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Cartes d'identité : Sinclair et Boccolini plus fortes que Ounoussou Guissé

Le sujet est au coeur des conversations depuis des semaines, les médias s'en sont saisis depuis longtemps... Mais François Fillon vient apparemment de le découvrir.

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C'est que maintenant que au fur et à mesure du renouvellement de la Carte d'Identité en "papier" à celle "informatisée" que les nombreux français ayant des "origines " diverses et variées" et ils sont plusieurs millions, que se révèle le "poison des Lois Pasqua-Debré" de 1993 et revues et corrigées en "plus emmerdant" pour "revoir le Code de la Nationalité" ! (mon mari né francais de parents d'origine Italienne "de la partie "ex-austro-hongrois" a dû rechercher des papiers dans le grenier de ces parents - OUF - datant juste après la guerre, pour ne pas être "considéré comme apatride " alors qu'il a travaillé a la Sncf pendant 35 ans, payé des impôts, voté, fait son service militaire, marié et des enfants qui j'espère "resteront francais " car à chaque renouvellement le "cirque" va reprendre : "prouvez nous que vous êtes Francais !)

Car du statut "issu de la Révolution francaise "de droit du sol (jus solis ) on est passé au statut de droit du sang (jus sanguinis) qui fait que les francais sont de "plusieurs catégories", ce qui ne choque personne quand il "s'agit des nord-africains ou subsahariens " mais quand il s'agit de nos braves citoyens "européens" ou des ex-colonies sont furax qu'on les "considère" comme les "'autres" ....

Voilà comment Mr Pasqua veux faire des francais des "citoyens assis sur un siège éjectables" ! C'est comme les gardes-à vue qui tant qu'elle ne concernent que les "étrangers" ou prétendu l'être (un noir des Dom Tom a le même faciès qu'un noir d'Afrique !) se révulsent quand "ils témoignent de leurs situations "perturbantes et humiliantes" le trouvaient normal quand c'est appliqué aux "autres" mais il suffit qu'un "citoyen " lambda" se fassent "piquer " selon les derniers critères du Ministre de l'Intérieur, pour qu"eux montent au créneau "pour témoigner " de ce qui est en fait appliqué TOUJOURS d'abord chez les "étrangers " et ensuite "mis en place " pour les braves francais moyens !

Dès qu'on touchent aux droits de l'homme "étranger" on finit TOUJOURS par toucher le citoyen "bonne souche" a la fin. ALors inutile de demander le durcissement des lois contre les "hommes en général" celà finira de toute façon, comme un boomerang, à vous revenir dans la figure. C'est une loi ETERNELLE ! Celà fait longtemps que cet Etat veux "refonder "le pays" sous de nouvelles bases, même si "de belles entorses à l'histoire et au Droits de l'Homme " sont faites "pour notre bien. et le fameux débat sur l'Identité est bien là pour dresser les francais de différentes catégories les uns contre les autres. Et le délire des "origines" reprends de plus belle car c'est chez nous un "créneau porteur et bon pour les élections.

La lepénisation des esprits "prends de belles formes " de Vichy comme modèle mais il ne faut pas le dire. Réécrire l'Histoire, nous enfermer dans un "carcan très franchouillard" et supporter les "iniquités" de nos Gouvernants, leur pédantisme, les cocoricos du grand pays gaulois, sont en train de transformer ce pays en "dictature sécuritaire" à l'instar des autres pays comme les USA et L'UK et bien d'autres soumis à l'UE !

Et on a pas finis car d'autres lois "ubuesques" et injustes sont concoctées "en silence " par ces "élites" qui eux ne pensent qu'a profiter de leurs places tant qu'ils y sont : a voir la façon dont les francais sont suivistes et moutonniers, on est pas près à ce que ca change; râler, rouspéter, mais accepter finalement on a le "pouvoir " que l'on mérite : à ne rien faire aujourd'hui, demain il sera trop tard !

