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au son de la rumba congolaise

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Merci pour cette belle chronique, sensible et vivante...
Je me demandais, au début de la chronique, d'où avait pu jaillir cette idée... Suis pas bien Cannes en ce moment.

Je ne savais rien du tout de cela, et dans ma tête, ça a fait écho à une de mes plus belles rencontres de l'année 2009. A l'occasion d'un spectacle créé au Théâtre2Gennevilliers, Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue, j'ai rencontré la troupe de danse des Baninga, qui collaborait pour l'occasion avec la compagnie Rictus.
sur le spectacle : http://www.theatre2gennevilliers.com/index.php/08-Saison/Nos-enfants.html
sur les Baninga : http://www.youtube.com/watch?v=2MUEMveoM3I
Au-delà du spectacle, génial, des longues heures de discussion, sur le théâtre, la danse, le Congo. Ce pays riche, si riche, dans tous les sens du terme.
Ils dansent toujours, tout le temps, jusqu'au bout de la nuit.
Ils s'étaient rencontrés lors d'un festival de danse, qui a lieu en octobre, à Brazzaville
http://congo-dechaine.info/content/cl%C3%B4ture-%C3%A0-brazzaville-de-la-3%C3%A8me-%C3%A9dition-du-festival-makinu-bantu
Je n'ai pas encore eu l'occasion d'y aller, mais quand je vois la tête des gens qui en reviennent, je crois que ça vous transforme le cerveau.

Et pendant la lecture de votre chronique, je voyais d'un côté, à Kinshasa, ces musiciens désarticulés, vivant au rythme de la rumba, et de l'autre, à Brazzaville, ces corps agités par la danse.
Il y a des choses dont on ne nous parle pas suffisamment. Merci Alain.

ps : je suis un peu nulle en recherche sur internet, en liens, tout ça, alors vous avez peut-être pas les meilleurs moments
Comme quoi internet, c'est pas qu'une question d'âge et de génération. Je devrais baigner dedans, et ça me soûle ;-)
Bien décidé à demeurer l'empêcheur de tourner ovale je dois dire que je ne regrette que le Modigliani, magnifique !

Les quatre autres sont de vagues nanards, des raclures d'atelier de peintres qui ont fait autrement mieux...

Je n'en voudrais même pas dans mon salon, c'est dire !

P.S. : pour les mal-comprenants, ce n'est pas parce qu'un peintre a fait des merveilles que toute sa production est intéressante, faut pas pousser !

***
Très tonifiante chronique, Alain, en ce week-end de pentecôte

Merci
RÉPONSES EN VRAC DU SAMEDI SOIR



SGD : « la rumba est d’origine congolaise, tout au moins en provenance des ethnies de l’Afrique, arrivées aux Antilles pendant l’esclavage ».
Merci SGD, merci merci :-)

DOMINIQUE G. : Je ne suis pas sûr de mon fait et peut-être vais-je dire une horrible bêtise, mais je crois que Zao est décédé il y a un an ou deux. Je vais enquêter fissa auprès de mes informateurs…
L'allitération « Le crocodile pris de secousses se trémousse » était, bien sûr, une allusion au soukous. Je n'ai rien inventé, il est habituel de parler de secousses quand on évoque la rumba.
À noter que dans la liste d'artistes de soukous donnée par la Ouiquipédiatre on trouve des artistes connus aussi pour leurs rumbas : Papa Wemba, Koffi Olomidé, Tabu Ley Rochereau et l'African Jazz, Franco de l'OK Jazz.

JULÉJIM : Un documentaire sur la vie de Manu Dibango est passé récemment à la télé (France 4 ou 5, chais plus). On le voyait de retour à Saint-Calais où il retrouvait ses potes, je ne t'y ai pas vu. Mais à un moment on lui a parlé à l'oreille et il a répondu : « C'est qui Juléjim ? »
Ce qui précède est un praillevète djoque, désolé…
ORIGINE DE LA RUMBA ET SON VOYAGE ALLER-RETOUR

