Monnaies émergentes : un nouvel accusé
Les ETF – pour Exchange-traded funds connus également sous le nom de Trackers – sont des produits financiers bêtes comme chou : ils répliquent les variations d’un indice, à la hausse comme à la baisse, des cours de matières premières ou de devises. Un produit simple et très prisé : selon Le Monde, on recense "1 500 de ces fonds aux Etats-Unis, pour un encours de 1 600 milliards de dollars (1 173 milliards d’euros), et 1 350 en Europe (280 millions d’euros). Quasi inexistants avant 2006, les ETF dédiés aux pays émergents ont explosé depuis la crise". Résultat : "le montant de ceux portant sur les actions des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) a frôlé 300 milliards de dollars en 2013." |
Mais ces produits sont aussi simples que pervers. D’une part, leur grand nombre accentue les effets de hausse ou de baisse car, selon un expert cité par le quotidien, "lorsqu’un client se débarrasse d’un ETF répliquant les valeurs technologiques brésiliennes, sa banque revend toutes les actions concernées". Du coup toutes les valeurs sombrent en même temps. D’autre part, les ETF sont aussi gouvernés par la psychologie : "si un investisseur paniqué face à l’effondrement du peso se déleste de son ETF «devises émergentes», le gestionnaire du fonds, lui, revendra toutes les monnaies du panier composant l’ETF…"
Un accusé de choix ? Pas sûr. L’article conclut avec la remarque nuancée d’un troisième expert : "il ne faut pas surestimer l’impact des ETF, car le gros des mouvements baissiers est provoqué par les instruments classiques sur les marchés des changes."
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