Yèza
A quoi sert une identité nationale ?
In fine à faire la guerre, rien d'autre.
Qu'on aime sa ville, sa région, son pays, quoi de plus normal ?
Que l'on préfère la compagnie de ceux qui vous ressemblent ou de ceux qui paraissent si différents, c'est affaire de préférence.
A l'heure de la mondialisation (qu'elle soit financière, économique, communicationnelle, culturelle... à chacun de choisir) réveillez les vieux instincts chauvins ne peut que viser à exciter les oppositions réelles ou fantasmées. Et les antagonismes sur les questions nationales on sait comment cela commence et jamais comment cela fini, mais toujours mal.
Il semble, en tous les cas, que ça ne rende pas plus intelligent.
M. Kouchner (voir sa réponse à Verhofstad) en est la parfaite illustration.
La question n'est pas nouvelle. Ci-après, un texte relevé dans le Monde....
En 1985, pendant des mois, je m'étais évertué à persuader des fonctionnaires méfiants et courtois que je n'étais ni persan, ni huron. Un passeport en cours de validité ne les convainquait pas, ni un extrait de mon acte de naissance, qui prouvait que j'étais né à Paris des œuvres d'un père dont la profession exigeait qu'il fût français. Quand, à la longue, on daigna admettre que j'étais d'origine française, il me resta à démontrer que je n'avais pas perdu ma nationalité en cours de route. La grosse question était celle-ci : étais-je encore français, le jour de ma majorité ? Grâce à mon pauvre vieux livret militaire, je pus établir que deux mois avant cette fameuse majorité j'avais été mobilisé et deux mois après celle-ci nommé caporal. Oui, mais qu'avais-je bien pu faire dans l'intervalle ? Peut-être que du fond de ma caserne périgourdine, j'avais réussi à me faire naturaliser iroquois. Si cette ténébreuse affaire n'avait pas été publiée par "Le Monde" (11/07/1985), rien n'interdit de penser que j'en serais encore à rassembler des documents et à quêter des témoignages. Jacques Laurent Le Monde 16/01/1997
Précision : né à l'étranger de parents français nés en France, j'ai dû , pour prouver ma nationalité, recourir à ce que l'on appelait à l'époque le " Juge de Paix " pour obtenir mon certificat de nationalité. C'était en .....1956 !!! Pas grand chose de changé, non ?
Certains l'ont déjà dit, mais cette histoire date des tristement fameuses "lois pasqua". Un autre témoignage, qui date de 1995 :

Mon père, né à Paris de parents français d'origine lituanienne, veut faire renouveler sa carte d'identité. Evidemment, vous vous doutez du problème. L'ancienne carte d'identité ne convient pas, le passeport, le livret de famille non plus, pour "prouver" sa nationalité française.
Il faut le décret de naturatisation des parents.

Et là, tout se corse : figurez-vous que le décret, publié au BO avant la naissance de mon père, comportait... une faute d'orthographe dans le nom de famille !

"- Ah, mais ça ne va pas aller monsieur, il n'est pas valable ce certificat...
- Bon, mais qu'est-ce que je fais alors ?
- (intense réflexion de la dame en face du bureau, puis illumination) Vous pouvez peut-être faire changer votre nom, pour qu'il coïncide avec celui sur le décret...
- C'est ça. Et je fais aussi changer de nom à ma femme, mes enfants, mes petits-enfants, mon frère, mes neveux ?
- Heu... Bon, d'accord. Vous n'avez pas un autre moyen de prouver que vous êtes français ?
- Vous voulez dire, en dehors de ma carte d'identité, de mon passeport, de mon livret de famille, de ma carte d'électeur, du fait que ma femme est française et mes enfants aussi ?
- Il nous faut autre chose, du concret (sans rire).
- Ah oui bien sûr (commence à s'énerver). Par exemple le fait que j'ai toujours vécu en France, que j'y ai fait mon service militaire et que j'ai travaillé pour l'administration ? Le fait que j'ai déjà été élu, conseiller municipal ?
- (la femme, le plus sérieusement du monde). Non, non, ça ne compte pas. (autre illumination:) Je sais ! Vous n'auriez pas vos bulletins scolaires ?
-... QUOI ???
- Oui, vos bulletins, vous étiez scolarisé à Paris non?
-... Qu'est-ce que vous voulez foutre avec mes bulletins scolaires ?
- (a retrouvé son aplomb) C'est comme ça Monsieur, sans bulletins scolaires, je ne peux rien pour vous."


