Japon : Hollande salue les "abenomics", mais...
Brève

Japon : Hollande salue les "abenomics", mais...

Le Japon, un modèle à suivre pour Hollande ? Hier, lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion de sa visite officielle, le président a salué la politique de relance du Japon qui mise sur l’inflation pour faire repartir son économie, tout en admettant que, c’est bête, la France ne peut agir de la même façon puisque solidaire de la zone euro.

Après la presse, c’est au tour de François Hollande d’applaudir le retour de la croissance au Japon imputée à la politique monétaire expansionniste. En effet, et nous vous le racontions ici, le nouveau premier ministre Shinzo Abe a décidé de faire marcher la planche à billets et favoriser ainsi l’inflation afin de faire sortir le Japon de sa période déflationniste. Cette politique a même trouvé un surnom : les abenomics.

Lors d’une conférence de presse tenue hier, comme le souligne notamment le site de BFMTV, Hollande a salué ce choix volontariste : "Cette priorité donnée à la croissance, cette volonté de lutter contre ce qui était appelé ici la déflation, cette exigence de faire en sorte que la compétitivité des entreprises soit recherchée en même temps afin qu'il puisse y avoir un soutien à l'activité, c'est une bonne nouvelle pour l'Europe, parce qu'en Europe aussi nous avons à donner priorité à la croissance."

Une bonne nouvelle pour l’Europe, et pour la France aussi ? Hollande le concède : "la France est dans la zone euro, solidaire de ses partenaires, agissant avec eux (alors que) le Japon peut décider de sa politique monétaire souverainement". On ne saurait discerner s’il y a une part d’amertume dans ces propos… En revanche, Hollande ne se prive pas pour tacler la Commission européenne, en affirmant qu’au Japon, "les règles en matière de budget ne sont pas non plus les mêmes, il n'y a pas, que je sache, une commission asiatique, équivalent de la Commission européenne, qui supervise les politiques menées dans les pays de la région". Une allusion à la feuille de route de Bruxelles qui exige que la France mette en place rapidement les réformes nécessaires pour contenir le déficit – dont la réforme du régime des retraites. Une injonction qui n’avait pas tellement plu à Hollande et qui avait répondu : "la Commission n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire".

Avec l’inflation, le Japon joue-t-il avec le feu ? L’éconaute s’était posé la question ici

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