Philippot/Closer : réactions et précédent juridique
Brève

Philippot/Closer : réactions et précédent juridique

"Comment des citoyens peuvent-ils acheter ce torchon ?"

La révélation par Closer de l'homosexualité du vice-président du FN Florian Philippot n'a pas manqué de faire réagir politiques et journalistes, notamment sur Twitter. Et c'est peut-être la première fois que le conseiller de Marine Le Pen fait autant l'unanimité : du Front de Gauche à l'UMP en passant par le PS, la quasi-totalité des personnalités qui se sont exprimées sur le sujet ont déploré cette "atteinte à la vie privée", rapporte Le Lab.

Du côté du FN, le discours est encore plus "musclé". Là où Marine Le Pen voit une "atteinte grave aux libertés individuelles", son compagnon Louis Aliot estime carrément que Closer est un "torchon"... oubliant qu'il se délectait il y a quelques mois de ses infos :

Le conseiller de Paris PCF Ian Brossat, qui a dévoilé en 2011 son homosexualité, porte lui un regard un peu différent sur les révélations de Closer :

Un précédent juridique

Reste à savoir si, éventuellement saisie, la justice pourrait condamner le magazine au titre de l'atteinte à la vie privée du responsable FN. En 2013, le tribunal de grande instance de Paris avait ordonné la suppression de plusieurs passages du livre d'un blogueur (@si vous en parlait ici) au motif qu'il portait atteinte à la vie privée de deux cadres dirigeants du FN en révélant leur homosexualité. Mais une semaine plus tard, la cour d'appel avait estimé que le droit à l'information l'emportait sur l'atteinte à la vie privée pour l'un des deux cadres du FN, Steeve Briois, depuis maire d'Hénin-Beaumont.

En plein débat sur le mariage pour tous, la juridiction avait ainsi estimé que "M. Briois est une personnalité politique de premier plan puisqu'il est secrétaire général du Front national" et que "l'évocation de [son] homosexualité et de la supposée influence de cette orientation sexuelle sur la politique du Front national est de nature à apporter une contribution à un débat d'intérêt général". S'agissant du deuxième cadre du FN, la cour d'appel avait en revanche considéré que sa faible notoriété et son peu d'influence sur la ligne politique du parti ne rendaient pas utile au débat public la révélation de son orientation sexuelle.

Une jurisprudence que connaît manifestement Closer très bien puisque le magazine cite et montre le vice-président du FN, mais floute le visage de son "ami journaliste de télévision". Sur ce dernier, on apprend simplement sa tranche d'âge et qu'il "est toujours là pour défendre la cause gay à coups d'articles et de vidéos". Le tabloïd insiste également, en citant L'Obs, sur le poids qu'a pu avoir Philippot sur la ligne du parti lors des manifestations contre le mariage pour tous : "au FN, un homme conseille à Marine Le Pen de ne pas s'y joindre pour ne pas céder à la diversion sur ces sujets secondaires. Philippot triomphe contre les caciques du parti."

L'occasion de lire notre article : "Journalistes, ne parlez plus "d'aveu" à propos d'homosexualité!"

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