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Commentaires

Comment j'ai joué le jeu du clientélisme municipal...et gagné

Après notre reportage à Hénin-Beaumont, un @sinaute, qui demeure dans la région parisienne, nous a adressé le témoignage suivant. Pour des raisons qui apparaitront évidentes à la lecture de son texte, il souhaite rester anonyme, et ne souhaite pas non plus donner le nom de la commune concernée.

Derniers commentaires

A mon avis il s'agit de Puteaux mais peut importe. Bien des communes pourraient se sentir concernées. A un moment donné il faut que ça change ... Bertrand delanoë a bien été élu Maire de Paris après des anées (pour le bonnet d'âne) et les années d'emplois fictifs de Chirac. Hollande a bien été élu président de la République après que S_rkozy ait gagné une grosse augmentation de salaire et perdu nos trois "A". Le changement , c'est maintenant !

Que Puteaux et les autres communes changent d'équipe, ça ferait du bien à la démocratie :)
Si je comprends bien le pouvoir semble corrompre tout le monde à la longue, la solution hormis l'anarchie, n'est-elle pas de limiter le nombre de mandats et d'empêcher les politiques de faire carrière ? 1 ou 2 mandats et hop à la maison avec les adjoints ?
Sinon quel autre choix aviez vous réellement que de marcher dans la combine ? C'est pas la femme du maire qu'y allait garder les mômes...
Bon ben moi, j'aime bien quand @si fait du local et pas seulement le décryptage du libémonde :-)

Du clientélisme entre élus locaux et population, il n'y a qu'un pas à franchir pour parler du clientelisme avec le personnel de mairie et de la politique ultralibérale qui peut être menée par des maires degôche avec leurs fonctionnaires territoriaux...

( dans ces cas là le management est offert bien sûr...)
Bha, quand on parle de "séparation strict des pouvoirs", on passe pour un dangereux crypto-machin-truc.

Quel que soit l'échelon, si pas de séparation des pouvoirs et contrôles strict obligatoire, c'est la dérive. Y'a pas que là, ni que ce niveau.

Le piston, mairie, entreprise, etc... Et en plus nous sommes des "latins" ...

Certains résistent, d'autres cèdent, et une partie peut être la majorité essaie juste de "vivre".

Alors, sauf à changer un nombre certains de loi, et coller des interdictions strictes concernant le cumul plus que des mandats, mais des postes dans les différent organismes, ça va perdurer.
Trés intéressant tous ces témoignages de clientélisme... Il va falloir que je fasse jouer mes relations en mairie, moi! Malheureusement, je suis trop scrupuleux :-(
Je suis un petit cadre du PS dans les Ardennes, à Charleville-Mézières. Je suis militant socialiste dans une commune dont Jean-Pierre Chruszez a été le directeur général des services avant 2007. Il y fait allusion durant l'émission. Charleville est dirigée par la SFIO puis de PS depuis le cartel des gauches en 1924, pratiquement sans discontinuer. Charleville-Mézières correspond donc bien au profil de la collectivité locale qui serait gangrennée par le clientélisme, selon Jean-Pierre. Pourtant, je veux témoigner du fait que ça n'est pas le cas. Ou bien ça n'est pas si simple.

Je voudrais vous prendre deux exemples. Le premier fait écho à celui de votre @sinaute. Le second répond directement à la question du clientélisme.

Je suis par ailleurs responsable d'une association de quartier qui sert à la fois de syndicat et d'amicale de locataires dans une ZUS. Je suis donc vis-à-vis de la Mairie dans la même position que votre témoin.
Nous occupons gratuitement un local loué par la Mairie. Il a d'ailleurs été inauguré par le Maire. La Mairie paye au bailleur social un loyer symbolique (une cinquantaine d'euros par mois) pour cet appartement car l'immeuble dans lequel nous sommes installé est pratiquement vide, promis à la déstruction dans le cadre de la rénovation urbaine. Sont également logés dans cet appartement une association de collecte de fonds pour creuser des puits au sahel et une association qui organise la fête de noël des demandeurs d'emploi du département, dont le président affiche des sympathies à droite.
Nous sommes subventionnés sur les projets que nous montons par un dipositif qui lie l'Agglomération et l'Etat représenté par le Préfet (via l'ACCES) ; autrement dit, si l'une des deux parties estime que notre projet ne tient pas la route, ne rentre pas dans les cases de la politique de la ville, l'argent nous est refusé. Ca arrive parfois. C'est arrivé cette année pour un projet conjoint d'expo sur la mémoire des habitants du quartier, Républicains Espagnols immigrés ici à partir de 1936.

