Textile / effondrement : plus de 540 morts au Bangladesh
"Après la castrophe du Bangladesh, des appels pour une réforme" titre le Washington Post avec une photo d'un mur affichant les photos d'ouvrieres disparues. Le Washington Post cite un ouvrier soulignant que s'il y avait des syndicats, ils auraient pu s'opposer à l'ordre de reprendre le travail, malgré l'apparition des fissures, qui ont précédé l'effondrement de l'immeuble, le 24 avril, dans la banlieue de Dacca, dont le bilan s'est alourdi passant de 376 à 540 morts. En théorie les 3,6 millions d'employés du sexteur textile travaillant au Bangladesh pour les pays occidentaux (dont 60% pour l'Union Européenne) peuvent se syndiquer. Mais, dans la réalité, toutes les tentatives de créer un syndicat ont été violemment réprimées. Tous les employés qui tentent de militer sont licenciés, inscrits sur une liste noire ou même pire, avec l'accord tacite des autorités. L'exemple le plus flagrant est celui d'Aminul Islam, 40 ans. En 2010, cet ancien ouvrier textile, avait été plusieurs fois arrêté et torturé par la police qui l'accusait d'avoir organisé des manifestations pour réclamer une hausse du salaire minimum. Il était souvent menacé de mort, car il était l'un des animateurs du Bangladesh Center for Worker Solidarity qui est très mal vu des autorités. En avril 2012, alors qu'il était toujours militant, son corps marqué de traces de tortures a été retrouvé au bord une route, près d'un poste de police. Se sentant menacé et suivi par une voiture de police, Islam avait prévenu un de ses amis, avant de disparaître. |
L'occasion de regarder notre émission "Aucun magazine féminin n'a cherché à en savoir plus, Bangladesh: silence sur la mode qui tue"
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