Andreotti : Belzébuth et les mystères du pouvoir (presse italienne)
"Une vie de pouvoir" titre sobrement Il Messagero, tandis que la Repubblica est plus incisif "Les mystères du pouvoir". Andreotti était aussi considéré comme un homme machiavélique, un pape noir de la politique, tout en étant lié au Vatican.
Implacable, Andreotti avait refusé de négocier avec les terroristes des Brigades Rouges, pour sauver, Aldo Moro, patron des démocrates chrétiens, enlevé en 1978, puis éxécuté et retrouvé mort dans le coffre d'une voiture.
S'il était "démocrate chrétien", et allait à la messe tous les jours, il a aussi été condamné à 24 ans de prison pour avoir demandé à la mafia en 1979 de tuer Mino Pecorelli, un journaliste gênant. Mais il a finalement été blanchi par la Cour de cassation en 2003.
Des mafieux repentis ont témoigné qu'il avait pactisé avec la mafia pour que son parti soit favorisé en Sicile. Il était aussi accusé d'avoir embrassé Toto Rina, célèbre chef de la mafia, à Palerme, en 1987. Il fut finalement acquité en 2003, les faits étant prescrits.
Libero reprend l'un de ses surnoms "Belzébuth" et souligne son ambiguité en le représentant avec des ailes, mais aussi avec une queue de diable. "70 ans de pouvoir et de mystères" pour Il Tirreno.
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