Cette année, la Mairie nous a demandé deux choses.
1) Convaincre des locataires de quitter leur logement de façon anticipée sur le calendrier de la rénovation urbaine.
Face aux crédits du PRU qui fondent comme neige au soleil, c'était une façon de faire des économies sur le chantier en détruisant plus vite que prévu une barre d'immeuble. Nous avons organisé la concertation mais nous avons pris fermement position contre cette proposition et pour le respect du calendrier initialement prévu.
2) Prendre en charge moyennant subvention par la Poste, un contrat aidé afin d'assurer une permanence dans les locaux de notre petit bureau de Poste, afin d'aider les personnes qui ne savent pas écrire en Français avec leurs papiers (banque postale, mandats, recommandés, etc).
Nous avons là encore refusé car c'est substituer un contrat précaire à un poste de travail que le Service Public doit assumer.

On peut donc dire "non" à la Mairie. Y compris pour des choses importantes et lui compliquer la tâche, sans pour autant être puni, privé d'appui. On peut même être de droite tout en étant soutenu dès lors que l'on exerce une activité utile et qu'on rend des comptes sur l'utilisation de l'argent public qui nous est confié.
Si nous étionsassimilés au bras armé de la Mairie, nous n'aurions plus aucun crédit auprès des habitants lorsque nous soutenons des projets municipaux qui nous semblent bons pour la ville.

Pour autant, je me fiche de savoir si mes élus sont bien intentionnés ou si ils appuient l'action du monde associatif par calcul électoral. Je ne suis pas dans leur tête et je ne suis pas non plus directeur de conscience.
Mon quartier a voté à 70 % pour la liste d'union de la gauche aux dernières municipales. C'est ce qu'on appelle un "bastion". Le taux de participation n'est pas bon, certes. Il est toutefois moins pire que dans d'autres quartiers populaires. Chacun sait que tant que la gauche tient bon dans des endroits comme celui-là, c'est-à-dire, tant que le taux de participation se maintient au dessus de 50 %, la ville ne peut pas basculer à droite.
Qu'est-ce qui explique cette participation électorale ?
J'ai la faiblesse de croire que la participation civique à des associations comme la notre y contribue. Dans mon quartier, même si l'ambiance peut être un peu chaude de temps à autre, on se connait, on se salue, on s'entre-aide. Lorsque la solidarité est quelque chose de concret, de vécu quotidiennement, alors les principes portés par la gauche trouvent un écho chez les électeurs et ils n'ont pas l'impression qu'on leur parle une langue étrangère au moment des campagnes électorales.
Réciproquement, je constate que dans les villages alentours, partout où le comité des fêtes a disparu, le FN vire en tête aux élections. Quand il existe encore une civilité, des occasions de se rencontrer, alors, ce sont les formations républicaines qui tiennent bon.


Je crois donc qu'on est très loin du clientélisme lorsque la Mairie soutien une association comme la nôtre, ou un club sportif de quartier. Le calcul électoral n'est pas étranger à ce type de politique. Pour autant, il n'y a pas de donnant-donnant.
Dans le témoignage de votre @sinaute, rien ne laisse entendre que le Maire a pris la décision de soutenir ce projet de crèche parceque les responsables ont montré patte blanche. Par contre, cette idée était bien dans la tête de votre @sinaute lorsqu'il s'est rendu à ce meeting. Je ne sais pas si le clientélisme fonctionne dans sa commune. Rien concrètement ne le laisse présumer. En revanche, il est bien présent dans la tête de ce citoyen qui est persuadé que c'est ainsi qu'une commune fonctionne. Cet état d'esprit, je le rencontre presque quotidiennement chez mes concitoyens et j'ai l'impression de passer mon temps à tenter de les détromper.