L’origine du mot « rumba » est kongo. C’est une déformation du mot « kumba », nombril, en kikongo, en roulant le « r » comme « cumbacharre, mi amorr… ». Pour les Afro-latino-américains, le mot ou la danse rumba, c’est une danse rituelle et initiatique, une danse de la fécondité, qu’ils appelaient « cumbelle » (salsa erotica). Ce rythme est originaire de l’Afrique noire, importée par les esclaves au 16ème siècle. Bien que produit de plusieurs transformations, son essence et son style sont de conception nègre. Pourquoi « rumba » ? Parce que la « rumba » paraît être la danse qui dévoile le plus l’âme africaine. Elle exprime le mouvement et la nonchalance en même temps. Ce mélange provoque un effet rythmique très envoûtant. Mais la réalité est que ce rythme a suivi partout où les Négro-africains sont passés. Les sons afro-américains sentent les traces des rythmes d’Afrique, avec leurs mélodies, leur harmonie et leur cadence. Don Fernando Ortiz, polygraphe cubain très célèbre soutient que « la rumba est d’origine congolaise, tout au moins en provenance des ethnies de l’Afrique, arrivées aux Antilles pendant l’esclavage ». Il se dégage de ce fait plusieurs éléments musicaux se référant des genres kongo, lukuni, yoruba et carabali, et bien sûr, il faut y ajouter les éléments hispaniques, ce qui donne à cette danse et à ce rythme, trois styles principaux : la rumba « yambu », la rumba « columbia » et la rumba « guaguanco ». La rumba yambu, ou le mot « yambu » pour ne parler que de ce style, est le plus ancien, et ce style est issu de la rumba congolaise, où la danse est douce et se caractérise par le frottement du nombril de l’homme et de la femme. Alejo Carpentier, grand connaisseur de la musique afro-cubaine a dit : « Ni la gamme, ni le rythme, ni le caractère mélodique écrits dans ce système de notation avec huit mesures de couplet et quatre de refrain, ne présentent le moindre air aborigène : c’est-à-dire de premiers occupants de l’île, les Siboneys et les Tainos, la rumba est belle et bien d’origine congolaise. Le genre musical « son » fait son apparition à Cuba avec la composition de Moises Simons, devenue légendaire : « El Manisero » et particulièrement la série G.V qui fit connaître plus tard aux Congolais, un des plus célèbres orchestres qu’ait connu Cuba dans les années 50 : la Sexteto Habanero.
La bourde commise par France 3 l'avait déjà été par France 2 13h il y a quelques mois au moment du décès tragique du cinéaste Séverin Blanchet à Kaboul. C'est une photo d'Otar Iosseliani qu'on avait affiché à l'antenne. Et pour exactement la même raison, une recherche hâtive sur Google.

Qui est à blâmer ? Celui ou celle qui commet l'erreur ou celui ou celle qui force à travailler toujours plus vite. C'est l'info qui commande coco !
Ah tiens, pour une misérable fois où je peux faire un peu le kéké chez Mister K je vais pas m'gêner moi !

Personne n'en a rien à battre si je raconte qu'en 1961 j'ai atterri dans la commune de ... Saint-Calais, au sud de la Sarthe. J'avais 12 ans. Passionnant n'est-ce pas ? Sauf que Saint-Calais fut aussi dans les années 50 le lieu d'accueil, dans une famille du même nom, de Manu Dibango !
Et ça c'est quand même beaucoup plus intéressant, vu le parcours musical du grand bonhomme non ?

Je n'accepterai aucune critique, aucun ricanement de qui que ce soit OK ? même pas d'Oblivion c'est dire !
D'accord D'accord !!
Et oui Oblivion c'est bien à Cuba (le pays des bretelles les
plus longues) l'origine de la rumba mais comme cela a été dit
plus haut par Alain B beaucoup de musiques viennent
d'Afrique , c'est le cas du Blues entre autre . La tierce mineur ,
majeure ? Bon allez on fait les deux en même temps ou presque
et voilà le son du Blues arrive par accident . Un bel accident grâce
auquel on a Curtis Mayfield , BB King , Buddy Guy , Etta James et
tant d'autres . Pour en revenir à Cuba et aux Caraïbes en général les mégamix
sont nombreux entre les musiques indiennes , africaines et européenes .
Le Zouk , le Songo , Le Mozambique , le Chacha , Mambo , Reggae , la
Musique Vaudou d'Haïti ect ......
La batterie que je pratique en elle seule est un mix de cultures . La caisse
claire et la grosse caisse lié à la musique classique , militaires européennes
(marches napoléoniennes) , les Toms rapellent les tams tams africains , les
Cymbales viennent d'Orient (Turquie) et d'extrème Orient . Seul la pédale de
charleston est née dans les années 20 car avant cela on ne jouait pas 2 cymbales
superposées actionnées par une pédale .
Pour terminer Le Crocodile est une patron car ..... "Une grande gueule et des petits
bras" (j'ai même pas honte) .
Merci Alain pour cette belle rubrique .
Voilà qui devrait réconcilier Alain et Oblivion : Africando
Bon, comme c'est une chronique musicale et qu'on fait c'qu'on veut avec ses cheveux :
un peu de rumba flamenca.
J’espère qu’y en a pas des qui vont croire que c’est notre jauni national qui a inspiré Denis Hopper hein !
Une belle occasion, évidemment, de mettre de la musique de sauvage directement inspirée par l’équipée du même nom.
http://www.youtube.com/watch?v=GY0xyH6hGws&feature=related

