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Commentaires

Cecil le lion, une indignation de riches ?

Le lion Cecil nous renverrait-il à la figure notre peu d'intérêt pour nos semblables? Pleurer son sort, n'est-ce pas accorder davantage d'importance aux animaux du Zimbabwe qu'aux Zimbabwéens ? Après la vague d'indignation qui a suivi l'annonce de la mort du lion, tué par un chasseur américain, éditorialistes et journalistes s'interrogent.

Derniers commentaires

sur le sujet :

Pom Poko des Studio Ghibli: https://www.youtube.com/watch?v=HhyanivaogE
( Méfait de la lecture rapide )
Où êtes-vous Consensus ? Nous manquons d'humour par ici. Quand j'écris "nous", c'est pas moi. J'ai rien dit, j'ai rien fait. :))
A la vitesse où les espèces protégées sont décimées dans le monde, malgré les parcs nationaux et autres réserves protégées, il n'y aura bientôt plus d'espèces sauvages sur qui tirer. Viendra alors le retour des temps où des hommes auront le droit de chasser d'autres hommes, pas au nom de la faim mais pour le plaisir de se croire invincibles...L'être humain est fasciné par l'idée de l'anéantissement du prochain, par la mort des autres dans la mesure où il ne croit pas en la sienne ; la mort personnelle étant une question de foi comme disait Lacan...
Aujourd'hui, c'est la journée internationale du chat. Le mien a eu double ration de Sheba.
Avant-hier, journée internationale de la bière, c'est moi qui avais doublé ma dose.
La journée internationale du lion, c'est lundi.
J'espère que les chasseurs attendront au moins mardi pour recommencer à les massacrer.
Les réactions à votre article sont révélatrices de la gêne commune quand un fait divers pose la question centrale de notre rapport à la nature et aux animaux...

Il devient obscène de tuer un animal "noble" car on refuse d'affronter l’obscénité qu'il y a à en tuer des milliards dans les usines pour animaux.
Si tuer des animaux sauvages pour le plaisir est digne, pourquoi s'étonner du reste des malheurs de l'humanité ? Indignation de riches ? Quelle connerie, en toutes lettres. La plus grande victoire de la bêtise humaine est peut-être le dénigrement contemporain de l'indignation. J'en ressens du mépris, ce qui est également condamnable et foncièrement navrant.
Etre lion au Zimbabwe, c'est comme être blogueur athée au Bangladesh.
sinon, c'est quand la fin des points d'interrogation à la fin des titres d'articles ?

(que je n'ai pas lu, le titre seul m'a indigné)
De toute façon, par définition, toutes les indignations qui prennent de l'ampleur via les réseaux sociaux et le suivisme de hashtag, ce sont des indignations de riche
Il n'y a personne ici qui a envie de penser ?????? et de discuter sans passion durant une minute ????????


Ca devient un peu pathétique le niveau sur ce sujet de la chasse , des corrida, de peta , et autre moraliste à deux balles.

Je ne lit rien d'autre ici (et autre forum sur ces sujets ) , que des anecdotes et des propos pseudo spirituelles qui ressemblent un peu à de l'humour à la Le Pen : aucun humour, juste une forme d'agressivité passionnelle et stupide déguisé en humour foireux.
1 / 7 000 000 000 = 1,428571428571429e-10
1 / 30 000 = 3,333333333333333e-5
C'est marrant, ça ressemble à un jeu du cirque où le gladiateur a tué le lion trop facilement: les gens sont-ils mécontents du manque de spectacle?
Je compte lancer une pétition pour que les lions arrêtent de bouffer du paysan zimbabwéen. Elle vaudra aussi pour les tigres mangeurs de paysans bengalis.
Il est grand temps que ces fauves apprennent à respecter certaines règles de notre société civilisée, notamment celle qui veut qu'on ne s'attaque pas à plus faible que soi. C'est trop facile de massacrer un humain, lorsqu'on est puissamment armé de griffes et de crocs.
Et pendant qu'on s'indigne quand un Lion tue 1 personne, les maladies cardiovasculaires en tuent des millions. Et la presse Zimbabwéenne ne semble pas s'en émouvoir...