Autre cas, le clientélisme plus dirrecte.
Membre de la CA de section, qui valide les adhésions, je rempli régulièrement des fonctions de responsable de la communication ou de directeur de campagne. Je ne suis ni permanent du PS ou de l'un de ses satellites, ni salarié d'une collectivité locale. Comme militant socialiste, je tient des permanences au local de section. Je suis présent sur les marchés, en porte-à-porte, etc.

Dans mes échanges avec les électeurs, je suis confronté très souvent avec leurs préoccupations. La campagne Présidentielle est un bonheur pour quelqu'un comme moi car elle permet d'aborder la politique sous un angle moins terre-à-terre, moins anecdotique que d'ordinaire. Pour autant, voici quelle est la teneur des interpellations qui me sont faites et auxquelles je dois répondre. Deux exemples.
Un Monsieur m'a demandé des précisions sur la réforme des retraites et en particulier l'élargissement du dispositif de départ en retraite des carrières longues aux personnes qui ont commencé à travailler à 18 ans. Voici la teneur de son mail.

"Né en 1955 j'ai prévu de partir en retraite cette année dans le cadre des carriéres longues , j'ai commencé a travaillé à 14 ans .
François Hollande a dit que ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans pouvaient partir au bout de 42 ans soit à 6O ans .
Est-ce qu'il maintient aussi le dispositif des carriéres longues , c'est à dire pour moi partir à 57 ou 58 ans ?
Ceci conditionnera mon vote , merci à l'avance de votre réponse ."

Autrement dit, "je vote pour vous sauf si votre réforme ne m'interdit pas de partir en retraite, moi. Les autres peuvent crever la gueule ouverte".

Je vous passe la réponse technique destinée à expliquer notre réforme des retraites pour aller directement à la conclusion de mon mail de réponse :
"Cela m'amène au fond de ma deuxième remarque. Nous allons élire le Président de la République. La Res Publica est la "chose commune", qui nous appartient à tous. Elle implique que nous décidions de l'avenir du pays, non pas seulement en fonction de ce que nous considérons comme bon pour nous même, mais en fonction de ce qui est bon pour tous.
J'espère que c'est l'esprit libre de votre principale inquiétude que vous pourrez faire prévaloir par votre vote, ce que vous considérez comme l'intérêt général."

Autrement dit, "déterminez-vous sur un autre critère que votre petite personne".

Comme le petit paragraphe est bien tourné, je l'ai copié-collé pour une dizaine de personnes. Des gens qui voulaient un boulot de policier, des gens qui voulaient un logement, des gens qui voulaient plus de profs dans l'école de leurs enfants, etc.

Au cours d'une permanence, un Monsieur, Français naturalisé est venu me demander une intervention pour son épouse de nationalité Turque. Il éprouvait les pires difficultés à obtenir un renouvellement de son titre de séjour. Divorcé d'un premier mariage, la fonctionnaire de la préfecture le soupçonnait de polygamie. C'est le cas classique où la bêtise le dispute au racisme d'Etat. Il m'a juré qu'il prendrait sa carte au PS si on faisait quelque chose pour lui.
Je me suis fâché.
Au cabinet du Maire, à ma demande, un collaborateur s'est fendu d'une lettre signée par le Maire appuyant la demande de renouvellement de titre de séjour. L'épouse du Monsieur a obtenu un renouvellement d'un an, sans qu'il soit possible de savoir si notre action avait pesé ou non dans la ballance.
Croisant le Monsieur au marché un peu plus tard, celui-ci a voulu me remettre un chèque de cotisation. Là, je me suis vraiment fâché. Je l'ai envoyé méchament bouller. Autant dire qu'il n'a pas compris.

Combien de fois ai-je dû reconduir sans ménagement à la porte de mon local des personnes qui venaient adhérer au PS pour obtenir un logement, un emploi, une promotion ? C'est innombrable.
Plus insidieusement, chaque fois que quelqu'un vient demander de l'aide, il commence par "moi, j'ai toujours été socialiste" avant, la plupart du temps, de m'exposer une situation catastrophique à laquelle je peux le plus souvent essayer de répondre en donnant l'adresse du service communal ou départemental qui pourra peut-être trouver une solution, d'indiquer les démarches à accomplire. Il faudrait que j'envoie chier les gens alors que je détient l'information ?