Sinon j’ai eu la chance de manger et dormir au-dessus d’un marigot occupé par des crocodiles mais situé un peu plus à l’ouest du continent, peut-être créé par Dieu mais qui porte le nom d’un allemand dans un pays anglophone où l’on n’a pas inventé la rumba mais la high life.

Merci Alain, toujours un plaisir décidément ces chroniques africaines.
Ah ! Alain est un connaisseur...
A quand une aussi belle chronique sur le flamboyant Fela et l'Afrobeat ?

Merci pour le clin d'oeil en cette année de commémoration du "soleil des Indépendances".
Que ne suis-je Diali
Maître de la Kora!
Que ne suis-je diseur
Gardien des mots magiques!
Les femmes se serrent les reins, et, de leurs lourds pilons,
Rythment la marche sûre du pays qui se lève.
Tama, Gorong, Dioudioung
Disent aux quatre vents
Que l'Afrique est debout
Et va vers la lumière.


(Indépendance Poèmes africains, Kaddu, 1965 1966)
Annette M'Baye d'Erneville (du nom de sa ville natale).

Sur les femmes africaines écrivains

On danse, à Kinshasa, sur les bords du fleuve Congo. Le crocodile pris de secousses se trémousse, la gazelle se sent pousser des ailes, et la joie de vivre resurgit chez l'homme atterré au son de la rumba congolaise.


Superbe chronique. Quand vous faites cette belle allitération "Le crocodile pris de secousses se trémousse", est ce que vous pensez au soukous, qui, d'après Wikipédia, a à voir avec la rumba cubaine des années 50 ?
Une autre source ici, à propos du Soukouss.

L'évocation de ces musiques me fait penser à un très grand chanteur, qu'on m'a fait découvrir dans les années 80. Zao, c'est au delà de la rumba ou du Soukouss. Je dirais qu'il a fait évoluer ces genres.

On peut écouter un de ses grands "tubes" des années 80 : "Ancien combattant". Heureusement qu'il y a You Tube, mon 33 tours est inaudible à force d'avoir été écouté. C'est aussi frais que lors de sa sortie.
Dans cette version vous pouvez suivre les paroles.
«On murmure çà et là que l'Afrique remonterait à la plus haute Antiquité, qu'elle serait même le berceau de l'humanité et que la rumba y serait née.»

Mais la rumba est née à Cuba ! Où alors, j'ai rien suivi ?

J'en profite en catimini pour rendre un hommage à Tito Puente. Z'est du Latin jazz, mais bon, je fais ce que je veux, m'en fous.
Cinq oeuvres, dont un Picasso (again)
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100522.FAP2059/cinq-oeuvres-dont-un-picasso-volees-chez-un-collectionneur-marseillais.html
la loi des séries ?
pas encore lu la chronique
Mpffff, attendre septembre pour pouvoir aller voir ces incroyables musiciens entr'aperçus à Cannes ... ça va être long.
J'en apprends de belles avec vous, AK. :
- que [quote=Ne traite pas le crocodile de sale gueule avant d'être complètement sorti du marigot] est de Vialatte, et pas tiré d'un conte de vieux sage africain
- que des Antillais ont métissé la musique congolaise pour qu'elle devienne cette fantastique invitation à se bouger le popotin sur ces airs entraînants (ainsi, Koupé-Dékallé viendrait de Kallé, comme Pépé Kallé ? ).
- que les handicapés sont assez maltraités en Afrique où une vie ne vaut pas grand chose (enfin selon votre origine et les coups de pouce que vous avez reçus de votre famille),

- et qu'un faussaire a réussi à "vendre" un faux Modigliani à un journaliste du service "culture" de France 3 ! Bravo !

Sinon, la débrouille-bricolo-artistico africaine, moi je dis chapeau à tous ces enfants, adolescents et adultes qui savent si bien transformer des matières peu reluisantes en objets de décoration pour bobos européens. Tous les pays pauvres devraient donner des leçons aux pays riches, afin d'apprendre à recycler nos déchets plutôt que d'aller enrichir les principaux actionnaires de Veolia en polluant avec la fumée des déchetteries.

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