Voilà, moi aussi je peux mélanger tout et n'importe quoi.
Avoir posté cet article le 6 août 2015... jour de mémoire et de triste constat... banal : le plus grand tueur d'hommes est l'homme (y'a les virus... OK)... Et l'on nous demande de hiérarchiser notre compassion... de placer nos semblables au centre de toutes nos préoccupations, de ne plus nous émouvoir du reste... ce reste si essentiel pourtant... Difficile... Laissons les quelques lions encore sur terre vivrent en paix, si possible loin de nous (s'ils ont encore assez à bouffer ;), car pauvres, riches, intellectuels ou imbéciles, nous avons tous tort...
Cet évenement a certainement affecté de différentes manières ceux qui s'en disent indignés mais on peut supposer que le fait que le chasseur soit un riche dentiste américain (donc triplement sadique-anal) venu se divertir dans un pays notoirement défavorisé pour y chercher de nouvelles "jouissances" n'est pas indifférent pour nombre d'entre eux. Donc, "Indignation de riches" : pas necessairement, et on serait même tenté de penser le contraire.
Je vais vous avouer quelque chose : je me fous du lion Cecil, je me fous des indignés de la mort de Cecil.
Et je me fous qu'on s'indigne de l'indignation sur la mort de Cecil...
D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi je prends la peine d'écrire ça....
Mais tuer un lion reste un sport de riches... Ceci dit ce brave dentiste tue aussi des ours dans son beau pays... Emmanuel Todd va surement nous sortir un livre pour démontrer que ceux qui s'indignent de la mort de ce lion sont tous "Charlie".

(sinon je sais que c'est le mois d'août mais Libé qui accuse la police d'être responsable de la mort d'un garconnet rom en s'avançant peut être un peu vite ça n'interpelle personne sur @si ??
"Des choses m'échappent... Quel était le "statut juridique" de ce lion ?"

Il était protégé, pucé et vivait dans une réserve.

Ils l'ont attiré en dehors, l'ont blessé à l'arc, puis tué au fusil et décapité en dehors de la réserve. Il a été exécuté, non chassé.

Personne ne vis dans les réserves, d'où l'indignation légitime.


Avec leur façon de voir les choses, tuons tout ce qui est dangereux pour l'Homme, ou plutôt tout ce qui dérange notre tranquilité. Tuons tout ces sales requins, ours, coyotes, crocodiles et autres animaux "dangereux"...
Des choses m'échappent... Quel était le "statut juridique" de ce lion ? Etait-ce un lion dans un parc naturel, entretenu par l'Etat zimbabwéen, dans le même genre que les ours ou les loups qu'on essaie de réintroduire dans les montagnes en France ? Ou bien, était-ce un animal totalement sauvage, dans une étendue sauvage, dont l'Etat zimbabwéen ne s'occupait pas plus que cela ? Le chasseur avait-il l'autorisation de tuer ce lion ? Etait-il au courant si oui ou non ?
Tout amalgamer, mettre des priorités avant d'autres priorités, réintroduire de la concurrence sur des sujets au delà de nos preoccupations quotidiennes, c'est faire le jeu du postcapitalisme et de la virtualisation des choses. l'Homme opposé à la Nature : au XXIe, notre survie doit dépasser cette opposition binaire et contre productive : Les êtres humains d'un coté - qui sont également des mammifères - et le règne animal, les écosystèmes de l'autre, ça permet de se donner bonne conscience (ou de se décharger de sa mauvaise conscience de grand prédateur qui détruit progressivement son environnement) et de ne rien faire, en rester aux mythes d'une Nature généreuse et infaillible, base du colonialisme et des empires occidentaux, russes et japonais du XIXe siècle.

La défense des animaux en voie d'extinction (nous sommes tout de même entrés dans la 6e période d'extinction de masse des espèces vivantes, du fait cette fois-ci de l'activité humaine) n'est pas en compétition avec la défense des droits vitaux pour les adultes et enfants humains, ce sont deux luttes parallèles pour le respect et la dignité, qui parfois se rejoignent.

Et l'espèce humaine augmente de plusieurs millions chaque année, à la différence d'espèces animales qui disparaissent. Pour autant la charte des droits de l'animal n'enlèvent rien à la charte des droits de l'homme, et les paysans et éleveurs des Alpes ou du Sahel ont toujours été confrontés aux autres prédateurs, à part une toute petite parenthèse pour le monde occidental.

Maintenant quel projet pour les futures générations, quel monde, quel type de société veut-on leur transmettre ?? Cette question laisse loin aux les anecdotes sur Cecil, nouvelle marotte du Web (mais la mort de ce lion est un déclencheur, la goutte de trop sur les derives de notre modernité).

Tout dépend si on veut vivre dans un monde façon Blade Runner dans 30 ans, avec des exemplaires d'animaux vivants si rares qu'ils seront devenus des objets de spéculation pour les riches, et le reste de la population, dont les paysans du Zimbabwe ayant rejoint les centres urbains pour cause de sécheresse et changement climatique, entassé dans des villes tentaculaires, surpeuplées et polluées, dans laquelle les rats et les cafards ne seront pas en danger d'extinction...

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