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Chut : Quatremer pour l'éclatement de la Troïka

La Troïka n'a plus de raison d'être, et ses exigences irrationnelles, dans la négociation avec la Grèce

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"Si Quatremer, comme cela a été le cas dans le passé, trahit dans ses articles la pensée profonde de l'UE, en tant qu'institution, "


Quatremer, pas plus que l'UE, est incapable de la moindre "pensée", encore moins "profonde".

Ca fait déjà un moment que Quatremer a viré sa cuti à propos des politiques d'austérité, après avoir longuement fustigé les grecs et le "Club Med": ce mec a une mémoire de poisson rouge.

L'UE est une institution atone, un canard sans tête qui n'a pour boussole idéologique qu'un ordolibéralisme bon teint, essentiellement PAR DEFAUT: construire des REGLES et les faire respecter, quelle que soit l'absence de légitimité démocratique de celles-ci et surtout quel que soit le contenu proprement politique de ces dernières.

D'une certaine manière, l'espace européen apparaît comme un espace "colonisé" par une puissance centrale - un "empire" représenté par l'UE-, à ceci près que cette dernière est endogène au lieu d'être exogène, ce qui est sans précédent dans l'Histoire.
Ce qui est aussi extraordinaire est que cette entité n'est mue par aucun autre motif que celui de "persévérer dans son être": si l'UE s'aligne spontanément sur les règles de la "concurrence libre et non faussée", ce n'est nullement le résultat d'un complot des forces capitalistes, mais parce que c'est le seul langage commun des élites technocratiques mondiales.

De ce point de vue - "persévérer dans son être" - il n'est guère étonnant que le plus grand danger pour l'UE est l'explosion des institutions, à commencer par la zone euro: la logique "libérale" naturelle de l'UE ne sera donc poursuivie qu'à la CONDITION que celle-ci, poussée à son comble, ne mette pas en danger l'institution elle-même.

La logique de l'UE est une pure logique de puissance, bien au delà des considérations idéologiques et économiques: si la Grèce ou les autres PIGS réfractaires doivent être punis, ce n'est pas tant en vertu des bienfaits de la "concurrence libre et non faussée", qu'en tant que ces pays sont justement réfractaires, et refusent de se soumettre aux REGLES.
Le contenu des règles en question importe peu, c'est leur INFRACTION qui met en danger l'UE dans son être, en particulier le fait qu'un défaut grec ou une renégociation constituerait un PRECEDENT fâcheux sur lequel pourraient s'appuyer tous les pays endettés.

Si l'UE est en danger, c'est qu'elle est prise dans une contradiction insurmontable: soit elle cède au gouvernement grec, ce qui de fait fait s'écrouler l'arsenal règlementaire INTERDISANT toute solidarité financière entre Etats et tout financement communautaire des pays en difficulté (généralisant ainsi la transgression des REGLES); soit elle punit les grecs, les conduit à la faillite et à la sortie de l'euro, entrainant dans son sillage la sortie des autres et la fin de la zone.

Il est évident que le FMI, qui lui représente explicitement la logique du capitalisme actionnarial dans sa forme la plus pure, ne s'encombre pas de telles considérations: que la zone euro existe ou pas lui est absolument indifférent.



Prendre au sérieux les positions de Quatremer, doté d'un QI d'enfant, sur cette question est absurde.

Sa "logique" de bisounours est toujours la même: mettre en scène les "méchants" et les "gentils", les derniers étant systématiquement incarnés par l'UE.

Ici, le but est uniquement de construire une vision fantasmée d'une UE modérée et raisonnable, prise sous le feux des "extrémistes" représentés d'un côté par les gauchistes grecs et de l'autre par les ultralibéraux du FMI.

Cette position lui permet de maintenir la fiction d'un européisme "de gauche" et raisonnable, ce qui est évidemment un non-sens quand on connait les origines ordolibérales de l'UE.

Quatremer est en ce sens un parfait agent de la "dictature molle" de l'UE: faire passer pour raisonnables et modérées les positions des institutions européennes, sans jamais s'interroger sur le contenu politique de ces dernières.

Cette incapacité à s'interroger sur les prémisses idéologiques des institutions est partagée par la plupart des éditocrates, qui savent seulement que "plus d'Europe", c'est BIEN, et "moins d'Europe", c'est MAL.

Voir à ce sujet le fameux "théorème de Guetta".