Et ainsi de suite. L'épopée a quand même duré plus d'un an, de service en bureau, changeant de fonctionnaire (comme quoi, il ne s'agit pas d'abus isolés de fonctionnaires trop zélés), et a fini par se résoudre suite à des courriers envoyés jusqu'au ministère de l'Intérieur. Oui, il a quand même fallu que le ministre de l'intérieur s'en mêle. Comme disait mon père :

" Ah ça, ils s'en foutaient, quand ils voulaient m'envoyer au casse-pipe en Algérie, de prouver que j'étais français, hein ! "

Un jour, mon père, complètement lassé, déprimé de cette histoire qui n'en finissait pas, a demandé à l'un de ses interlocuteurs :
"- Ce n'est pas possible de continuer comme ça. Je ferais aussi bien de faire une demande de naturalisation, non ?
- Mais... ce n'est pas possible, Monsieur, vous n'avez pas d'autre nationalité !
- Ah bon, mais qu'est-ce que je suis, alors ?
- Vous n'êtes rien, Monsieur. Vous n'avez pas de patrie, là."

Vous n'êtes rien...

Autre anecdote, plus légère cette fois : mon oncle maternel a voulu faire renouveler sa carte un an plus tard. De ce côté, pas de soucis, pour des bretons depuis des générations... Oui mais non, parce qu'il était né à... Kergloff, petit village de la Bretagne profonde, qui n'avait pas une consonnance suffisamment française pour les esprits lumineux de la préfecture. Il a fallu montrer les extraits de naissance des parents et même je crois des grand-parents, pour que ces intelligences éclatantes se rendent compte qu'il ne s'agissait effectivement pas d'un bizarre bled d'Europe de l'Est, mais d'un village bien de chez nous...
Une histoire banale:

Je vous raconte une simple sur deux cousins. Rien d’spectaculaire et malgré que tout soit bien fini, il serait peut être une erreur d’en déduire, comme le veut le dicton populaire, que tout est bien…
Les pères de ce deux garçons sont frères, canadien d’origine roumaine l’un, américain d’origine roumaine l’autre. Les deux mères sont françaises. Les deux garçons sont nés en France.
Ce deux garçons ont dû renouveler leur passeports. Par hasard, cela s’est passé à peu prés à la même époque et dans la même préfecture. Et c’est la où l’une des mamans découvre que les documents demandés aux petits garçons n’étaient pas les mêmes...
Car l’administration considère que tous les français ne se valent pas. Il semblerait qu’il y a « les vrais » et « les moins vrais » (où ai-je entendu des concepts semblables ?).
En effet, une des mamans est née en France ; l’autre, née à l’étranger, est devenue française par choix, bien avant la naissance de son enfant. Pour la première, la présentation de sa carte d’identité a suffit à prouver la nationalité du petit, pour l’autre non.
Apres des délais, et la présentation d’autres documents (décret de naturalisation, carte d’électeur, etc.), le petit a obtenu son passeport in extremis. On peut donc interpréter cette histoire comme une petite tracasserie administrative. Cependant, ça laisse un goût très amer pour ce qui signifie vis-à-vis de l’intégration des immigrés (oups ! cela me rappelle aussi quelque chose…).
Il est utile de préciser que la femme en question, qui a une formation scientifique, après avoir suivi le chemin traditionnel de tout étudiant français en thèse, est devenue enseignant-chercheur. C’est à partir de cette position, se sentant très engagée dans la construction et la transmission des savoirs à nos jeunes, qu’elle a choisi de demander sa naturalisation. Additionnaient, elle est blanche et issue d’un pays qui n’a pas d’histoire compliquée avec la France. En somme, l’immigrant idéal, c'est-à-dire : invisible.
Mais malgré ce bagage culturel et sa position confortable que lui a permis de faire face à sa déception, quelque chose s’est brisée dans le sentiment qu’elle avait pour son pays d’adoption. Elle a compris que son enfant ne serait pas à l’abri du premier sous-fifre du Besson de service qui passe. Que reste-t-il pour les milliers de personnes qui n’ont pas la bonne couleur de peau, ni la bonne origine (ou celui de ses parents, grands-parents, etc.), ni le bon diplôme. Comment espérer qu’ils se sentent partie d’une société qui constamment envoie des signes de rejet ? Et non pas seulement dans la bouche des extrémistes qui existent en toute société, mais bien ancrés dans les lois, les règlements, les soi-disant débats de société ou bien cachés dans des commentaires qui se veulent décentes et bien vaillants.
Pour ceux qui ont eu la patience de lire jusqu’ici, je m’excuse pour la longueur et parce que je m’aperçois que ce commentaire est un peu à cheval sur différents forums…
"Il faut que le sujet, enfin lesté d'une charge "people" suffisante par Sinclair, Naulleau, et Boccolini, soit repris par une émission politique, pour trouver le chemin de l'oreille primo-ministérielle."

ha la magie de la télé ! je crois qu'on peut définir une nouvelle réalité moderne: "tout ce qui ne passe pas à la télé, n'existe pas".
En principe particulièrement concerné par le sujet, Éric Besson est aussi ignorant que son premier ministre.

