Brève

Débat : Obama rencontre son prédécesseur de fiction (NY Times)

La rédaction

08 octobre 2012 Maj: 08 octobre 2012

Après le débat Obama-Romney,

qui a tourné à l'avantage du candidat républicain, une chroniqueuse du New York Times imagine un dialogue entre Barack Obama et Jed Bartlet, le président démocrate américain de la série télé The West Wing (A la Maison Blanche). Une discussion musclée, et meilleure que le vrai débat.

C'est une rencontre de rêve qu'a imaginée la célèbre chroniqueuse du New York Times Maureen Dowd. Elle a mis en scène la rencontre entre Obama et son prédécesseur de fiction, Jed Bartlett, le président démocrate joué par Martin Sheen dans la série The West wing (A la maison blanche). Obama rencontre Bartlet pour faire un débriefing de son débat raté, et se fait vertement recevoir.

Bartlet attaque immédiatement : "Vous dormiez ? C'était ça le problème ? Vous veniez de prendre un médicament contre les allergies ? Une anesthésie générale ? (...) Votre staff vous avait-il dit que le débat passerait à la télé ? (...) J'ai eu l'impression que juste avant que vous entriez en scène, Sasha [une des filles d'Obama, ndlr] vous avait dit qu'elle aimait un garçon de sa classe qui porte un tatouage." Le président de fiction recommande ensuite à son "collègue" d'apparaître condescendant, même si ça fait hurler ses conseillers.

Puis il entreprend de le coacher : "Votre préparation pour le prochain débat ne devrait pas consister en autre chose qu'à apprendre à prononcer trois mots : «Vous mentez, gouverneur.»" Et il lui fait répéter ces trois mots exemple après exemple, thème après thème.

Galavanisé par l'échange, Obama, tel que Dowd l'imagine, commence à répondre de façon beaucoup plus musclée. Par exemple sur le déficit, que Romney l'accuse d'avoir doublé en quatre ans : "Quand j'ai pris mon poste en 2009, le déficit était de 140 milliards de dollars. Selon le bureau du budget du Congrès, le déficit de 2012 sera de 110 milliards. Soit vous avez les aptitudes mathématiques d'un poney Shetland, soit, ce qui est beaucoup plus probable, vous mentez."

Quant à l'accusation de Romney selon laquelle la moité des entreprises "vertes" dans lesquelles l'Etat a investi ont fait faillite, elle est balayée : "Vous avez clairement un problème avec le mot «moitié». Pour l'heure, il y a 26 entreprises à qui nous avons accordé des garanties de prêt. Dont 23 sont en pleine activité." Et le tacle arrive sur le cas de Bain Capital, le fonds d'investissement que Romney dirigeait et qui a fait sa fortune : "Rappelez-moi le pourcentage de sociétés dans lesquelles Bain Capital a investi et qui ont fait faillite ?"

En conclusion de ce débat imaginaire, Obama demande à Romney de passer un message à John Sununu, conseiller du Républicain et ex-chef de cabinet de George Bush père à la Maison Blanche, qui a violemment critiqué sa prestation : "Dites-lui que la prochaine fois qu'il veut m'apprendre comment être plus Américain que lui, il connaît mon adresse pour les quatre prochaines années. Il y avait un bureau, avant de se faire virer."

Bilan de Bartlet : "Vous avez choisi la mauvaise soirée pour passer une mauvaise soirée, c'est tout. Vous avez deux chances de plus pour changer le score au tableau d'affichage."