Pays-Bas : Wilders, isolé mais influent (presse)
Brève

Pays-Bas : Wilders, isolé mais influent (presse)

Et si on parlait de l’extrême-droite… des Pays-Bas ? Son leader, Geert Wilders, vient de faire tomber le gouvernement. Qui est cet homme qui "donne le ton de la future campagne électorale néerlandaise" selon La Tribune ? La presse pointe à la fois son isolement politique, et son influence, notamment via Twitter.

L’éconaute en parlait hier dans son tour d’Europe traversée par la crise : le gouvernement des Pays-Bas vient de démissionner, la coalition au pouvoir ayant été lâchée par Geert Wilders, leader du parti de la liberté, parti d’extrême-droite qui a obtenu 24 sièges sur 150 au Parlement en juin 2010. Ce week-end, Wilders a refusé de voter un nouveau plan d’austérité qui devait permettre au déficit du pays d’être dans les clous des 3% imposés par Bruxelles. Après 18 milliards d’économies réalisées dans le budget 2012, le gouvernement cherchait à rogner encore 12 milliards. Selon la Tribune, Wilders aurait affirmé cette fois-ci "ne pas vouloir laisser nos vieux payer la note des fraudeurs grecs".

"Il perd le nord" estime le politologue Jan Brouwer Willem interrogé par la RTBF. "Pendant deux ans, il a accusé les Grecs, les Belges, les Espagnols et je ne sais plus qui, de ne pas avoir respecté les règles européennes et aujourd'hui, alors que cela se passe aux Pays-Bas, il dit on s'en fout". Il ajoute que les arguments de Wilders ont changé : "avant, il menait campagne contre l'islam et les immigrés, aujourd'hui c'est contre l'Europe et l'euro". Selon le politologue, Wilders perd en crédibilité même s'il "domine le débat politique" et "ses tweets sont lus par tous". Constat identique pour la Tribune : Geert Wilders "se retrouve isolé et perd du terrain dans les sondages. Mais il n'en est pas moins celui qui impose les thèmes de la politique de Bruxelles et de l'euro aux médias et aux autres partis."

Dans ce même article, Manuel Abramowicz, membre de RésistanceS.be (groupe d'action et revue anti-fasciste belge) dresse le portrait de cette "nouvelle forme d'extrême-droite", une droite radicale, pure et dure, qui est constituée d'un côté de l'extrême-droite classique, historique, issue directement d'organisations et des courants fascistes des années 30' et puis, de l'autre, cette nouvelle droite nationale populiste ou populaire qui émerge plus ou moins dans les années 90' dans différents pays (plutôt dans les pays nordiques au niveau européen) qui n'a pas de racine fasciste ni nazie ni raciste même".

Par ailleurs, le site de la RTBF s’est amusé à récapituler le nombre de chefs d’Etat et de gouvernements chassés par la crise de la zone euro. A ce jour, parmi les victimes, on compte l’Irlandais Brian Cowen, le Portugais José Socrates, le Grec Georges Papandréou, l’italien Silvio Berlusconi, l’Espagnol José Luis Zapatero, le Slovaque Iveta Radicova et enfin le Hollandais Mark Rutte. Qui sera le prochain ?

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