Notre petite entreprise, an II
La vie du site
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chronique

Notre petite entreprise, an II

Chose promise, chose dûe, voici les comptes de notre site pour 2009. Ils sont moins bons que ceux de 2008. Après un spectaculaire excédent en 2008, nous sommes en déficit. Léger certes, mais déficit tout de même : 13 243 euros.

   Pas de quoi s'affoler pour autant.

D'abord parce que ce l'année 2009 a été marquée par un événement exceptionnel : nous avons dû déménager, ce que nous n'avions pas prévu. Pour une petite entreprise comme la nôtre, les frais d'un déménagement, qui gonflent toujours davantage que prévu, peuvent suffire à faire plonger les comptes dans le rouge. Surtout qu'ils se sont conjugués à une baisse des abonnements de 2009, par rapport à ceux de la saison précédente, qui fut exceptionnelle. Propulsés par l'élan de soutien consécutif à la suppression de l'émission, sur France 5, nous avions grimpé jusqu'aux cîmes himalayennes de 43 000 abonnés. Notre étiage actuel se situe plutôt autour de 25 000.

25 000 abonnés qui soutiennent de leurs deniers un site d'information, c'est exceptionnel. Tous les "spécialistes" de l'économie sur Internet nous le répètent. Quand il nous arrive de rencontrer un de ces spécialistes qui ne nous connaissait pas (mais oui, il y en a), et que nous lui révélons en outre que nous refusons toute ressource publicitaire, et toute subvention publique, vous devriez voir ses yeux s'arrondir. Dans le contexte actuel de crise de l'information, traditionnelle ou en ligne, donc, c'est très bien. Mais cela ne nous suffit pas. Disons qu'avec 25 000 abonnés, au nouveau tarif de 35 euros annuels, nous frôlons l'équilibre. Mais nous sommes toujours à la merci d'un impondérable, d'un je-ne-sais quoi.


Pas de quoi s'affoler, vous disais-je. Outre que rien n'indique que ce plafond soit éternel, il ne nous condamne pas à n'avoir "que" 25 000 lecteurs pour nos articles, ou spectateurs pour nos émissions.


C'est pourquoi (première et nouvelle piste) il nous faut trouver d'autres lecteurs, que nos abonnés. Un lecteur, ou un spectateur, n'est pas forcément un abonné. Nous avons déjà commencé à aller les chercher, en vendant chaque semaine une double page de nos contenus à Marianne. Le complément de revenus généré est substantiel, mais encore non significatif. C'est une voie que nous devons continuer d'explorer, avec les quelques médias qui comprendront l'intérêt de la critique de médias (mais ils ne sont , hum, pas très nombreux, ce qui nous limite forcément).


On va aussi, c'est un scoop, chercher dans d'autres directions. Pour beaucoup d'internautes, la formule de l'abonnement est encore dissuasive. Un abonnement, c'est un engagement, et l'internaute est infidèle. Nous n'avons jamais vraiment exploré la possibilité de vendre nos articles et nos émissions "à la pièce". Nous avons peut-être eu tort. Reste à inventer une manière de le faire, et éventuellement pas seuls. C'est à notre programme des prochains mois.


Dans l'immédiat, rien ne vaut nos propres forces. Nos meilleurs propagateurs, nos meilleurs experts en marketing, nos meilleurs créateurs de slogans, nos meilleurs publicitaires, c'est vous. Pour ce faire, nous vous avons inventé un outil : le parrainage. Chacun d'entre vous peut parrainer cinq personnes, pour lui faire découvrir le site pour une durée d'un mois.

Pour l'instant, pas la peine de se le cacher, c'est décevant. Si vous avez offert près de 3000 abonnements à des "filleuls" depuis le début de l'année, à peine le tiers de ceux à qui vous avez proposé un abonnement ont fait le geste d'ouvrir un compte, et de consulter le site.

Eh oui.

Parce qu'envoyer un mail ne suffit pas. Il faut encore s'assurer que votre filleul (e) chéri (e) est bien passé à l'acte. Lui signaler les articles, les émissions, à ne pas manquer. Cela prend du temps. Dans notre mémorable et sportive émission avec Henri Maler, d'Acrimed, ce dernier expliquait ne pas se satisfaire de s'adresser à des "consommateurs de contestation". Il a raison. S'abonner au site ne suffit pas à renverser le rapport traditionnel de passivité entre émetteur et récepteur d'information. Il faut s'impliquer davantage. Il faut faire plus. Bien joli, le virtuel, mais il a des limites.

Dans l'immédiat, je vous propose d'essayer quelque chose. Notre émission de la semaine dernière, avec Jean-Luc Mélenchon et Marc Touati, a reçu un accueil enthousiaste. Le démontage, minutieux, d'un "téléconomiste" (coriace) par un politique, on n'avait jamais vu ça ailleurs. Nombre d'entre vous nous demandé comment la faire partager à des proches. Nous la mettons donc en accès libre, à partir d'aujourd'hui, pour une quinzaine de jours. Elle est ici.

Et pour plus de sûreté, revoici le lien : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2967

Envoyez ce lien à tous ceux que vous connaissez, et qui pourraient être intéressés. Et non seulement envoyez-leur le lien, mais expliquez-leur, de vive voix, pourquoi ils doivent la regarder. Ensuite, ne lâchez pas l'affaire. Rappelez-les quelques jours plus tard, en leur demandant s'ils l'ont regardée, et s'ils ont déjà vu une émission semblable, sur une autre chaîne, ou un autre site. S'il le faut, invitez-les à boire un apéro, à diner, en week-end, en vacances, et davantage si affinités. Cela n'aura pas que des inconvénients. Nos meilleurs publicitaires, c'est vous.


BONUS :

Bilan d'@rrêt sur images pour l'année 2009

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