5 000 à 6 000 visiteurs, près de 200 documentaires diffusés dans six salles de projection, plus de 20 000 billets vendus, le tout dans un petit village de 1 000 habitants : voilà en chiffres un résumé des Etats généraux du film documentaire qui se sont tenus la semaine dernière à Lussas, en Ardèche. Mais au-delà des compteurs, Lussas est surtout une institution, et pas seulement dans la région.

Dans l’antre d’un village paisible fourmille un autre village, celui du documentaire, dont nous vous avions raconté la génèse à l’occasion de la création de la plateforme de vidéos à la demande sur abonnement Tënk, dont @si est partenaire depuis l’été dernier. Un an plus tard, les murs de ce village créatif ont encore été repoussés.

Des murs matériels tout d’abord. A la sortie du village, le bâtiment qui abritera le Village documentaire, lui-même composé de 11 associations, sociétés de production ou de distribution, grandit à vue d’œil. D’ici quelques mois, ce bâtiment accueillera plus de cinquante personnes. Des murs immatériels ensuite, avec la duplication de Tënk dans différents pays, dont le Canada et l’Afrique francophone. Le principe sera le même : un site qui propose de découvrir chaque semaine une sélection de documentaires d’auteur selon des thématiques, qu’elles soient politiques, musicales ou écologiques.

Mais pour pousser les murs, et continuer les projets, Tënk mise sur ses abonnés, qui sont à ce jour un peu moins de 5 000. En doublant ce chiffre, l’équipe du Village Lussas, avec à sa tête Jean-Marie Barbe, compte participer à la production d’une centaine de films par an. Avec un argument majeur : dès janvier, Tënk sera reconnu comme diffuseur par le Centre national de la Cinématographie, et pourra donc ouvrir l’accès à différentes aides, dont le fonds de soutien automatique. On ne peut donc que vous encourager à vous abonner, si ce n’est déjà fait.

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