France Insoumise / Libé : controverse sur les morts au Venezuela
Invité ce mardi de la matinale de RMC, Jean Luc-Mélenchon l’affirme : "Sur les 100 morts au Venezuela, 70 sont des forces de l'ordre et des chavistes, les autres des opposants", explique-t-il ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.
Ce n’est pas ce que dit le rapport de l’ONU du 8 août qui "ne présente pas vraiment les choses de la même manière", pointe pour sa part ce mardi matin le compteDésintoxde Libérationsur Twitter. "En fait sur les 124 morts, 73 sont, selon l’ONU, des victimes des forces de l’ordre ou des groupes armés pro-gouvernement" avance Désintox. L’équipe de fact-checking de Libé renvoie vers un de ses articles du 30 août dernier.
Un article dans lequel Désintox revenait sur les propos tenus par Alexis Corbière la veille au micro de France Info. Le député insoumis parvenait au constat suivant : "130 morts dont 70 à peu près d’opposition, 55 pro-Chávez." Les soutiens du régime de Maduro représenteraient 40 % des tués lors des manifestations ? Voilà qui, pour Désintox, correspond "peut être" à "une lecture trop rapide d’un communiqué de l’ONU publiée le 8 août".
D’après l’enquête effectuée par l’équipe des droits de l’homme des Nations unies, les forces de l’ordre seraient responsables d’au moins 46 de ces décès, alors que 27 autres personnes auraient été tuées par des groupes armés pro-gouvernementaux. Désintox fait les comptes : "Sur 124 décès, il y a donc eu 73 morts causés par les soutiens du régime de Nicolás Maduro."
Epluchant également un rapport détaillé de l’ONU tombé le 30 août Désintox constate : "Si l’on se fie au décompte de l’ONU, 13 victimes peuvent être comptabilisées comme des "pro-Chávez" (quoique pro-Maduro soit plus adapté). Il s’agit des 8 morts parmi les membres des forces de sécurité (…) et des 5 morts et lynchages commis par des manifestants opposés au gouvernement. Soit 13 personnes. Et non 55 comme le dit Corbière."
L'occasion de relire notre enquête, "Au Venezuela pour Le Monde, des reporters sous pseudonymes", et "Venezuela, l'injonction médiatique aux Insoumis".
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