42
Commentaires

Compter les féminicides, "un travail de fourmi"

Le 5 janvier, l'association féministe Nous Toutes annonçait qu'elle cessait de relayer le décompte des féminicides conjugaux effectué depuis six ans par le collectif Féminicides par compagnon ou ex (FPCE). Au-delà de la fracture entre deux groupes féministes, qui fait suite à des commentaires en ligne jugés transphobes par Nous Toutes, l'épisode a mis en lumière le travail crucial du décompte des féminicides, sur lequel s'appuient régulièrement les médias, et que Nous Toutes veut enrichir. Tour d'horizon des terminologies et méthodologies employées.

Commentaires préférés des abonnés

Approuvé 12 fois

C'est très exactement ça!!!


Juste une petite réflexion, je vous propose "pétain de raclure de chiotte", ou "pétain de merde", etc, à la place de votre dernière formule. 

A terme, ce serait pas mal du tout qu'on se défasse de cette habitude (qu'on (...)

Il y a quelque chose que je ne comprends pas sur l’origine du conflit. Le journal Le Monde rapporte les fait de la façon suivante : « Interpellé sur les réseaux sociaux sur l’absence de femmes transgenres figurant dans leur décompte, le compte en que(...)

Faut être costaude pour compter des mortes tous les jours ou presque. Je compte les papillons, les oiseaux toujours avec un brin de tristesse, sachant ce qui les attend .Mais devoir compter des femmes assassinées, putain de bordel .

Derniers commentaires

A Roujan, près de Béziers, un homme poignarde sa compagne et la voisine de palier de celle-ci, qui tentait de lui venir en aide.

Le journaliste du Parisien le décrit comme "un beau brun au teint mat" atteint de "bouffées délirantes".
Comme si le physique de l'assassin revêtait une quelconque importance dans cet énième féminicide. 


je suis allée sur le site de  Marianne , et j' ai pas compris qui  reprochait quoi à  qui ... et pourquoi, et en quoi ça fait  aavancer la  cause des femmes   . I l y a les femmes de naissances et celles qui le sont devenues , ça OK j' ai compris ..;  pour le reste , je crains que ça  apporte de l'eau  au moulin de  Blaquer, quand il perore sur la culture Woke ( il sait pas fait faire  autre chose)

Je suis surpris par l'obstination à vouloir n'intégrer dans le décompte un féminicide que quand il est repris par un article de presse. Mais est-ce que ça ne retarde pas simplement sa prise en compte ? A la fin de l'annéee y a t-il un écart avec le décompte du ministère de l'intérieur ? C'est dans cette comparaison qu'un affinage de catégories sera utile.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Il y a quelque chose que je ne comprends pas sur l’origine du conflit. Le journal Le Monde rapporte les fait de la façon suivante : « Interpellé sur les réseaux sociaux sur l’absence de femmes transgenres figurant dans leur décompte, le compte en question a d’abord fait œuvre de pédagogie, en rappelant que l’angle de son travail, qui se base principalement sur des articles de presse, était celui des violences conjugales. Or, « en six années de recensement, aucune femme (ni homme) trans n’a été tué(e) par un(e) conjoint(e) », a-t-il répondu, renvoyant vers son tableau. Sommée à plusieurs reprises de s’expliquer sur sa méthode, la militante qui alimente le compte a fini par rétorquer : « Vu le harcèlement et le dénigrement que nous subissons, certaines ont semble-t-il bien conservé les aspects toxiques de leur masculinité antérieure. »

Il m’aurait semblé judicieux, dans un souci d’impartialité, d’approfondir le « sommée à plusieurs reprise de s’expliquer sur sa méthode ». Y-a-t-il eu harcèlement ? Y-a-t-il eu dénigrement ? N’est ce pas le B.A BA du travail de journaliste de remettre les faits dans leur contexte ?

Pas facile, comme sujet... Quitte à être tout à fait inclusif, pourquoi ne pas inclure les hommes battus (parfois très violemment aussi, parfois jusqu'à la mort) par leur conjoint-e. Ils sont beaucoup plus rares, mais ils existent. Et est-on certain qu'il n'y jamais de meurtres entre homosexuelles ?


J'avoue ne pas savoir... est-ce de l'ignorance, de la misogynie ou est-il légitime de poser cette question ?


Pour ce qui est de la petite fille de deux ans, il me semble que le terme d'infanticide serait plus approprié. Je n'ai rien lu sur le fait que les compagnons/maris qui s'attaquent à leur famille tuent plus les enfants filles que les enfants garçons - ce serait à regarder...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

sympa de relayer un collectif transphobe et TERF comme si c'était une petite querelle de chapelle anodine. Il n'y a pas de féminisme qui n'inclut pas toute les femmes. La tribune dans marianne (le choix du média en dit déja long) est bien dégueulasse comme il faut d'ailleurs si on avait un doute. Faire le décompte des féminicides c'est bien sur essentiel mais ces positions ne sont pas tenables au sein du féminisme; et ces collectifs sont voués à terme à manger dans la main des réactionnaires et des fachos comme ça s'est vu au Royaume-Uni.

