Pièces à conviction (F3) : Pflimlin malmené au Sénat
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Pièces à conviction (F3) : Pflimlin malmené au Sénat

C'est une séquence passée inaperçue.

Mercredi 4 février, une semaine après la diffusion d'une enquête de Pièces à convictions, consacré au train de vie du Sénat (@si vous en parlait ici), le PDG de France Télévisions, Rémy Pflimlin, était auditionné par le Sénat à propos de l'avenir du groupe audiovisuel public. L'occasion pour les sénateurs de malmener le PDG de France TV.

D'emblée, le sénateur UMP des Alpes-Maritimes, Jean-Pierre Leleux, affiche la couleur : "Vous arrivez après une émission de France 3 qui nous a tous fait très très très plaisir et vous devez vous attendre à quelques questions sur le sujet". Anticipant les critiques et ces fameuses questions, Pfimlin a bredouillé que "l'angle" de cette émission - le train de vie du Sénat - "s'inscrit dans un débat qui n'est pas clos", celui de l'utilisation de l'argent public.

Pas vraiment convaincant pour les sénateurs qui ont enchaîné sur les méthodes de l'émission. Bruno Retailleau, président du groupe UMP du Sénat, a ainsi reproché à France 3 d'avoir eu recours à des caméras cachées. Samia Ghali, sénatrice PS des Bouches-du-Rhône, a reproché les questions des journalistes : "Je n'ai jamais vu un média interroger de la sorte". Devant ces attaques, Pfimlin, tout en sortant les rames, a assumé le reportage de France 3, en tant que directeur de la publication... avant de souligner que ce type d'émissions d'investigation était plutôt plébiscité par le public : "C'est la marque de l'indépendance du service public, il faut que vous le sachiez", a insisté Pfimlin devant les sénateurs, tout en répétant que le but de l'émission n'était pas de "prendre pour cible" le Sénat.

Pfimlin, malmené par les sénateurs :


C'est peu dire que les sénateurs ont peu apprécié ce reportage, particulièrement assassin sur l'argent du Sénat. Et France 3 a utilisé tous les moyens pour sa démonstration. Exemple ? Pour interroger les jardiniers du Sénat, les journalistes se sont faits passer pour des des étudiants en horticulture. Ce qui donne une séquence saisissante sur les privilèges de ces jardiniers, qui reconnaissent eux-mêmes que leurs salaires "valent vraiment le coup" :


Au lendemain de la diffusion de ce numéro de Pièces à conviction, Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, avait plaidé pour la suppression pure et simple du Sénat, déclenchant une crise ouverte avec Gérard Larcher, le président de la Haute Assemblée. En recevant quelques jours plus tard Pfimlin, les sénateurs en ont donc profité pour lui demander des comptes.

L'occasion de relire notre article : "Assemblée contre Sénat : le pugilat médiatique"

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