"Les gens comme moi qui n'avaient pas d'avis, "

Le gars s'apprete à interview qqn condamné, il a pas d'avis... et il naura que celui du condamné. Vla le niveau d'implication du typtype, vachement concerné par le sujet 

Je n'ai pas d'avis tranché, mais je me pose quelques questions: Si Bruno Martini avait commis un autre type de crime,  serait-on choqués du fait qu'il puisse s'expliquer publiquement? Tout criminel a t-il  ou non le droit  de donner pu(...)

 "On fait le même travail que la police et les curés, sans les menottes et la soutane.  A partir du moment ou il est condamné, moi en tant que journaliste, je ne peux pas l'empêcher de parler." 

Justification du journaliste en fin d'art(...)

Bernard Llions.... J'ai failli arrêter ma lecture à l'évocation de ce nom, tellement le personnage est pathétique. 

Il y a quelques années, il est intervenu dans une école reconnue de journalisme. A une étudiante qui lui demandait comment devenir journaliste sportive, il a répondu "une femme journaliste sportive ? Bah faut aimer la double pénétration". 

Je crois n'avoir rien à ajouter pour résumer le bonhomme. Alors lui confier une interview aussi sensible.... J'en ris jaune.

 "On fait le même travail que la police et les curés, sans les menottes et la soutane.  A partir du moment ou il est condamné, moi en tant que journaliste, je ne peux pas l'empêcher de parler." 

Justification du journaliste en fin d'article qui me heurte sur sa conception de son travail. Le journaliste informe objectivement des faits. Dès lors, il n'est pas un agent de police, car il n'a pas à rechercher la vérité pour la justice d'Etat et il n'est pas un religieux, car son travail est public au contraire de celui des religieux, couvert en principe par le secret. S'il ne peut l'empêcher de parler, il n'est pas tenu d'être le relais de sa parole.

Merci pour cette plongée dans l'envers du décor. Plan de com, il y a toujours, dans ce type d'affaires. Et tentative de minimisation, aussi. Bernard Lions devrait lire l'incontournable "berceau des dominations" de Dorothée Bussy, qui interviewe les condamnés pour inceste, cela ouvre les yeux sur l'innommable...

En l'occurrence, il n'y a en effet pas "mort d'homme" - physiquement en tous cas. Martini paie ce qu'il aurait pu faire dans sa position... Pour une fois, il a été arrêté avant que ça n'aille trop loin, du moins c'est ce qu'il semble. Un nouvel entretien d'ici six mois pourrait avoir un intérêt - si son traitement a été efficace... A quoi reconnaît-on une guérison ?

Je n'ai pas d'avis tranché, mais je me pose quelques questions: Si Bruno Martini avait commis un autre type de crime,  serait-on choqués du fait qu'il puisse s'expliquer publiquement? Tout criminel a t-il  ou non le droit  de donner publiquement sa version des faits? Les pédophiles et les violeurs ont-ils des droits et devoirs différents des autres criminels? Ce ne sont pas de simples questions rhétoriques que je pose ici. Ce sont, pour moi, de vraies questions, qui mériteraient d'être traitées dans ce type d'articles.  

Triste histoire

L’équipe vit de tous les exploits des sportifs de haut niveau. Difficile pour un journaliste de ce journal de rester intraitable avec ceux qu'ils ont glorifiés si longtemps. Un peu la même connivence qu'ont d’autres journalistes avec les hommes politiques. 

"Les gens comme moi qui n'avaient pas d'avis, "

Le gars s'apprete à interview qqn condamné, il a pas d'avis... et il naura que celui du condamné. Vla le niveau d'implication du typtype, vachement concerné par le sujet