Faut être costaude pour compter des mortes tous les jours ou presque. Je compte les papillons, les oiseaux toujours avec un brin de tristesse, sachant ce qui les attend .Mais devoir compter des femmes assassinées, putain de bordel .

C'est très exactement ça!!!


Juste une petite réflexion, je vous propose "pétain de raclure de chiotte", ou "pétain de merde", etc, à la place de votre dernière formule. 

A terme, ce serait pas mal du tout qu'on se défasse de cette habitude (qu'on a tous sans nous en rendre compte) d'utiliser des mots qui ont trait aux femmes d'une manière ou d'une autre (con, pute, putain, bordel, salope, femmelette, pouffiasse, etc), en guise d'insultes ou de mots fleuris. ;) ils participent à l'infériorisation des femmes.

D'accord avec vous, mais pourquoi le prendre au sens littéral. Pour moi les jurons ont plus à voir avec le cul  qu'avec les seules femmes. Jurer : "prostitué-e de maison de passe" pour insulter ce décompte nécessaire  des victimes qui me fout en pétard, faut voir.

Certes.

Mais imaginez que depuis toujours au lieu d'entendre " non mais quel con celui là ! " ou "va donc hé connard !" , vous entendiez "non mais quelle bite celui là !" ou  "va donc hé bitard ! "

Je vous assure, à la longue, vous pourriez être lassé

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Entre une insulte et un mot affectueux, vous mettez une équivalence vous !!?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ben non, les jurons et insultes autour du cul me réjouissent. Les retrouver en patois dans la bouche d'honnêtes vieilles dames, par ailleurs soucieuses des convenances, me régale.  Faux-cul j'essaie de ne pas être, fi' d'garce.

Et encore en plus, vous en avez après les garces? Avec quel flux gastrique inversé vous discourez, mon bon monsieur.

Idées de bonnes résolutions pour 2022: dire « souteneur » plutôt que p…ain, et « pointeur » au lieu d’en…é: ça montrerait quelques égards vis-à-vis des populations pénétrables (statistiquement plus à plaindre qu’à blâmer).

Euh, je dirai ce que je veux quand je le veux. Et d'abord je suis féminin et masculin.Je ne faisais que retranscrire un terme employé localement par de vieilles personnes au langage châtié qui utilisent des jurons gratinés, sous l'enrobage du patois. La surprise d'entendre le mot" branleur" à la place de" gamin" par exemple. P'têtre que je vais leur suggérer vos idées de bonne résolutions pour 2022, ou 2023 à cet âge là faut pas les bousculer.

Un juron n'est pas une insulte et peut aussi me réjouir. 

Je ne crois pas qu'ils aient le même usage ni le même rôle.

On peut dire tête de noeud... désolée

En l’occurrence, vous n'avez pas compris mon propos: prostituée de maison de passe, c'est joli, mais ce ne devrait pas plus être une insulte que putain de bordel. ça ne devrait pas avoir plus de sens que de lancer "manutentionnaire chez Renault!". Et pourtant, le sens particulièrement péjoratif est clair pour tout le monde: c'est là que se niche le symptôme de notre modelage patriarcal. DONC, en identifiant les symptômes clairement, on peut se rendre compte à quel point nous sommes façonnés par ce modèle patriarcal. Il faut se défaire de ce modèle.

Et jetez un oeil de près sur les jurons: ils ont certes à voir souvent avec le cul (mais pas que) mais ils ont très souvent à voir avec les femmes et avec un côté péjoratif. Autre exemple très cul: "je l'ai bien baisé, lui!" et son pendant "il s'est bien fait baiser, lui!"; vous voyez bien quelle est la position positive et celle négative, n'est-ce pas? Donc celui qui baise est le "fort", le valorisé, et celui qui se fait baiser est le dévalorisé. Le fait que ce ne soit pas le contraire est tout-à-fait symptomatique.

Les rapports de domination patriarcale se retrouvent jusque dans nos plumards et nos slibards, et oui! Déso, mais c'est très difficile de s'en réjouir.

Mince, vous m'baisez ma réjouissance ! Désolée je suis de n'avoir pas su fouiner un peu plus pour vous comprendre au plus juste. Sérieusement, j'ai conscience des ravages du patriarcat et il m'insupporte, mais je m'autorise à jouer avec les jurons pour provoquer principalement.Pour l'anecdote, quand j'étais très jeune, je suis trouvée embauchée comme femme de ménage de nuit dans un vrai bordel. Je me revois encore débarquer avec mon sac à dos en plein repas du soir au milieu de toutes ces femmes en petite tenue et ma première réaction a été de me dire:" mince, des putes qui mangent " La honte totale. J'ai été à bonne école pour apprendre la vie et la langue fleurie. J'en ai gardé l'usage, par fidélité, on peut encore choisir  ses maitresses.  

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Offre spéciale
3 mois pour 3 € puis 5 € par mois

ou 50 € par an (avec 3 mois offerts la première année)

Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.