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Affaire Dreyfus : le jour où Zola accusa

Le 13 janvier 1898, à la Une de L'Aurore, Emile Zola fait basculer l'affaire Dreyfus. Désormais, il ne s'agira plus seulement de prendre position pour ou contre le capitaine juif accusé de trahison. Mais "l'Affaire" oppose désormais la France de la raison d'Etat, et celle de la Vérité. Deux France qui vont longtemps s'opposer.

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l'ironie du sort c'est qu'aujourd'hui c'est Valls qui salue la tribune de Zola, alors qu'on sait très bien qu'à l'époque lui et sa clique se seraient rangés du coté de Drumont et des anti-dreyfusards.

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Derniers commentaires

Merci pour cette chronique.


Zola s'est réfugié en Angleterre.


Aujourd'hui, en Angleterre, Julien Assange est réfugié dans l'ambassade d' Équateur depuis 2012. 

Snowden est réfugié en Russie. L'Europe de l'Ouest ne l'a pas accueilli.

Manning a passé sept ans en prison. Les dirigeants occidentaux n'ont pas protesté.


Polanski a été accueilli en Europe alors que sa victime était mineure.

L'accusatrice d'Assange est majeure. Qui dit la vérité? Elle ou Assange?


Vu l'ampleur des révélations " balancetonporc"  on peut s'étonner que Assange ait fait l'objet d'un tel acharnement alors que la politique était: ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre dans tant et tant d'autres cas.

à Kawouede :


Vous dites que l'affaire n'a pas occupé tout le monde. Je ne le crois pas. Elle devait avoir un grand retentissement pour que la caricature où l'on voit l'avant et l'après en avoir parlée du repas familial dominical ait du sens.

Et si la grande majorité des gens n'en avait que des échos, il ne restait pas moins des petits-bourgeois et des ouvriers engagés dont une partie achetait le journal L'Aurore tiré à 30 000 exemplaires et tous les autres qui lisaient la presse bien pensante et antisémite sans s'en cacher et sans entraves comme le disait Mathilde Larrère.


Mais je voudrais vous dire l'impact ailleurs jusqu'aux confins de la Russie comme le raconte Sholem Aleichem avec ironie dans une de ses histoires : 

Tous les Juifs du petit shetl de Kasrilevke vibraient au nom de Zola. Aucun n'avait lu ses lettres mais tous les admiraient, nous dit Sholem Aleichem.

Quand arriva le journal qui annonçait la condamnation de Dreyfus, celui qui le leur lut à haute voix, fut traité de fou par les autres qui ne voulaient pas croire que ce qu'il disait était réellement imprimé. Personne ne pouvait croire ce qui se passait alors en France, personne ne pouvait croire que les juges aient pu prendre une telle décision, personne ne pouvait croire que les généraux aient pu faire un faux-serment, que les Français aient pu si mal se conduire

Non la seule possibilité était que Zeidel, celui qui lisait l'article, soit devenu fou.


Je n'ai pas vu de traduction en Yiddish du J'accuse ni je sais son impact réel mais il y avait peu d'auteurs Français aussi traduit et lu que "Emil Zola" (translitération du Yiddish).


D'ailleurs il y a une blague à ce sujet. Une grand' mère Juive vivant en France demande à son petit fils s'il a lu Zola. Celui-ci répond affirmativement. "Oui mais as tu lu Zola en Yiddish ?" lui demande la grand mère pas satisfaite de la réponse

J'avais entendu Michèle Perrot il y a quelques années dire que l'hypothèse d'un assassinat déguisé des Zola était crédible (au monoxyde de carbone), mais je ne me souviens plus de sa source. 


Merci pour cette présentation, un bémol toutefois, car "l'affaire" n'a pas occupé tout le monde, loin de là, à l'époque, juste les milieux intellectuels et journalistiques + politiques, le gros du monde ouvrier même restant indifférent.


C'est aussi le moment de l'entrée en politique du jeune Léon Blum, influencé par Lucien Herr, vers un socialisme à la fois respectueux des libertés et réformiste, sur les pas de Jaurès. Une référence à ne pas oublier.

Il marche pas ce lecteur video (ubuntu 17.10/ff 57). Bon il marché pas deja avant la V2, mais la du coup il marche pas mieux.

Je continue à me régaler avec Mathilde. De l'argument, du document, de la remise en perspective (comme on dit!)  de l'humour, de la vie, du rythme.

Merci. 

Je ne fais pas la fine bouche, j'en redemande.


J'ignorais que Dreyfus avait été la cible d'un attentat de la part de Louis Grégori acquitté. J'ai trouvé cela sur Wiki : "Le procès s'ouvre le jeudi 10 septembre 1908 à la cour d'assises de la Seine. Grégori, défendu par Joseph Ménard, vice-président (nationaliste) du conseil municipal de Paris, prétend avoir voulu commettre un acte symbolique en tirant sur le « Dreyfusisme » et tente de faire de son procès « la révision de la révision »... Également appelé à témoigner à décharge, Henri Rochefort compare le geste de son confrère à un crime passionnel qui devrait - en tant que tel - bénéficier d'un acquittement. Cette opinion est partagée par l'ancien magistrat Quesnay de Beaurepaire, dont une lettre de soutien est lue par Me Ménard lors d'une plaidoirie qui lui permet d'attaquer violemment la mémoire de Zola."


Quelle merveille d'argument : un crime passionnel. Décidément dans cette France du XIXe et début du XXe il erestait de la chevaleresque attitude dont l'on voit encore la pointe de l'iceberg dans la Lettre des 100 signée par Catherine Deneuve. Une émotion sentimentale excuse tout.


Et ce Joseph Ménard nous rappelle celui du maire actuel de Béziers

Une petite remarque de prof retraité : tous les élèves sont persuadés que l'affaire Dreyfus est une erreur judiciaire, alors que la science moderne a prouvé qu'il s'agit d'un complot militaire antisémite.

l'ironie du sort c'est qu'aujourd'hui c'est Valls qui salue la tribune de Zola, alors qu'on sait très bien qu'à l'époque lui et sa clique se seraient rangés du coté de Drumont et des anti-dreyfusards.

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