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Brooke Shields nue à dix ans : photo censurée dans une exposition à Londres

Les organisateurs de l'exposition Pop Life: Art In A Material World au musée Tate Modern de Londres ont fermé, à la demande de la police, l'accès à une pièce montrant une photo de l'actrice Brooke Shields, nue à l'âge de 10 ans, debout dans une baignoire.

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Il suffit de prendre l'Eurostar et se rendre à BXL...l'expo dont parlait M. Korkos est maintenant ici:

http://www.botanique.be/cgi?usr=a9cftnjg4z&lg=fr&pag=877&rec=736&frm=0&par=secorig866&id=4739&flux=53598670

Outre LA PHOTO de B.Shields (bien visible comme les autres !), plusieurs autres (au moins 3) d'enfants nus d'entre 8 et 12 ans environ, accompagnées de textes explicatifs (comme toutes les autres photos de l'expo par ailleurs) sur la polémique créee au moment de leur publication.

Une petite salle annexe est préparée pour une activité complémentaire pour...lesécoliers et lycéens qui viendront visiter (voir fiche explicative sur le site web) ! Certes plusieurs messages d'avertissement sont présents à l'entrée et dans la salle elle-même.

Expo intéressante que j'ai visitée hier et qui risque d'alimenter encore plus cet intéressant débat...

Oups, pas donné mon avis ici...je préfère l'"approche belge" à celle des nos chers amis anglais...tout en respectant des avis plus..."conservateurs".
Trés bonne chronique . Je suis content de vous relire après cette absence
Une gamine de 10 ans maquillée à la truelle posant dans une attitude suggestive dans un univers esthétique typique d'un film érotique de seconde zone, je ne vois pas où est le problème !

Bon, ok, la censure n'est pas toujours une solution, mais quand même... Cette photo est dérangeante. On n'est en 2009, on n'a pas la même sensibilité à ces questions. Depuis 1978, les affaires de pédophilie, les drames sinistres et ignobles, ont médiatisé cette perversion, et on ne peut plus prendre ce genre de provocation à la légère.

On ne peut plus accepter les écrits de Cohn-Bendit de l'époque, pas plus que cette photo de Brooke Shields. On est mal à l'aise quand on entend "Lemon incest" de Gainsbourg, et les arguments pour défendre Polanski gênent aux entournures... On a changé d'époque. Je ne crois pas à un retour du puritanisme. Plutôt à une prise de conscience collective et définitive que l'érotisme et la sexualité forment un monde qui est interdit aux enfants, même dans le domaine de l'art.
Ce genre d'article ne me semble pas assez poussé, puisqu'il donne des éléments pour un faux débat, à mon avis un peu bêbette ("est-ce qu'on a le droit d'exposer des images "pédophiles", en gros). Désolé Mr Klein, mais à mon avis, le travail n'est fait qu'à moitié : en restant trop factuel, vous n'apportez guère plus que la lecture des médias cités. Une mise en perspective manque.
Il faudrait donner les vrais éléments du débat, qui à mon avis sont plutôt ceux là :
- est-ce que cette image fait l'apologie de la pédophilie. Cette image se revendiquant comme "oeuvre d'art" contrairement à une photo documentaire ou autre, quel sens a t'elle, ou du moins, quelles questions pose-t'elle ?
On peut rappeler qu'une oeuvre représentant une scène de guerre ne fait pas obligatoirement l'apologie de la guerre (Guernica, par ex), une photo représentant une chaise électrique ne fait pas obligatoirement l'apologie de la peine de mort (Warhol, par ex) etc etc.
Donc première question : qu'est ce que veut dire cette photo exactement ? Et donc, conséquemment, est-ce que les censeurs répondent à cette première question, avant d'intervenir ? Une fois ces 2 questions répondues, on peut débattre de la justesse ou non d'une intervention de la censure.

- Et 2nde question : la valeur de l'image au sein de la société qui la voit, et la produit, sa propriété, son origine.
R. Prince diffuse cette image, qu'il n'a pas lui même produit. Ce faisant, il se l'approprie en tant qu'oeuvre. Quel sens cela a t'il ? (de la même manière, une photo iconique de M. Monroe a t'elle la même valeur que la réaproriation qu'en fait Warhol, par ex).
Il semblerait que B. Shields a tenté de faire cesser la diffusion de cette image en essayant de racheter les négatifs. Est-elle propriétaire de sa propre image ? A partir de quel moment une image devient tellement célèbre, emblématique (aussi bien l'image elle même, que "l'image" de la personne représentée, qui peut elle même être devenue une icône) qu'elle peut ne plus représenter que ce qu'elle montre, mais quelque chose de plus vaste. Et qui en reste le propriétaire ? (celui qui est représenté, celui qui l'a produite, celui qui la diffuse, où le milieu qui la reçoit - cad les spectateurs et la société dont font parti ces spectateurs).