La preuve : cet aveu lors de son passage dans la matinale de France Inter, le 8 février. Je vous retranscris fidèlement l’échange qui a eu lieu aux alentours de 8h45 dans la séquence Inter Activ (qu’on peut encore réécouter sur le site du 6h30 – 10h ; le début de la séquence est à environ 2 heures et 16 minutes du début).

Un auditeur s’étonne qu’une personne née en France il y a 70 ans de parents d’origine polonaise doive prouver que lesdits parents étaient français.

É. Besson : Les préfectures ont eu des instructions pour ne pas faire de tracasseries à des Français nés à l’étranger (…)
On voit qu’il n’a pas écouté (ou compris) la question.

Relance de Bernard Guetta : Comment se fait-il qu’on puisse demander aujourd’hui à des personnes nées en France (donc françaises par le droit du sol) de prouver que leurs parents étaient français ?

É. Besson : En la circonstance, ce n’est pas le droit du sol puisqu’il s’agit de Français nés à l’étranger.
Décidément, il est bouché !

Guetta repart à la charge : Non, dans certaines préfectures, on demande à des personnes nées en France de prouver leur origine française.

É. Besson : Moi, je ne connais pas ce type de cas. J’en ai entendu parler pour des français nés à l’étranger. Les cas que vous citez, je ne les connais pas.

Guetta fait alors référence au réalisateur Daniel Karlin, lui-même concerné (né en France de parents d’origine ukrainienne), aujourd’hui à la pointe du combat dans ce domaine.

É. Besson : « Je croyais qu’il était né à l’étranger ».

Ensuite, il botte piteusement en touche en renvoyant pour ces questions - trop complexes pour lui - au ministre de l’intérieur.
Voilà, c’est clair et consternant : après plusieurs affaires fortement médiatisées (Anne Sinclair, Daniel Karlin…), des paquets d’articles de presse et de reportages radio-TV, le ministre de l’identité nationale n’a entendu parler de rien et – surtout- révèle son ignorance totale des règlements et procédures qui touchent directement à son ministère.

Le lien de téléchargement (dépéchez-vous avant qu’ils n’effacent les preuves) :
rtsp://son.radio-france.fr/chaines/itema/10761/10761_08022010_2010F10761S0039.rm
(il faut le Real Player)
Personne ne prétend ni ne suppose qu'il y a un premier sinistre en France.

Il y a un occupant à Matignon, c'est un peu différent,

Généralement atteint de douloureuses lombalgies psychosomatiques calées sur la façon dont sa miniscule idole le regarde.

C'est dire qu'il est égrottant l'essentiel du temps !

Ce type est atteint d'autisme à un point rarement égalé.

J'ajoute que j'ai dans ma famille un exemple particulièremet répugnant de ces tracasseries parfaitement volontaires et organisées par de mauvais Français comme Brice Hortefeux - volontier suivi par les fonctionnaires, trop souvent prêts aux pires infâmies dès qu'on leur suggère de les commettre - qu'il conviendra de traiter comme il le mérite à la première occasion !

Ici Saïgon, le JT quotidien, les photos et les vidéos

***
Oui, c'est une bonne chose de remettre cela à plat ...la surdité,volontaire, des politiciens est terrible !

Il y a des régles,réglements, directives - il en faut un peu - mais, il y a le fond et la forme, l'esprit et la lettre ...la soumission - encouragée par la non-réflexion -, ou l'envie de dire "là, pas d'accord ! la limite est dépassée ! Je vais agir autrement; je vais faciliter,contourner l'obstacle, transgresser un peu ! "...
C'est la différence entre travail prescrit ( j'obéis aux ordres venus d'en haut. Point Barre =) c'est pas moi, c'est le chef; je ne me sens pas engagée , ni responsable en tant que personne = je me considère donc comme un objet, un instrument ) et travail réel : je mets mon intelligence humaine dans la balance; et, là évidement, tout change; la vie est plus agréable et douce à tous. Mais là,on n'est plus dans le quantifiable, mais dans le qualitatif ....Là, on agit en tant que Sujet. Avec une prise de responsabilité ...
Ou, si je suis un sujet, l'autre aussi...et vice versa ...
Si je me prends pour un objet, l'autre le sera également.
Nous sommes dans une période trés dangeureuse actuellement. Car l'hyper-consommation,entre autre, nous "objetise".

