Rigueur : Bruxelles menace le Portugal
Coup de théâtre au Portugal ce week-end : le TC a annulé, de manière définitive, la suppression du 14e mois de salaire dont bénéficient les fonctionnaires et les retraités, il a aussi rejeté une taxe sur les allocations chômage et maladie. Des mesures qui représentaient un montant de 1,3 milliard d'économies environ et faisaient partie du programme de rigueur mis en place par le gouvernement social-démocrate.
Comme le montre, aujourd'hui, la Une de Publico, le Premier ministre a pris la parole dimanche pour annoncer de nouvelles mesures pour compenser l'impact de la décision de la Cour. Pas d'augmentation d'impôts a-t-il promis, souligne Diario de Noticias, mais de nouvelles mesures d'économies.
Paradoxe, c'est le président social-démocrate Anibal Cavaco Silva, qui avait saisi le tribunal constitutionnel dont la décision vient remetttre en cause le programme d'austérité mis en place par le Premier ministre, Pedro Passos Coelho, lui aussi social-démocrate.
Passos Coehlo se trouve en position délicate, dans un pays où le chômage atteint 17%, et la récession 3,2%. La Commission européenne menace de suspendre l'assouplissement de son aide qui sera étudié le 27 avril. "La mise en oeuvre continue et déterminée du programme d'aide offre le meilleur moyen de restaurer une croissance économique durable et d'améliorer les perspectives d'emploi au Portugal (...) Dans le même temps, c'est une condition préalable à un éventuel allongement des prêts accordés au Portugal".
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