Je ne suis pas assistante sociale. Mon boulot militant, c'est de faire de la politique. C'est de faire de l'éducation populaire. Ca implique d'avoir quelques connaissances sur les prestations du CCAS, de la CAF, des organismes logeurs, des conditions d'accès aux aides et aux mesures en tous genre. Pour autant, il faudrait que j'envoie bouller quelqu'un qui me demande de remplire à sa place un formulaire car il a trop peur de se tromper ou parce qu'il ne sait pas écrire ? Oui, c'est sans doute aller trop loin.

Je sais bien que la plupart des gens ne peuvent pas imaginer que nous faisons celà par conscience politique, par simple humanité. Je sais bien que les gens n'imaginent pas qu'on outrepasse notre fonction militante parce qu'on aime nos concitoyens.
Que feriez-vous à notre place ? Vous serait-il possible de rester insensible face à une mère qui fond en larme devant sa petite fille à cause d'une facture d'eau ? D'une vieille dame qui vous ouvre la porte en disant "j'ai faim" ?
Je sais bien que la plupart des gens s'imaginent que nous ne sommes motivés que par l'électoralisme.
Ils se trompent.
Il y a quelque chose de pourrit dans les baronnies socialistes, j'en convient. Mais ça n'est pas nos pratiques. C'est l'état de conscience de bien des électeurs.

PS : Si vous en avez l'occasion, demandez à Chruszez de nous rendre la demie-douzaine de drapeaux du Parti qu'on lui a prêté, ce serait sympa.
En parlant de clientélisme.
ça me rapelle mon job comme gardien de musée à Toulouse.
Dans les vestiaires, sur le panneau des annonces on pouvait lire un petit mot évoquant le décès d'un agent de je ne sais quel service; S'ensuivait "nous pensons très fort à Mme ...son épouse qui travaille également dans le service....,mais aussi à son neveu M. qui travaille dans le service...., et enfin à ses enfants ..... du service.... etc etc"'.Bizarrement toute la famille travaillait pour la mairie.
Je sais pas si ils avaient eu conscience du truc en rédigeant leur papier. J'avais trouvé ça très drôle (bon hormis le décès)
J'ai eu l'impression que vous parliez de ma ville dans le 91.
C'est Montrouge, n'est-ce pas ?

Le Maire, c'est Jean-Loup Metton ?

La big candidat, c'est Bayrou ou Sarko ?
Quand je lis le commentaire, j'ai l'impression que le fonctionnement de l'associatif et partisan -au jour le jour - reste inconnu pour une large partie de la population. Comme j'ai grenouillé dans le premier de 14 à 22 ans, et me suis engagé dans le second, je vais vous faire partagé mon expérience.

J'ai été "coach" de basket assez jeune. Le club, présidé par ma famille, essayait de formé des joueuses de niveau national. La mairie de Beauvais était alors de gauche et le maire, Walter Amsallem, préférait favoriser l'autre club de la ville dont l'équipe masculine allait être professionnelle. Une équipe pro l'arrangeait car cela permettait de remplir son projet de salle de spectacle l'Elispace, inaugurée d'ailleurs par Marie-George Buffet. Bref, la mairie n'avait jamais d'argent pour aucun projet de mon club. Puis en 2001, la mairie bascule à droite. Les choses ont de suite beaucoup changé. La salle a été rénové et le club a obtenu le local qu'il réclamait depuis longtemps. Il faut dire qu'une des personnes les plus actives du club venait d'être élu dans la nouvelle équipe municipale de droite. Et bien oui, les personnes actives ne sont pas légions, même dans une ville de 60 000 habitant. Tout le monde connais tout le monde dans l'associatif. Alors tout de suite, c'est plus facile d'être en contact avec la mairie, de faire passé ses idées, etc... Clientélisme, favoritisme, club "maison", reconnaissance des efforts, juste retour des choses, je laisse à appréciation des asinautes. Dans tous les cas, les deux clubs n'existent plus.