Evidement, ce faux-débat sur l'identité n'est pas innocent ...
Je ne comprends pas toutes ces tracasseries. Les fonctionnaires s'emmerdent-ils tant que cela? Je ne vois pas pourquoi une personne qui a toujours eu la nationalité devrait se la voir retirer ou devrait avoir à prouver à chaque renouvellement qu'elle est bien française. D'autant que que la possession d'état de français dispense de certificat de nationalité.
Ces pratiques existent depuis longtemps.

Je les ai vécues en 2000-2001 en Ile-de-France. Mon fils, Français né à Hambourg, disposant depuis sa plus petite enfance d'une carte d'identité après avoir été sur mon passeport, inscrit dans le livret de famille délivré par le consultat de Hambourg, après inscription au registre des Français nés à l'étranger à Nantes - ce qui dure un temps infini - s'est vu refouler par la mairie de Lagny-sur-Marne lorsqu'il a voulu s'inscrire pour la journée civile nationale qui remplace le service militaire.

On lui demandait de fournir un certificat de nationalité française qui s'obtenait par une demande auprès du Tribunal de Grande Instance en présentant non seulement les extraits de naissance de la mère française, mais aussi des parents de celle-ci, à demander auprès de la mairie du lieu de naissance des grands-parents...

Et en outre, on lui demandait différents documents, comme une facture d'EDF etc...

J'ai appelé la mairie pour demander si ce n'était pas une mauvaise plaisanterie et ai demandé son nom à l'employée de mairie qui a refusé de me le donner. Je lui ai demandé si les fonctionnaires français travaillant au Consulat de Hambourg étaient de moins bons fonctionnaires que ceux résidant sur le territoire français. Elle m'a répondu qu'ils pouvaient se tromper. Ceux de France non... Terrible confiance...

Vivant en Allemagne depuis 1973, où le citoyen est respecté par toutes les administrations, j'étais habituée à avoir un interlocuteur public qui me donne son nom, prénom, son numéro de téléphone direct, les heures d'ouverture de son bureau, avec le numéro de l'étage et de la porte, sur toutes ses correspondances - signées personnellement. En France, en 2000, je me suis heurtée à un refus catégorique de la part de tous les fonctionnaires, territoriaux ou d'Etat, de donner leur nom. Le mien, par contre, leur était connu. Donc deux traitements différents pour des citoyens apparemment différents.

Je suis donc allée sur le site officiel de de la fonction publique et ai envoyé le même mail aux 16 personnes qui s'y trouvaient, espérant qu'au moins l'une d'entre elles répondrait.

Et le lendemain matin, c'était début 2001, je reçois au bureau un appel du Chargé de mission de la Réforme de l'Etat qui était à l'époque Monsieur Simonot. Il me déclarait que la présentation de sa carte d'identité avec son adresse actuelle suffisait et qu'il n'avait pas besoin de présenter tous ces papiers et il m'a indiqué qu'un décret avait été publié au journal officiel qui indiquait que "Chaque agent public traitant le dossier d'une personne devait pouvoir être identifié avec son nom, son prénom et son service". Ce qui est la moindre des choses. Il a fallu un décret officiel pour obliger les agents publics à faire une chose absolument normale dans une démocratie. Il m'a donné les références, noms et numéros de téléphone.

La semaine qui a suivi, j'ai reçu une lettre de Monsieur Michel Sapin, qui était à l'époque en charge de la fonction publique qui m'écrivait qu'il avait donné des instructions à la préfecture de Meaux pour que le dossier de mon fils soit traité correctement par la mairie de Lagny.

