchie habituelle. Le slogan je suis Charlie en est la parfaite illustration il est né sur internet dans l'émotion du mercredi. Le DA qui en est à l'origine à eu cette phrase particulièrement stupide pour l'expliquer. "Comme je n'avais pas de mots j'ai fait ce dessin". Il a été adopté à l'unisson le mercredi pour ensuite être détourné par tout ceux qui le contestait le vidant ainsi complètement du peu de sens qu'il pouvait avoir. Un parti n'aurai pas fait cette erreur il me semble.
Autre changement dont j'aurai aimé vous entendre parler. Le rapport à l'information. Comment les gens se sont ils informés ? Personnellement j'ai été à 95% sur le net , facebook est autorisé depuis mon poste de travail et pourtant je suis dans un grande entreprise française. Maintenant que facebook remplace mon flux RSS je trouve mélangé les info des médias traditionnels et celles douteuses de certains de mes contacts.
On a beaucoup parlé de l'insularité supposée des réseaux sociaux en 2014, l’auto radicalisation n'est elle pas une insularité poussée à l’extrême ?
Marine Lepen l'à bien compris, sur la home page du FN il y a une bannière (façilement détournable) qui invite les visiteurs à "Partagez, Agissez, Mobilisez". Ni l'UMP ni le PS n'ont cela à l'endroit jugé le plus important de leur site. Ont ils perdu la bataille sur les réseaux sociaux ?
Je pense que ce genre de sujet mériterai d'être sur ASI.

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