Pour Die Welt, Merkel est isolée face à Hollande
Dans la crise de l'euro, Angela Merkel est isolée: c'est le constat du grand quotidien allemand Die Welt."Il est clair que même si Merkel réussi à garder son porte-monnaie fermé lors du sommet du G20, ou au sommet de l'Union Européenne fin juin, elle sera à nouveau en cause. Et quasiment sans alliés. Bien que le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, déclare que son gouvernement n'essaie pas de former une alliance contre l'Allemagne, on voit les choses autrement à Berlin. Merkel espérait que le président français serait rapidement remis à sa place par les marchés financiers, en vain jusqu'à présent. Il vient même de revenir en arrière sur l'âge de la retraite." |
Les derniers jours ont été marqués par une polémique, de moins en moins feutrée, entre gouvernements français et allemand. "Il y a un faux débat qui est apparu, opposant la croissance et la rigueur budgétaire. C'est n'importe quoi (quatch) " a déclaré Merkel vendredi. Son irritation est d'autant plus grande, qu'elle n'a pas apprécié que Hollande reçoive mercredi à l'Elysée des responsables de l'opposition sociale-démocrate allemande.
La veille, jeudi, Merkel s'est aussi vigoureusement opposée aux euro-obligations dénonçant "le danger des propositions précipitées de mutualisation" de la dette, qui aboutirait à ce que tous pays européens empruntent au même taux. "Celui qui cache cela finit dans la médiocrité. Et la médiocrité ne doit pas devenir la référence". Elle avait notamment évoqué "l'évolution du coût du travail en France et en Allemagne". Le premier ministre français Jean-Marc Ayrault l'avait exhortée à ne pas "se laisser aller à des formules simplistes".
La chancelière serait aussi isolée en Europe que dans le reste du monde selon Die Welt. "Progressivement, de plus en plus de leaders européens changent de côté, et se rassemblent derrière le nouvel adversaire de Merkel, le nouveau président français. Les appels en faveur des euro-obligations et des mesures en faveur de la croissance. Internationalement, la Chancelière est sous pression. La ligne dure adoptée par l'Allemagne est vue par beaucoup comme une menace pour l'économie mondiale. Merkel ne peut qu'être sur la défensive."
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