On pourra se reporter aussi à cet excellent papier:

http://www.liberation.fr/monde/2015/02/10/la-raison-delirante-de-l-europe-un-nouveau-fascisme-mou_1199605
Tant qu'on aura pas fait crever les pauvres à soixante-cinq ans pile, l'économie mondiale ira mal , très mal.
Découvrir en juin 2015 que :

- Dépenser beaucoup plus que ce qu'on est capable de piquer à ses contribuables (déjà à l'agonie et au bord de la révolte).

- Ne pas hésiter à claquer 30% de plus que ce qui rentre.

- Prolonger cette petite plaisanterie pendant 40 ans...

- S'autoriser tous les conforts grâce aux emprunts qu'on n'a nullement l'intention de rembourser...

... Est une petite plaisanterie qui a quelques chances de mal finir, révèle un niveau de naïveté qui ferait rire le dernier de la classe en CE1.

Mais personne n'hésite à rester sérieux en se demandant pourquoi il y a un problème, c'est d'un comique vertigineux !

L'un d'entre vous a-t-il tenté de dépenser 30% de plus que ce qu'il gagne pendant un moment ? Juste pour voir la tête de son banquier et les mesures qu'il ne manquera pas de prendre s'il veut garder son job ?

Quelqu'un a-t-il imaginé que l'argent dépensé en occident est fabriqué par les enfants et les pauvres des pays du tiers et du quart monde ?

Probablement pas, les socialistes et la gauche en général sont des gens vertueux, il est impossible de supposer qu'ils sachent ce qu'ils font et qui paie leur "modèle social" (dont curieusement personne ne veut) sans parler de leur "Ponction Publique"...

Et de toute manière, Quatremer qui n'est pas fou le sait bien, il est urgent de prononcer un non-lieu pour la Grèce, si nous ne le faisions pas nous aurions tout lieu (justement) de redouter la même condamnation dans un très proche avenir : nous sommes dans l'obligation d'emprunter chaque semaine pour payer nos efficaces et indispensables ponctionnaires, ainsi que les avions Poitiers-Berlin de nos délicats dirigeants.

Si ça se finissait mal un prochain jour il y aurait tout lieu d'être surpris parce que pour l'instant "Tout va bien Madame la marquise" et comme disait l'homme qui avait sauté de l'Empire State Building, passant devant les fenêtres du vingtième étage : "Pour l'instant tout va bien !"

PG
D'après Eric Toussaint, l'audit de la dette grecque va permettre d'en évaluer la part illégitime, illégale et odieuse. Cela pourrait permettre à la Grèce au mieux d'en renégocier les termes, au pire de poser un acte unilatéral et souverain de refus de payer.

D'après lui, la plupart des prêts octroyés par la Troïka n'ont pas servi les intérêts grecs mais ont été utilisés pour sauver les grandes banques européennes.

O Grèce, suspends ta dette !
" la terreur indistincte du défaut et du Grexit "

... il me semble au contraire que l'article de Romaric Godin montre bien que ces deux terreurs sont très dictinctes et ne terrorrisent pas les mêmes institutions.

Du coup, la position de Quatremer n'est pas si nouvelle que ça je trouve.
Pas de pitié pour le vieux.
Lorsque les extrémistes de droite européens se privent du meilleur d'entre eux.
Vite l'iceberg , que tout coule vite , et qu'on puisse enfin reconstruire
Je profite de cette chronique pour renouveler ma consternation devant la pauvreté du traitement du dossier grec dans @si. Moi qui suis le dossier avec assiduité depuis l'arrivée de Siriza au pouvoir (je consulte même régulièrement le blog de Quatremer, c'est vous dire mon niveau d'abnégation), c'est un véritable révélateur, tant au niveau du fonctionnement des institutions, du dialogue et des négociations au niveau des gouvernements, des véritables motivations politiques et idéologiques des différents acteurs, et bien sûr du traitement dans les médias. Et (presque) rien dans @si...
la dernière phrase est curieuse...
Que Quatremer s'aperçoive que l'eau bout à 100° comme l'angle droit à 90° n'a vraiment aucune importance.
Ca risque lui chauffer les fesses, lui faire des noeuds dans le cerveau, l'obliger à justifier le grand écart qui succédera à son grand écart...

De l'utilité des "journalistes-experts" (Parmentier sur Inter, hier, super!!)

M'en fous, je lis ailleurs et me suis fait un dossier sérieux des articles de Romaric Godin dans La Tribune.

