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Commentaires

"Barbie" : des journalistes privés de projection

La promo du film "Barbie", sorti le 19 juillet, est partout... sauf dans la presse spécialisée, qui a été triée sur le volet par le studio : seuls les critiques jugés "collaboratifs" ont eu le droit de voir le film en "projection presse". Exit "Libération", "Télérama", "So Film", les "Cahiers du Cinéma"... Une pratique qui agace parmi la profession, d'autant plus qu'elle s'accompagne "d'entretiens exclusifs" avec les acteurs... en fait, des entretiens pré-enregistrés et validés par la production.

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Mon dieu, le cinéma serait-il une industrie, qui vit de ses ventes et chercherait donc à les maximiser ?? Non, pas possible !! (la phrase fonctionne aussi en remplaçant cinéma par presse).

C'est amusant de faire semblant de découvrir que le cinéma (et(...)

Je suis très surpris par le manque d'ouverture d'esprit de la majorité des commentaires. Est-ce que le film est réalisé pour de mauvaises raisons ? Indubitablement. Est-ce que cela conditionne sa qualité ? Pas nécessairement. Si j'avais des a priori (...)

Merci @si de m'apprendre l'existence de ce film... (décidément, suis totalement déconnectée !)

Mais une question reste en suspend : la Barbie du film a-t-elle une vulve ?!?

Derniers commentaires

dans son encard, Télérama ne précise pas pourquoi ils n'ont pas pu aller voir le film. les raisons sont-elles les mêmes pour les 2 autres films listés? cela dit, Les Déguns 2, ça doit être atroce.

Bon ben, v'la un film que j'irai pas voir.

Bonsoir chez vous...

Merci pour tous ces détails. C'est "étonnant", car le film est bien, en fait (admirez la puissance critique). La réalisatrice Greta Herwig, qui vient du milieu intello new-yorkais injecte une sacré bonne dose de réflexion sur le patriarcat, de sorte qu'on est tous en train de ricaner comme des benêts et à un moment, on s'aperçoit qu'il faut rebrancher le cerveau pour écouter ce que les personnages ont à nous dire. Il y a une excellente tirade, le climax du film, qui n'est pas prononcée par les têtes d'affiches du film (culotté!), et qui donne vraiment du grain à moudre.  Bien sûr, il y a ce côté archi énervant de la petite critique gentille de la marque qui fabrique ces jouets, comme pour mieux nous dire qu'ils sont archicools en vrai et enclin à l'autocritique, alors qu'en fait on voit le plan médias calibré pour, au final, dorer leur image. Mais en rester là serait paresseux, honnêtement, et ne nous dirait pas la principale surprise : le film devient en fait sérieux au cours du temps, presque au risque de la perte de rythme, mais aborde vraiment des questions intéressantes. On peut les trouver traitées ailleurs et le film n'est donc pas indispensable, mais je pense que G. Herwig doit quand même pas mal se mar de voir le flot de gens qui rentrent en salle pour aller se marrer, et qui en ressortent un peu groggys et déconcertés. Et si des millions de gens se voient proposer un questionnement pas si bête au coeur de l'été, c'est peut être assez chouette, au final. Ma micro théorie du soir est donc que Warner a fait tout ce cirque anti-critique non pas contre "la critique intello" en tant que telle, mais par volonté de garder le plus longtemps possible le secret sur l'angle du film, et de faire croire le plus longtemps possible à un film superficiel, afin de n'effrayer personne. Avec ce paradoxe qui est que probablement, Libé, Télérama et Les cahiers auraient aimé cette surprise et donc le film. Mais bon, tout ca n'enlève pas l'attitude détestable et bourrine de la Warnern déontologiquement choquante et qui, en outre, montre qu'elle ne défend que l'image supposée de ce film et pas le film lui-même

A quand un film sur un meuble ikéa et sa notice ? J'ai hâte ... (en fait , non)

Franchement on s'en fout.  

Alors, oui, c'est mal de pas inviter tout le monde, tous ces inuti..., parasi... critiques sûrement très utiles, jamais achetés par les studios à coup de cadeaux et tout et tout. On compatit, pour une fois ces chantres de l'indépendance ne sont pas directement intégrés au plan marketing. 


Mais en même temps, comme dirait l'autre, ça change quoi pour 99% des spectateurs si la critique sort le lendemain ?? 


P.S. Petit persiflage final  : par ailleurs, si j'avais quoi que ce soit à faire du film, c'est pas dans Libé, quotidien sexiste par excellence depuis 50 ans, que j'irai lire la critique d'un film se voulant plus ou moins féministe.