Inutile de dire que mon fils est retourné à la mairie muni de cette lettre et des textes de loi et a obtenu ses papiers sans autre forme de procès.
J'ai appelé "l'agent public" de la mairie peu avant en lui disant qu'il arrivait avec une lettre du ministre et les textes de loi et j'ai pris plaisir à lui faire épeler son nom...

On a vraiment l'impression d'être en monarchie, lorsqu'on vit en France. Le problème, c'est que les gens y sont tellement habitués qu'ils ne le voient même pas et acceptent l'inacceptable... tout en râlant dans leur barbe... sans plus...

A ce rythme, cela prendra des siècles avant que les choses ne changent...
"Ça dépend comment elle est française"... il y a donc plusieurs types (je n'ose dire plusieurs classes" de citoyens français...

Comme psam, je me demande ce qu'il s'est passé, puisqu'il n'y a pas eu de nouvelles lois, pour qu'un simple renouvellement de papier devienne si compliqué.
Et puis, si on a eu la nationalité française (puisqu'on vient faire renouveler sa CNI, son passeport) pourquoi avoir besoin de la prouver à nouveau? Y a-t-il beaucoup de gens qui "perdent" la nationalité???
Mouais... je conserverai malgré tout précieusement mon certificat de nationalité, durement acquis, en remerciant mon oncle qui est allé en Allemagne retrouver, pour lui-même, les papiers qui m'ont épargné des complications encore plus humiliantes... Il y a une quinzaine d'années, avant les lois Pasqua, on avait pris à ma mère son certificat de nationalité, en lui disant qu'elle n'en aurait plus besoin, puisque la CNI faisait preuve de nationalité... on voit le résultat. Je me méfierai toujours.
Pour @si, merci de votre article,

J'aimerais bien comprendre pourquoi on en parle maintenant, alors que la mesure date de 1993 - 2005 ? Je crois qu'à l'époque il y a eu la même discussion, les mêmes constats, reportages, abérations et cas particuliers poignants ... et puis plus rien ?

Et quels avaient été les réactions de l'époque, les analyses d'@si et des médias, des politiques et des people ...
Mais ce n'est pas parce qu'il y a une circulaire que ça va changer, le droit a changé, donc le droit à être français a reculé, ce n'est pas qu'une question d'avoir eu un papier français un jour.

http://anthropia.blogg.org
[quote=De récits en témoignages, la machine médiatique est progressivement montée en puissance. Mais parvenir à accrocher l'oreille de François Fillon a pris du temps.]
ce que je me demande c'est à quoi ce monsieur (Fillon) passe ses journées; est il tellement débordé pour ne pas voir ce qui se passe, est -il sourd ou idiot ?
merci à radioscopic pour la copie de l'article de Mr Guy Verhofstadt; en voilà un au moins qui pourrait largement bien remplacer l'évanescent, l'inutile Mr Fillon ...
Heureusement que cette mesure s'est appliquée à des personnalités connues et médiatiques, sinon tous les français d'origine africaine ou asiatique seraient toujours dans la merde.

Je remercie les fonctionnaires qui ont appliqué cette mesure telle quelle à tout le monde...
Quelque chose m'échappe dans l'article. Si c'est cet épisode qui aurait fait prendre conscience à notre primo-ministre, alors une inconnue serait au contraire plus forte que les deux célébrités, non ?

Il est vrai que cette femme est particulièrement émouvante, parce qu'elle nous résume sa vie très difficile.

Après tout, Sinclair et Bocconlini finiront toujours par s'en sortir, elles ont des relations, de l'argent. Par contre, cette Antillaise fait exploser sa colère au moment où ça arrive, et elle a d'excellentes raisons pour cela.
Quant à ces bureaucrates qui font avec calme des réponses qui n'ont rien à voir avec ce qu'elle explique : pourquoi maintenant alors que j'ai eu le passeport il y a deux ans ? Comment je fais pour récupérer ces papiers alors que je ne connais pas mon père et très peu ma mère ?

