Pas étonnant donc que l'information du Canard soit reprise aujourd'hui par toute la presse (Le Monde, Libé, L'Express, Le Point...). Au point que Tiki a été contraint de "se mettre en congé" des Jeunes UMP.

Pourtant, l'information n'est pas nouvelle. Dans sa brève, Le Canard glisse que le cas de Tiki fait "les délices de sites d'extrême-droite"... sans préciser que l'information avait été publiée par l'hebdomadaire Minute, un mois auparavant. Elle était à lire dans son édition du 7 janvier (jour de l'attaque contre Charlie) et elle avait notamment été reprise par le site "Nouvelles de France". Interrogé par Minute sur sa situation, Tiki avait botté en touche : "Non mais je ne crois pas que ce soit la question", avait-il répondu quand Minute lui demandait s'il était de nationalité camerounaise. De même, il avait refusé de répondre à une question concernant une éventuelle demande de naturalisation : "Non mais ce n’est pas le débat…". Et Minute de préciser : "Manifestement très ennuyé par nos questions, Stéphane Tiki va même passer les dernières minutes de notre entretien à nous réclamer avec insistance de ne pas évoquer son « parcours personnel », évoquant sa famille au Cameroun sans qu’on comprenne quel serait le problème qu’ils apprennent qu’il a gardé la nationalité de sa patrie".