Sur le site du Daily Mail Online aujourd'hui, deux photos des écrans géants installés sur la place Tiananmen à Pékin depuis les années 2000. Sur la première s'affiche un soleil couchant :

Soleil levant ? Soleil couchant ? Les avis divergent et le Daily Mail Online hésite d'une ligne à l'autre. Ce qui ne pose aucun doute, en revanche, c'est l'épaisseur du smog recouvrant la place.

Sur la seconde photo, un slogan dit "La préservation de l'atmosphère est de la responsabilité de chacun" :

"Your Daily Dystopia", commente un twittos :

Quand il ne s'agit pas d'un type de roman décrivant une société "organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur" (et l'on pense au Meilleur des mondes d'Aldous Huxley) une dystopie est "une utopie qui vire au cauchemar", nous dit Wikipedia. Peut-être l'auteur de ce tweet pense-t-il à l'utopie communiste, à Mao Zedong en soleil incarné tel qu'on pouvait le contempler sur les affiches de propagande des années 60 :

Le président Mao est un soleil rouge dans nos coeurs, 1969

Souhaitez respectueusement une vie éternelle
au président Mao ! 1968

On peut penser aussi à Soylent Green, le film de Richard Fleischer sorti en 1973, qui nous présente dans son générique une ville envahie par le smog…

… et une merveilleuse image de soleil couchant diffusée sur écran géant au moment où Sol (incarné par Edward G. Robinson) choisit de mourir :

Soylent Green (Soleil vert en français) est une parfaite dystopie, qui se déroule dans une New York embrumée en proie au surpeuplement et à la famine. Pour le reste, allez voir le film, et méfiez-vous des galettes de soja industrielles…

L'occasion de lire ma chronique intitulée Le monde selon Leroy-Merlin… ou le futur d'hier.