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Commentaires

Chris Marker, fragments numériques

Chris Marker est mort. Mais bien vivant sur le net. Le cinéaste et documentariste, qui n'a eu de cesse de multiplier ses terrains de jeu et d'expérimentation, a laissé de très nombreuses traces un peu partout sur la toile. En tentant de mieux cerner cette figure volontiers énigmatique, mais joueuse, nous en avons rassemblé quelques-unes. Elles dressent le portrait d'un artiste rejetant la notion d'œuvre pour mieux se qualifier "d'artisan", touche-à-tout technophile, amoureux des chats et… de Second Life.

Derniers commentaires

Je ne crois pas avoir vu citer dans tous ces commentaires, un film magnifique, en fait un documentaire : "Le tombeau d'Alexandre", film à la mémoire de son ami, le cinéaste soviétique Alexandre Medvedkine. Ce film a été diffusé par ARTE et on le trouve en DVD, accompagné d'un film aussi magnifique de Medvedkine : "le Bonheur". Je recommande très très chaleureusement ce film à tous (sauf aux anticommunistes primaires, cela va de soit).

Un grand merci à @rrêt sur images pour cet arrêt sur image sur Marker!!
ça faisait trop mal de le voir partir, ce grand, ce modeste, ce rare, sans qu'un hommage un peut tendre ne lui soit rendu... marre aussi des commentaitres indigents, sans sensibilité aucune, faits par des journaleux un peu "courts" sur son oeuvre et sa personne...
Merci Dan. Comme il doit y avoir moins d'@sinautes actifs l'été, l'article n'a pas été désigné d'utilité publique. :(

J'ai vu La Jetée hier. J'aimerais voir d'autres films de Marker; en particulier Lettre de Sibérie. Je n'ai trouvé qu'une version cryptée du documentaire, sans sa clé (il est aussi téléchargeable via un protocole connu pour sa grande lenteur)... S'il traîne sur l'ordi de quelqu'un, merci de le mettre à disposition du plus grand nombre et de m'envoyer un message privée pour me le signaler.
Judith et Daniel, un vrai couple de cinéma sur cette photo étrange et captivante. La classe ! :-)

Regrettable que ce genre d'hommages ne paraissent souvent que pour accompagner la mort, mais c'est une belle chronique.
Cher Dan, il y a encore un petit truc de marker sur le vaste ouaibe qui vous a échappé (il faut dire que l'homme était insaisissable et aimait bien se cacher), c'est qu'il avait un compte youtube sous le pseudo de kosinki: c'est
Ne ratez pas la version n°2 de l'article par Dan Israel qui boucle la boucle
Merci Daniel, merci toute l'équipe, mille fois merci pour votre hommage rendu à Chris Marker. Je le connaissais peu. Grâce à vous, c'est tout un monde que je découvre. Les photos sont d'une beauté à couper le souffle. "Arrêt sur Image" fait un travail magnifique. Vous devriez être reconnus d'utilité publique. La vache, qu'est-ce-que je suis content que vous soyez tous les jours sur la toile pour nous faire voir et lire ce que nous ne pourrions voir ou lire!!! J'ai un ami écrivain et musicien anglais" Roger J Ellory", je le branche tout de suite sur le lien de votre site. Il est dingue de photos, il devrait y trouver son compte et bien plus encore......
Encore merci.
Qu'il repose en paix.