Ce qui me titille c'est cette phrase de Daniel: " quand le Titanic aura enfin rencontré l'iceberg..."
Le "enfin" n'est pas mis entre virgules et diminue l'impact de la phrase. Mais, il y a dans celle-ci comme un appel, un souhait à la réalisation de la collision entre Europe et Grèce...une vérité qui s'annonce inévitable.

Me tromperai-je ou Daniel est convaincu de l'issue, voire qu'il la souhaite ardemment?
A lire le dernier article de Godin sur le site de la Tribune, pour l’iceberg c’est bien parti. L’idée dit-il est de faire le coup déjà fait à Chypre à la Grèce....
En gros, hors de question qu’un gouvernement de gauche non aligné reste en place et tous les moyens sont bons.
"Cela n'a aucun sens, explique-t-il, de demander à la Grèce à la fois le remboursement intégral de sa dette (comme l'ordonne le FMI) et une baisse des retraites et une augmentation de la TVA (comme l'exige l'UE). Autrement dit, les exigences des créanciers à l'égard de la Grèce sont incohérentes."

Je ne vois pas où est l'incohérence: l'argent généré par la hausse de la TVA et la baisse des retraites va au remboursement de la dette....très cohérent.

Ce que dit Quatremer c'est qu'il y a une incohérence entre les logiques du FMI d'une part et de l'Europe d'autre part. Il dit:

"Le FMI obéit à des considérations uniquement budgétaires...Pour la zone euro, c’est l’inverse : sa priorité est politique, éviter un «Grexit» qui menacerait la pérennité de la monnaie unique"

Autrement dit Quatremer est pour céder au chantage du gouvernement Grec car dans sa vision (celle de Quatremer) le prix à payer (en cèdant) est beaucoup moins élevé que ce représenterait la sortie de la Grèce de l'euro et le risque que ça ferait peser sur toute l'Europe. Donc la position de Quatremer est très cohérente avec sa ligne habituelle et tout à fait prévisible...
Quoiqu'il en soit, oui la Troïka a du souci à se faire. Et la Grèce, et l'Europe, et le monde, qu'elle entrainera dans son naufrage.
Et le système solaire aussi?
La chute de la Troïka peut être vue au contraire comme une promesse de renouveau en Europe : les peuples reprenant le pouvoir sur un quarteron de politiciens aveuglés par leurs compromissions avec les 1%.
Bonjour
Nous ne sommes pas au bout d'entendre de la part de la nomenclatura que seule la Grèce est fautive, ce matin sur F Cult les tambours battaient à l'unisson et cerise sur le gâteau le "coût" porté par chaque citoyen pour payer cette dette et pas un mot sur le fait que les banques ont déjà récupéré tous les intérèts + la vente aux états de ces dettes.
Pour 4Mer j'attends la suite car j'ai quand même un doute.
Euh... On en parle un peu des régressions sociales apportées par le décret Macron?
Destruction des CDI, via la possibilité de prendre une personne en CDD pendant 4 ans et demi.
Desctruction de la SNCF, via la dérégulation des transports publics,
Destruction des commerces de proximité et des petits artisants, via le travail du dimanche,
Destruction d'emplois, via la destruction de la justice prud'hommale,
...
Si c'est adopté, ça sera fait dès cet été nous dit le PS...
Le lien vers l'article de Romaric Godin pointe sur l'article de Jean Quatremer. Pour ceux qui cherchent l'article de Romaric Godin, c'est ici : http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-la-nouvelle-strategie-des-creanciers-484444.html
L'Europe fonctionne de plus en plus comme une dictature : la voix, les choix des citoyens qui la composent n'ont plus aucune influence sur sa politique. On l'a vu en 2005, on le voit avec la Grèce, on le verrait si des gouvernements "populistes" ou "de gauche" prenaient le pouvoir dans d'autres pays. Tsipras est sommé de suivre les injonctions de la fameuse troïka. On se fout totalement du mandat pour lesquel les Grecs l'ont élu. il n'a qu'à faire comme les socialistes : se mettre au diapason.
Et comme toute dictature, elle finit toujours par être lâchée y compris par ceux qui l'ont portée aux nues, parce qu'elle constitue une machine qui devient incontrôlable et qui fonce de plus en plus vite dans le mur.
Mais que Quatremer ait mis tout ce temps à se réveiller en dit long sur sa clairvoyance. Si toutefois il s'est vraiment réveillé, et qu'il ne se rendort pas aussitôt. De toute façon il est peu probable qu'on évite le mur à temps.

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