Accusé de sexisme, Trump exhume des accusations de viol de Bill Clinton
Brève

Accusé de sexisme, Trump exhume des accusations de viol de Bill Clinton

Donald Trump contre attaque.

Alors qu'a lieu ce soir le deuxième débat télévisé l'opposant à Hillary Clinton, le candidat républicain a relayé ce dimanche sur Twitter le témoignage d'une femme assurant que Bill Clinton l'avait violée en 1978. Une riposte de Trump, après la révélation ce vendredi par le Washington Post d'une vidéo de 2005 dans laquelle le milliardaire tenait des propos sexistes. Vingt-quatre heures après la diffusion de cette vidéo qui, comme nous vous l'expliquions, a suscité un tollé jusque dans son propre camp, Trump riposte donc.

 

Une première accusation en 1999

Le témoignage provient du site américain ultra conservateur pro-Trump (souhaitant s'implanter en France), Breitbart qui publie ce dimanche, un entretien vidéo exclusif de Juanita Broaddrick, laquelle accuse Bill Clinton de l'avoir violée dans une chambre d'hôtel en 1978. Si la vidéo ne précise pas une nouvelle fois les circonstances, Broaddrick s'en est déjà expliquée. Car cette accusation n'est pas nouvelle. Voilà 17 ans que cette ex-administratrice d'une maison de retraite de l'Arkansas a pour la première fois accusé publiquement Clinton de viol.

C'était en février 1999, dans un entretien accordé à la chaîne américaine NBC. Elle y affirmait que la scène avait eu lieu, vingt ans plus tôt, en 1978, dans sa chambre de l'hôtel Camelot, où elle s'était rendue pour un séminaire. C'est là qu'elle aurait croisé Clinton, alors procureur général de l'Arkansas, en pleine campagne pour le poste de gouverneur. Mais qu'en est-il de la vidéo tournée par Breitbart ? Dans cet entretien de 8 minutes, Broaddrick livre un récit détaillé des sévices dont elle aurait été victime de la part de Bill Clinton.



"Je voulais juste que ça s'arrête"

Elle y relate une agression qui aurait duré entre 25 et 30 minutes. "J'ai essayé de le repousser, mais il était très grand. Je lui ai dit 'Non Je ne veux pas du tout'. Il m'a à nouveau attrapée, avec force. Il a commencé à mordre ma lèvre supérieure. C'était très douloureux [...] Et il m'a poussée sur le lit. [pleurs] C'est tellement dur d'y repenser. [pleurs] J'ai toujours peur de lui. [...] Surtout si elle [Hillary] devient présidente."


Broaddrick poursuit : "J'étais complètement habillée. J'avais une jupe et un chemisier. Il a déchiré ma jupe. Et puis il a déchiré mon collant. Et il m'a violée. Il était très vicieux. J'étais acculée… Je ne savais pas quoi faire. J'étais tellement effrayée. J'avais seulement 35 ans à l'époque. Et ce fut horrible. Je voulais juste que ça s'arrête. et qu'il s'en aille."

Hillary Clinton mise en cause

Ce témoignage est connu et controversé comme le rappelle le Washington Post (qui soutient Hillary Clinton). Il a maintes fois été relayé par la presse, et Broaddrick, d'ailleurs, l'avait invalidé, affirmant qu'il s'agissait de fausses allégations, avant d'accuser Clinton de nouveau. Quant à Bill Clinton lui-même, il a toujours écarté ces accusations, alors qu'aucun procès fondé sur ces allégations n'a eu lieu. Récemment encore sur Twitter, elle avait accusé Hillary Clinton de "vivre avec un violeur et de le protéger".

Dans une seconde partie de l'entretien publié par Breibart, Broaddrick affirme d'ailleurs qu'elle aurait à l'époque subi des pressions d'Hillary Clinton pour se taire, des pressions que Broaddrick situe plusieurs semaines après l'agression. Lors d'une levée de fonds des époux Clinton, Hillary Clinton lui aurait glissé à l'oreille, "Est-ce que vous comprenez tout ce que vous faites." Question du journaliste de Breibart : "Pensiez vous qu'à ce moment-là elle savait que Bill Clinton vous avait violé ou savait-elle juste que quelque chose était arrivé ?" Et Broaddrick d'affirmer : "Je pense quelle savait. Oui et elle me disait de me taire."


L' équipe de campagne de Trump s'était déjà employée à distiller ces souvenirs ces dernières semaines dans la presse et sur les réseaux sociaux. Ainsi, dans un livre à paraître le 15 octobre, l'un des plus fervents soutiens et conseillers de Trump, Roger Stone, accuse quant à lui Bill Clinton... d'une centaine d'agressions sexuelles. Déjà interrogé par le site américain Breitbart, Stone racontait il y a quelques jours à propos de son ouvrage que "c'est une terrifiante histoire de viol, d'intimidation, de drogue, de corruption et de pouvoir".


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