Syrie : un Français journalistiquement incontournable (Rue89)
Brève

Syrie : un Français journalistiquement incontournable (Rue89)

Pour tous les journalistes envoyés sur place, en Syrie, à Damas, Jean-Pierre Duthion est devenu le contact incontournable. Il sert d'interprète, de guide, ou de journaliste pour beaucoup de médias français. Rue 89 a enquêté sur lui, et signale que certains "mettent en doute sa crédibilité". Duthion répond.

Tout envoyé spécial en Syrie le connaît. Jean-Pierre Duthion, un Parisien de 33 ans, s'est installé à Damas pour affaires avant de se reconvertir en "consultant média" depuis deux ans, explique Rue89.

Depuis un premier article en juin 2012 dans Le Figaro, il est régulièrement cité par les médias français et anime un blog sur le site de Paris Match.

"La presse le présente comme "un Français au cœur de Damas" (Europe 1),"un des rares Français présents sur place" (Le Parisien),ou la variante : "un des derniers" (France 24). Côté Huffington Post, il est "un expatrié [qui] “live-tweete” les combats". Challenges valorise son témoignage "d’entrepreneur français". Enfin, pour Paris Match, il est devenu "la voix de la France et des expatriés occidentaux en Syrie". Bref, décidemment Duthion est un très bon client.

Duthion, qui parle arabe, sert d'interprète, et il est "devenu un «fixeur incontournable» pour les journalistes qui obtiennent un visa pour Damas". Il est aujourd’hui "contributeur et observateur rémunéré sur France 24. M6s’apprête à lui consacrer un portrait. Pour un numéro d’Enquête exclusive

Mais Rue89 émet des critiques. Sans toutefois lui adresser des reproches précis. "Avec ses prises de parole, de nombreuses voix l’interpellent et mettent en doute sa crédibilité. Sur Twitter, un journaliste franco-syrien, Ammar Abd Rabbo,s’emporte sur l’invitation de Jean-Pierre Duthion à Canal+" tandis que le journaliste Sid Ahmed Hammouche, qui travaille pour la presse suisse "se demande comment le régime le laisse faire". Bref, il est toléré par le régime Assad, et cela semble suffire à le rendre suspect.

Mis en cause, Duthion a répondu sur Rue89 : "Mon travail en tant que journaliste et fixeur sur le terrain me conduit à être 25 jours par mois dans des zones dites dangereuses. Je vis dans un quartier privilégié mais comme je vous l’ai indiqué à de multiples reprises pendant notre entretien, je passe mon temps à accompagner des journalistes dans des endroits où plus personne ne va."

Duthion ajoute "J'ai choisi de prendre des risques et d’aller au contact du danger contrairement à beaucoup de Syriens qui n’ont jamais eu le choix et qui subissent malgré eux des situations tragiques. Ce sont eux les vrais héros qui, jour après jour, tentent de survivre dans un pays qui se désagrège."

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