Plan social Libé : colère des salariés dans le journal
Libération ne passe pas. Alors que la direction a annoncé son intention de supprimer 93 postes sur 250, la réponse des salariés du journal s'exprime sur une pleine page ce matin dans le quotidien.
Ce projet leur apparaît "irréaliste" et "met en danger le journal". "Il risque ainsi d’anéantir l’aventure que Libération a menée depuis plus de quarante ans avec ses lecteurs : un regard critique mais non partisan sur les évolutions de la société", ajoutent-ils.
La baisse massive des effectifs ne permettra pas, selon eux, de mettre en oeuvre la mutation numérique ou de défendre l'héritage du journal. Au contraire, "c’est un climat de défiance qu’installe le projet proposé, qui, outre un plan social mutilant, entend refondre les contrats de travail, avec à la clé un chantage au licenciement". Les salariés indiquent aussi qu'ils vont continuer les négociations avec la direction mais assurent qu'ils opposeront un refus catégorique à tout départ contraint.
Ce texte, dans la lignée de tous ceux qui ont été publiés depuis le début de l'année et qui avaient conduit dans un premier temps à la démission de Nicolas Demorand puis à l'arrivée de Laurent Joffrin (sur fond de recapitalisation), a été voté hier. Réunis en assemblée générale, les salariés ont menacé de faire grève si la direction refusait de faire paraître l'encart dans le quotidien, comme l'indique Le Monde.
L'occasion de relire notre enquête : "Les salariés sous le choc du plan massif de suppressions d'emplois à Libé".
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