Comme on répond aux enfants : Parce que.... C'est effectivement scandaleux, et dans cette même situation, on le vivrait très mal....
Ça c'est un p** d'article.
Merci à Guillaume Stoll et Dan Israel.
Finalement, c'est pas si mal que les fonctionnaires, ils "fassent du zèle"... c'est à dire qu'ils appliquent la loi à tout le monde de la même façon... Le comble. Qu'on appelle cela "faire du zèle".
Je suis étonné que ASI n'ait pas relevé cette attaque en regle faite par l'ex-premier ministre belge, Guy Verhofstadt,dans le le journal "Le monde" au sujet du débat sur l'identité nationale qui a lieu en France. En voici le texte, remarquable de franchise et d'intelligence:

"Pour ses voisins, la France a souvent été un modèle d'inspiration et d'admiration, par l'intensité et la portée universelle des débats intellectuels dont elle a le secret. Elle est source d'accablement pour ses amis qui la voient se perdre dans une polémique stérile sur l'identité nationale. L'opportunité politicienne de ce débat, sa conduite hésitante et ses finalités floues donnent en effet l'impression désastreuse que la France a peur d'elle-même. Il y a décidément quelque chose de pourri en République française.

Le séminaire, qui s'est déroulé en catimini le 9 février, témoigne du piège dans lequel s'est enferré le gouvernement. D'abord son opportunité lui échappe : censé contrer le Front national, le débat sur l'identité nationale a au contraire remis les thématiques d'extrême droite au premier plan. Ensuite, sa conduite a fait défaut : faute de consensus politique au sein même de la majorité présidentielle, ces discussions de sous-préfecture et le site dédié sont devenus un défouloir au remugle vichyste. Enfin, quelles sont les finalités de cette affaire ? Apprendre La Marseillaise à l'école ? L'absurde le dispute au grotesque.

Non pas qu'il faille avoir honte de son chant patriotique. Mais plutôt que de se lamenter sur le fait que les jeunes connaissent mieux les paroles d'un chanteur à la mode plutôt que celles de l'hymne national, les Français devraient plutôt être fiers de savoir que La Marseillaise est connue.

Cette crispation sur les symboles nationaux est le symptôme le plus patent du malaise national transpirant à travers ce débat raté. C'est un réflexe de peur incompréhensible quand on connaît le poids et l'influence de la France en Europe et dans le monde. Tous les pays ont des problèmes d'immigration, les ex-pays coloniaux plus que les autres, mais nous savons bien que c'est moins l'islam qui pose problème que le manque de formation et le chômage.

Pour un voyou d'origine africaine ou un Maghrébin islamiste qui affuble sa femme d'une burqa, combien de jeunes issus de l'immigration parviennent à s'insérer et à vivre de leur travail dans nos sociétés ? L'immense majorité. Ce serait une insulte à l'avenir national si ce débat sur l'identité devait conduire à stigmatiser des couches de la population à cause des comportements individuels d'une minorité agissante, dont le cas relève de la police et de la justice.

Lorsque la France a remporté la Coupe du monde de football, je ne me souviens pas, bien au contraire, que les Français aient eu à se plaindre des capacités sportives que donnait à leur pays sa diversité ethnique et culturelle. C'est de cette France-là que l'Europe a besoin, un pays ouvert et solidaire, qui s'est forgée une identité plurielle et universelle. Deux concepts si bien mis en lumière par Amartya Sen et Karl Popper, dont j'ai repris et développé la pensée en 2006 dans un manifeste politique intitulé "Plaidoyer pour une société ouverte". Pour moi, l'essentiel en effet n'est pas d'où l'on vient mais où l'on va.

Au moment où l'on célèbre le 50e anniversaire de la mort de Camus, il serait paradoxal que la France s'abandonne à une posture étrangère à celle qui a fait sa réputation multiséculaire. Il existe certes une autre France, maurrassienne, chauvine qui ne s'est pas illustrée au mieux lors des grands chocs nationalistes du XXe siècle. Mais de la France qu'on aime et dont on a besoin, on attend des idées, des projets, et non pas le repli identitaire d'une vieille nation frileuse, plus occupée à ressasser les échecs du passé qu'à préparer ses succès de demain. Le légitime respect dont jouit toujours la France hors de ses frontières est un gage de reconnaissance précieux et un point d'appui pour redonner confiance aux Français. Un peuple confiant trouvera sa place dans l'Europe et le monde. Et ses gouvernants seraient bien inspirés d'en prendre conscience."





Source: http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/11/il-y-a-quelque-chose-de-pourri-en-republique-francaise-par-guy-verhofstadt_1304295_3232.html
Mouais, on va voir s'ils ont *vraiment* entendu ou simplement fait de la comm sur cette 'découverte'.. je dois faire renouveler ma CNI cette année...

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