Par la suite,j'ai aussi vu une campagne pour la présidence du comité de l'oise de basket ball. La gestion était
à l'époque "à la papa", voir assoupie, et une liste dissidente s'est présenté. Dans le monde des guerres picrocholines de l'associatif, c'est le summum. Le fonctionnement général est que, l'équipe en place faisant tourner l'assos, la politesse élémentaire est que les autres se taisent, même si le président, ou le trésorier, utilise un peu trop le matériel du club dans son intérêt. La liste dissidente a rapidement été écarté, non pas que sont projet était inintéressant, mais simplement l'équipe en place a su faire jouer ses relations pour rester en place. D'ailleurs, je viens de vérifié que les mêmes têtes sont toujours au Comité 10 ans après, comme il y était déjà depuis 10 ans. Daniel se posait la question: oui il est très facile d'évincer les râleurs.

Plus tard, j'ai continué d’entraîner, au fil de mes études, cette fois ci à Toulouse. Sans avoir demandé quoi que ce soit, les dirigeants ont décidé de nous donner du fric de temps à temps pour nous - les entraîneurs - remercier des efforts. Pas grand chose, 50-100€ un mois par-ci un mois par là, moins de 200€ par an. Je n'ai pas craché dessus: on crache pas sur l'argent quand on est étudiant. Bon, il a fallut signé les papiers qu'il fallait pour tout faire rentré dans les bonnes cases de la comptabilité. Faux et usage de faux ? Dans le même genre d'idée, le club avait un mini-bus pour les déplacements, évidement c'était l’entraîneur de l'équipe phare qui la gardait: le club n'avait pas de parking. Bien sûr le club payait l'essence sans trop regarder, comme l’entraîneur - salarié du club - ne râlait pas quand on lui demandait de remplacé tel ou tel au pied levé. Un cordial échange de regards ailleurs. Et je parle de club sans le sous, imaginer les associations type ADMR qui ont du fric et de vrai relais politique...

Par la suite, j'ai milité au PCF de Toulouse et, l'union de la gauche a gagné la mairie. Au lendemain de la victoire, des noms de fonctionnaires municipaux un peu trop zélé avec la droite ont circulé selon tel ou tel bruit de couloir. Bien sûr, cela supposait de sortir du placard, ou de faire entrer, des fonctionnaires plus "proches". Ce n'est même pas une question de vendetta, mais simplement de pouvoir faire fonctionner la mairie sans message perdu, etc... Dans le même type d'idée, des camarades du PC m'ont demandé si je pouvais répondre aux questions de la journalistes du canard municipal sur la démocratie locale que la gauche voulait mettre en place. J'ai dis oui, la journaliste n'a pas demandé si j'étais encarté, je ne lui ai pas précisé et j'ai répondu franchement à la journaliste mais forcement j'étais d'accord avec la politique de la nouvelle mairie...

De fait, c'est le fonctionnement de la "société civile" telle que je l'ai pratiqué pendant près de 10 ans. C'est un mélange de chacun fait ce qu'il peut, de ça arrange tout le monde - surtout ceux qui râlent mais ne font rien - et de vrai conflits. Il faut bien se rendre compte qu'un poste de "président" sans pouvoir peu faire tourné la tête de certain. Alors, je ne suis pas vraiment étonné de ce qu'ont raconté les invités de votre plateau. Pour moi, la vrai question, ce n'est pas de savoir comment cela a pu ce mettre en place -c'est évident- mais comment cela ait pu aller si loin. Où était la fédé, la cour des comptes et les flics depuis 20 ans sur Henin ?
Les informations qu'il donne aux autres élus sont trop souvent; tronquées, erronées, partielles, tapageuses, mégalomanes, hors de toute réalité ...