SEMIR
J'avais vu La Jetée vers mes 16-17 ans (merci le net !). Oeuvre presque inconnue dans ma génération hélas, mais de mon côté, je ne connaissais que cela de Chris Marker, ainsi que certaines photo, et le fait qu'il était asinaute.
Il a beaucoup apporté (La Jetée a marqué l'histoire - internationale - du cinéma, et certains lui vouent un véritable culte), a lutté pour ses idées politiques et artistiques, semble avoir bien vécu, et a longuement vécu, en maintenant une exigence de discrétion : on ne peut que souhaiter que sa mort ne change pas cela, que les oeuvres parlent et qu'on laisse l'homme tranquille.
Maintenant, il y a le reste à découvrir. Ce qui est bien c'est que je sais que le corpus est à peu près fixe désormais.
Pour moi,photographe toujours en questionnement et qui depuis peu commene à réaliser des vidéos seul dans mon coin comme j'ai toujours voulu le faire et qui se pose bcp de question sur la limite ou non entre l'image fixe et le film, la jetée reste un objet inclassable indépassé, d'une richesse inouïe et le meilleur "film" de SF à ce jour et pour encore très longtemps je crois. Adieu Chris. Merci pour tout ce que tu nous as donné et les pistes que tu as ouvert et qui restent à explorer.
Dans la même idée que "Lettre de Sibérie", en plus mesquin et tout aussi fort, il y a "L'ambassade" (1973), très difficile à trouver dans le commerce, mais dans toutes les bonnes médiathèques. Chris Marker à été un guide dans mes études de cinéma. Une base, au même titre que Dvertov ou Truffaut. Ca ne m'étonne pas qu'il ait été abonné. Ca ne m'étonne pas qu'on lui rende hommage. Même si ça ne sert qu'à nous.
Pendant mes études de com. il y a des années, notre prof de montage nous avait montré son film 'Lettre de Sibérie', il m'avait marqué à l'époque. Je n'avais pas retenu son nom depuis, et je le redécouvre ce soir ainsi que son film à l'occasion de cette triste nouvelle...
Chris Marker, je l'avais découvert par Level Five, un de ses derniers films, magnifique (et toujours pas édité en DVD en France, si je ne m'abuse) même si du haut de mes seize ans je n'ai certainement pas tout compris (d'où mon désir de revoir Level Five en DVD). Depuis, j'ai tenté de voir tout ce que je pouvais voir de lui (Le fond de l'air est rouge, La Jetée, Sans Soleil, Chats perchés, plus les courts métrages). Ce que j'admirais chez lui, c'est l'art de faire du cinéma avec quelques bouts de ficelles, en bricolant à partir d'extraits, de dispositifs narratifs tellement ingénieux que l'on oubliait vite combien ses films étaient faits à partir de presque rien (rushes, photos noir et blanc, vidéos amateur) pour aboutir à de la poésie pure, à du pur cinéma.

Pour les inconditionnels de Marker, je conseille sa pseudo-biographie en bande dessinée, l'Attrapeur d'images, par Alexandre Kha (où l'on raconte les aventures de Nemo Lowkat, chat anthropomorphe ressemblant fort à Chris Marker) (voir ici), ainsi que Also Known as Chris Marker, d'Arnaud Lambert, qui analyse magnifiquement le corpus markérien.

Cadeau bonus: le site gorgomancy, où sont visibles plusieurs oeuvres de marker, dont son cd-rom Immemory mis en ligne.

Snif, une de mes grandes passions cinéphiles vient de s'éteindre.

"Et lorsqu'il reconnut l'homme qui l'avait suivi depuis le camp souterrain, il comprit qu'on ne s'évadait pas du Temps, Et que cet instant qui lui avait été donné de voir enfant, et qui n'avait pas cessé de l'obséder, c'était celui de sa propre mort"
Mince alors.

Quand j'avais vu "L'armée des 12 singes", j'avais trouvé que c'était nul, à part l'idée de base, qui était géniale.

Bon ! Je viens de voir La Jetée, grâce à vous, et je confirme donc que L'armée des douze singes était un sombre nanar, un film américain qui en plus finissait mal.

La seule chose que je savais de Chris Marker, c'est qu'il avait pris des photos très belles au pique-nique d'@SI, mais c'était un grand bonhomme, visiblement.
Grand souvenir de sa contribution ( j'étais ado à l'époque) à la révélation de la vérité sur l'aventure yankee au Viet-Nam.

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