Connaissant - vaguement - le travail de R. Prince, il semblerait que ces questionnements font partie de son oeuvre depuis toujours.
Ce serait-plus intéressant de se poser ces questions là, plutôt que de tourner autour d'accusations superficielles ("il a représenté une mineure nue, il fait de la pub pour la pédophilie, c'est mal"). La moindre des choses, c'est de considérer qu'une expo d'art se pose des questions un peu plus intéressantes que celles qu'on peut trouver dans un article de presse (de caniveau).
Cette photo, dont on parle tant, figurait dans l'expo intitulée Controverses - photographies à histoires qui se tint à Paris, à la Bibliothèque nationale (Richelieu), entre le 3 mars et le 24 mai de cette année.
Il s'agissait de la photo originale de Gary Gross, et non de la photo de la photo par Richard Prince dont il est question présentement.
L'expo de Paris venait du Musée de l’Elysée de Lausanne.
J'y avais consacré une chronique.
Pour en savoir plus sur l'histoire à rebondissements de cette série de plusieurs clichés, il faut se reporter au catalogue de l'expo :
Controverses
Une histoire juridique et éthique de la photographie

par Daniel Girardin et Christian Pirker
22x28 cm, 320 pages
Éditions Actes Sud / Musée de l’Elysée
45 euros.
Allez, encore un sujet sur la vilaine censure qui sévit encore et le retour à l'ordre moral. Franchement tout ça me révolte et le fait qu'@si s'engouffre dans le sujet et diffuse la photo me dérange profondément.
Derrière cette photo, il y a un être humain, une femme, qui a souffert qu'on ait profité d'elle enfant pour en faire l'image d'un objet sexuel (puisqu'elle a "essayé en vain d'acheter les négatifs de cette série en 1981") .
Et que l'on mette dans un même panier l'œuvre de Jeff Koons en train d'avoir une relation sexuelle avec La Cicciolina (deux adultes qui font bien ce qu'ils veulent et qui s'exhibent si ça peut leur faire plaisir ainsi qu'aux "spectateurs") et la photo d'une enfant nue et sexuée, voilà qui me pose vraiment problème.
Combien de fois faudrait-il expliquer qu'il ne s'agit pas du tout de la même chose. D'ailleurs, la chronique d'Alain Korkos sur la pochette de Scorpion faisait également l'amalgame entre une photo d'enfant nue et sexuée et des œuvres d'art mettant en scène des adultes.
La volonté de censure vis à vis de la photo de Brooke Shields n'a rien à voir avec (Citation de Bovary) " une nouvelle ère victorienne, prude jusqu'à la bêtise". C'est juste la protection nécessaire de l'image de l'enfant. Et, lorsque les parents ne protègent pas (ou ne peuvent protéger) leur enfant (comme ce fut le cas pour Brooke Shields), il y a normalement la loi qui est censée le faire. Il semblerait que parce que la photo est classée "Art" au lieu de "X", on peut l'exposer au regard d'autrui ?
Enfin, quand je vois des personnes comme Gavroche ou Mébahel qui étaient parties en croisade contre la burka (ou autre nikab) dans un autre forum, vraiment je m'interroge encore plus à les lire sur ce forum-ci. Ainsi, interdire à des femmes majeures qui veulent se couvrir de la tête au pieds pour leurs convictions religieuses, ce n'est pas du tout une forme de censure ? Par contre protéger une enfant de 10 ans d'une image érotique, là on crie à la censure, on crie au retour à l'ordre moral ? Quelle cohérence, vraiment ? Ah, oui, dans un cas, ce sont des "vraies personnes" (musulmanes en plus), dans l'autre c'est de l'"Art" : 3 lettres magiques qui permettent de s'affranchir de tout visiblement (mais qui n'empêchent pourtant pas qu'il y ait une "vraie" personne derrière la photo).
Personnellement, ma grille de lecture est différente. Dans un cas, je vois des adultes, dans l'autre des enfants...Et dans tous les cas, je vois la question du voile et celle de l'exposition du corps féminin comme les deux faces d'une même médaille. Sauf que je suis toujours prête à discuter avec des avis contradictoires lorsqu'il s'agit de personnes majeures, j'ai beaucoup plus de difficulté à le faire dès qu'il s'agit d'enfants.
Théoriquement une photo d'enfant nu-e ne devrait pas susciter le désir et donc la crainte d'avoir du désir.
Autrement dit: l'interdiction suppose que tout un-e chacun-e (hé oui, femmes aussi) verrait sa libido se réveiller face à un corps de fillette nue.
Intéressant [humour inside]...

