Quoique. Les religieux orthodoxes pratiquent souvent ce rite. Ici nous assistons à un 2en1, puisque l'un d'eux bénit des aumoniers russes en septembre 2013 :

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Ils ont aussi été très présents ces dernières semaines à Kiev, le Washington Post a récemment publié une vingtaine de photos à ce sujet, en voici deux :

Les liens unissant la force, le pouvoir et la religion en Russie ne datent pas d'hier. Quand Poutine déclara en février 2013, lors de la célébration du quatrième anniversaire de l'accession de Cyrille Ier de Moscou au rang de patriarche, qu'« au coeur de toutes les victoires et accomplissements de la Russie figurent le patriotisme, la foi et la force de l'esprit »…

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… il ne faisait que mettre ses pas dans les pas de ses prédécesseurs sur le trône de la Sainte Russie. Trois exemples en images.

En 1913, le tsar Nicolas II se rendait au monastère de Novospassky de Moscou pour célébrer le tricentenaire de la dynastie Romanov. Des popes, évidemment, l'accompagnaient lorsqu'il quitta les lieux :

En 1877, le Le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch de Russie entrait dans la ville serbe de Trnovo (c'était pendant la guerre russo-turque), accompagné par quelques popes ayant revêtu leurs plus beaux atours :

Peinture de Nikolai Dmitriev-Orenburgsky, 1885

Au XVIIe siècle, la régente Sophia Alexeievna Romanova assistait à un débat sur la question de la foi opposant le pope Nikita Pustosviat et le patriarche Ioakim :

Peinture de Vasily Perov, XIXe s.

Plaisante anecdote : au XVIe siècle, les gardes spéciaux d'Ivan le Terrible, les oprichnikis, exécutaient quiconque était soupçonné de complot. Ces fiers inspirateurs de la police politique étaient souvent revêtus d'un costume noir les faisant ressembler à des prêtres orthodoxes. Ci-dessous, les dernières minutes du boyard Feodorov qui voulait devenir tsar à la place du tsar. Assis sur un trône de pacotille, il porte les attributs de la royauté avant que d'être exécuté par les oprichnikis qui se prosternent en rigolant devant lui :

Oprichniki par Nikolai Vasilyevich Nevrev, vers 1870

La scène rappelle celle du Christ présenté au peuple par Ponce Pilate, portant la couronne d'épines et le roseau en guise de sceptre :

Ecce homo ! par Mihaly Munkacsy, 1896

L'occasion de lire ma chronique intitulée Poutine et le pantin.