Une radio d'opposition hongroise réduite au silence
Il s'agit du dernier épisode d'un feuilleton qui oppose Klubradio et le pouvoir en place. En décembre dernier, le Conseil médiatique (MT), avait lancé un appel d'offre pour l'utilisation de la fréquence 95.3, celle-là même qu'utilise Klubradio depuis 1999. Arrivée en seconde position, la radio d'opposition avait dû laisser sa place à une concurrente inconnue. La Cour d'Appel de Budapest a rejeté cette attribution à la mi-mars pour des vices de forme. La suite est résumée par l'AFP : "Arrivé deuxième dans l'appel d'offres, Klubradio aurait ainsi dû dans la foulée récupérer officiellement sa fréquence, mais le MT ne la lui avait toujours pas rendue plus de deux mois après la décision de justice. Au lieu d'attribuer la fréquence à Klubradio, conformément à la décision judiciaire, le MT avait informé qu'il allait lancer une nouvelle procédure d'appel d'offres fin mai." |
C'est alors que Klubradio a été exclue de la procédure, officiellement pour des problèmes de numérotation de pages et de signature du dossier. Un argument qui permet surtout au MT de justifier l'attribution de la fréquence à une autre radio, plus en phase avec les idées du pouvoir.
Cette affaire s'inscrit dans un contexte d'hotilité à l'égard des médias. Depuis son accession au poste de ministre-président en 2010, Victor Orban a mis en place une loi jugée attentatoire aux droit de la presse. Une législation qui permet aujourd'hui de faire taire Klubradio, et avec elle la parole de l'opposition. Pour continuer à exister, la radio est désormais diffusée via Internet.
Début janvier, nous avions consacré l'une de nos émissions à la situation en Hongrie. Il était déjà question de liberté de la presse, suite à la mise en place d'une nouvelle constitution.
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