A côté de cela, en effet, la petite Brooke a été utilisée par ses parents notamment pour justement susciter un désir, même indirect.
Intéressant... (bis)
La photo ne peut pas être affichée dans un musée mais elle peut en plus petit dans plusieurs journaux. On voulant la cacher elle a été encore plus diffusée. Une vraie épée à double tranchant cette censure.
Franchement, j'ai du mal à imaginer un pédophile se déplaçant au musé juste pour voir la photo de Brooke Shields nue, surtout qu'il lui serait moins couteux de faire une recherche Google image, et là, il aurait aussi accès à des centaines d'autres photos.

Que d'hypocrisie, de plus le vice est le plus souvent dans la tête de celui qui le voit partout, et à mon avis, il doit se cacher de sacré spécimens dans la police londonienne.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Il y a une différence entre l'art et l'action.
Mais au fond, tout en étant contre la censure, je ne suis pas fan de l'érotisme enfantin, genre Balthus (encore un Franco-Polonais, tiens…)

Après tout si on aime pas, on détourne les yeux. Si on aime, et bien... on peut s'interroger sur son niveau de perversion.
J'ai comme l'impression que nous entrons dans une nouvelle ère victorienne, prude jusqu'à la bêtise. D'autant plus bête, que les temps ont changé, n'est-ce pas ? Pas possible de voir un film ou un téléfilm (à dire vrai je ne regarde que deux ou trois émissions sur Arte, mais je vois les bandes annonces de temps en temps) sans qu'il n'y ait une séquence de copulation humaine (passe pour les docus animaliers…). Avez-vous lu cette histoire abracadabrante de parents américains piégés comme pédophiles alors qu'ils avaient donné à développer des photos de leurs fillettes nues dans la baignoire, ce que tous les parents normaux ont pu faire ! Il faut y voir les pressions des églises (toutes confessions confondues, les catholiques et les islamistes en tête) et des théocraties (Moyen-Orient mais aussi États-Unis). L'intelligence humaine n'a sans doute pas de limite, mais la stupidité non plus.
Ça me fait aussi vaguement penser à la censure de wikipedia parce qu'il hébergeait l'image de la couverture de l'album virgin killer de Scorpion.

Ça donne envie de devenir pédophile uniquement par dissidence morale quand je vois ça.
Quant a l'expo de la Tate Modern et de la photo de Brook Shields, ce qui est a mon avis le plus frappant, est le theme choisi par les curateurs et qui concerne l'Art Pop, art qui a partir des annees 80 est devenu un business comme jamais, surtout de la part des artistes qui a partir de ce momnet la ont commence a se prendre pour des business men que des artistes.

Et cette photo fait totalement partie de cette exposition, puisque les images a charactere pedophile, ou l'on voit des enfants prendre des poses suggestives d'adultes avant meme qu'ils puissent comprendre ce qu'est la sexualite se vendent, et surtout font vendre ( Il suffit de regarder les images que la pub nous offre pour vendre surtout des vetements, mais de plus en plus pour vendre n'importe quel produit )
Cette photo de Brooke Shields est extraite du film de Louis Malle, "La Petite", tourné en 1978. L'actrice, âgée de 12 ans, y jouait le rôle d'une prostituée. Ses parents n'étaient-ils pas avertis du sujet du film ? N'ont-ils pas encaissé de l'argent pour le rôle joué par leur fille ? Qui est condamnable, le photographe, ou celui qui montre l'image ? Ou bien celui qui a bel et bien vendu le modèle au photographe ?

Décidément on ne parle plus que de ce type d'affaire, même ici...
Ce qui fait les news surtout, ce matin en Angleterre, c'est l'histoire d'une femme travaillant dans une creche qui vient d'avouer des assaults sexuels et distribution de photos a caractere sexuels sur de tres tres jeunes enfants.

>< BBC news ><

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