Les croquettes et le contrefeu
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Les croquettes et le contrefeu

Sortez vos mouchoirs : à l'Elysée, les Macron paient de leur poche les croquettes du chien. Et aussi leur dentifrice. Et aussi leur taxe d'habitation. C'est Le Parisien qui le révèle (sur les graines de la poule Agathe, en revanche, Le Parisien est curieusement muet. L'arrivée à l'Elysée de la poule Agathe était pourtant aussi un scoop du journal de Bernard Arnault. Faut-il croire que Agathe, ès-qualité de poule de la République, est nourrie par le contribuable ? Eh, Le Parisien, faudrait assurer le suivi !)

La taxe d'habitation ? Mais ils n'ont rien à payer cette année, n'ayant emménagé que courant 2017 ! objecte sur Twitter l'ancien ministre du budget de Hollande, Christian Eckert. Riposte de la journaliste du Parisien préposée aux croquettes, Nathalie Schuck : tout le monde aura compris qu'ils vont payer la taxe d'habitation l'année prochaine. Parfait. C'était donc une déclaration d'intention.

Belle enquête, en tous cas, que reprend comme un seul homme toute la presse en ligne. Pourquoi est-elle sortie ce samedi, alors qu'on apprend au détour de l'article que les Macron ne font que se conformer à la pratique du prédecesseur Hollande, et qu'il n'y avait donc aucune urgence à l'annoncer aux foules ? Seuls les mauvais esprits, comme le chroniqueur de France Culture Frédéric Says, feront le lien avec la publication, la veille, de l'enquête de Mediapart sur le financement de la campagne de Macron, qui a bénéficié de jolis cadeaux d'une société d'événementiel, GL events. Cette société, qui avait notamment offert au jeune mouvement macronien une journée de location de la salle de la Mutualité, à Paris, a par ailleurs bénéficié de contrats conclus avec le ministre Macron, et avec la ville de Lyon (pendant et après le mandat de Gérard Collomb).

Les croquettes, un contrefeu ? Allons donc. Cela signifierait que ces simples ristournes commerciales inquiètent l'Elysée, au point d'enclencher une immédiate riposte-dentifrice. Et qu'un grand journal indépendant comme Le Parisien se laisse réquisitionner comme un simple service de com'. Inimaginable.

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La com', la poule et l'oeuf

 

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