" D'abord parce que nous vous présumons capables de soupeser, de trier l'essentiel et l'accessoire, et au final de vous forger votre opinion par vous mêmes"

Oui , c'est bien pour cela que je reste.

J'ai un peu de mal à comprendre la stratégie de défense de D Baupin ...
Outre qu'il se revendique comme un dragueur lourd et un goujat (a minima), je vois mal ce qu'il a à gagner en termes judiciaires à se rependre dans les médias ...

[quote=Daniel Schneidermann]Rechercher, considérer et rapporter les faits, tous les faits, et avant tout ceux qui nous dérangent dans nos classements et nos certitudes. Se souvenir de la distinction entre nos articles "bleus" (enquêtes, observatoires), et nos articles "roses" (chroniques, opinions, comme celle-ci) D'abord parce que nous vous présumons capables de soupeser, de trier l'essentiel et l'accessoire, et au final de vous forger votre opinion par vous mêmes. Ensuite, parce qu'à la fin, le pot de fer finira toujours par trouver le chemin des puissantes tribunes, sur lesquelles il pourra faire connaître sa défense, en s'affublant, en prime, de l'habit rayé de victime de lynchage médiatique. Autant le priver d'emblée de cet habit-là.

J'ai hésité entre deux titres pour ce post. Mais à la réflexion le premier: la fonction d'@si: rendre la justice médiatique, auquel je continue d'avoir du mal à résister, m'est apparu aussi doublement prétentieux que doublement malencontreux. Doublement, car qui (quelle personne ou quel groupe) peut prétendre être effectivement foncteur de justice: qui, sinon le(s) pire(s) de ses opposés: fonctionnel(s) fonctionnaire(s) ou bénévole(s)-volontaire(s)? La justice n'est jamais de règle ordinaire, mais toujours rendue, si jamais elle le fut, que par miracle. Tout au plus pouvons-nous ne pas désespérer qu'elle l'aura été.

Mais reste donc, du moins, que nous ne saurions écarter cette possibilité. D'où le devoir de s'y ajuster. Et l'exigence par conséquent en toute occurrence de prendre le parti du moins détenteur de puissance. Car nous savons, par expérience et plus que par expérience: nous savons d'emblée que l'innocence est inversement proportionnelle à la puissance. D'où le bien-fondé de la recommandation, aussi mesurée que justifiée, du responsable d'@si au terme de son 9:15 d'aujourd'hui.

Quelle journée! En tous cas, merci de ne pas avoir -comme la plupart des médias- cédé à la tentation de nous faire écouter, de commenter, broder etc etc autour de la prestation de l'ineffable guignol pas encore candidat à la primaire de son parti et pourtant bouillant, exultant, gesticulant à l'idée qu'il se retrouvera à la tête de TOUT. Quand serons- nous débarrassés ?Qui pour dénoncer cet envahissement et la nausée qui va avec?

Juste et nécessaire rappel des bases du métier de journaliste qui doit, pour sa crédibilité et celle du média qui le publie, enquêter à charge et à décharge et vérifier les sources. Pour cela, il faut aller au delà des lourdes présomptions concernant Baupin et Bolloré
Cette rigueur est indispensable pour que notre métier garde la confiance des lecteurs, auditeurs, internautes ou téléspectateurs.

Il est tout a fait possible de fabriquer des faux SMS sur un téléphone. Ce sont de simples fichiers texte non cryptés. La preuve ne peut être recherchée que chez l'opérateur. Au pire sur le téléphone du correspondant.

"nous vous présumons capables de soupeser, de trier l'essentiel et l'accessoire, et au final de vous forger votre opinion par vous mêmes."


Trop aimable monsieur le curé, mais on sent quand même une réserve dans le "présumons".

Mais vous, êtes-vous sûr d'être capable de faire cela ( soupeser, trier etc. )

Ca me fait penser : n'est-il pas techniquement possible de modifier les fichiers de données de son téléphone ? Est-ce qu'un téléphone qu'on a eu le temps de faire manipuler par un professionnel peut être une preuve juridique en soi ? Et même si on peut sans doute recouper certains SMS avec des méta-données d'opérateurs (temps et heure, longueur du message...), quelle est exactement la valeur juridique des contenus qu'on montre ?