Les élus lui ont retirés leur confiance, pourquoi ?
Parce qu'il leur a caché la situation financière terrible qu'il laisse.
Parce qu'il utilise les subventions de l'état pour combler les déficits et oublie de payer les fournisseurs, les recettes qui sont alors sur les comptes sont fictives, les fournisseurs n'étant pas payés, certains l'ont été avec plusieurs années de retard, il l'a caché aux élus, Ainsi ; restaurateurs, artisans, fournisseurs, se sont retrouvés avec des factures impayées.
Parce qu'il a caché que beaucoup d'entreprises ne payaient pas leurs loyers à la ****
Parce qu'il a caché que plusieurs milliers d'euros ont disparus des caisses des ********, ceux qui doivent la dette n'ayant pas payé, cette année encore 25000euros de remonte pente non payés, c'est-à-dire que des centaines de skieurs ont skiés gratuitement ou tout au moins sur le dos du contribuable (voir l'entreprise qui loue le ***** ******* , elle doit aussi le loyer du bâtiment)
Parce qu'il a présenté des projets comme quasi réalisés, que la ****** a acheté des terrains pour implanter leur arrivée, que les installations sont fantômes, la dette des terrains est là.
Parce qu'il a souhaité faire acheter l'ancienne maison de retraite par la ****** à la commune de ******** pour y installer un hôtel, l'investisseur était parait 'il là, c'était bidon
Parce qu'il a présenté l'installation d'une grande entreprise comme quasi faite sur une zone industrielle et que le dossier était vide, cet investisseur avait présenté le projet dans 7 communes différentes de France, rien n'avait été signé, le dossier était vide.
Parce qu'il présente trop souvent des projets financés à 80% et que au final ils le sont à 40 ou 50% et la différence est prise sur les comptes de la ****** du contribuable de nos impôts.
Parce qu'il a présenté l'achat du bâtiment de la commune de ********* par la ****** comme indispensable afin d'abriter les espaces verts, ils pouvaient l'être gratuitement à La Coume dans le bâtiment vide de la *******.
Parce qu'il oublie de dire trop souvent que la grande majorité des projets de la ******* ont d'énormes dépassements financiers, mal étudiés par les techniciens de la ******, mal présentés aux élus.
Parce qu'il n'intègre jamais dans les achats, les coûts d'entretiens des bâtiments, qui sont de plusieurs centaines de milliers d'euros depuis que la ****** à l'hôtel d'entreprise.
Parce qu'il a présenté régulièrement des comptes non sincères en intégrant la vente fictive de bâtiments de la *******, en fin d'année les recettes n'étant pas faites il fallait emprunter !
Pour tout ça et le reste, il doit démissionner, ça lui laissera le temps d'aller au stade ******* dans une belle loge qu'il pourra se payer ou en tout cas pas avec l'argent de nos impôts.

PS : espaces laissées volontairement vides pour éviter des réprésailles. Je me tiens toutefois à la disposition d'ASI pour plus de précision.
Même en cas d'alternance régulière, ça marche aussi. Dans ma ville, nouvelle majorité depuis les dernières élections, mais mêmes pratiques clientélistes que l'ancienne : recrutement familial, les associations qui existaient sous l'ancienne municipalité deviennent tout à coup infréquentables et de nouvelles naissent, qui reprennent les activités et les subventions, gestion des ressources humaines en fonction de la carte politique, voire syndicale (et je ne fais pas de l'antisyndicalisme primaire, je suis militante syndicale moi même...), etc....
Et j'habite une petite ville de province dont on n'entendra jamais parler, parce que c'est un fonctionnement général dans la majeure partie des communes, tout le monde est au courant, mais tout le monde se tait. Et à la prochaine alternance, les bénéficiaires changeront mais les méthodes resteront.
On ne dira jamais assez le dégat que peut faire le socialisme municipal sur la confiance des électeurs et la montée du FN, à Hénin Beaumont comme dans beaucoup d'endroit.
Mais le phénomène est plus subtil que cela et il est passionnant à décrypter. Il faudrait s'atteler à ce boulot avec des sociologues.

Pour la France, il y a notamment Pierre Lascoumes, là-dessus.
en même temps ce sont vos élus et ils sont là pour vous aider dans vos projets, et c'est poli, pour cela, de leur serrer la main...
pour le reste, ils ne vous suivent pas dans l'isoloir !.
je pensais à Puteaux aussi,la copine du Canard...
Pourquoi une ville de gauche á cause des Hlm, ya Bgneux, Nanterre on pourrait parler de levallois, Neuilly, sceaux par exemble, mais pour les trois dernieres peux de Hlm et de creches associatives
Malakoff ton univers impitoyable !


Je peux me tromper aussi ... :p
Ensuite parce que va s'y dérouler le second acte de l'affrontement Le Pen / Mélanchon.

Purée de mammouth : c'est Mélenchon, pas Mélanchon... Dingue le nombre de fois où cette faute apparait.
vous avez simplement montré patte blanche. Ce n'est pas vraiment de la compromission.

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