Julie Gayet, le lion à trois têtes, et le Dalai Lama
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Julie Gayet, le lion à trois têtes, et le Dalai Lama

Affres ordinaire du matinaute : alors, ce matin, Julie Gayet, ou PSA ?

D'un côté, tentatrice, une belle et bonne chronique, facilement troussée, sur la carrière de modèle de Julie Gayet, à laquelle Le Figaro, déjà séduit, consacre un article enamouré. Mais, inflexible, la conscience du matinaute lui dicte un autre sujet : va droit vers la difficulté, attaque par la face Nord, et tente de comprendre l'accord franco-chinois sur PSA. Explique, matinaute, à tes lecteurs déboussolés, l'entrée de l'Etat français, et de la firme publique chinoise Dongfeng, au capital de PSA. Et tranche ! PSA passe-t-elle sous contrôle chinois, avec la bénédiction d'un Hollande en plein virage libéral ? L'Etat vient-il de nationaliser la firme, avec l'aide technique des Chinois ? S'agit-il d'une co-nationalisation franco-chinoise ? Préfigure-t-elle une fusion des deux pays ? Une République populaire franco-chinoise est-elle dans les cartons des deux gouvernements ? Quel sera son hymne national ? Son équipe de foot ? Plus séreusement, la nouvelle direction aura-t-elle pour priorité le développement à l'étranger, ou le maintien de l'emploi en France ?

Bref, bluffe donc, matinaute. Fais semblant de comprendre. Suis donc le désormais célèbre précepte de Giesbert, et explique à tes lecteurs ce que tu ne comprends pas toi-même. Imite Europe 1, qui fait parler des analystes. Imite donc tous ces confrères qui, faute de comprendre mieux que toi, inventent des jolies formules qui font de jolis titres (en haut du podium, le superbe "lion à trois têtes"). Décrypte donc du Montebourg dans le texte (en supposant évidemment que Montebourg lui-même comprenne le deal qu'il vient d'approuver).

Mais pas de panique : la seule chose certaine, c'est que rien  n'est fait, comme le rappellent Les Echos. Même validé par le conseil d'administration de PSA, le projet n’a pas encore de valeur juridique tant qu’il n’y a pas de signature définitive. Et le journal économiqque de faire parler "un proche du dossier", apparemment doté d'un solide humour : « On n’est pas à l’abri d’imprévu. Si Julie Gayet s’amuse à aller voir le Dalaï Lama au Tibet, cela peut jeter un froid. Sans compter que les Chinois n’ont pas le même temps que nous, et peuvent toujours faire durer les négociations ». Damned ! C'était bien l'autre sujet qu'il fallait choisir. Les sujets apparemment les plus futiles ne le sont pas forcément.

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