Culottegate : vers une motion de synthèse
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Culottegate : vers une motion de synthèse

La parole se libère, c'est spectaculaire. Dans l'affaire de l'élastique de la culotte de la journaliste de Davos

, on s'approche chaque jour de la vérité, millimètre par millimètre. Elle est résumée ici, mais voici un résumé du résumé : ce fut d'abord, en 2015, sous la plume d'un collectif de journalistes dénonçant les pratiques sexistes des politiques, la mention d'"un ministre (non nommé, NDR) qui ne peut retenir sa main, en s'exclamant, « qu'est-ce que vous me montrez là ? » devant une journaliste qui, à Davos, s'était penchée pour ramasser un stylo.

Un an plus tard, parait le livre de deux journalistes, Stéphanie Marteau et Aziz Zemouri. Dans leur version, Sapin (désormais nommé) aurait "fait claquer l'élastique de la culotte" de la journaliste incriminée. Avec ce claquement de l'élastique, l'affaire prend une autre dimension. Mais voilà que l'élastique est contesté, par les mêmes journalistes du collectif "Bas les pattes", selon lesquelles Sapin, en réalité, aurait touché "le bas du dos" de la journaliste. "Il n'y avait ni culotte, ni string, ni élastique" précisent les journalistes du collectif. "Le bas du dos" étant l'euphémisme habituellement employé pour désigner les fesses, le mystère s'accroit.

Les choses se seraient peut-être arrêtées là, sans l'affaire Baupin, qui fait resurgir l'affaire Sapin, obligeant le ministre, devant les demandes d'excuses, et le jour même où le gouvernement fait subir à sa majorité parlementaire l'outrage du recours au 49-3 pour faire voter la loi El Khomri, à préciser dans un communiqué : "Lors d'un déplacement en janvier 2015 à Davos, au milieu d'une vingtaine de personnes, j'ai fait à une journaliste une remarque sur sa tenue vestimentaire en posant ma main sur son dos." (on notera que la zone du dos n'est pas précisée). On en serait encore, restés là, sans Nathalie Schuck, du Parisien, qui publie aujourd'hui une version de synthèse, propre à recueillir l'accord des sapinistes et des antisapinistes, et recueillie de la bouche "d'un proche du ministre des Finances, sous couvert d'anonymat" : "la culotte de la journaliste dépassant, il le lui aurait signalé... avec sa main !" Cette version néo-sapiniste (qui contourne le collectif "Bas les pattes" en reconnaissant le rôle de la culotte) reste tout de même floue sur un point essentiel : la journaliste (toujours non nommée) portait-elle un jean taille basse ? Ce flou laisse une marge importante aux investigations ultérieures.

Michel Sapin culotte, by Google images

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