Je suis très surpris par le manque d'ouverture d'esprit de la majorité des commentaires. Est-ce que le film est réalisé pour de mauvaises raisons ? Indubitablement. Est-ce que cela conditionne sa qualité ? Pas nécessairement. Si j'avais des a priori très négatifs sur l'idée d'un film Barbie, il faut reconnaitre que les premiers éléments sortis sont intrigants tout comme les retours. Je n'oublie pas que le film Lego, tout aussi flippant dans sa conception, s'est révélé une petite pépite surprenante. On peut peut-être laisser le bénéfice du doute à ce Barbie et juger après visionnage plutôt que de condamner à la gueule du client (de l'intéret aussi d'avoir des vrais retours de critiques). Concernant l'article, ça ne fait que démontrer un peu plus comment le cinéma est majoritairement devenu une machine a cash sans âme, espérons que la gréve des scénaristes et des acteurs l'emportera sinon dans quelques années les films seront généré aléatoirement par IA et ont retrouvera en boucle ad nauseum les mêmes recettes sans saveur à l'image des chaines de mal bouffe.

un film conçu pour relancer les ventes d'un jouet désuet (et passablement misogyne) vaut-il la peine qu'on se batte pour le voir avant tout le monde et en faire la "critique"? 

un film qui aurait été conçu pour rafraîchir l'image de G-I Joe et vendre des figurines virilistes et armées jusqu'aux dents aurait-il reçu le même accueil? (probablement que oui, et c'est bien le problème)


Ne peut-on pas se contenter de le placer au rang de bouse commerciale à grande échelle, comme d'autres avant lui?


je suis consternée que des budgets colossaux soient consacrés à ce genre de soupe! Maintenant, il me semble que le traitement le plus adapté est de l'ignorer royalement. 

Ni Mattel ni la boîte de prod n'ont besoin de la presse, ils l'ont bien démontré. Alors pourquoi perdre son temps avec de tels films? Mieux vaut mettre en avant les œuvres culturelles dignes d'intérêt.

Mon dieu, le cinéma serait-il une industrie, qui vit de ses ventes et chercherait donc à les maximiser ?? Non, pas possible !! (la phrase fonctionne aussi en remplaçant cinéma par presse).

C'est amusant de faire semblant de découvrir que le cinéma (et la presse) sont des commerces, avec des stratégies  marketing faites pour vendre et éviter d'avoir une mauvaise publicité. Passer par des influenceur.ceuse.s sans jugement plutôt que des journalistes pointilleux.ses si cela sert leurs intérêts semble assez logique, de la même manière que les pub cochonou ne mettent pas en gros sur les affiches "contient plein de saloperies cancérogènes qui rendent aussi obèse". L'art ou la qualité dans ce domaine n'est qu'un des nombreux arguments de vente parmi d'autres (acteur.trice.s connu.e.s, décors de rêve, promo abrutissante, affiche alléchante, bande son ...).

Bonjour, ce que je trouve étrange c'est que j'ai souvenir que cette pratique existe depuis bien plus longtemps, il faudrait demander à d'autres critiques ciné ( je crois que vous en avez un pas loin :)  ) mais je me souviens y'a plus de 10 ans de critiques qui se plaignaient déjà de films montrés qu'à une partie de la profession voir pas du tout. Après on monte tjs en gamme de le contrôle de la com c'est sûr mais je n'ai pas l'impression de nouveauté. Après je note l'ironie pour un film qui se voudrait vecteur d'empowerment est finalement restrictif. On oublie pas que à la fin c'est Mattel ( nom qui n'est jamais cité...) qui mets en route le film pour vendre des poupées...

bizarre d'autant que les critiques sont plutôt bonnes.... en générale les distributeurs  réservent ce traitement aux navets. représailles envers certains médias français qui torchent les films de la warner en général ou simple mépris pour la profession.

Merci @si de m'apprendre l'existence de ce film... (décidément, suis totalement déconnectée !)

Mais une question reste en suspend : la Barbie du film a-t-elle une vulve ?!?

C’est drôle : l’émission de 1996 Tachan face à Gildas rediffusée aujourd’hui évoque les entretiens promotionnels pré-enregistrés (à la 39e minute). Question de Daniel Schneidermann à Philippe Gildas : « Ça ne vous effraie pas ce caractère industriel ? »


C’était mieux avant ? Non !

C'est nul que la prod et la distrubution entache al reputation d'un film comme ca...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Jayne Mansfield, "la blonde décapitée dans sa décapotable".

En (presque) exclusivité pour ASI, l'hymne à Barbie créé par l'extraordinaire groupe de power metal parodique italien Nanowar of Steel:

Barbie MILF Princess of the Twilight


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